Je n’ai pas trop l’habitude de commenter les communiqués de presse, sauf quand Apple fait un Keynote, ou quand Sony annonce ou nouvel appareil.
Je n’aime pas ça, j’aime tester avant d’écrire un article.
Bon, au moins, je ne propage pas de rumeur, c’est de l’officiel dont il s’agit.
C’est d’ailleurs à Londres, où je me trouve, que j’ai lu ledit communiqué de presse de mardi, dans un bus nous ramenant, ma fille et moi, des Studios Warner Bross de Harry Potter, et je dois dire qu’il m’a fait bien plaisir puisqu’il annonce l’arrivée du A7R IV, évolution logique du A7R III.
Tiens, parlons-en du A7R III!
J’ai hésité à partir simplement avec mon iPhone, pour ne pas être encombré par un appareil trop lourd pour visiter Londres.
Finalement, j’ai retiré la poignée verticale du A7 RIII pour partir avec le boîtier doté d’une seule batterie sur lequel j’ai monté le tout petit 35 mm f2.8.
Le tout pesant à peine 777 grammes (eh oui, 657 pour l’appareil avec batterie et cartes, 120g pour l’objectif.
Le bonheur!
Eh bien oui, il faut avancer ou reculer pour remplacer le zoom (ou alors recadrer si l’on ne peut pas avancer, ce qui est très simple avec 41 MP).
Mais quel plaisir d’être discret, et surtout de ne pas avoir le cou complètement démoli à la fin de la journée!
Sans compter qu’en matière de qualité, nous sommes vraiment à des lieues de ce que peut faire un iPhone, dans la pénombre d’un musée par exemple, mais aussi dans toutes les circonstances un peu particulières.
Et puis, quand j’ai mon appareil dans les mains, je n’ai pas peur de le laisser tomber, alors que mon iPhone (qui fait du bon boulot en matière de photo tout de même et rend de fiers services au quotidien dans ce domaine), j’ai toujours peur qu’il gicle des mains quand je photographie.
Et puis, je n’ai même pas pris la deuxième batterie dans mon sac dès le deuxième jour, celle dans l’appareil tenant largement la journée.
Oui, les appareils hybrides (si l’on fait exception du nouveau Panasonic S1), ça a ce bel avantage, si vous n’utilisez pas un objectif trop volumineux (et Dieu sait s’il y en a!), d’être très agréable à porter tout une journée.
Le Sony A7R IV arrive en août
Très belle nouvelle donc, le A7R IV arrive en août, comme vous avez pu le lire dans le titre de l’article et dans le sous-titre juste ci-dessus.
Le boîtier est légèrement redessiné pour une meilleure prise en main (poignée plus profonde) est prend, comme il se doit, quelques mm dans toutes les dimensions notamment 4 mm en épaisseur.
Tout cela pour 8 grammes de plus par rapport au R III. Rien de grave donc!
Nous allons devoir changer la poignée verticale pour une VG-C4EM, zut.
Je pensais que Sony allait céder à la mode des concurrents Canon, Panasonic et Nikon de l’écran supérieur, il n’en est rien. Dommage, pour l’autonomie, même si cette dernière ne bouge pas en utilisation avec le viseur (530 images) et qu’elle augmente très légèrement avec l’écran (670 contre 530 auparavant).
Une molette a été complètement changée, le joystick agrandi, des boutons redessinés pour une meilleure ergonomie.
La molette de correction d’exposition est bloquée par un bouton, ce qui évitera quelques surprises (quoique avec les hybrides, elles sont rares).
En parlant d’ergonomie, il me semble avoir vu quelques changements sur certaines images dans les menus.
Je rappelle à ce propos que ces menus ne sont de loin pas catastrophiques, comme le prétendent certains. Il faut juste d’y habituer, comme on doit s’habituer aux menus de Canon quand on vient d’ailleurs (et je sais de quoi je parle, je suis souvent passé d’une marque à l’autre).
Ce boîtier intègre toujours un capteur rétroéclairé, mais cette fois, de 61 MP (contre 42 sur le A7R III).
Ben tiens, faisons une comparaison sur le site de Sony des deux appareils:
Vous avez remarqué?
Le capteur est un poil plus petit (0.2 mm dans les deux dimensions) que son prédécesseur, ceci dit pour l’anecdote.
Certains diront que la guerre des pixels est repartie, pensez-donc, nous obtiendrons, avec ce capteur, des images de 9’504 x 6’336 pixels.
Il est clair que 20 MP de plus sur nos disques pour chaque photo, ça va peser et ce sera toujours plus compliqué de gérer ces fichiers pour nos logiciels préférés.
Cela dit, on racontait ça aussi lorsque Sony, Nikon ou Canon sont passés à 40 ou 50 MP, et tout va bien! Lightroom gère comme une fleur mes images de 42 MP.
Seul problème: il faudra passer plus vite au forfait supérieur dans le nuage d’Adobe (mes originaux s’y trouvent puisque j’ai migré ma bibliothèque vers Lightroom dans le Cloud), mais j’ai encore de la marge avant de passer les 2TB de mon forfait.
