Mercredi, nous étions à la salle Métropole à Lausanne, pour voir le concert de Bernard Lavilliers.
C’était la 3e fois que j’avais la chance de le voir sur scène, parce que, comme je l’ai déjà dit lors de son premier disque, pour moi, Lavilliers, c’est quelque chose, pour sa voix exceptionnelle, ses paroles et ses musiques.
Le début du concert a été pour le moins surprenant.
Première chanson qui est aussi la première chanson de son dernier album dont j’ai déjà parlé ici: le poème de Pierre Seghers, La Gloire: derrière un rideau, en ombres chinoises.
La musique est bonne, le son est excellent, chouette, puis arrive la voix.
Une voix comme à part de la musique, comme du carton.
Les paroles?
Inaudibles.
Complètement inaudibles.
Que se passe-t-il?
Deuxième chanson pas vraiment mieux.
Et puis, il nous parle.
Il a une crève pas possible, nous explique-t-il.
Entre les strophes, il tousse tout ce qu’il peut, c’est catastrophique.
Fallait que ça tombe le jour où on va l’écouter.
Je sais, je suis égoïste, parfois, mais bon, c’est pratiquement 200 francs qui y passent entre Madame K et moi….
Sans compter le fait que l’on se réjouissait beaucoup de l’écouter.
Pour tenir le coup, il boit une potion à base de gingembre, nous explique-t-il.
Par petites gorgées, tout au long du spectacle.
Le début du concert a donc été pour nous pour le moins décevant.
Lavilliers, c’est la voix, mais c’est aussi les textes, et quand tu ne les comprends pas, il y a comme une petite frustration.
Et puis, au bout de quelques chansons, il reste seul en scène.
Et là, magie…
Le spectacle commence vraiment:
Il reste seul en scène encore deux ou trois chansons, puis ses musiciens reviennent.
Étonnamment, même avec le groupe, la voix est meilleure, et devient même tout à fait acceptable.
J’adore tous les musiciens, mais en particulier le bassiste sicilien, avec son chapeau melon, toujours avec son petit air malicieux. Et puis, ce saxophoniste-violoncelliste-percussioniste, qui arrive à jouer deux instruments en même temps, c’est dingue!
Ce n’est pas vocalement le Lavilliers que nous connaissons, mais la chaleur est bien là. Il se passe quelque chose pendant le concert, et c’est assez beau.
Deux heures quinze de spectacle, quand on est malade comme il l’était, à tenir tout de même la baraque, il faut le faireCe qui est assez rigolo, c’est l’évolution des confidences que Lavilliers a faites au public au cours du concert.
Je vous ai parlé plus haut de sa potion à base de gingembre.
Il en a bu pendant tout le spectacle.
M’est avis qu’il devait y avoir autre chose que du gingembre seulement, dans ces gobelets!
D’ailleurs, je vous laisse écouter… C’est à la toute fin du concert.
La chanson commence à… 2:49!
Mais c’était bien sympa, tout ça, et nous sommes ressortis du concert tout réchauffés.
Merci l’ami!