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Un Animal Sauvage, par Joël Dicker

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Depuis que j’ai plus de temps pour moi, je me suis remis à une lecture relativement intensive la journée, profitant en cela de ma Kobo (testée ici) qui est devenue mon amie (non non, ma Kobo, ce n’est pas Madame K, comprenne qui peut), et que je prends partout avec moi (la Kobo, pas Mme K, quoique…).

En ce moment, j’attends avec impatience le dernier livre de Pierre Lemaitre qui terminera la formidable trilogie « Les années glorieuses », dont je vous ai parlé notamment ici.

En attendant, je lis beaucoup de romans policiers, mais je me suis éloigné des plus sanglants.

Je suis fatigué de cette surenchère de violence, de ces scènes où des femmes sont clouées en morceaux sur un mur (n’est-ce pas Pierre Lemaitre, que j’adore pourtant?). Je préfère me concentrer sur les enquêtes classiques, où l’auteur ne cherche pas à choquer à tout prix en repoussant chaque jour les limites de l’horreur.

Oui, j’ai besoin de sérénité.

J’ai commencé et je vais continuer la série Walt Longmire de Craig Johnson qui est excellente, même s’il m’a fallu la moitié du premier livre pour y entrer vraiment.

Pour changer un peu, j’ai quitté le Wyoming, je suis passé à Genève dans la lecture du dernier Joël Dicker, un Animal Sauvage, même si je sais que cet auteur suisse peut alterner entre le moins bon et le meilleur.

Vous avez certainement entendu parler de l’excellent La Vérité sur l’affaire Harry Quebert qui a remporté des prix importants (Académie française — Grand prix du roman — 2012, Goncourt — Lycéens — 2012, de la Vocation — 2012 et finaliste du Goncourt 2012) et qui était rudement bien fichu.

J’avais beaucoup aimé ce livre et j’en avais d’ailleurs parlé ici.

D’autres avaient un style détestable, avec presque à chaque tirade d’un protagoniste d’un dialogue des “déclara-t-il, s’offusqua-t-il, hurlèrent-ils” et j’en passe, au point qu’on se lisait ces passages avec Mme K et qu’on se fendait bien la poire, certes, mais que la lecture en devenait pénible.

Rien de tout cela dans ce nouveau roman policier.

Le style est simple, tout simple.

Peut-être parfois même un peu léger (ma belle-mère me disant l’autre jour qu’elle avait parfois l’impression que c’était un enfant avec un vocabulaire un peu naïf qui écrivait), mais facile et agréable à lire.

Ce qui est impressionnant dans ce livre, c’est que Dicker a construit un véritable puzzle dont il nous donne, chapitre après chapitre, une ou deux pièces, qui s’imbriquent dans un tout et que l’on attend pour le moins impatiemment de pouvoir y mettre la dernière pièce.

Difficile de décrocher du bouquin, ça faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé.

On va et vient dans un temps de 15 années, et c’est tellement bien construit que l’on s’y retrouve parfaitement, quelle que soit la scène qu’on lit, tout au long de ses 416 pages.

Bref, un livre que je vous recommande, très bien pensé, avec des personnages certes un peu caricaturaux parfois dans leur besoin de luxe et de paraître, du moins peut-on le penser au début de la lecture.

Des surprises permanentes (je ne compte pas les fois où j’ai dit tout haut « purée, c’est pas vrai!), une envie constante de lire encore un chapitre avant de fermer le livre, et puis encore un: pour moi, c’est une réussite.

Si vous avez envie de passer un bon moment en compagnie d’un livre qui saura vous captiver, je ne peux que le recommander.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler des choses que vous ne devriez pas savoir (on dit “spoiler”, je sais, c’est vrai que c’est plus court), merci de ne pas le faire non plus si vous commentez, ce serait dommage pour les futurs lecteurs de ce livre.

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