En août 2025, j’ai fait quelque chose qui me semblait jusque-là inimaginable: acheter un boîtier Leica.
Il faut dire que, même si j’avais beaucoup aimé mon Leica Digilux 4 dont j’ai parlé ici en 2009, pour moi, ce n’était pas vraiment un boîtier Leica, puisqu’il s’agissait de l’équivalent d’un Panasonic LX3, les deux avec une optique Leica, mais une manière propre à Leica de gérer les JPEG qui faisait malgré tout la différence avec son équivalent japonais.
Jusqu’à ces derniers temps, je voyais Leica comme une marque à l’histoire magnifique (on fête ses cent ans ces jours), certes, mais en retard par rapport à la concurrence dans tout ce qui touche à l’électronique.
Je pensais également que les aficionados de la marque étaient un peu comme ceux d’Apple, à l’époque, et qu’ils étaient prêts à mettre n’importe quelle somme d’argent pour du matériel estampillé (ou pas d’ailleurs, le summum du « classieux ») de la pastille rouge.
Effectivement, en matière d’autofocus, Leica n’est pas à la pointe, la gamme M en étant même totalement dépourvue (voir ma prise en main du M EV-1 ici), préférant le télémètre (ou la mise au point assistée pour ce dernier) aux autofocus par détection de phase ou de contraste.
Beaucoup ne jurent que par le télémètre, moi, je n’ai jamais pu m’y faire.
Certes, le Digilux dont j’ai parlé plus haut et ses successeurs disposent d’un autofocus, mais c’est celui de Panasonic.
Tout comme l’est certainement l’autofocus des hybrides de la gamme SL de Leica.
Tout comme l’est certainement aussi celui de la gamme Q dont il est question dans cet article.
Et comme Panasonic n’est pas le meilleur dans le domaine…
Jusqu’à il y a très peu de temps, pour moi, la précision et la rapidité d’un autofocus, c’était peut-être la donnée technique la plus importante qui « faisait » un grand appareil de photo.
Alors, venir vers Leica…
Bref, jusqu’à l’arrivée des Leica Q3 28 mm d’abord, puis Leica Q3 43 mm un peu plus tard, j’ai toujours fait bien attention de m’éloigner de la tentation de venir vers cette marque.
Et puis, vous l’avez lu ici récemment, j’ai décidé de photographier plus léger, faisant l’acquisition d’un Fuji X100 VI qui a eu le don de bien m’énerver pendant quelques mois.
Appareil bien trop compliqué, entre autres choses, malgré ses airs « Zen » et vintage qui me plaisaient beaucoup.
Qu’est-ce qu’il a pu m’énerver, cet appareil, rien que par le fait qu’il se déréglait tout le temps!
Et c’est là que j’ai pris dans les mains mon premier Leica Q3 et que beaucoup de choses ont changé.
C’est quoi, un Leica Q?
Un Leica Q est un Leica relativement compact, doté d’un viseur électronique et d’un objectif fixe, généralement un 28 mm.
Le premier Q était le Leica Q (type 116) en 2015.
Ont suivi:
- le QP en 2018
- le Q2 en 2019
- le Q2 Monochrome en 2020
- le Q3 28 en 2023
- le Q3 43 en 2024
Ceux qui nous intéressent ici sont les deux petits derniers (en attendant le Q3 Monochrome en décembre), à savoir:
- Le Leica Q3 doté d’un objectif Sumicron 28 mm f1.7
- Le Leica Q3 43 doté d’un objectif Sumicron Apo 43 mm f2, absolument divin, j’y reviendrai plus bas
Comment ça? Deux appareils autour de deux optiques? Il faut changer d’appareil quand on veut changer d’objectif chez Leica?
Il y a une chose qu’il faut que vous compreniez.
Une optique de la gamme M de Leica coûte entre 5’000 et 7’000 francs, voire plus.
Partant de ce constat, certains plaisantent en disant que, puisque les Q3 et le Q3 43, sont équipés l’un et l’autre de vraies optiques Leica Sumicron, (et pas des moindres, nous le verrons plus bas), Leica nous offre pratiquement le boîtier.
Ce qui, quelque part, est tout à fait juste.
Revenons aux fiches techniques résumées de ces deux appareils, comme ça après, on n’en parle plus ou seulement quand ce sera utile.
