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Je suis de retour chez Sony, je revis (et Mme K rigole)

Le Festiboc s’est déroulé ce week-end, vendredi soir et samedi soir pour être plus précis.

Vendredi, c’était sur la petite scène.

Celle qui est difficile certes, pour les éclairages, mais tout de même.

L’année passée, je me plaignais déjà.

Lisez si vous voulez.

J’avais mis alors en partie les difficultés que j’avais rencontrées avec le Canon 5D Mark IV sur le compte des projecteurs LED bien trop près du public.

Cette année, les organisateurs ont tenu compte de mes demandes et les projecteurs étaient à bonne distance, orange, mais à bonne distance.

Alors OK, la couleur orange est étrange, je sais que Canon en particulier déteste les rouges, ça le fait même paniquer.

Il n’aime pas trop l’orange non plus, vous savez!

Gros coup de colère, vendredi

Je vous explique la situation de vendredi.

Non, d’abord, je reprends ce que j’avais déjà écrit l’an passé, pour que vous compreniez bien mon problème:

Depuis des années, je fais un calcul de la lumière en mode spotlié au capteur autofocus, en général au centre, avec mémorisation de la lumière lorsque le déclencheur est à moitié en foncé, pendant le décalage du sujet, jusqu’au déclenchement proprement dit. J’ai toujours pratiqué comme ceci sur Nikon et sur Sony.

Avec Canon, ce n’est pas possible. Il faut enfoncer le bouton de mémorisation de l’exposition pendant le décalage du sujet, ce qui complique tout de même les choses.

Donc, j’ai suivi les conseils de Jean-François Vibert, qui m’écrivait ceci en mail lorsque j’ai acheté des appareils et que je me plaignais du manquement de Canon à propos de cette fonction:

« Pffff. La mesure Spot? Quelle perte de temps! Même en argentique, lorsque je faisais des photos de concert pour Sony Musique, je n’ai jamais utilisé la moindre mesure Spot! C’est totalement inutile et extraordinairement lent, tu es à peu près certain de rater l’instant décisif. Les modes de mesure ont beaucoup progressé, on en est plus là…

Utilise plutôt la correction manuelle d’exposition avec la molette arrière (sous le pouce, cette molette est là pour ça). C’est ça, la bonne méthode… En plus avec le format RAW, tu peux rattraper tellement l’expo, que 1 diaph d’erreur n’a vraiment rien de dramatique!

Je crois que tu te prends beaucoup trop la tête avec la technique: la photo c’est l’instinct… Et la vitesse! »

Il se trouve que nous étions entre 19 heures et minuit, sur une petite scène d’abord éclairée en partie par la lumière du jour, associée aux projecteurs LED orange dont je parlais plus bas.

Tente blanche, au fond de la scène, un rideau noir.

J’ai donc utilisé la mesure évaluative tant sur mon Canon EOS 5D Mark IV que sur mon EOS 6D Mark II.

Comment vous dire?

Mon iPhone fait mieux.

Les deux boîtiers Canon ont été aux fraises, toute la soirée.

La mesure évaluative tenait bien trop compte du rideau noir, ce qui fait que les visages des musiciens étaient cramés.

J’ai demandé une correction de -1IL à la prise de vue, et je suis encore descendu, rien n’y faisait, je devenais fou.

Alors oui Jean-François, tu récupères les RAW sur Lightroom, mais à quel prix!

Les visages cramés sont vaguement rattrapés, l’image n’est pas bonne.

Image avant correction, boîtier à -1IL

Image après correction

Un autre exemple de photo (pas très intéressante, je ne l’ai pas traitée), mais qui montre bien comment le système se fait avoir, malgré une correction à la base de -1IL.

J’ai fini par passer en mode manuel, au pif, puisque l’éclairage de cette scène était statique.

Mais même là, le manque de dynamique du 5D Mark IV est tellement flagrant qu’il arrive souvent qu’une partie des visages, éclairés par un spot soit brûlé.

J’ai charogné toute la soirée sur ces appareils, je n’ai eu strictement aucun plaisir de toute la soirée, je me sentais incapable d’apporter de bonnes images, ce que l’on attendait de moi.

Oh, celles du public, quand je me promenais dans le festival, elles sont excellentes, mais celles de scène, sur le moment, étaient épouvantables.

Grande décision le samedi

J’ai commencé à retoucher mes photos le samedi matin. J’ai sauvé les meubles, finalement, elles ne sont pas si mauvaises que cela.

Mais qu’ai-je dû faire?

L’une des raisons pour lesquelles j’étais passé de Sony vers Canon, il y a bientôt deux ans, c’était que j’avais envie de retrouver un viseur optique et son plaisir de photographier.

Au final, j’avais du plaisir dans le viseur, mais aucun vendredi dès que je jetais un oeil sur l’écran arrière.

Alors samedi matin, j’ai téléphoné à M. Galbiati, patron de mon magasin préféré, Photo Grancy à Lausanne, pour lui demander s’il avait du matériel Sony disponible.

Il avait le A7 III, en rupture de stock partout, mais en stock chez lui.

Je suis parti ni une ni deux à 9 heures avec mes cartons dans deux sacs IKEA, et mes appareils et objectifs dans les sacs photo, à savoir:

Deux bonnes heures plus tard, je revenais à la maison avec:

C’est tout. Pratiquement échangé l’un pour l’autre.

Mais ça sera suffisant.

Alors oui, j’ai perdu du matériel, voilà, c’est comme ça, c’est la vie.

Là, je me retrouve avec une belle base qui me permet de faire tout ce que j’aime.

Pour les concerts de samedi, Monsieur Galbiati n’avait pas de 70-200 Sony en stock. Il m’a prêté une bague d’adaptation Sigma pour que je puisse monter le 70-200 Canon qu’il me laisse jusqu’à mardi.

Et je revis

Je ne vais pas vous raconter mon samedi.

Quel changement, mon Dieu!

Quel bonheur d’avoir un appareil qui mémorise l’exposition en tenant compte de la mémorisation de l’autofocus!

Qui calcule la lumière avec intelligence.

Le post-traitement m’a pris la moitié du temps de ce que j’ai fait avec les Canon, avec des images de base de bien meilleure qualité, ce qui permet de n’avoir pratiquement rien à corriger, si ce n’est le cadrage.

Alors oui, le viseur est un viseur électronique, je regrette celui de mon Canon.

Mais c’est bien la seule chose!

De tout ça, je vous en parlerai ces prochains jours.

 

 

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