En pleine écriture de l’article de lundi en ce samedi après-midi qui devient pluvieux, tout tranquille, j’écoute pour la deuxième fois le dernier disque de Birkin, «Birkin Gainsbourg, le symphonique».
Je me disais que Jane Birkin repartait pour un tour dans les chansons de Gainsbourg, que j’allais voir, mais…
Eh bien tout d’abord, les arrangements symphoniques (un orchestre classique l’accompagne, c’est tout — si l’on peut dire —) apportent vraiment un autre éclairage des chansons de Gainsbourg.
La voix toute fragile de Birkin associée à ces paroles magnifiques de Gainsbourg, aux mélodies qui le sont tout autant et à cet orchestre, c’est vraiment bon.
Et lorsque Jane chante «fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve», c’est immensément touchant sachant par quoi cette femme est passée ces dernières années.
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
que le ciel azuré ne vire au mauve
penser ou passer à autre chose
vaudrait mieux
fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
se dire qu’il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre cœur est mis à sang et à feu
Alors, même si parfois, le vibrato de la voix toute douce de Jane Birkin est un peu «trop», il s’agit d’un très bel album, qui me fait redécouvrir Serge Gainsbourg.