- Capteur: Plein format CMOS, 60.3 MP effectifs (très haute résolution)
- Objectif pour le Q3 28 mm: Leica Summilux 28 mm f/1.7 ASPH (11 lentilles, 9 éléments, 3 asphériques). Ultra-lumineux, adapté basse lumière, macro dès 17 cm
- Objectif pour le Q3 43: Leica APO-Summicron 43 mm f/2 ASPH (focale standard, plus adaptée à la photographie de portrait et de rue, macro dès 26.5 cm).
- Stabilisation: Compensation optique intégrée pour photo et vidéo
- Processeur: Leica Maestro IV (très rapide pour le RAW)
- Autofocus: Hybride (contraste, profondeur, phase), 315 zones, détection personnes/animaux, AF intelligent et modes manuels efficaces (focus peaking, loupe)
- Viseur électronique (EVF): 5.76 m points, 120 Hz, agrandissement 0,79×, couverture 100 %, commutation automatique avec l’écran
- Écran arrière: LCD tactile 3” (1.84 m de points), orientable, format 3:2 (idéal pour cadrage photo)
- Rafale: Jusqu’à 15 i/s, gestion automatique ou manuelle de l’exposition et l’AF selon mode choisi
- ISO: 50 à 100’000 (manuel), 100 à 100’000 (auto)
- Formats: DNG (RAW), JPG, DNG+JPG
Qualités vidéo:
- Résolutions: Jusqu’à 8K (8’192×4320, 17:9 et 16:9), 4K (C4K, UHD), FullHD
- Formats: H.265/H.264 (MOV/MP4), ProRes 422HQ, enregistrement sur SD ou sortie HDMI
- Couleur: 10 bits, 4:2:2 (très avancé pour la post-prod)
- Audio: micro stéréo, compatibilité USB avec micro RODE, audio USB supportée
Robustesse & Confort
- Corps: Métal, magnésium, cuir, IP52 (résistance aux projections d’eau/poussières)
- Batterie: ~350 photos par charge, recharge USB-C ou sans-fil
- Poids du Q3 28: env. 743 g avec batterie
- Poids du Q3 43: env. 772 g avec batterie
J’ajouterai que le capteur de 60 MP permet de cropper dans l’image, les deux Q3 permettant d’ailleurs de le faire directement à la prise de vue, ce que je n’utilise pas du tout, préférant le faire dans mes logiciels photos.
Bon, fini avec la technique, ce n’est pas forcément ce qui nous intéresse ici.
Leica, un confort d’utilisation que je n’avais jamais vu jusqu’ici
On m’en avait parlé, j’avais toujours souri quand on me le disait, mais photographier avec un appareil Leica, c’est tout de même quelque chose de totalement différent, qui vous apporte un plaisir difficile à expliquer.
Un boîtier Leica, que ce soit les M ou les Q (je n’ai jamais encore essayé la gamme SL, je ne peux pas me prononcer) c’est tactile, beau, compact, dense, et ça respire l’artisanat, le « fait main ».
Lors de mon dernier séjour à Paris, en octobre, j’avais mon Q3 28 mm autour du cou, mais je crois que je l’ai toujours tenu avec ma main gauche, comme un besoin viscéral de le toucher en permanence.
J’en vois qui se marrent, là au fond… Touchez un Leica une fois dans votre vie et peut-être que vous comprendrez ce que je veux dire.
Et puis, un boîtier Leica, c’est une sobriété que je n’ai jamais vue ailleurs.
On n’est pas dans l’esbroufe, bien au contraire: nous avons sous les doigts juste ce qui est important, juste ce qui fait qu’un boîtier est là pour prendre des photos, pas pour vous prendre la tête.
Les boutons?
Deux boutons de fonction, un bouton Play, un bouton Menu, un trèfle à 4 directions, un barillet de vitesses et une molette (par défaut pour corriger l’exposition), c’est tout.
Et purée, ça suffit!
Les deux buttons de fonction peuvent être personnalisés, et le faire est tellement simple, qu’on se demande pourquoi Monsieur Nikon (j’ai toujours un de mes deux Z8, j’ai vendu l’autre avec plein d’objectifs, fallait bien que je fasse des efforts pour m’offrir ces deux boîtiers Leica) ou d’autres fabricants n’y ont pas pensé: vous appuyez 3 secondes sur l’un des boutons, et vous choisissez dans le menu qui apparaît la fonction que vous désirez lui attribuer.
