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Retour sur le Rock’n Poche 2019: de la bonne musique et une éclate (comprenne qui peut après lecture)

Le Rock’n Poche n’a pas failli à la règle.

Ambiance festive, disponibilité et sourire de tous les bénévoles, organisation parfaite, sécurité assurée à l’entrée du site, beauté incroyable de cette Vallée Verte qui porte si bien son nom…

Tout y était, y compris le principal, souvent, mais pas toujours en tout cas à mon goût, à savoir la musique.

En matière de réussite, je note des groupes de la Grande Scène (la scène régionale que j’ai un peu écoutée, mais pas trop, je dois bien l’admettre, m’a semblé en dessous de ce que l’on peut découvrir les autres années) avec une découverte pour moi en public en tout cas, à savoir Trust.

Un rock français que l’on connaît bien, avec un message politique à gauche, et une musique efficace, un très bon son, un jeu de scène à la hauteur.

J’ai dit « très bon son » et c’était bien le cas ce qui est la preuve que la sono pouvait être excellente, ce qui a permis au public enthousiaste de découvrir les harmonies bien présentes dans le rock, les différents instruments et en plus, ce qui n’est pas rien pour Trust, les paroles qui restaient parfaitement compréhensibles.

Des musiciens qui n’ont plus rien à prouver, mais qui jouent avec le public, avec les photographes, et qui sont géniaux en coulisses, ouverts, disponibles, prêts au dialogue avec les bénévoles ou les organisateurs.

Nous avons même pris le petit déjeuné et passé une partie de la matinée avec eux dans notre petit hôtel: eh bien ce sont des gens d’une politesse et d’une gentillesse rares.

Retrouvailles vraiment sympathiques: Soviet Suprem qui a mis une ambiance dingue en ouverture du festival.

Là aussi, des musiciens de grande qualité et une énergie qui va dans le sens de la musique (nous verrons plus bas que ce n’est pas toujours le cas).

En plus, ils sont drôles, proposent un concept de spectacle (d’où leur nom d’ailleurs) qui tient la route.

 

Même le public peut monter sur la scène (ici, des fans, à voir leur habillement.

Dans la même soirée, dans le moins positif, Miossec qui a carrément plombé, le temps de son concert, l’ambiance générale.

Dieu qu’il est sombre et triste, cet artiste. Je n’ai rien contre ces deux adjectifs de prime abord, mais là, on entre carrément en dépression en l’écoutant.

Je dois dire qu’en dix ans de festival, je n’ai jamais vu un public aussi peu applaudir un artiste, voire même à se détourner de la scène principale, j’en étais malheureux pour lui.

Et dire que dans la présentation sur le site du festival, on nous explique que Miossec a enfin retrouvé la sérénité… Mon Dieu, qu’est-ce que ça devait être avant alors…

En fin de soirée, le groupe Hilight Tribe nous a présenté une sorte d’électro ethnique qui en soit n’était pas mal du tout, mais leur prestation était diminuée par des basses bien trop présentes qui rendaient parfois le tout inaudible… je reviens sur ce point plus bas.

Samedi soir, je n’ai pas pu tout voir parce que j’avais environ 12 heures de route à faire dimanche (un petit aller et retour au Tessin via les Centovalli et ses paysages extraordinaires pour chercher ma fille en séjour linguistique et la ramener avec la jeune fille qui venait en Suisse romande).

J’ai raté Emir Kusturica And The No Smoking Orchestra que j’avais vu en 2012 parce qu’il commençait un peu tard au vu de mon lendemain.

Dommage parce qu’on m’a dit que c’était super bien, après un moment de démarrage un peu plus difficile. Marrant, j’avais déjà quelque part relevé la chose dans mon retour de 2012 où j’écrivais: « Belle prestation en tout cas et il a été difficile de les arrêter: une fois que le groupe est parti, il est parti! »

En ouverture du samedi, les incroyables Inspector Cluzo que j’avais eu l’occasion de voir déjà au même endroit en 2011.

