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RPTLBDC (1)

Les revues de presse techniques Le Blog du Cuk (RPTLBDC) —purée, il faudra que je m’en souvienne ou que je revienne ici pour la RPTLBC (2) — font la critique des livres que l’on m’a envoyés ou que j’ai achetés, qui parlent technique photo, ou technique informatique.

Contrairement à ce que je faisais sur Cuk, je vais les traiter plus ou moins au fur et à mesure de mes lectures, sans attendre d’en avoir assez pour faire un long article.

Les avantages de la souplesse!

Petite chose: vous verrez que beaucoup de livres proviennent de l’éditeur Eyrolles. Je les remercie de leurs envois, et surtout, leur suis tout à fait reconnaissant du fait qu’ils savent et acceptent, bien évidemment, que je je ne parle pas de tous leurs ouvrages, parce que certains ne m’intéressent pas ou parce que je ne sens pas capable de les critiquer.

Il m’est arrivé quelquefois également de démolir un de leurs livres, ça n’a jamais posé de problèmes.

Alors oui, je critique des livres Eyrolles, mais si d’autres éditeurs veulent m’en envoyer pour que je fasse de même avec eux, c’est avec plaisir.

Tout ça pour dire que je suis totalement indépendant et ne fais donc aucune concession lorsque je critique un ouvrage sur ce site.

Allez, commençons maintenant.

Je vais traiter 4 livres aujourd’hui, il faut bien que je me rattrape d’un certain retard pris ces derniers temps. Mais après promis, j’écrirais plus souvent et je ferai moins long.

Les secrets de la lumière et de l’exposition

Bon… déjà, ce livre est signé Volker (je ne le répéterai jamais assez, c’est son prénom) Gilbert. S’il y a un gars qui s’y connaît dans le domaine, c’est lui.

La lumière… À notre époque, on pourrait presque se dire que les appareils sont tellement forts, que l’on peut leur faire confiance et ne rien toucher. Et pourtant, si nous voulons être un tant soit peu personnels, il faudra passer par des retouches subtiles ou des partis pris assumés, soit lors de la prise de vue, soit dans un logiciel de type Lightroom.

Ce livre s’adresse à tous les publics.

Il est magnifiquement illustré par des photos de l’auteur qui peut utiliser ses fondamentaux, qu’il a appris en argentique, pour montrer les différences avec le numérique qu’il a adopté depuis des années et des années.

Le premier chapitre reprend les fondamentaux du triangle de l’exposition (temps de pose, sensibilité ISO et diaphragme), la balance des blancs, le bokeh, la profondeur de champ et par conséquent l’hyperfocale, la stabilisation et les particularités des grandes catégories d’objectifs.

Bref, les bases. Vous me direz «en général, tu es le premier à rouspéter lorsque les livres photo reprennent les fondamentaux».

C’est vrai, mais c’est le cas lorsqu’un ouvrage reprend le fonctionnement d’un appareil de photo.

Là, ce n’est pas le cas. Pour comprendre et parler de l’exposition et de la lumière, il faut passer par une remise à niveau de nos fondamentaux, et ce chapitre est clair et précis, facile à comprendre. Et si l’on en veut plus, des sortes d’encadrés ajoutent des précisions techniques poussées. Tiens, je ne connaissais pas les valeurs F-Stop et T-Stop des objectifs (qui expliquent, soit dit en passant, que les objectifs n’ouvrent pas toujours à la valeur maximale indiquée lors de l’achat). De même, le passage sur la diffraction me semble tout bonnement le meilleur de ce que j’ai pu lire à ce jour en ce qui concerne cette perte de netteté à toute petite ouverture.

De même, j’ai appris qu’il se pourrait bien que les stabilisateurs d’images entrent en conflit avec les vitesses très rapides (au-dessus du 1000e de seconde), induisant alors des… flous de bouger. Il faut donc penser à désactiver la stabilisation en vitesses rapides… et peut-être imaginer utiliser un trépied dont on nous explique les avantages qui lui restent, malgré la stabilisation intégrée aux optiques ou aux boîtiers que j’ai évoquée ci-dessus.

Volker parle également dans ce chapitre des différents types de lumière, bref, une très très bonne entrée en matière qui, à elle seule, vaut son pesant de cacahuètes.

Le chapitre deux parle quant à lui des modes de mesures (cellules, modes de calcul, explications des indices d’illumination (IL), des différents modes de bracketing, de la correction d’exposition et de la mémorisation de l’exposition.

Le troisième chapitre se concentre sur les spécificités du numérique, et touche ce qui est devenu  tellement important avec les derniers appareils, la dynamique des capteurs. On y parle exposition à droite, comment la corriger, avantages du RAW, écrêtante des couleurs exposition en mode Live View et j’en passe. Un chapitre parfois un peu difficile parce que faisant appel à des notions assez compliquées. Mais là encore, Volker arrive à vulgariser la chose sans la dénaturer.

Le quatrième chapitre touche la maîtrise de la luminosité et du contraste, en tenant compte de la plage dynamique du capteur en rapport avec la plage de contraste de la scène, et nous explique les histogrammes, la gestion des filtres, des diffuseurs et autres réflecteurs, de l’utilisation d’une éventuelle fusion des images HDR et finalement de l’utilisation du flash dans certaines situations. Bref, Voelker nous fait comprendre que malgré les progrès de nos appareils, certains accessoires restent encore bien utiles lorsque les situations de contrastes de certaines scènes dépassent les capacités de votre capteur.

