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120 kilomètres en E-twow V Confort, une trottinette électrique fantastique

Je vous avais déjà parlé de l’achat de ma trottinette électrique e-twow lors de mes bons vœux de Noël 2018.

Au départ, je l’avais achetée pour me déplacer lors de mes répétitions hebdomadaires à Genève, stoppées nettes suite à la décision expliquée ici, j’utilise cette trottinette pour faire le tour de mes collèges, pour me déplacer en ville à Lausanne, ou pour aller à la boulangerie à Bière.

N’oublions pas que nous venons de sortir de l’hiver, que je ne suis pas du genre à rouler sur la neige, ni même quand les routes sont détrempées, et que c’est maintenant que je vais l’utiliser le plus. J’ai donc 120 km au compteur.

Pour calmer le lecteur agacé par ces trottinettes qui sont partout

Je tiens à préciser en préambule deux ou trois petites choses.

Je ne circule en trottinette en ville qu’avec des gants et un casque. Je suis conscient que les trottinettes électriques sont dangereuses tant pour leur utilisateur que pour les piétons sur les trottoirs.

Ma trottinette peut rouler à 35 km/h, je l’ai bridée à 30 pour l’instant, dans l’état actuel, elle n’aurait pas le droit de rouler, ni sur le trottoir ni sur la route.

Il se trouve qu’un très bon « À Bon Entendeur » de la RTS nous met les idées tout à fait au clair par rapport aux trottinettes, comme personne ne l’avait fait avant.

Cette émission fait un tour très complet de la problématique de ce moyen de microtransport.

Oui, cette émission est très intéressante à plus d’un titre puisqu’elle passe en revue les points suivants:

La trottinette en ville, c’est vite le Bronx

Tout d’abord, elle nous apprend que la trottinette peut être un vrai problème en matière de cohabitation avec les piétons.

Lors de mon premier article, un ou deux commentaires m’avaient titillé sur le fait que l’allais être un de ces nouveaux « emmerdeurs à piétons ». J’avais compris la chose, bien sûr, mais en Suisse, on ne se rend pas encore compte du problème que semblent vivre les Parisiens.

Il est vrai que c’est assez impressionnant, j’avais aperçu la chose en juillet, lorsque j’y ai passé quelques jours, mais il semble que depuis, il y ait eu une vraie explosion de startups mettant en libre service ces moyens de locomotion géniaux, avec à la clé, des emplois précaires (les petites mains qui rechargent les trottinettes la nuit) et mal payés, mais aussi des excités qui roulent à fond entre les piétons et qui déposent les trottinettes n’importe où, forçant parfois les gens à devoir passer par-dessus pour les éviter.

Cela dit, il y a un moment délicieux dans ce film, à 30:10: regardez comment les responsables ont réglé le problème en Suisse allemande, c’est presque caricatural, mais vous remarquerez que l’interviewé est un peu au deuxième degré…

Explication en matière de législation

Cette émission remet les choses en place en matière de lois en Suisse: j’ai toujours cru que ces petites trottinettes n’avaient pas le droit de rouler sur la route (je ne parle pas des plus grosses, comme ma Tante Paula dont j’ai parlé ici qui elle a une plaque jaune, et qui a donc le droit de rouler sur la route, avec port du casque obligatoire): alors qu’interdiction est faite (à ces microtrottinettes donc) de rouler sur le trottoir, autorisation par contre de rouler sur la route, pour autant qu’elles soient bridées à 20 km/h (si j’ai bien compris, c’est 25 km/h en France). Si l’on roule sur le trottoir: 40 francs d’amende, si l’on roule sur la route avec une trottinette non bridée, plus de 380 francs d’amende, mais surtout, un risque en cas de collision en matière d’assurances.

Il va de soi qui dit rouler sur la route implique de respecter son code, et ne pas faire le fou comme on le voit si souvent à Paris, lorsque les utilisateurs se faufilent n’importe comment entre les voitures. Il faut dire qu’à leur décharge, on a vite fait de faire n’importe quoi avec ces véhicules.

