Vous l’avez lu dans un précédent article, j’ai changé ma Zoé pour une R5 Jaune « Iconic ».
Je précise une nouvelle fois (je l’avais fait dans ledit premier article) que ma Zoé était dotée d’une panne aléatoire: parfois, lorsque je la branchais à une borne, elle se mettait à faire un bruit effrayant et refusait de se charger pendant plusieurs heures.
J’étais au bout de mon leasing, je pouvais soit acquérir cette Zoé pour 13’000 francs, mais Renault Suisse n’avait jamais entendu parler de cette panne et étant donc dans l’impossibilité de la réparer, il était alors hors de question pour moi d’acheter un véhicule qui risquait de me lâcher dans les mains du jour au lendemain.
Je suis donc passé sur la R5 qui me plaisait beaucoup, mais que je n’aurais pas achetée si je n’y avais été, d’une certaine manière, « forcé » de le faire.
La R5, un bonheur au quotidien
Cette voiture est la meilleure voiture que je n’aie jamais conduite (non non, je ne me prénomme pas Tim) et vraiment c’est un plaisir au quotidien.
Silencieuse, tellement confortable, souple comme seule une électrique peut l’être (pas besoin de la débauche de chevaux des Tesla ou autres), tellement maniable, et collant littéralement à la route, un bonheur, je vous dis.
En plus, tout le monde vous sourit quand vous la conduisez, et je ne compte pas les conversations improvisées avec des passants, à son propos.
Cette voiture n’a pas été élue voiture de l’année pour rien, c’est certain.
Pour l’anecdote, la boucle est presque bouclée, puisque la R5 était ma deuxième voiture, dans les années 80, la première étant une R4.
Nouvelle R4 aussi qui, d’ailleurs, est très réussie à ce que j’ai vu puisqu’elle est sortie il y a un mois, qui propose un peu plus de place à l’arrière et dans le coffre sachant que la R5 n’étant pas catastrophique, si on lève un peu les sièges avant (ce que je fais de toute manière), ce qui permet aux passagers arrière de mettre les pieds sous ces derniers.
Mais la R4, même si elle me plaît bien, n’a pas tout à fait le charme de la R5, c’est du moins mon avis.
Un système d’infodivertissement pour le moins discutable
Lorsque, dans un premier temps, je voulais tout de même garder ma Zoé, pour autant qu’on puisse me la réparer (ce que je pouvais tout de même espérer), le vendeur a essayé de m’expliquer que le système d’infodivertissement de la R5 était époustouflant, et qu’il n’avait strictement rien à voir avec celui de ma Zoé.
C’est vrai.
Celui de ma Zoé, pourtant doté de CarPlay sans fil (à l’aide d’un petit adaptateur que j’ai testé ici), ne m’a strictement jamais posé le moindre problème.
Alors que le système Open-R-Link de ma R5, excusez-moi, mais c’est une gentille rigolade, une sorte de version bêta, si vous préférez.
Rien ne va.
Ou alors, ça va, mais un moment, et celui d’après, plus.
Open-R-Link est basé sur Google Automotive.
Vous pensez que Siri est un abruti?
Vous n’avez pas tort, mais alors, n’attendez pas de l’aide Google de meilleurs résultats, loin de là.
Que vous utilisiez la couche « Hey Reno » (ce losange ridicule qui vous parle comme à un demeuré) ou directement l’assistant Google, les résultats sont lamentables, dès que vous dépassez le stade de lui demander de monter ou descendre une fenêtre ou la température.
Reno intervient parfois 3 fois par minute quand vous écoutez la radio, c’est insupportable, au point que je l’ai déconnecté, et au point que je me pose des questions sur les ingénieurs Renault et les gens du marketing de la marque: comment osent-ils sortir, disons-le tout net, une merde pareille?
Bon, passons sur Reno, revenons au système d’infodivertissement
Vous écoutez la radio? Très bien, en gros, c’est un truc qui fonctionne.
En gros, parce que souvent, vous n’avez plus de son, vous ne savez pas pourquoi (je suis parfaitement dans une couverture DAB+, ma Zoé ne posait jamais de problème aux mêmes endroits).
Il faut quitter l’application et la relancer pour que tout revienne dans l’ordre.
