Ces derniers jours ont été pénibles.
Comme tant de monde, j’ai chopé une monstre crève qui m’a enlevé toute énergie et toute envie de bouger un tantinet.
Et puis, j’en ai tellement marre de tousser…
D’abord c’est quoi, la crève?
Le Larousse nous explique:
Le Grand Robert himself est-il plus prolixe?
Wikipedia ne fait pas mieux, puisqu’il nous envoie, magistrale erreur, sur Grippe en indiquant Redirigé depuis Crève.
On se met déjà d’accord que la crève, ce n’est pas la grippe.
Lorsqu’on fait la recherche sur les différences entre les deux maux, on trouve toute sorte de réponses, mais il semble que toujours, la crève soit associée au rhume, c’est-à-dire à la rhinopharyngite appelée également nasopharyngite.
Vous attrapez un des 200 virus différents qui le véhiculent, et paf, c’en est fini, vous êtes au fond trou pour un moment.
Le rhume descend touche ensuite les voies respiratoires, ce qui amène la toux et les maux de gorge.
Et quand tout va mal, ça finit en otite, ou pire, en pneumonie même si cette dernière est d’origine bactérienne, Ysengrain, au secours, explique-nous s’il te plaît..
Ou encore en bronchite aiguë, ce qui a été mon cas en fin de semaine passée, nécessitant de la codéine bien puissante, qui te rend comme si tu avais bu une bouteille de rouge à déjeuner (enfin, j’imagine hein, parce que je ne l’ai jamais fait) toute la journée, sans compter l’absorption de quelques gentils anti-inflammatoires et antidouleurs et autres petites choses, au point que j’aurais dû penser à prendre un cabas en sortant de chez le médecin avant de passer à la pharmacie.
Alors que la grippe touche… les voies respiratoires, apporte des douleurs articulaires et de la fièvre et est véhiculée par un ou deux virus différents évoluant chaque année, ce qui permet de nous prémunir avec une vaccination automnale, mais seulement en partie cette année, puisque le vaccin n’est efficace que contre un virus alors qu’il y en a deux, comme je l’a écrit, qui traînent.
J’ai lu dans une enquête dans je ne sais plus quelle revue (purée, la précision scientifique du gars!) que, depuis 1950, alors que c’est à ce moment que l’on a compris les causes du rhume, on n’a que très peu avancé dans la médication contre cette maladie et qu’il ne reste plus qu’un institut qui s’y dédie, si je ne fais erreur en Angleterre, mais que rien de nouveau n’est à signaler.
Cela étant posé, quand j’ai la crève, je suis comme beaucoup d’hommes, semble-t-il, j’ai l’impression que ma fin est arrivée, que ça ne va jamais se terminer, et voyez-vous, je ne suis pas de très bonne humeur.
Des médicaments pas très efficaces, voire dangereux
J’ai bien compris qu’un rhume soigné, dure 15 jours, et non-soigné deux semaines. Il n’empêche qu’il faut faire quelque chose pour être moins mal lorsqu’on est atteint.
Entre les huiles essentielles en fumigation, les oscilococcinum, le thé à la sauge avec du miel pour les médecines un peu parallèles, et NeoCitran ou Pretuval, j’essaie tout, en respectant bien sûr les posologies.
Le problème principal et pour le moins inquiétant, c’est qu’il semble bien que les médicaments anti-rhume distribués sans ordonnance soient au mieux peu efficaces. Cet article de 60 millions de consommateurs de novembre 2017 est très clair sur le sujet, 45 % sont même à proscrire:
En bonne place de la liste noire figurent des «?stars antirhume?». Leur point commun: un cocktail de 2 à 3 composés actifs: un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Ces tout-en-un ne sont pas justifiés, et ils cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables gravissimes (accidents cardiovasculaires ou neurologiques, vertiges…).
Ou encore:
On trouve dans ces médicaments de la pseudoéphédrine. Cette substance est un vasoconstricteur: elle contracte les vaisseaux sanguins et augmente le diamètre des cavités nasales, afin de décongestionner les nez bouchés. Mais étant assimilée par voie orale, elle contracte les vaisseaux sanguins de tout l’organisme. Est-ce bien raisonnable pour un simple rhume? Clairement, non.
L’oscilococcinum n’est, lui, certainement pas dangereux, mais me semble surtout efficace en préventif (je n’en prenais pas cette année avant de tomber malade) et si l’on ne s’y met pas dès les premiers signes, ces granules sont tout de suite nettement moins LA solution.
Je trouve tout de même incroyable qu’on ne mette pas le paquet pour trouver un vrai médicament contre ce fichu rhume, même si je comprends bien qu’avec 200 virus qui évoluent, la chose n’est pas simple.
On connaît le goût prononcé des entreprises pharmaceutiques pour des brevets rapportant un maximum d’argent, et là, il me semble qu’il y en a à se faire, pourtant, puisque la maladie touche des millions de gens chaque année.
Celui qui trouverait la solution toucherait un joli pactole, me semble-t-il.
À moins qu’un vaccin rapporte moins que vendre ces médicaments peu efficaces et dangereux, plusieurs fois par année?
Noooon… impossible, nos entreprises pharmaceutiques sont des philanthropes, elles ne pourraient par avoir une politique aussi tordue.
Ou bien?
Cela dit, c’est quoi, vous votre secret, pour combattre le rhume quand il est là?