Dyson, c’est bientôt l’équivalent de l’iPhone, un nouveau modèle sort chaque année laissant le précédent au catalogue.
J’ai d’ailleurs testé ici le V8, dont j’étais très satisfait, mais que j’ai vendu pour acheter le dernier modèle.
Ne cherchez pas à comprendre, moi-même, j’ai renoncé, je pense que ça se soigne…
Un nouveau modèle vient de sortir, le V11, qui reprend l’architecture du modèle V10 (ce qui est un peu dommage, comme nous allons le voir), tout en lui ajoutant un mode automatique de choix d’aspiration (tapis, parquet) et un afficheur qui nous permet de savoir combien d’énergie il nous reste de manière assez précise, plus en tout cas que les simples diodes de tous les modèles précédents et qui nous alerte quand il faut qu’on le nettoie.
Il est également doté d’une nouvelle brosse rotative plus efficace selon le fabricant.
Pour le reste, ce nouveau modèle est très semblable au V10 dont je vais parler maintenant.
Le Dyson V10, c’est quoi
Dyson est spécialiste des aspirateurs depuis des années.
Il faut admettre qu’ils ont révolutionné le design de ces appareils ménagers, d’abord traîneaux, et puis à main, puis, bien plus tard, de type balais mécaniques sans cordon, tellement plus pratiques que les aspirateurs-traîneaux, ne serait-ce que dans les escaliers.
Bon, si j’admets que les Dyson sont beaux, je tiens à préciser que c’est surtout quand ils sont tout propres. Parce que dès qu’ils ont de la poussière dedans, ce qui est tout de même un tout petit peu le but de ce type d’engins (enfin, il me semble), ils sont tout de suite un peu moins attirants, puisqu’ils sont depuis toujours basés sur la transparence.
Le défaut principal des aspirateurs-traîneaux Dyson, je le sais, j’en ai eu un, c’est le bruit.
Ils sont très efficaces, mais leur système à turbine fait un bruit assez strident et pénible.
C’est moins le cas des derniers modèles autonomes, sans traîneaux.
Le V10 est donc l’avant-dernier modèle de la marque, celui qui a amené Dyson à abandonner le développement (pas la vente) des aspirateurs-traîneaux.
Il s’agit du modèle Absolute en ce qui me concerne (ben oui quoi, à un certain niveau, tu ne vas pas prendre le modèle normal, c’est une question de standing, non, mais) qui est livré avec les accessoires suivants:
Un système très complet donc.
L’efficacité à la hauteur
J’ai toujours été parfaitement satisfait de mes différents modèles d’aspirateurs autonomes Dyson. Les premiers étaient simplement sans concurrence.
Le V10 ne faillit pas à la règle, avec ses 14 cyclones.
Doté d’un réservoir à poussière plus gros, il vous demande bien évidemment moins souvent de passer vers la poubelle (heureusement, comme nous le verrons plus bas).
Soyons clairs: le Dyson V10, comme le V8 d’ailleurs et bien évidemment le V11, fait aussi bien que tous les aspirateurs traîneaux imaginables.
Dès qu’on appuie sur la gâchette, on sent la force tranquille de l’appareil.
On relâche ladite gâchette, et l’on entend une sorte de schlongggg tout doux qui marque l’arrêt de la turbine, qui ajoute à cette impression de puissance.
Notons que cette gâchette ne peut pas être bloquée en position ON, ce qui peut être agaçant, mais qui finalement fait toute la différence: pendant que vous déplacez un meuble, l’appareil est éteint.
Vous, vous éteignez votre aspirateur à chaque fois lorsqu’il vous permet de garder la gâchette bloquée?
Allez allez, regardez-moi dans les yeux…
N’oublions pas que nous avons dans les mains un aspirateur rechargeable, et que tout compte pour améliorer son autonomie dont nous parlerons plus bas.
Trois vitesses sont disponibles, le mode économique, suffisant sur sols durs, le mode normal et le mode Turbo.
Soyons clairs: en mode Turbo, votre aspirateur fera certes du bon travail, mais en consommant de la batterie et surtout en faisant un bruit désagréable: il cicle, ce qui assez normal vous me direz pour un aspirateur qui s’appelle Dyson Cyclone V10.
Ledit bruit ne pose par contre aucun problème en mode normal, et encore moins en mode économique.
Bref, strictement rien à dire en matière d’aspiration, ce produit fait son métier, de très belle manière.
Confort d’aspiration… pas mal, mais
Franchement, je veux bien que la puissance augmente de 20 % par rapport au V8 qui lui même aspirait déjà tout à fait à ma convenance, mais cela a un prix: le V10 est plus lourd que le V8, en particulier lorsqu’on l’utilise sans le tube pour passer la poussière sur des meubles.
