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Michel Vaillant ce héros toujours aussi jeune (bizarrement)

C’est par ces 5 cases que vous voyez au-dessus du titre de cet article que commence la page 3 du Grand Défi, premier tome d’une longue série de 70 albums de Michel Vaillant, pilote automobile et bien sûr héros de la bande dessinée qui porte son nom, signée par Jean Graton, au scénario et au dessin, décédé le 21 janvier de cette année à Bruxelles.

Cet article n’est pas un hommage à cet homme, parce que je voulais l’écrire depuis fin décembre, lorsque j’ai fini de relire, sur izneo, les 70 albums de la série originale, puis enchaîné avec tous ceux de la nouvelle série.

D’abord, vous dire que les …

… pardon, on ne s’entend plus dans cette BD, je disais donc que…

… non, ce n’est plus possible, je ferme mes albums, attendez… voilà.

Je disais donc que les bruitages fantastiques des moteurs des Vaillantes et de ses concurrents, m’ont suivi depuis mes 7 ans, je pense, peut-être même avant d’ailleurs, jusqu’à maintenant, ce qui fait tout de même une sacrée pétée d’années.

78 albums (et depuis, un tout dernier), en fait, si je compte ceux de la nouvelle série que je continue à suivre.

Lorsque j’étais petit, ce n’était pas tous les jours que l’on recevait un album, je devais en avoir une dizaine parmi lesquels ceux-ci:

Ah ces albums, je si je ne les ai pas lus 200 fois, c’est que c’est encore bien plus.

Certainement pas pour les voitures, ce n’est pas ça qui me prenait le plus, de loin pas (déjà), mais j’appréciais la droiture, la force, l’honnêteté et la gentillesse de l’homme, son sens de l’amitié, sa famille, ses amis et les amies et bien sûr, les aventures de tous les albums qui allaient bien plus loin que la course automobile.

Bon, quand je dis que les voitures ne comptaient pas, j’exagère, parce que tout de même Graton était très fort dans les designs des Vaillante qu’il imaginait –le père, de Michel, Henri Vaillant, était un célèbre constructeur français de voitures développées par le frère de Michel, Jean-Pierre– et il dessinait magnifiquement les vraies voitures des époques traversées, jusqu’à nos jours.

Il faut dire que l’auteur savait mêler fiction et réalité, et les champions “en vrai” que nous avons connus depuis 1959, date du premier album (les origines de la BD remontent à 1957, dans le journal Tintin), vrais champions qui tous ont dû avoir du plaisir à “côtoyer” Michel dans ses albums qui représentent quelque part une vraie histoire de l’automobile, tant par les modèles présentés que par les pilotes qui les conduisaient.

Il semblerait que Jean Graton ait été l’ami de pas mal de pilotes et de proches de la course automobile.

Mais Michel Vaillant ne serait rien sans Steve Warson, son ami venu des Etats-Unis qui l’a parfois trahi, mais avec qui jamais Michel n’a voulu rompre l’amitié qui les liaient.

Il ne serait rien non plus sans Le Leader, son ennemi intime, puis sans Ruth, la fille de ce dernier, père et fille qui ont mené la vie dure à la famille.

Michel Vaillant ne serait rien d’ailleurs sans les femmes, qui évoluent tout au long de la série.

Il faut voir au début la place qu’elles avaient dans la société: au mieux, elles devaient taire leurs peurs (je parle en particulier d’Elisabeth Vaillant, la mère de Michel qui tremblait à chaque course) et retrouver très vite leur place près des fourneaux, à la Jonquière, magnifique domaine familial.

Au pire, elles étaient des gentilles emmerdeuses avec qui il fallait faire avec.

Alors oui, bien sûr, Henri Vaillant est le représentant d’un patronat tout puissant, un vrai patriarche non seulement avec sa famille, mais aussi avec ses employés, avec tout ce que cela représente d’autoritarisme et de valeurs un peu surannées.

Et puis les choses ont évolué, les femmes sont devenues parties prenantes, notamment avec l’arrivée de Gabrielle Spannenberg, pilote à ses heures, Julie Wood, motarde, et bien sûr Ruth, pire ennemie de la marque et de la famille dans les derniers albums de la série 1, comme je l’ai évoqué plus haut..

Cela dit, lorsqu’on lit la liste des personnages de Michel Vaillant, on constate que les femmes ne sont pas très nombreuses.

Vous me direz que dans le monde de la Formule 1, elles ne le sont pas non plus.

Michel Vaillant – nouvelle série

Jean Graton a cessé de dessiner à la fin de la série 1.

D’autres ont suivi, sous sa supervision et celle de son fils (qui a participé à de nombreux scénarios).

Cette nouvelle série est réaliste et bascule très vite de par un événement tout à fait dramatique, presque choquant pour les lecteurs fidèles et dont je ne veux rien dévoiler ici, qui change totalement la donne par rapport à la série 1.

J’ai eu l’occasion il y a quelques jours de lire le dernier album qui vient de sortir:

Il se termine également par ce qui sera encore une fois une vraie rupture dans l’histoire des deux séries de Michel Vaillant.

Et quand je vous disais que les femmes prenaient une part plus importante dans la série, le moins que l’on puisse dire… non… rien. Je ne dis rien.

Je dois dire que si j’apprécie les nouveaux scénarios, je suis un peu étonné dans le dessin de voir que Michel Vailliant reste toujours aussi jeune (il a même rajeuni par rapport aux derniers albums de la série 1) alors que les autres personnages prennent de l’âge.

Et puis, j’apprécie moins le dessin, peut-être plus moderne, mais… les personnages ne sont plus vraiment ceux que l’on connaissait.

Je peux le comprendre, mais voir Steve Warson comme ça…

…quand vous l’avez toujours connu comme ça…

… ça fait bizarre tout de même.

Cela dit, cette nouvelle série est réussie.

La preuve? Je suis abonné à izneo, la plupart des albums figurent dans l’abonnement, mais quand un nouvel album sort, il faut attendre quelques mois avant qu’il n’y soit intégré.

Je n’ai jamais la patience d’attendre, je l’achète sur la plateforme.

Et vous?

Vous l’avez suivi, tout au long de votre vie, Michel Vaillant?

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