Pas besoin de naviguer dans des menus compliqués, comme sur le Z8, par exemple pour faire exactement la même chose.
Les menus?
Un menu récapitulatif des fonctions principales, comme partout ailleurs, et 6 petites pages de 6 fonctions, avec pour certaines d’elles, certes, des sous-fonctions qui vont tellement de soi qu’on ne se pose jamais de questions.
Vous pouvez également créer votre propre menu des favoris.
Avec les Q, avec les M, pas besoin de mode d’emploi, même si ces derniers, que l’on reçoit après que l’on a enregistré le produit (le PDF est bien évidemment téléchargeable de suite), sont magnifiques.
140 pages pour le M EV.1, 250 pour les Q, ça vous change la vie par rapport aux 983 pages du manuel du Z8.
Cela dit, je précise en passant que j’aime toujours beaucoup mon Z8, et qu’il me reste indispensable, notamment tout ce qui touche les longues focales.
Alors oui, ces 36 lignes de menus au premier niveau, des fois, je me demande comment Leica les a classées, il me semble que j’aurais fait autrement, mais on en a tellement vite fait le tour que l’on maîtrise très vite l’appareil.
Nous sommes à des kilomètres d’un Fuji X100 6 qui peut tout personnaliser jusque dans les extrêmes et dont chaque bouton peut avoir trois fonctions selon le contexte.
Ici, tout est clair, votre boîtier, vous l’avez dans les mains et vous le maîtrisez techniquement en quelques minutes.
Et vous voyez, la simplicité, ça fait du bien, dans ce monde de brutes.
Un viseur et un écran très agréables
Le viseur est doté de 5.76 MP, il est bien défini et offre un agrandissement de 0.79 tout à fait agréable permettant une mise au point précise, que l’on soit en mode manuel ou que l’on soit aidé par l’autofocus.
Ce viseur est très stable en visée, mais passe en légère vibration quand on appuie à mi-course sur le déclencheur comme tant d’appareils, notamment Sony, seuls les Nikon Z8 et Z9 font mieux sur ce point, même s’ils sont moins définis.
Selon moi, les viseurs des Z8 et Z9 restent la référence en matière de viseur électronique, même si leur définition est de « seulement » 3.6 MP, c’est d’ailleurs à ne rien y comprendre, et je suis loin d’être le seul à faire cette constatation.
Cela dit, celui des Q est excellent lui aussi.
L’écran, orientable verticalement, est bien pensé, même si ce type d’orientation n’est pas très utile en mode portrait.
Les deux sont lisibles en plein soleil, mais il ne faudra pas hésiter à pousser leur luminosité dans ce genre de situations.
Les aides habituelles sont de la partie ou pas, selon nos choix, à savoir les indications remontant les réglages, ou encore les assistants à la prise de vue (focus peaking, loupe, horizon virtuel, grilles de composition ou histrogramme).
Si lesdites aides sont souvent utiles, rien de plus beau que de ne pas les afficher et d’avoir toute l’image et seulement l’image dans ce beau viseur.
Alors voilà, comme toujours avec les hybrides, quel que soit le viseur, on n’a pas la complète tranquillité d’un viseur optique, mais on n’en est pas loin, et, en plus, les viseurs électroniques de ces appareils nous permettent d’avoir un excellent aperçu de la photo finale, profondeur de champ, sur et sous-expositions comprises.
Un obturateur central presque totalement silencieux
Les Leica Q sont dotés d’un obturateur mécanique et d’un obturateur électronique.
Vous pouvez choisir un mode hybride qui privilégiera l’obturateur mécanique tant que l’on n’a pas besoin de vitesses hyper rapides, par exemple.
Mais ce qui est génial, c’est que l’obturateur mécanique est un obturateur central, qui est pratiquement silencieux (un petit « chic » s’entend à peine lors de l’obturation), qui évite toute vibration, contrairement à un obturateur à rideau, et qui permet une synchronisation au flash à toutes les vitesses.
Ils sont très rares, les boîtiers à offrir cette technologie qui n’a pour moi que des avantages.
