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Professionnellement, c’est désormais presque toujours la dernière fois

Voilà…

J’ai 63 ans et demi, et j’ai décidé, pour différentes raisons que je ne vais pas étaler ici, de prendre ma retraite le 31 juillet 2023, après 43 ans de travail dans et pour l’école vaudoise, dont 42 dans la même commune, à savoir Chavannes-près-Renens, juste à côté de Lausanne, pour l’établissement scolaire de cette commune auquel a été ajoutée, il y a bien des années, celle de St-Sulpice.

J’ai donc entamé, le premier août 2022, ma dernière année professionnelle.

Et j’entame de fait aussi les « pour la dernière fois »…

Cela signifiant bien évidemment à chaque fois, une étape que je fais depuis tant d’années, certes avec des changements dus aux réformes, aux changements de lois ou de règlement au fil du temps, que je ne ferai plus.

Ça fait tout drôle tout de même.

Je me suis tout de même permis un petit décompte avec Moment, pour rigoler:

Oui, je me suis mis la “retraite de François” au 8 juillet 2023, jour où je prendrai mes dernières vacances d’été, on est geek ou on ne l’est pas… Oh purée! J’ai largement passé un cap, il me reste moins de 300 jours!

Cela étant, j’avais peur de faire l’année de trop, et je constate avec un certain plaisir que j’ai… excusez la répétition, du plaisir comme je n’en ai jamais eu.

Quand j’aime une tâche que je fais, je me dis “génial, bon, c’est dommage d’arrêter, alors profite”, et quand je n’aime pas, voire quand j’exècre (ça arrive, ça arrive, même assez régulièrement), je me dis “ce n’est pas grave, c’est la dernière fois, tu n’aimes pas, mais tu ne vas pas tout de même pas te planter juste avant la fin”, alors, je me gaffe, et je me concentre, sachant que je ne vais plus jamais avoir à faire la même chose.

Positive attitude, je vous dis!

Et ce qui m’importe le plus, en fait, maintenant, c’est la transition.

Je tiens à la soigner pour que mes collègues ne remarquent rien (ou alors du positif) lors du passage de témoin vers ma successeure ou mon successeur et pour que ce dernier ne se trouve pas dans la panade.

Le problème, c’est que j’ai développé un tel outil de gestion de tout ce que j’ai à faire à travers FileMaker Pro, que je me pose encore la question de comment transmettre toutes ces données autrement qu’au format PDF.

Sachant qu’une base FileMaker complexe est difficile à utiliser si l’on n’en est pas l’auteur (c’est le règne de la bricole, FileMaker Pro!), je ne peux la laisser dans les mains du prochain ou de la prochaine qui ne comprendra rien à ce que j’ai programmé, ce d’autant plus que je ne suis pas le plus grand commentateur de code (c’est mal, c’est mal, je sais)…

En passant, puisque j’aborde le sujet, j’ai appris que FileMaker Pro, qui m’inquiétait ses derniers temps parce qu’il n’a pas sorti de nouvelle version depuis plus de deux ans, alors que la norme chez eux était d’en mettre une sur le marché au mois de mai de chaque année (fort onéreuse d’ailleurs, et pour pas grand-chose comme progrès), est en train de changer complètement de philosophie et va passer uniquement à l’abonnement.

Quand je vous disais que c’était le bon moment d’arrêter!

Parce que FileMaker, dès que je n’en aurai plus besoin professionnellement, je ne vais plus le toucher.

Je suis d’ailleurs un peu triste de laisser toute cette base qui m’a pris des centaines d’heures de développement (sur mon temps libre, patron!), sans même parler du temps passé à la remplir, à l’abandon.

Mais que voulez-vous, tout passe, il faut savoir tourner la page.

Et pour moi, ce sera tout bientôt.

Youpeee!

Image de couverture Shutterstock via Techsmith

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