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Nik Collection 6.3: l’aboutissement de 6 ans de travail

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La Nik Collection a une histoire qui n’est pas faite que de lignes droites.

Depuis ses débuts en 1995, j’ai été intéressé par cette suite à la fois de logiciels et de plug-ins dédiés à la photographie, ne serait-ce que parce qu’elle intégrait un Silver Efex qui est, à mon avis, l’une des meilleures manières de se rapprocher des laboratoires noir et blanc que nous avions dans nos salles de bains de l’époque.

Sa technologie de retouche locale basée sur les U-Points est depuis toujours efficace et originale.

En 2012, Google l’a rachetée et l’a offerte ou presque (il me semble que j’ai dû débourser 50 francs tout de même, à l’époque, mais je n’en suis pas certain).

Et puis, comme toujours, l’entreprise de Mountain View l’a mis à jour un peu, pas beaucoup, puis presque plus, jusqu’à abandonner officiellement le logiciel en 2017.

DxO l’a alors rachetée, et la version 6.3 que nous avons officiellement dans les mains depuis ce 30 août à 15 heures (j’ai pu la découvrir pendant une semaine en version bêta, raison pour laquelle je peux vous en parler à l’heure exacte de sa sortie), marque en quelque sorte l’aboutissement du travail de l’entreprise française qui l’a reconstruite à partir de zéro, module par module, pour arriver à une version totalement nouvelle, tant pour Windows que pour Mac.

Tous les modules sont ainsi nativement compatibles, par exemple, depuis ce 30 août avec les nouvelles puces Apple.

Toutes les interfaces des modules répondent désormais à la même logique, nous présentent une même expérience utilisateur, et c’est vraiment une bonne chose parce que la nouvelle manière de présenter les fonctions que nous avions dans les premiers modules mis à jour est très agréable, elle l’est désormais partout.

Et puisque nous parlons des modules, voici le résumé qu’en fait DxO sur son site:

La Nik Collection peut s’utiliser en lançant chaque module de manière autonome, ou alors en tant que plug-in avec les logiciels suivants:

Le flux de travail des modules de la Nik Collection

En tant que plug-in autonome, il est important de savoir qu’il faudra préalablement avoir converti vos RAW en JPEG ou, et c’est à préférer, même si c’est plus lourd, en TIFF.

C’est d’ailleurs ce qui me gêne un peu dans cette suite, j’aurais voulu qu’elle soit capable de faire son travail en partant du RAW, puisque c’est à partir du « négatif » qu’est le RAW, nous le savons tous, qu’on fait le meilleur travail.

Cela dit, si vous partez du TIFF, ce n’est pas mal non plus.

Par contre, bien évidemment, vous éviterez de partir d’un JPEG qui aura bien de la peine à donner, par la suite, quelque chose d’excellent, tout compressé qu’il est, même de la meilleure des qualités possibles.

Vous pourrez partir de Photoshop, et les modifications pourront alors être transformées en objets dynamiques, elles seront ainsi non-destructrices.

N’ayant pas envie d’utiliser ce logiciel avec lequel je ne suis pas tellement ami (Photoshop donc), je suis parti de DxO PhotoLab, demandant de passer par Nik Collection en choisissant un module dans la palette (2), après avoir appuyé sur le bouton qui l’appelle (1).

Je choisis ici Silver Efex.

DxO fait son excellent travail d’export en TIFF vers ce module qui s’affiche à l’écran.

Ce programme est trop magique, avec tous ses préréglages qui peuvent ensuite être peaufinés.

Je clique sur “Appliquer” tout en bas à droite, et l’image est ramenée dans DxO.

Notez que l’image originale est tout à droite (ben oui, j’ai repris une image de l’époque, avec un Canon), les deux versions (une faite avec Nik HDR Efex à partir d’une seule image en Tone Maping (!) et l’autre avec Silver Efex sont placées à gauche.

Cette démarche, que je viens de faire avec DxO, j’aurais très bien pu l’utiliser depuis Lightroom Classic.

Dans les deux cas, si vous voulez appliquer les réglages de plusieurs modules, vous devrez partir pour le premier d’entre eux du RAW, puis, pour les suivants, du TIFF généré par le précédent module.

Dans Lightroom, si vous choisissez de passer de module en module, vous choisirez de garder ou pas les étapes.

Ici, je vais écraser le TIFF généré par le module précédent en profitant de ses modifications. Si je veux garder les étapes (hé, c’est lourd, les TIFF), cliquez sur Modifier une copie.

