Je me souviens, j’avais écrit un jour un article sur Cuk.ch qui exprimait un truc tout à fait incroyable: pendant un ou deux jours, tout allait bien chez moi, c’était la plénitude.
Cet article m’était d’ailleurs revenu dans la figure quelques mois après lorsqu’un de mes amis m’avait dit être choqué que je puisse exposer cette plénitude bien suisse, bien riche, alors qu’en France, les choses n’étaient pas faciles pour les gens, que j’avais été presque indécent d’oser écrire un tel article.
J’avais été pour le moins surpris, puisque je ne voulais absolument pas parler en fait de ce bonheur comme quelque chose d’acquis, mais justement de quelque chose en opposition avec ce que nous vivions tous les jours.
Et ces temps, j’ai vraiment envie de revenir sur le sujet.
Nos vies sont de plus en plus dictées par le numérique et par l’électronique.
Je suis en plein dans le trend comme on dit pour faire bien, ou dans cette mode, si vous préférez.
iPad, iPhone, Mac, Apple Watch, DAC pour la musique, robot aspirateur, robot tondeuse (le matin assez tard et arrêt en début d’après-midi pour ne pas blesser les hérissons), liseuse électronique, TV, Box TV…
Et tous les logiciels qui vont avec ou en plus, basés sur différents systèmes, les plateformes de streaming pour la musique, la vidéo, les livres, les photos, les BD.
Les plateformes pour le travail, Office en ce qui me concerne, donc SharePoint, Teams pour le partage professionnel, TeamUp, Edu-VD, Apple Classroom, iCloud, vd.ch et j’en oublie.
À la maison, nous dépendons de nos appareils électriques, les fours (oh, de ça, je vais vous en parler très très bientôt, mais il faut que je sorte de cette histoire incroyable avec la marque du mien), les cuisinières, les frigos, les chaudières, les machines à laver le linge ou la vaisselle et j’en passe.
Purée, une panne électrique et tout est mort. Tiens d’ailleurs, je me réjouis de voir si, lorsque j’aurai mes panneaux solaires, ces derniers sont capables de prendre le relais au moins pendant la journée. Faudra que je pose la question.
Tout ce dont je vous ai parlé plus haut, ce sont des besoins plus ou moins créés par les marques dont nous sommes devenus les esclaves consentants, même si vous essayez autant que faire ce peu de limiter autant cette dépendance.
Bon…
L’esclavage est une chose, sur ce sujet, j’enfonce des portes ouvertes.
Mais le stress induit par ces technologies…
Lorsqu’on s’assied 5 minutes et qu’on se pose la question: y a-t-il une semaine, voire un jour, où tout fonctionne dans ce que vous utilisez et qui est listé ci-dessus de manière non exhaustive?
Avec tous ces appareils dont nous disposons, qui sont sous garantie quand on les achète, certes, mais en panne juste après, il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas.
Et c’est à chaque fois des visites au magasin, des téléphones, des e-mails, des explications que personne ne lit vraiment, des renvois vers une partie tierce qui elle-même vous renvoie à celle qui vous y a envoyé, pour peu que ce ne soit pas encore vers quelqu’un d’autre…
Et encore, je parle de quand les choses se passent bien.
Il arrive plus souvent qu’à son tour que vos prestataires soient de mauvaise foi, prétendant que c’est vous le problème, niant que d’autres sont concernés, alors que vous apprenez un peu plus tard que vous n’êtes pas le seul à subir la même difficulté.
Je sais que certains s’en contrefichent quand quelque chose ne fonctionne pas, moi, j’ai de la peine à faire pareil, ce qui n’allège certainement pas mon stress.
Et lâcher prise face à la mauvaise foi ou du moins ce qui me semble être de mauvaise foi, c’est quelque chose que je ne sais malheureusement pas faire, vous allez certainement vous en rendre compte dans un prochain article à propos du four dont j’ai parlé plus haut.
Alors voilà, finalement, on n’est jamais dans la vraie plénitude, avec toute cette technologie.
C’est fatigant, même si je me dis que c’est du stress d’enfant gâté en rapport avec ceux qui sont dans une misère crasse ou femme ou journaliste (par exemple) dans un pays lâché par l’Occident maintenant dans un chaos indescriptible.
Et vous, comment supportez-vous tout ça?
Image de couverture par Gerd Altmann de Pixabay