De plus, on apprend aussi qu’en Suisse, ces trottinettes ne sont conduisibles par des enfants qu’à partir de 14 ans et ce jusqu’à 16 ans avec un permis pour cyclomoteur, et dès 16 ans sans permis. En dessous de 14 ans, ces trottinettes ne doivent donc pas être conduites par des enfants, ni leur être offertes donc, à mois d’avoir un parc privé derrière son château pour que le petit puisse s’ébattre à son aise, ce qui est, il faut l’avouer, quelque chose d’assez peu répandu dans nos contrées (oui oui, même chez nous, en Suisse…).

Sécurité: attention!

De nombreux blessés arrivent dans les hôpitaux suite à une chute avec une de ces trottinettes électriques.

En cause, le freinage, souvent aléatoire, et surtout l’incurie des trottineurs (trottinards?) qui roulent sans casque, sans gants, et n’importe comment.

En ce qui me concerne, je suis 90% du temps avec un casque de cycliste, 70% du temps avec des gants, et lorsque je suis hors de ces moments, je culpabilise telle la bête.

Donc oui, il faut faire incroyablement attention.

Je dirais même que le fait d’avoir été motard pendant presque 40 ans m’a heureusement appris à anticiper et penser à la place des automobilistes qui sont autour de moi.

Et si vous roulez sur les trottoirs, ce qui est, je le rappelle, interdit, en plus des piétons, il va falloir faire immensément attention aux sorties de maison, de cours, de garages. Les automobilistes ne s’attendent pas à voir débouler des véhicules à 30 à l’heure (quand il n’y a pas de piétons), et vous risquez bien de vous faire couper la route.

Test des trottinettes

Vous le verrez, l’E-twow S+ est montrée dans le test comme la trottinette la plus autonome (et de loin!), dotée d’un bon freinage, d’un bon display, confortable, agile, le barbu spécialiste de free-ride la trouve simplement top.

Je précise que j’ai le modèle supérieur en matière d’autonomie, à savoir la V Confort, celle qui sera testée ici.

Elle n’est pas en première position principalement à cause de son prix, puisqu’elle est le plus cher des modèles testés.

Quant à l’autonomie, je précise que les 27 kilomètres mesurés se sont fait en tournant en rond sur un circuit entièrement plat. Or, j’ai pu constater que la recharge de la trottinette en descente est réellement efficace, j’en reparlerai plus bas. Cela dit, ils ne font pas de montées non plus, ceci compensant, je pense, cela.

Et maintenant, mon test à moi.

Avant toute chose, les spécifications techniques de la machine

Autonomie : 30 à 35 km (dépend du poids / vitesse / vent / type et etat du sol / température)

Vitesse max : 35 km/h

Roues : diamètre 8 pouces en gomme tendre confortable increvable avec une bonne adhérence

Pliage : Entièrement pliable, réglable en hauteur, guidon pliant + dépliage automatique en 2 secondes

Freinage : Freinage avec récupération d’énergie breveté KERS pour la roue avant + freinage d’urgence arrière

Amortisseur : Amortisseur avant + amortisseur arrière pour absorber les aspérité

Lumière : éclairage LED et rétro-éclairage de l’écran automatique avec capteur de lumière

Fonction régulateur de vitesse/ cruise Control : maintenir l’accélérateur pendant 3 secondes à la vitesse souhaitée (quand la fonction est activée)

Fonction Zéro Start : Avec cette fonction sécurité, vous devez lancer la trottinette avec le pied, puis appuyer sur l’accélérateur pour enclencher le moteur, cette fonction permet notamment d’économiser beaucoup de batterie….

Klaxon : Sur le panneau de contrôle de l’afficheur, à côté de la lumière

Puissance nominale du moteur : 575W

Type de moteur : DC Brushless

Consommation : 7.5Wh / km

Couple maximal de sortie : 16 Nm

Batterie SAMSUNG : 36V 10.5Ah LI-ION

Temps de charge : 2­-4h

Tension d’entrée du chargeur : 220V / 110V

Ecran LCD 80 x 60 x 60 mm – compteur total / compteur journalier / Température ambiante / Vitesse / Niveau de la batterie / lumière / klaxon

Matériaux : alliage d’aluminium métallisé

Poids total : 10,9 kg

Charge maxi : 100 kg

Chargeur : 3 A

Dimensions :

Chargeur fourni

 

 

Voilà, vous savez tout, mais qu’est-ce que ça donne au quotidien?