Pas grave me direz-vous?
Peut-être, mais à la longue, ça compte. Lorsqu’on doit aspirer au plafond (comment ça, vous n’aspirez pas au plafond, vous? Et les toiles d’araignées alors, hein, vous faites comment?), ou en hauteur, on voit la différence avec le V8 qui était, en plus de par sa conception (voir point suivant), mieux équilibré.
On est bien évidemment toujours dans un confort incroyable par rapport à un aspirateur-traîneau, mais j’étais mieux avec mon V8.
Et alors que dire du V11 qui pèse encore 400 grammes de plus…
L’autonomie
Le fabricant donne une autonomie d’une heure. Mais c’est avec un accessoire non motorisé (par exemple la buse à poussière).
En position brosse mécanique et puissance médiane (largement suffisante pour à peu près toutes les surfaces), vous tiendrez environ 25 minutes. Mais attention, 25 minutes effectives, puisque je le rappelle, dès que vous lâchez la gâchette, l’appareil s’arrête.
En bref, je n’ai jamais eu avec cet aspirateur de “panne de courant”.
Comptez 3 heures pour le recharger complètement.
Un système de vidange facile? Tu parles Charles!
Dyson avait introduit un tout nouveau système de vidage dans le v8:
En un instant, vous videz avec ledit V8 le réservoir en son entier, tout l’intérieur du réservoir sortant d’un coup de ce dernier.
Mieux, vous n’étiez absolument pas obligé de retirer le tube de l’aspirateur pour pratiquer à cette tâche.
Dans le V10, ce n’est pas le cas: vous devez absolument retirer le tube puisque la conception de cet aspirateur fait en sorte que le chemin du tube jusqu’au réservoir soit le plus droit possible pour améliorer le flux d’air et donc la puissance.
Cela n’est pas un problème? Parfois non, mais parfois oui, je m’explique.
Dans le film précédent, vous voyez le monsieur retirer le tube sans le moindre problème.
C’est souvent le cas, je l’admets, mais il arrive plus souvent qu’à son tour que ça croche, et que l’extraction du tube soit pour le moins agaçante. Je me retrouve alors à retenir le tube et la brosse avec le pied, et tirer sur le bloc moteur réservoir bien lourd dans ces conditions et qui peut coincer si l’on ne tire pas parfaitement dans l’axe.
De plus, lorsqu’on arrive devant la poubelle, vous l’avez vu, on pousse un gléglet rouge.
Normalement, cela pousse le réservoir vers l’avant jusqu’à un premier cran.
Et pourquoi faut-il passer ce cran?
Tout simplement pour ouvrir le couvercle au bout du tube.
Une fois le cran passé, on obtient ça:
Le couvercle s’est ouvert.
Tout cela est censé se passer comme dans le film, juste plus haut et quand c’est le cas, c’est vrai que c’est bien fichu: on vise la poubelle, on manœuvre et paf, tout tombe dans cette dernière.
Sauf que souvent, il arrive que vous ne passiez pas le premier cran.
On appuie fort pour tout de même y parvenir, et quand enfin ça lâche, eh ben ça vous fait faire un écart, et paf (moins joyeux que le précédent, juste plus haut), tout tombe à l’extérieur de la poubelle, ce qui est, vous l’admettrez un tout petit peu agaçant.
À ce stade, deux solutions: vous remontez la chose et vous réaspirez le tout, ou vous prenez votre plus jolie brosse et ramassoire et vous faites comme à la belle époque…
Alors bon, j’ai compris: je démonte le tube, je m’approche de la poubelle, je me concentre à mort, je respire un bon coup, et j’y vais à fond pour passer le cran sur la vitesse en priant le ciel que je ne vais pas tout épécler.
Certains diront que j’exagère.
Je lis dans plusieurs tests à quel point ce système “Point and Shot” est pratique et magnifiquement pensé, qu’on n’est jamais en contact avec la poussière.
Dans les laboratoires peut-être, au quotidien, il en va tout autrement, et Mme K qui pratique aussi la chose a les mêmes problèmes que moi avec l’engin.
Bref, dans ce domaine, j’appréciais bien plus mon V8 qui était une petite merveille de praticité.
En conclusion
Vous l’aurez compris, Dyson Cyclone V10 aspirateur ne m’enthousiasme pas vraiment.
Certes, c’est un très bon aspirateur, qui fait parfaitement son travail.
Cela étant posé, si c’était à refaire, je ne l’achèterais pas (tout comme je n’achèterais pas le V11 qui souffre des mêmes défauts) et je resterais sagement sur mon V8 plus confortable, un petit peu plus maniable, et bien plus pratique dès qu’il s’agit de le vider.