La navigation Google est moins lisible que celle de Plan, mais elle a pour avantage de vous donner le pourcentage de charge que vous aurez une fois la destination obtenue et gère les recharges de manière intelligente, certes, mais aussi souvent bien trop pessimiste, je l’ai expliqué ici.
Mais parfois, elle est totalement perdue, et refuse complètement de vous amener là où vous voulez, vous dirigeant tout ailleurs.
Vous n’obéissez pas, et le système continue à vouloir vous emmener à des kilomètres de la destination entrée.
CarPlay?
Il fonctionne un temps, vous vous arrêtez, vous sortez de la voiture, vous revenez, et c’est terminé, il ne veut plus se connecter, il faut le faire à la main.
Parfois, vous n’arrivez même pas à le faire.
Mais il arrive aussi, mais c’est rare, qu’il ne pose aucun problème pendant quelques heures (pas plus hein, faut pas pousser!).
Comme j’avais Google Automotive dans la voiture, je me suis dit que, peut-être, les choses allaient s’arranger si j’installais les applications Google directement dans le système.
C’est pire: je n’arrive pratiquement jamais à me connecter à Google Music, mes applications ne se lancent jamais.
Lors de notre voyage en Bretagne, dont j’ai parlé ici à propos des difficultés de charge en voyage (toutes les voitures électriques sont concernées, ce n’est pas une critique de la R5), nous avons bien rigolé avec Madame K, parce qu’à chaque étape ou presque, quelque chose n’allait pas lorsque nous repartions.
C’est vraiment à pleurer de rire, ou à pleurer tout court.
Au point qu’à mon retour, j’ai ramené la voiture au garage, pour faire une mise à jour de tout ce qui pouvait l’être (un certain nombre de mises à jour s’effectuent en ligne, d’autres doivent être faites au garage).
Eh bien, entre février et août, aucune mise à jour n’était disponible pour ma voiture, certaines l’ayant été en ligne.
Le mécanicien spécialiste de la R5 n’a pu que constater les mêmes problèmes que moi (en partie, il n’a pas eu le temps de tout voir), et il a fait remonter les choses, mais lui-même, sur sa Clio de dernière génération, avait le même genre de problèmes.
Je ne sais pas, moi, mais si j’étais ingénieur chez Renault, j’aurais tellement honte de proposer un système pareil, que je me dépêcherais de faire quelque chose, et de revoir ma programmation.
Bref, j’ai appris à contourner les problèmes, mais il faut tout de même ajouter que ces derniers sont dangereux, parce que, quand quelque chose ne fonctionne pas, nous avons tendance à tapoter l’écran central, et que cela détourne notre attention de la route.
Pour terminer sur une note plus positive
Une chose qui est formidable sur la R5, ce sont les aides à la conduite, en particulier le régulateur adaptif.
Dans un blog de spécialiste, j’ai lu que c’était l’un des meilleurs, toutes voitures confondues, et qu’il émanait du même fournisseur que celui de BMW.
Ce qui est certain, c’est que, pour aller en Bretagne, je l’ai mis à contribution tout le temps.
Sa lecture des panneaux de vitesse automatique, sa gestion du trafic a fait que j’ai pu me contenter de juste tenir le volant, et que tout le reste était géré parfaitement par les aides, y compris le maintien dans la voie.
Les bouchons, entre autres choses, deviendraient presque un plaisir avec ce système.
Il s’agit là d’une vraie assistance qui permet de rester vigilant, bien sûr, mais aussi de ressortir d’un long trajet beaucoup plus reposé que si je n’en avais pas profité.
Je précise que je n’en suis pas à mes premiers essais de régulateur adaptatif, celui-ci est vraiment top et très en avance par rapport à ce que j’ai testé auparavant.
En conclusion
Aaah, ça fait du bien d’avoir pu sortir ce que je ressens par rapport au système d’infodivertissement de la R5!
J’espère bien qu’un jour, une grande partie de ses défauts pourront être corrigés.
Sinon, en matière d’interface de la climatisation (juste parfaite et économique, pompe à chaleur oblige), de conduite, de plaisir et même d’autonomie, cette voiture est une vraie réussite.
Allez, encore un petit effort, Mesdames et Messieurs les ingénieurs de Renault, faites en sorte que ce plaisir ne soit plus gâché par de bêtes problèmes informatiques.