Le chapitre 5, à l’aide de moult exemples, toujours aussi maîtrisés, vous fait part des différents cas d’exposition (paysages, macro, faible lumière, spécificité du noir et blanc).

Enfin, le dernier chapitre prend le parti de vous montrer les spécificités en matière de correction d’exposition uniquement de Lightroom et CameraRaw. Cela dit, les utilisateurs de CaptureOne ou de DxO pourront faire une transposition d’eux-mêmes pour reporter ces conseils dans leur logiciel.

Bref, un de ces livres comme je les aime, un must quoi.

Deuxième livre ce jour (je vais être plus court, ne vous inquiétez pas):

Osez la vidéo avec votre appareil photo

Il s’agit ici du premier livre signé Céline et Guillaume Manceron, animateurs du site Photopassion.fr depuis 2008.

Le premier chapitre reprend les six problèmes principaux d’une vidéo:

À travers ces problèmes, ce sont tous les domaines de la vidéo qui sont touchés et expliqués. Typiquement, pour la stabilisation, une bonne partie des accessoires disponibles est répertoriée, même chose pour le son.

À noter qu’à la fin de chaque chapitre, un quizz est proposé pour vérifier vos connaissances.

Le deuxième chapitre touche les préparatifs (équipement, scénario, préparer les meilleurs moments de tournage, choix du boîtier, de la résolution, des optiques, du temps final disponible, cartes mémoires et qualité d’y-celles, accessoires (son, éclairage, stabilisation), dangers lors du transport (vols, et que faire au cas où), …

Le chapitre 3 touche les différents réglages pour les sujets types (action, paysage, famille, basse lumière (format, cadence la plus élevée possible si plan d’action…, vitesse de l’obturateur en fonction de la cadence, accessoires utiles).

Le chapitre 4 nous donne des conseils sur le montage et la diffusion: sauvegarde, quel logiciel choisir, création de projet, importation et sélection des rushs et des sons, transitions, titres, exportation et partage sur Vimeo et Youtube.

Le dernier chapitre intitulé «Conclusion» nous explique en quelques lignes les avantages et désavantages des appareils Reflex.

Tout cela en 112 pages…

Vous comprendrez que je reste complètement sur ma faim.

Certes, ce livre est une bonne introduction à ce qu’est la vidéo pour un vrai débutant, et cela ne fait pas de mal d’en faire une lecture rapide. Mais à trop vouloir étreindre…

Dommage. En tout cas pour moi qui je réjouissais, au vu de la couverture du livre, d’apprendre à utiliser mon Canon EOS 5D Mark IV en mode vidéo, ce que je n’ose même pas entreprendre, je n’y retrouve pas de réponses.

La photographie urbaine

Il s’agit ici d’un livre à la construction assez classique, richement illustré par des images explicites de bâtiments (ils ont fait de belles choses, les architectes, ces dernières années) par des petits plans de situation par rapport aux bâtiments, avec signalement des points de vue. Très bien fait.

Le premier chapitre fait le tour du matériel nécessaire. Bon… On parle un peu de tout, mais très peu en définitive de ce qui pourrait être particulier à la photo d’architecture, à savoir les objectifs à décentrement. Franchement, à ce niveau, les batteries et les cartes mémoires, on s’en fiche un peu, et pourtant, on leur donne autant de place.

Fort heureusement, l’objectif à décentrement est repris bien plus en détails dans le gros chapitre 2 intitulé «La prise de vue» et qui vous explique à peu près tout de façon quasi exhaustive sur les différents domaines qui concernent la photo d’architecture. J’ai en particulier apprécié les quelques pages visant à éviter au maximum la convergence des verticales, que ce soit au niveau matériel (objectif  décentrement justement), ou sur l’endroit d’où vous cadrez, ou encore sur le mode portrait à privilégier pour les éviter. À noter que la photographie intérieure des bâtiments est abordée également.

Le dernier chapitre est consacré au traitement d’images. Si certains conseils concernant la réduction de convergence des verticales sont intéressants, il me semble que le reste est assez généraliste. Tout y est un peu touché de-ci de-là, et uniquement sur Photoshop.

Cela dit, bon livre, à recommander à tous ceux qui veulent faire de la photo d’architecture une de leur priorité.

Enfin, le dernier livre que j’évoque rapidement:

Petite encyclopédie de la photo numérique

Voilà un petit bouquin à conseiller à tous ceux qui veulent commencer la photographie.

Bon… le titre aurait pu s’arrêter à «Photo», du moment que j’imagine que 99.99 % des débutants le feront sur des appareils numériques.

En fait, je me dis que ce livre qui prend vraiment les fondamentaux de la photos dans absolument tous ses domaines de base est à conseiller par exemple comme support de cours dans une option photo, dans les écoles, ou oui, vraiment, à toute personne qui débute et qui aimerait faire un tout petit peu mieux qu’appuyer sur un bouton virtuel de Smartphone.

Et même, sur nos iPhone et autres Android, il existe des applications super bien fichues qui permettent de reprendre la main. Encore faut-il savoir comment.

Ce livre est là pour ça.

Pour mettre le pied à l’étrier.

Après, il sera toujours temps d’approfondir certains domaines avec des livres dédiés, tels que ceux présentés plus haut, ou bien d’autres à venir.

Allez… Bonne lecture!

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