Puisque je parle du flux de travail entre les plug-ins, j’en profite pour vous proposer de partir sur le module Nik 6 Presharpener (anciennement Nik Sharpener Pro) pour accentuer l’image juste ce qu’il faut, de passer ensuite au(x) module(s) que vous vouliez utiliser principalement, puis de terminer votre travail par Nik Sharpener Output qui vous permettra de choisir la meilleure définition et netteté en rapport avec le support de sortie de votre image.

Quelques nouveautés de la version 6

Ne vous ayant pas parlé de la version 6 lors de sa sortie, je vous présente quelques avancées qu’elle a amenées, notamment dans la retouche locale.

Cette nouvelle version de la suite vous propose une amélioration de la technologie U-Point utilisée également dans Photolab, notamment grâce au curseur Diffusion qui permet d’améliorer la précision des masques.

Voyez le curseur Diffusion tout en bas de la figure

Nouveauté de la V6 aussi: les lignes de contrôle qui permettent, par exemple, de facilement séparer un ciel de la mer et de lui attribuer plus facilement des attributs.

L’outil TSL est également un très bon moyen de ne toucher que des zones correspondant à des couleurs choisies.

ClearView, que l’on trouve également dans PhotoLab, est un moyen puissant d’améliorer et de dramatiser vos paysages.

En conclusion

La Nik Collection est une suite de plug-ins (ou de programmes autonomes) d’une richesse incroyable, chacun d’entre eux proposant des palettes permettant des réglages hyperfins.

Je me pose tout de même deux ou trois questions à son propos.

D’abord, cette impossibilité de travailler à partir des RAWs m’embête un peu, ne serait-ce que dans la tête, parce que je sais bien et surtout, je vois bien que l’on peut travailler sans trop de difficultés avec les TIFF et que le résultat est très bon.

Si l’on travaille dans un module de manière autonome, je regrette de ne pas avoir une palette qui me permette d’envoyer la photo en cours de travail directement vers un autre module (ou alors, je n’ai pas trouvé comment faire).

Ensuite, les U-Points sont très puissants, ils sont plus faciles à utiliser, certes, mais à l’heure de l’intelligence artificielle qui reconnaît toute seule les sujets, ils sont tout de même plus compliqués à mettre en œuvre que cette dernière, même si, je le répète, ils permettent d’obtenir au final, des masques plutôt précis.

Un exemple de correction locale à l’aide d’un U-Point. C’est super bien fait certes, mais…

Je préfère quant à moi des outils de masquage traditionnels de type brosse, ou alors utiliser l’intelligence artificielle que je viens d’évoquer. Ceci est d’ailleurs également valable pour DxO PhotoLab, même si ce dernier est capable de reconnaître des zones et des visages, notamment dans le module Smart Lighting.

Nik Collection est complémentaire à DxO PhotoLab ou à Lightroom, mais, comme je l’ai dit, ces derniers doivent convertir un RAW en un TIFF bien lourd pour les envoyer dans ladite Nik Collection.

Et puis, travaillant principalement avec DxO Photolab 6, je me pose la question de cette double proposition avec d’un côté Film Pack et ViewPoint, et de l’autre la Nik Collection que nous fait l’entreprise: parce que finalement, que choisir?

DxO PhotoLab avec FilmPack et ViewPoint (proposés par DxO), ou alors le même PhotoLab associé la Nik Collection?

Sachant que l’utilisation de PhotoLab avec FilmPack et ViewPoint est encore plus pratique, puisque ces modules sont directement intégrés, si on les a achetés, avec ledit PhotoLab (nul besoin de sortir de ce dernier).

Pour moi, la Nik Collection est plus dirigée vers une utilisation avec Photoshop, pour travailler quelques images précisément et de manière très approfondie.

Cela étant, si je dois passer quelques images en noir et blanc, pour un travail immédiat, je passe par FilmPack (tout en restant dans PhotoLab).

Si je dois travailler longuement une image parce que je veux quelque chose de très particulier, alors j’envoie l’image vers la Nik Collection, notamment dans ce cas vers Silver Efex.

Ah la la, c’est dur, des fois, cet embarras du choix!

Nik Collection 6.3 est gratuite pour tous les utilisateurs de la v6.

Si vous avez une ancienne version de la DxO Nik Collection 4 ou 5, passer à la version 6 vous coûtera 79 € (89 francs suisses).

Si vous êtes tout neuf, sans passer dans ce logiciel, alors la Nik Collection 6.3 vous reviendra 149 € (169 francs suisses, étonnant d’ailleurs quand on sait que nous sommes taxés en suisse à 8% donc bien moins qu’en France, et que le taux de change devrait donner un prix déjà en soi plus bas que celui en Euros).

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