Par contre, quel plaisir d’avoir un capteur bien défini: c’est important pour des recadrages parfois drastiques rendus nécessaires par l’éloignement du sujet. Alors, avoir plus, je ne serai jamais contre.
Tant que la plage de dynamique ne diminue pas, ça me va! Et oh bonheur, elle est toujours de 15 paliers, la plage de sensibilité restant la même que sur le RIII, à savoir 100-32’000 ISOs en mode standard.
Au quotidien, quoiqu’en pensent certains, ça change la vie!
Moi, ce qui me plaît le plus, c’est en fait l’amélioration drastique du viseur, qui était toujours le point qui me satisfaisait le moins sur mon A7R III, lisez plutôt:
Viseur UXGA OLED Tru-Finder 5,76 millions de points
Nouvellement intégré à l’a7R IV, ce viseur électronique à 5.76 millions de points offre une précision et une luminosité élevées, une excellente visibilité et des contrastes nets. Il reproduit ainsi les détails avec une résolution 1.6 fois supérieure à celle de l’a7R III. Le mode « Haute qualité d’affichage » utilise le puissant capteur d’image de 61.0 mégapixels (env.) pour réduire le moiré et les tremblements afin d’afficher des images ultra-précises et naturelles au niveau du viseur.
Ce qui m’intéresse, en plus de la haute résolution de ce viseur qui fait des merveilles sur le Panasonic S1 à ce que j’ai lu, c’est ce mode « Haute qualité d’affichage ».
En effet, le capteur Sony était le même que celui du Nikon Z7, et pourtant, j’avais une nette préférence pour ce dernier. J’espère qu’ici, non seulement la résolution du viseur augmentera (ce qui est de toute manière une bonne chose), mais que ce nouveau mode améliorera vraiment son scintillement. On aurait ainsi toutes les qualités pour convaincre les réfractaires au viseur électronique.
Je constate que l’écran arrière ne bouge pas par rapport au RIII: on en reste à une définition de 1’440’000 points, alors que tant Nikon que Canon proposent mieux avec 2.1 MP sur leurs hybrides. Dommage que Sony n’ait pas suivi. J’imagine donc qu’il sera tactile comme l’est celui de son prédécesseur: on pourra choisir la zone de mise au point sur l’écran, l’utiliser comme un joystick, mais pas naviguer dans les menus. Je ne sais pas ce qu’ils ont comme blocage chez Sony dans ce domaine, mais ça aurait un tantinet tendance à m’énerver, ce truc-là.
L’autofocus améliore encore son efficacité déjà magistrale: on passe à 567 points en détection de phase (contre 399 sur le A7 R III), et la détection de contraste, elle, en reste aux 425 points du R III.
Notons que c’est encore mieux que le A7 R III donc, mais un peu moins large que sur les A9 et A7 III (sans le R).
Il s’agit là d’un tout nouveau système AF, avec le 4D Focus de Sony
Le suivi de l’œil est assuré, gageons qu’il sera aussi bon que les suivis du sujet et du visage offerts par le RIII.
Intéressant: il semble qu’il soit possible de choisir l’œil de mise au point avant ou après la prise de l’image? Ce serait assez fou!
Sinon, d’autres améliorations (en plus de l’amélioration de l’ergonomie, à tester bien sûr).
Je note une meilleure étanchéité du clapet pour fermer le compartiment pour la batterie, qui devrait corriger une faiblesse d’étanchéité constatée par un ou deux sites. De manière générale, la tropicalisation est améliorée.
Une amélioration de la stabilisation (5.5 vitesses compensées), un nouvel obturateur plus silencieux et encore mieux amorti tout en permettant des rafales de 70 images RAW à dix images seconde, deux emplacements pour cartes UHS II, nous ne sommes plus bloqués par une compatibilité vers des cartes Sony sur un port (qui n’intéresse personne ou presque) comme sur le RIII qui n’offrait lui qu’un seul port UHS II).
Pour la vidéo, je laisse les spécialistes en parler, ce domaine ne m’intéresse pas vraiment en ce moment (j’ai des phases, c’en est une sans, c’est tout, ça reviendra).
En conclusion très provisoire
Voilà pour ces premières impressions très provisoires, de loin, sans n’avoir jamais touché l’objet, de cet appareil qui me semble très prometteur sur tous les points, avec comme toujours une ou deux petites déceptions.
Pour moi cette fois, c’est certainement l’écran arrière qui ne s’améliore pas en définition et n’est pas (a priori) complètement tactile, notamment dans la navigation.
Cela dit, je n’ai pas à m’en plaindre en matière de définition, par contre, pour naviguer dans les menus, il est clair que le tactile est vraiment un plus que cet appareil ne semble pas proposer. Peut-être qu’une mise à jour du firmware…
Pour le reste, cela me semble une bien belle évolution de la série alpha.