Un autofocus correct, qui fait son travail
Avertissement: toutes les photos qui suivent sont limitées par la taille à 2’500 pixels sur la plus grande longueur pour ne pas exploser mes quotas WordPress, qu’on se le dise. Le capteur 60 MP donne des images de 9520 x 6336 pixels.
J’ai écrit plus haut que les autofocus des boîtiers Leica sont un peu à la traîne, celui des Leica Q l’est également, sans que cela soit trop impactant.
Il fait son travail rapidement et sûrement, notamment lorsqu’on travaille en mode ponctuel.
Le suivi de l’œil est bon, mais dès qu’il y a plusieurs personnes dans le champ, l’autofocus hésite entre elles et, même si l’on peut l’aider manuellement à l’aide de flèches gauche et droite du trèfle, je préfère passer en mode champ qui délimite une zone précise de l’image, un peu à l’ancienne.
En ce cas, l’autofocus est juste parfait et n’est pas moins bon que la concurrence.
Mais clairement, les Leica Q ne sont pas des appareils optimisés pour les photos de sport.
En photo de scène, par contre et par exemple, cet autofocus s’en sort super bien.
Cela dit, si vous pensez que l’autofocus est la principale qualité d’un boîtier (j’en étais, j’en étais), les Leica Q ne sont peut-être pas faits pour vous, mais que cela ne vous empêche pas de les essayer, il y a de fortes chances que la magie Leica vous fasse voir les choses autrement.
Des modes « Scène » en JPEG
Les Leica Q vous proposent des modes « Scène » qui vous permettent, comme chez Fuji, d’appliquer des préréglages, ici propres à Leica. Vous pouvez même en télécharger sur leur site.
Je les ai essayés, ils sont bons, mais j’ai constaté que rien ne vaut leur RAW (un format DNG « ouvert », bravo Leica!) puisque l’excellent capteur 60 MP est capable de récupérer énormément de données dans les hautes lumières et permet de trouver des détails dans les ombres avec brio, ce dont est incapable un JPEG, par définition.
Bref, comme sur le Fuji X100 VI et comme sur le Leica M EV-1, pour moi, ces modes « Scène » ne servent à pas grand-chose, cela étant, ils existent, ils ne font pas de mal, si ce n’est détourner les utilisateurs de la puissance des DNG.
Une qualité optique tellement exceptionnelle
On parle souvent « d’effet 3D » des rendus Leica, du piqué des images prises avec leurs boîtiers et leurs objectifs.
Une légende? Des arguments de gens du marketing remontés par des youtubeurs passionnés?
J’étais plutôt enclin à le penser, mais là aussi, mes préjugés ont volé en éclats.
Ces Leica Q sont simplement fantastiques, et les optiques, que ce soit le 28 mm f1.7 asphérique ou le 43 mm asphérique et Apo (pour apochromatique) sont au cœur de cette réussite.
Voici ce qu’explique Perplexity à propos des objectifs apochromatiques:
Qu’est-ce qu’un objectif Apochromatique (ou APO)?
• Un objectif APO (apochromatique) corrige plus finement l’aberration chromatique, c’est-à-dire le fait que les différentes couleurs de la lumière ne convergent pas exactement au même point sur le capteur.
• Concrètement, un APO-Summicron assure que les rayons de lumière rouge, verte et bleue sont focalisés au même endroit, réduisant ainsi les franges colorées et offrant une image plus nette et fidèle.
• Les objectifs non-APO (comme le 28 mm f/1.7 du Q3 « standard ») sont déjà performants, mais ne poussent pas la correction chromatique à ce niveau d’excellence optique.
Différences dans la pratique
• L’objectif 43 mm f/2 APO du Q3 43 permet d’obtenir des images plus nettes, avec un meilleur piqué et beaucoup moins d’aberrations chromatiques, même à grande ouverture.
• L’APO favorise aussi un rendu des détails et une séparation des plans qui peut être très appréciée en portrait ou en photo de rue.
• Le rendu des couleurs est également plus neutre et uniforme sur toute l’image avec un objectif APO.
Cela dit, le 28 mm du Q3 « normal » est déjà phénoménal.
La même, avec la correction AI intégrée de Lightroom:
Les deux objectifs sont stabilisés et permettent une photographie rapprochée en passant l’objectif en mode macro, et rien que voir ce dernier passer d’un mode à l’autre en tournant une bague me rend baba: quelle magnifique réussite mécanique!