J’ai donc roulé ces derniers temps environ 120 kilomètres avec ma trottinette.

Assez pour me faire une très bonne idée de ce qu’elle vaut.

Prise en main

La prise en mains de cette trottinette est d’une facilité déconcertante.

On appuie sur le pare-boue arrière pour permettre le dépliage de la trottinette, on rabat les deux parties du guidon et on est prêt au départ.

Pour la replier, un petit appui avec le pied sur la gâchette située à l’avant de la surface sur laquelle on se tient en même temps que l’on pousse gentiment le guidon vers l’avant permet de libérer le mécanisme pour replier la chose sur l’arrière. Aucun risque, bien sûr, que tout cela se fasse sans que nous l’ayons vraiment voulu.

La trottinette peut être portée à l’aide d’une poignée, son poids de 11 kilos se fait sentir si l’on doit marcher ainsi sur de longues distances.

La E-twow, réglée pour ma taille, entre dans le coffre de ma Seat Ibiza, mais de justesse, et en diagonale, alors que ce coffre est le plus grand de la catégorie des citadines.

Cela dit, je peux très bien en quelques secondes baisser le guidon, et elle entre alors dans un coffre bien plus petit.

La voici pliée au maximum

 

Et la voilà dans le coffre de ma voiture, entièrement repliée. Elle prend à peine plus de place qu’un lutrin et un parapluie, allez!

Dans le train, un pliage normal suffira s’il n’y a pas trop de voyageurs et que vous n’êtes pas à 4 face à face, en ce cas, la trottinette dérangera au moins celui qui est à côté de vous. Pas de problème dans ce cas, vous abaissez la potence comme indiqué plus haut et elle se glissera sous le siège. Pour vous dire, je n’ai jamais eu besoin de le faire à ce jour, mais dans un Lausanne-Genève aux heures de pointe, je le ferai pour ne pas déranger les autres voyageurs juste autour de moi.

L’afficheur en couleurs indique le pourcentage de batterie restant, la vitesse, le nombre de km parcourus (en tout ou depuis la remise à zéro), et la température. J’aurais bien aimé qu’il donne l’heure.

Pour démarrer la trottinette, on appuie sur un levier à droite sur le guidon, pour freiner et actionner le frein magnétique qui recharge la trottinette, c’est avec le pouce gauche que vous abaisserez la gâchette dédiée.

Notez qu’une option intéressante et que j’ai activée empêche la trottinette de partir toute seule par erreur à l’arrêt. Lorsqu’elle est activée, il faudra donner la première impulsion avec le pied pour lancer la trottinette, ensuite, le moteur entrera en fonction. C’est tout à fait intuitif, et, en plus d’être plus sûr, cela permet, selon le fabricant, d’économiser énormément d’énergie.

Un phare à l’avant et un autre à l’arrière de type LED, pouvant tous les deux s’allumer automatiquement selon la luminosité ambiante complètent le tableau.

Sur la route

Cette trottinette est limitée à 30 km/h d’origine. Mais il est possible en faisant quelques manipulations, de la débrider pour rouler à 35 km/h, ce que je n’ai pas fait, les 30 km/h étant déjà largement assez impressionnant comme ça.

Les accélérations sont franches, mais restent tout à fait douces. On est très vite à la vitesse maximale.

C’est une sensation assez étonnante que de conduire une telle trottinette: on est là, debout, à rouler dans un sentiment de science-fiction, dans un silence presque complet (qu’on est loin de Tante Paula sur ce point!), avec une impression de voler à ras-terre.

C’est un plaisir fou. Je suis à 30, ai j’ai presque autant de plaisir que lorsque je roulais 5 fois plus vite en moto (avant de me calmer vu Via Sicura).

