Dans ma dernière humeur nostalgique, je parlais du record de commentaires, fixé à 474.
C’est vrai, c’est MON record, c’est moi qui l’ai fait tout seul, avec mes petits doigts, et bon, d’accord, avec l’aide de quelques centaines de lecteurs que je remercie encore chaque jour, ému que je suis de tant de reconnaissance.
Mais bon…
Faut être honnête: cette humeur était longue, très longue, et était prolongée sur trois jours, en direct live.
Ceci explique peut-être cela.
Force m’est d’admettre que l’humeur gagnante sur UN jour, c’était celle-là.
Elle était signée Roger Cuneo, et restait donc dans la famille, l’honneur était et reste donc sauf.
Elle avait déclenché 455 commentaires passionnés.
Il faut dire que Roger parlait, en quelques lignes et pas en tellement bien d’ailleurs, de l’idole des jeunes, rapport à son déménagement en Suisse, à Gstaad, en 2007, pour éviter de payer des impôts en France (image en une de Pure People).
Ah purée, c’était passionné!
C’était bien d’ailleurs dans cette humeur qu’était sortie la célèbre barre à mine d’Alec6, qui nous manque tant (Alec6 donc, moins la barre à mine).
Juste pour votre information, nous étions donc en 2007 et l’Euro valait 1.50 francs suisses.
Je vous laisse lire tout ça, ou un petit bout au moins, c’est donc ici.
C’est un peu d’histoire aussi, cette empoignade, et ça me touche de retrouver tous ces commentateurs de l’époque.
Mais bon, tout cela n’explique que la première partie du titre de cet article “Rendons à Roger ce qui est à Roger”.
Mais passons à la seconde, soit “Rendons à Roger ce qui est à Devos”.
Et pour ce faire, je vais donner la parole à Roger Cuneo lui-même.
Bonjour!
J’ai le plaisir de vous faire part d’une bonne nouvelle?: je suis arrivé au bout de la préparation d’un nouveau spectacle?: «?À toi, Raymond Devos?». C’est un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps et que je remettais à plus tard par peur de m’attaquer à l’œuvre de ce grand bonhomme qui a charmé et amusé beaucoup d’entre nous et qui a été un maître pour moi.
J’ai choisi une vingtaine de ses histoires, j’ai commencé par me les mettre en mémoire, j’ai travaillé à affiner la manière de les présenter et je suis désormais prêt à jouer.
La nouveauté, dans cette proposition, est la décision que j’ai prise de présenter ce spectacle à domicile, chez vous ou l’un de vos amis. Pour moi, c’est bien plus gratifiant que de jouer dans un théâtre où le public quitte la salle le rideau fermé en me laissant esseulé, un peu vide, et pour vous, spectateurs, c’est au contraire l’occasion d’échanges et de rencontres amicales qui circulent tout au long de la soirée entre nous tous.
- Dans le premier, les maîtres des lieux prennent en charge l’organisation du spectacle et les invitations, avec repas à la clé ou non, et moi je joue après l’apéritif et avant l’éventuel repas. Dans ce cas, nous convenons du cachet qui m’est dévolu.
- Ou alors, plus simple pour les initiateurs, si, pour inviter davantage de monde, ils décident d’un repas commun, on partage ce que chacun apporte, une sorte de buffet canadien qui permet à chacun de participer à sa manière à la réussite de la réunion. Là encore, je joue après l’apéritif et avant qu’on mange «?sur le pouce?».
Dans le cas où le repas n’est pas envisagé, on prend l’apéritif après le spectacle et les gens repartent à leur gré.
Moi, je me contente pour cachet de ce que les présents mettront dans le chapeau disposé à cet effet. (Pour les personnes éloignées de Genève, j’accepte une participation aux frais du train demi-tarif.)
Pour les informations complémentaires, notamment comment me contacter, vous pouvez sans problème télécharger ce PDF.
Roger Cuneo
Je reprends la parole, c’est donc le gamin qui parle, là…
Je n’ai pas encore vu ce spectacle, mais je me réjouis de trouver un moment pour pouvoir le faire. Roger a toujours su mettre en valeur les textes d’autres auteurs, comme Bobby Lapointe, La Fontaine, Prévert ou Beaudelaire.
Il faut dire que j’ai eu l’occasion de voir Raymond Devos deux fois sur scène, la dernière fois peu avant sa mort qui remonte à 2006.
C’était un bonheur, tant cet artiste était généreux.
Ce qui était un peu difficile, c’est que j’avais toujours l’impression qu’il allait mourir devant nous, mais je ne connais pas beaucoup d’humoristes dotés de ce sens de l’absurde, de ce pouvoir sur les mots, sur le texte, ciselé au millimètre.
Si vous voulez vous rappeler de tout ça, ou le découvrir, si vous ne connaissez pas, voici un film retraçant 80 de ses sketchs, à l’occasion de ses 80 ans.
Ou alors, invitez Roger!
Bon week-end à tout le monde!