Je n’ai pas trop l’habitude de parler de séries télévisées.
La dernière que nous avons regardée, Madame K et moi-même, est une réussite absolue.
Il s’agit d’Outlander, tirée des romans à succès à la fois historiques et fantasy intitulés Le Chardon et le Tartan, signés Diana Gabaldon.
Le synopsis?
Voici ce que nous dit Wikipedia:
En 1945, une infirmière de guerre, Claire Randall, mariée à un descendant de capitaine des Dragons, Frank Randall, se retrouve transportée dans l’Écosse révoltée de 1743. Là-bas, elle va être immédiatement confrontée à un monde d’aventures qui lui est inconnu. Elle y rencontre l’ancêtre de son mari, le capitaine Jack Randall, la rébellion et l’un de ses protagonistes, un guerrier des Highlands, Jamie Fraser, ce qui la laissera partagée entre deux mondes et deux hommes que tout oppose…
Attention, j’essaie de ne pas tout déflorer dans cet article, mais certains détails vont être évoqués. Si vous désirez ne rien savoir de cette série pour avoir la surprise complète en la regardant, peut-être devriez-vous faire l’impasse sur cette humeur.
Claire est transportée en 1743 en traversant accidentellement une pierre dans un lieu mythique écossais.
A priori, rien qui pourrait m’accrocher, moi qui n’aime que le concret, le réel et qui n’apprécie pas tellement ces histoires un peu magiques. Je suis un terrien, en tout cas en matière de cinéma, moi, Môssieur.
Et pourtant, et ce n’est pas là la moindre de la force de la série, je suis tellement dedans, que je ne me pose même pas de question de savoir si les 3 passages temporels dans les deux premières saisons sont plausibles ou non.
C’est comme ça, point barre.
On y croit complètement.
Claire Randall, médecin qui a travaillé sur le terrain pendant la Deuxième Guerre mondiale, va donc se retrouver en 1743, dans une Écosse en crise; elle y rencontre un chef de clan, Jamie Fraser, duquel elle tombe éperdument amoureuse, tout autant que lui l’est d’elle.
Pour corser la chose, un capitaine de l’armée anglaise, à cette époque, en 1743 donc, le couple croise Jack Randall, l’ancêtre de son mari. Cela ne serait que moyennement important si cet homme n’était pas un monstre absolu, sosie physique (pas psychologique) de son mari, celui de 1945.
Claire et Jamie sont confrontés, dans la série, au besoin impérieux de tuer Jack Randall pour toutes sortes de raisons justifiées, mais sont bien conscients du risque de paradoxe spatio-temporel qui poserait à la jeune femme le problème suivant: s’ils tuent Jack Randall, Franck, qu’elle a aimé (et qu’elle aime ou respecte pour le moins certainement toujours au fond d’elle), ne pourra pas vivre en 1945.
De même, Claire qui vient de 1945, sait très bien que les troupes de son camp (des Highlanders principalement) seront battues le 16 avril 1746, lors de la bataille de Culloden.
Jamie et Claire vont tout essayer pour faire en sorte que cette bataille n’ait pas lieu, se heurtant à nouveau à un au paradoxe spatio-temporel.
Ce qui est magnifique dans cette histoire, c’est l’amour fou entre Claire et Jamie.
Je vous explique.
Pour vous dire, j’adore Madame K.
Mais si elle me disait qu’elle vient d’une époque située deux cents ans plus tard sur l’espace temps. je me dirais tout de même qu’elle a un petit grain quelque part et je me ferais un tout petit peu de souci.
Là, Jamie, pourtant en 1745, la croit non pas parce qu’il est stupide ou naïf, mais parce qu’il fait complètement confiance à cette femme au point d’essayer de modifier le cours de l’histoire, de la guerre.
Jamie est aussi capable de ne pas tuer Jack Randall lorsqu’il en a l’occasion, pour que Claire puisse «garder» son mari Franck, en 1945, pour ne prendre que ces exemples parmi tant de preuves d’un amour fou mais tout à la fois libérateur.
Ce qui est magnifique aussi, c’est de voir cette femme, tellement forte, qui ne se laisse pas faire face à ce monde tout de même très masculin avec la vision de la femme qu’il pouvait avoir alors.
Le rapport entre Jamie et Claire est puissant, ce dernier faisant preuve d’une compréhension et d’une admiration pour sa femme étonnamment moderne.
Claire respecte également Jamie, ne montrant jamais sa supériorité qui s’explique facilement par sa vie «d’avant», avec son savoir bénéficiant des avancées de deux cents années pendant lesquelles la science a beaucoup appris.
Tous les personnages sont remarquables, portés par des acteurs excellents.
Caitriona Balfe, magnifique en Claire
Sam Heughan l’est tout autant en Jamie
Sans parler de l’incroyable Tobias Menzies, dans les deux rôles très différents Jack et Franck Randall
Je ne parle pas des autres, mais ils sont tout aussi formidables.
Les costumes, les reconstitutions de l’Écosse et de Paris de 1745 sont splendides, tout comme le sont ces paysages écossais à tomber par terre (il faut absolument que nous y allions un de ces prochains jours).
Certaines scènes sont chaudes, notamment entre Jamie et Claire (je n’en dirai pas plus pour ne pas déflorer l’histoire), la violence est souvent présente, comme l’était l’époque, mais la série ne tombe jamais (et c’est tant mieux), dans la vulgarité.
Outlander a reçu un nombre incroyable de récompenses, à mon sens bien méritées. Vous les trouverez au bas de cette page.
Une série qui prend le temps de montrer la psychologie des personnages, qui accorde une place importante aux détails dans tous les domaines.
Un montage intelligent, une image et des lumières splendides.
Nous venons de terminer le dernier épisode de la saison 2, et je suis très content d’attendre jusqu’en septembre pour voir le début de la saison 3.
En effet, cette dernière devrait être la finale, et une chose dont je ne me réjouis pas, c’est de quitter définitivement ces personnages. Donc, tant qu’il y a de l’attente, il n’y a pas de fin…