Le freinage magnétique est doux, mais il ne suffira pas en cas de freinage d’urgence, il faudra en plus actionner le frein mécanique, à savoir appuyer sur le pare-boue arrière, comme sur beaucoup de trottinettes, et là, avec les deux freinages combinés, il sera possible de s’arrêter sur une courte distance.

Cela dit, dans 95% des cas, on n’a pas besoin du frein mécanique, le frein magnétique fait très bien l’affaire, à la fois efficacement et en douceur.

À noter que le fabricant nous demande de ne pas utiliser ledit frein magnétique dans une longue descente lorsque la trottinette est rechargée à 100%, le surplus d’énergie récolté par le système Kers pouvant endommager la batterie.

Les montées sont avalées sans problème, avec un abaissement de la vitesse dès que le pourcentage augmente un peu, mais elle tient la plupart du temps le coup et vous n’aurez que très rarement besoin de l’aider. Cela dit, ça arrive, et faire quelques poussées ne pourra que faire le plus grand bien à votre condition physique.

Le confort est tout à fait acceptable puisque les roues sont des 8 pouces avec gomme pleine relativement tendre sans risque de crevaison, et que la trottinette est suspendue à l’avant et à l’arrière.

Pour votre confort, vous disposez même d’un régulateur de vitesse, que je préfère ne pas employer, désirant rester maître de ma monture.

Notons qu’une fois arrivée à bon port, cette trottinette n’a pas de béquille latérale ni centrale d’ailleurs, mais elle a une position de parking très pratique.

Mais ce qui manque, et ce sur quasiment toutes les trottinettes, c’est un système antivol.

Oh, je ne demande pas grand-chose: juste un anneau dans lequel on pourrait faire passer un câble de cadenas…

Mais non, et pourtant, qu’est-ce que ça se vole, ces petites choses!

Je n’arrive pas à comprendre que l’on ne nous propose pas cela.

Et sous la pluie?

Voici ce que nous dit le fabricant, et je suis ses conseils:

Votre trottinette électrique E-TWOW est étanche IP54 (projection d’eau). Vous pouvez rouler avec sous pluie légère et après la pluie sur sol mouillé en prenant les précautions nécessaires :
– ne pas rouler sur les flaques d’eau
– rouler à basse vitesse, la roue arrière peut glisser sur sol humide
– laisser sécher la roue arrière avant de mettre le trottinette à la verticale pour éviter que l’eau s’infiltre à l’intérieur du compartiment de la batterie.

L’autonomie

Incroyable.

Il me semble que je ne la recharge jamais…

Elle tient largement les 30 kilomètres de charge, j’ai même passé le cap des 35 (comme la vitesse en fait!).

Il faut dire que j’ai la V Confort qui est une trottinette plus endurante que la S+ qui est testée dans À Bon Entendeur.

Les descentes rechargent vraiment la batterie, cela se voit clairement sur l’indicateur de charge.

Il faut compter presque 4 heures pour recharger la trottinette de 0 à 100% avec le chargeur livré. Mais si vous êtes à plat et que le chargeur est dans votre sac, une charge pendant une petite pause au bistrot vous permettra de refaire un bon petit bout.

Notez que même si vous n’avez plus d’énergie, la trottinette fonctionne comme une trottinette non-électrique, bien plus facilement que vous le faites avec un vélo électrique déchargé.

Bref, un vrai bonheur je vous dis!

En conclusion

Ah, moi, je suis complètement sous le charme de cette trottinette. J’ai lu quelque part dans la présentation du site du fabricant (mais je ne retrouve plus où) que son prix au mille kilomètres en électricité était de 1.5 €, ce qui fait passer la facture quelque peu douloureuse de l’achat, à savoir chez moi 1120 francs suisses (env. 970 €).

Solide, confortable, bien pensée, peu polluante (OK, il y a la batterie, je sais), idéale pour une ville comme Lausanne (sur trois collines), je suis comblé.

Reste plus qu’à ne pas faire de bêtises et à être prudent!

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