Madame K et moi, nous nous sommes mis au vélo électrique.
Je vais revenir sur le pourquoi et sur le choix alternatif de ce moyen de locomotion, mais vous savez bien que nous n’avons plus de gros deux roues pour aller nous promener le week-end dans la campagne vaudoise, alors il fallait bien trouver un palliatif.
Donc le sujet du jour n’est pas le vélo électrique, il viendra bien assez vite pour ceux que ça n’intéresse pas.
Non, j’aimerais juste m’entretenir avec vous, ce jour, du comportement routier face aux cyclistes que j’ai pu remarquer sur nos belles routes, oui, belles, il faut le dire, à de rares exceptions près, et rudement bien entretenues. Merci au passage aux nouveaux investissements de notre gouvernement pour corriger ces routes vaudoises qui étaient devenues assez lamentables au début des années 2000, à force de vouloir économiser. Certes, depuis, disons, 2010, les chantiers nous ont fait et nous font encore suer, mais au final, nous avons de belles routes, confortables, et c’est assez important pour les deux roues, en particulier pour les cyclistes, qui roulent sur le côté de la route qui s’abîme avant tout le reste.
J’en reviens au comportement des automobilistes, et des camionneurs.
Pour situer la chose, j’ai fait quelques trajets sur les routes de campagne, par exemple pour aller au travail (25 kilomètres aller, 25 pour le retour) ou pour simplement me promener avec Madame K quand il fait beau le week-end.
Peut-être que je vais changer d’avis dans quelques mois, ou que je serai fauché (je touche du bois) demain par un camion, mais je me permets de vous exprimer ici ce que j’ai remarqué et qui m’a étonné dans ces premières expériences cyclistes.
Vous savez, c’est toujours pareil.
On croit qu’on conduit assez bien, et que tous les autres sont des nuls.
J’ai toujours pensé que j’avais un comportement exemplaire lorsque je conduis en voiture ou en moto par rapport aux coureurs et aux cyclistes, et, en général, aux plus «faibles» que moi sur les routes.
Alors oui, mon comportement est peut-être exemplaire (enfin… je crois), mais contrairement à ce que je pensais, les automobilistes et les camionneurs, les autres en général quoi, sont assez étonnants de respect eux aussi et je dois dire que ça a bien changé depuis quelques années.
Il y a 37 ans (grrrr…), je faisais pas mal de vélo de course parce que je m’étais fait incorporer, à l’insu de mon plein gré, dans les troupes cyclistes à l’armée. L’une des armes les plus dures physiquement.
On m’avait dit de m’entraîner pour ne pas crever, donc je me suis entraîné.
À cette époque, c’est tout juste si les voitures qui te dépassaient ne te bousculaient pas pour passer le plus près possible de toi.
Mais là, en 2017, je constate:
- que 7 voitures ou camions sur dix me dépassent comme si j’étais une voiture, donc en allant complètement sur la piste de gauche;
- que les 3 autres font tout de même un bel écart;
- que lorsqu’il y a des voitures en face, les voitures et les camions attendent que la voie soit libre pour pratiquer comme aux points 1 et 2.
Tout pareil lorsque je cours, face au sens de circulation. Les gens font des écarts considérables pour être certains de ne pas me déranger.
Je trouve ça vraiment rassurant tant pour ma santé physique que pour l’image que je me fais de la société, qui, finalement, me semble respectueuse de la vie d’autrui.
D’un autre côté, je vais tout faire pour respecter également les autres usagers de la route lorsque je suis en vélo, en roulant notamment à la file indienne lorsque je suis avec Madame K, et pas côte à côte, comme le font tout de même passablement de cyclistes lorsqu’ils roulent en groupe.
En respectant les feux, également en vélo, ce qui, en ville, n’est largement pas une généralité dans le monde du deux roues.
Bref, comme vous le voyez, le vélo, la course à pied, en plus de vous mettre en forme, ça parvient même à vous rendre optimiste sur la nature humaine.
Comme quoi…