Eh oui, comme chaque année depuis… 22 ans maintenant, j’ai le plaisir de vous souhaiter le meilleur pour l’année à venir, cette fois, c’est pour 2023.
C’est marrant, d’ailleurs, en général, depuis fin décembre, on croule sous les cartes de bons vœux virtuelles, je ne sais pas si c’est une impression, mais il me semble que leur nombre a drastiquement diminué cette année.
N’ose-t-on plus se souhaiter du bonheur pour l’année à venir, après les trois dernières que nous avons vécues, pour le moins pénibles au mieux pour le moral, au pire pour la simple intégrité physique de ceux qui craignent chaque jour qu’une bombe leur tombe dessus?
Vous savez, j’habite une commune vaudoise bien connue pour sa place d’armes dont je suis éloigné heureusement de la vue, mais pas toujours du bruit.
Une place d’armes où les chars d’assaut envoient des obus dans la montagne, obus que l’on entend siffler parfois, exploser toujours.
Je ne me plains pas, la place d’armes existe depuis bien avant que l’on s’installe à Bière, mais je me dis que j’entends ces tirs, que je m’y suis habitué, et que je n’ai bien évidemment aucune crainte de recevoir une bombe sur ma maison.
J’ose imaginer par contre ce que cela serait si, chaque jour, ce son du canon signifiait la destruction possible de notre chez-nous, ou pire encore, la fin abrupte de notre vie.
Je sais qu’en Ukraine et partout ailleurs où cette folie qu’est la guerre bousille la vie des gens qui n’ont rien demandé, cette peur, cette angoisse, ce stress rongent les résistances des enfants, des femmes et des hommes qui y vivent.
Notre société, va mal, notre jeunesse n’a jamais été psychologiquement aussi touchée que depuis le début de la pandémie, et ce n’est pas la guerre en Ukraine qui a amélioré nos angoisses, nous qui pourtant ne craignons concrètement physiquement que la maladie ou l’accident, ce qui n’est déjà pas mal, je le conçois volontiers.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les journaux télévisés en particulier français commencent par les mauvaises nouvelles, et se terminent, pour au moins un tiers du temps, par des nouvelles plus gaies, des actions concrètes de citoyens qui œuvrent pour les autres, la nature ou que sais-je.
Au début, je passais à autre chose dès que leur moment était venu, mais depuis quelque temps, j’ai un réel besoin psychologique et peut-être physique de les regarder, et parfois de m’enthousiasmer pour ce que l’humanité peut aussi faire de bon, au milieu de toutes ces difficultés qui nous entourent.
Attention, le but n’est pas de devenir gnangnan, mais de ce dire que certains osent, se lancent, et que, peut-être tout n’est pas perdu.
Nous avons besoin de ces espoirs, mieux, nous pouvons même y participer de notre mieux.
Alors, oui, au rang des bonnes résolutions que l’on peut prendre pour l’année 2023 et les suivantes, c’est de faire le mieux possible pour que cette planète puisse être meilleure pour ceux qui y vivent, mais aussi et surtout pour ceux qui nous suivrons.
C’est plus qu’une résolution d’ailleurs, c’est un devoir.
Bonne année à toutes et tous!
Image de couverture Shutterstock via TechSmith Assets for Camtasia