Deux musiciens, à savoir un batteur fou, et un chanteur guitariste qui ne l’est pas moins!

Les deux sont agriculteurs en dehors de leur métier d’artistes et nous disent faire de la musique bio « pas de la musique avec ces ordinateurs de merde », et de s’arrêter pour nous prouver que lorsqu’ils ne jouaient pas, il n’y avait pas de musique!

C’est brut, c’est fort, c’est jouissif.

Une fois sortis de scène, eux aussi sont tout simplement adorables et abordables avec les autres en coulisses.

Et vous savez quoi? Ça compte.

Oui, un très bon moment.

Qui a précédé Panda Dub.

Alors, comment donner mon avis personnel?

En résumé, pour reprendre les paroles d’Inspector Cluzo: « de la musique avec des ordinateurs de merde ».

Non…

Il y a musique en trop dans cette citation.

Nous avons un gars derrière des platines, dans l’ombre, avec plein de projecteurs qui partent dans tous les sens, qu’au bout de trois minutes, t’as tout vu, qui vous envoie des BAM BAM BAM BAM pendant tout le concert, sauf les 15 premières secondes de chaque partie, qui écrasent tout le reste qui n’existe même plus.

Franchement, pour moi, c’est une honte de détruire les oreilles des gens comme ça, alors que la sono n’y est pour rien puisqu’on a vu qu’avec Soviet Suprem, Trust, Inspector Cluzo, la qualité pouvait bien être là.

Même avec mes bouchons de bonne qualité, j’avais mal et je me protégeais les oreilles avec les mains.

Là, c’est Panda Dub (enfin, le gars derrière les platines) qui veut ce son de merde (eh oui, je me répète).

Pour moi, ce n’est pas de la musique, c’est autre chose, qui visiblement plaît au public qui veut sauter et s’éclater en s’en foutant pas mal de cette dernière.

Il faudrait qu’on trouve un autre domaine que la musique pour classer ces trucs-là.

Je ne sais pas, on pourrait dire de l’éclate par exemple, parce qu’à mon avis, c’est ce que cherchent ceux qui adorent ça, et visiblement, ils étaient nombreux.

En plus, le message du gars entre deux chansons morceaux éclatées (impossible pendant les éclatées, on n’aurait pas entendu, remarquez, ça n’aurait pas été grave du tout) n’était pas franchement le plus intelligent qui soit puisqu’il nous a hurlé à plusieurs reprises: « je veux de la violence! »

Bref, pour moi, c’est impossible, ça me met en colère.

D’ailleurs vous avez vu? Je ne suis pas encore calmé alors que j’écris cet article jeudi soir, 5 jours après la chose.

Et je suis éclectique musicalement parlant. Pour moi, le hard, le metal, toutes les musiques ont leur raison d’être et souvent, je les apprécie.

Mais comme je l’ai écrit plus haut, je peux continuer à me prétendre éclectique puisque ce dont on parle ici devrait être pour moi classé en dehors de tout genre musical.

Bref, en dehors de cette prestation pour moi lamentable, mais qui, je le répète, a plu a une partie du public — on pourrait d’ailleurs faire un article complet sur le pourquoi de ce plaisir sur un truc pareil —, ce Rock’n Poche était un très bon cru, j’ai eu du plaisir à retrouver des amis, Drazam, Laurent Vera que je remercie au passage et qui, j’espère, ne m’en voudra pas trop de mon coup de gueule sur UNE prestation, Zit et même ToTheEnd dont je n’avais pratiquement pas de nouvelles depuis l’ouverture de ce blog.

Et puis, tous ces gens souriants, joyeux, toujours prêts à être photographiés et qui le demandent même, ces bénévoles tellement impliqués dans ce festival, c’est un vrai plaisir d’être au milieu de tout ça.

Donc en résumé, week-end réussi, merci Rock’n Poche!

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