Voyez plutôt:
Quoi qu’il en soit, j’adore le croustillant des photos prises avec cet appareil, cette « matière » dans l’image que je n’ai jamais vraiment trouvée avec toutes les autres marques que j’ai utilisées.
Une autonomie correcte
Les Leica Q sont livrés sans chargeur, et offrent une prise USB C (sur le côté, donc bien mieux placée que sur le Leica M EV-1) qui permet le transfert des images et la charge.
J’ai fait l’acquisition d’un chargeur double qui permet la charge de deux batteries supplémentaires.
Que ce soit clair, une batterie tiendra la journée dans la plupart des situations, mais une batterie de réserve sera nécessaire pour un usage intensif, à moins que vous puissiez recharger votre appareil directement via la prise USB.
À noter que le changement de batterie est particulièrement bien réalisé et sécurisé.
Un appareil robuste
Qu’il soit 28 ou 43 mm, le Leica Q a tout d’un appareil robuste, tout en métal et en magnésium mis à part son gainage.
Vous pouvez l’utiliser même en temps de pluie, puisqu’il est certifié IP52 et qu’il résiste aux projections d’eau et de poussières.
Cela étant, j’ai tout de même constaté que la peinture noire de l’appareil est fragile sur les arrêtes de sa base. Même avec soin, des petites zones de métal apparaissent.
Rien de grave, certains évoqueront de la légendaire « patine » des Leica, mais cette dernière à bon dos lorsqu’on achète un appareil à plus de 6’000 francs et que ce phénomène se produit (sur mes deux appareils) dès le(s) premier(s) jour(s).
Cela dit, c’est le seul petit problème que j’ai rencontré avec cet appareil.
Un peu plus de confort qui devrait être inclus avec l’appareil
Les Leica Q sont beaux, mais, en matière d’ergonomie, deux accessoires me semblent indispensables pour un confort de prise de vue maximal.
Le premier, c’est le repose-pouce, facturé tout de même 230 francs.
Il se fixe en le glissant dans la griffe du flash (pas très pratique), et je me demande bien pourquoi il n’est pas carrément intégré au boîtier dès sa conception tellement il améliore la prise en main de l’appareil.
Le deuxième est l’aide au déclenchement, qui permet d’éviter les flous de bouger, et ceci même si les Q3 sont bien stabilisés (stabilisation dans l’objectif, le capteur est standard).
70 francs tout de même.
Bon, c’est Leica, comme je le disais plus haut, ils ont la même philosophie qu’Apple, ils ne se mouchent pas du coude, même si les deux pièces sont magnifiquement usinées.
En conclusion
Oui, je sais, pour différentes raisons, j’ai pu me permettre l’achat de ces deux appareils qui ne sont pas à la portée de tout le monde.
Ne voyez à cet article aucune arrogance (ce n’est pas trop mon style, je crois).
Les appareils de photo ont toujours été importants pour moi, j’en ai testé des dizaines sur mes deux sites, cuk.ch dans le temps, et sur celui que vous lisez ici.
Et je crois que lorsqu’on est passionné, quand on peut, et là, c’était possible, exceptionnellement, on ne compte pas.
Les Leica sont clairement des outils « passion ».
Ils apportent une sorte de zénitude, ils font du bien, j’ai essayé d’expliquer pourquoi ici.
Ils apprennent à photographier autrement, à revenir aux valeurs de base.
Ça a un prix, certains vont crier au scandale.
N’oublions pas que ces appareils sont construits à la main, par des artisans, en Allemagne même certaines pièces viennent du Portugal, avec exactement les mêmes normes et contraintes dans les deux pays.
N’oublions pas que les appareils Leica se réparent, même si l’appareil a 70 ans ou plus.
Ces appareils sont faits pour durer, même à l’ère du numérique.
Tout cela a un prix, auquel s’ajoute, bien sûr, l’image Leica que le fabricant n’hésite pas à prendre en compte.
On peut penser tout ce qu’on veut de cette politique, je sais, moi, que j’ai utilisé pas mal d’appareils ces dernières années, et que jamais je n’ai ressenti un tel plaisir à chaque fois que je mets à l’œil ou que je touche un boîtier Leica.
C’est ainsi, et ça me fait du bien.

