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Savoir renoncer, ralentir, tant qu’il est encore temps, purée, que c’est bon!

Je vous avais parlé fin décembre dans mes vœux de bonne année des difficultés que je risquais de rencontrer dans la tenue régulière de ce blog, suite à une grosse activité que j’allais entreprendre, à savoir, jouer dans un orchestre composé d’amateurs et de quelques professionnels à Genève, l’OSPF, l’Orchestre Saint-Pierre de La Fusterie.

En attendant la première répétition du 10 janvier, je me suis mis une pression terrible pour arriver à maîtriser la partition de 2e violon de la 4e Symphonie de Bruckner.

Quand je dis une pression terrible, il ne faut pas exagérer non plus, mais j’ai travaillé 7 jours sur 7 depuis début décembre entre deux et trois heures au quotidien, fêtes de fin d’année comprises, ladite partition, très technique et un peu absconse quand on la joue seul chez soi.

Sans compter que pendant ce temps, j’ai refusé le cinéma, l’écoute de musique, ou toute sorte de loisirs comme rencontrer des amis en étant de moins en moins disponible et de plus en plus culpabilisé dès que je ne pouvais pas travailler.

Tout cela pour me rendre compte le 10 janvier:

C’est là que je me suis tout de même posé quelques questions.

Enfin une, plutôt: qu’est-ce que peut bien me pousser à m’autopunir en permanence, à m’obliger de courir au minimum deux fois par semaine, à écrire des articles pour suivre un rythme si possible également bihebdomadaire, et à m’imposer à jouer quelque chose qui seul, n’a pas de vraiment de sens (mais alors qu’est-ce que c’est beau quand on met tout le monde ensemble!).

Tout cela en plus du travail, bien sûr, qui devient de plus en plus prenant au vu des difficultés importantes rencontrées par tant d’élèves, et bien sûr de la famille qui mérite tout de même un peu plus de répondant de ma part que ce que j’ai pu donner ces derniers mois.

Alors jeudi passé, pendant que je sortais la trottinette de mon coffre au parking de Morges pour partir à Genève et prendre le train, j’ai dit j’arrête.

Je suis entré dans un pub et j’ai écrit à la responsable de l’orchestre que je renonçais, après tout le travail que j’avais fait pour arriver à être prêt.

C’était dur, mais j’ai été pris ensuite d’une douce euphorie, ressentant comme une grande liberté.

La liberté par exemple d’écrire ce mercredi après-midi l’article que vous lisez en ce moment au restaurant de la patinoire d’Yverdon, pendant que ma fille et une de ses amies s’amusent à glisser sur un rectangle blanc, plein de gens qui vont dans tous les sens.

Alors bon, je n’en suis pas à enfiler des patins, pour ça, on me paierait que je dirais non (depuis que j’ai 6 ans, je maille comme on dit quand je les chausse, je dois avoir une faiblesse dans les chevilles), mais je suis bien, je ne culpabilise pas parce que je ne peux pas travailler ma partition.

Je jouerai un peu en rentrant, ou pas, on verra, et ça va bien comme ça.

Oh, je ne vais pas arrêter de jouer du violon, je vais toujours en faire une heure par jour, mais les exceptions plus ou moins fréquentes seront à nouveau possibles.

En ce qui concerne la course à pied, je vais continuer faire mes 20 km par semaine, c’est une question de santé mentale et physique, j’ai vraiment besoin de ça.

Pour les articles…

Vous avez vu?

Depuis vendredi passé, plus rien.

Là, je dois dire que j’ai dû m’attacher les mains.

Mais j’ai tenu et voyez-vous, j’en suis presque fier.

Je vais essayer de faire un truc dingue que je n’ai jamais fait de ma vie: hors travail, me laisser aller.

Enfin… être actif tout de même, mais m’octroyer des moments où je lâche tout, même si je pensais publier un article le lendemain et que je vois que n’y arrive pas.

Ce sera pour demain.

Ou pour après-demain, c’est comme ça, et vraiment, je crois que ce n’est pas grave.

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