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Nik Collection passe en version 7

2024 05 08 17 27 50

Après avoir terminé de réécrire complètement sa gamme de plug-ins et d’applications autonomes lors de la sortie de la version 6.3 de sa suite, testée récemment ici, DxO passe la Nik Collection en version 7, avec quelques nouveautés intéressantes.

Rappelons rapidement ce qu’est la Nik Collection qui a été créée en 1995 par un développeur allemand, puis reprise par Google qui l’a évidemment, comme c’est son habitude, laissée tomber, et enfin “sauvée” et complètement réécrite par DxO depuis 2017 jusqu’à cette fameuse version 6.3 dont je viens de parler.

Donc, pour la première fois, la version 7 n’apporte que des nouvelles fonctions, et non pas un “morceau de réécriture”, ce travail s’étant terminé en 2023.

Pour DxO, la Nik Collection est un “accélérateur de créativité”, et ceci à travers les très nombreux presets ou préréglages, si vous préférez, mis à disposition dans chacun de ses 7 modules.

Chacun de ces préréglages pourra être édité à votre convenance, enregistré puis réutilisé plus tard, et ceci beaucoup plus rapidement que dans Photoshop, Lightroom Classic, les produits Affinity ou encore DxO Photolab, qui accueillent tous cette suite de plug-in.

Ici, l’appel des modules dans Lightroom, module bibliothèque.

Pour résumer très vite et pour rappel, voici quels sont les modules de la suite avec une brève description de chacun d’eux.

Manque à cette liste cette année Nik Perspective qui s’occupait jusqu’alors de redresser les perspectives faussées par la position de votre appareil (notamment son angle de vue) et par votre grand-angulaire.

DxO a pensé que ce dernier était trop différent visuellement des autres modules, qu’il était relativement peu utilisé, et nous propose désormais d’aller voir du côté de ViewPoint, un autre logiciel livré par DxO qui va plus loin que Perspective.

Oui… Sauf qu’il va falloir alors se payer ViewPoint qui n’est pas donné (110 francs). L’explication de l’éditeur est un peu légère, tous les autres modules ont été réécrits, pourquoi pas Perspective?

DxO nous explique aussi qu’il sera toujours possible aux utilisateurs de la V6 d’utiliser Perspective dans cette version, puisque la V7 s’installe en parallèle.

Sauf qu’il n’est pas possible de n’installer qu’un module ou deux, dans ce cas de ne garder que le plug-in Perspective en V6, la suite Nik Collection installant tout ou rien.

Bon, la suite complète ne prend qu’un demi-giga sur le disque, ce n’est pas immense non plus…

Les nouveautés de la version 7

Ce qui me dérangeait le plus, dans Nik Collection, c’était le fait de devoir ouvrir une image dans un plug-in, l’enregistrer, la réouvrir dans un autre, et ainsi de suite.

Miracle, tout cela est terminé, vous passez d’un plug-in à l’autre à l’aide d’un sélecteur de modules très pratique que l’on atteint de chacun d’eux.

Cela change vraiment la vie, parce qu’il n’est pas rare d’avoir besoin de plus d’un module pour améliorer une image.

En plus, si vous travaillez depuis Photoshop, chaque passage dans un plug-in vous créera autant de calques, ce qui est un plus certain (sauf en matière de poids de l’image, bien entendu).

Viveza intégré au besoin dans Color Efex

Dans le même genre de nouveautés, Viveza qui est le plug-in le plus simple, et le plus léger pour la couleur, comme je l’ai écrit tout à l’heure, continue à exister en tant que tel, mais est aussi directement intégré dans Color Efex en tant que filtre.

Bon, d’un autre côté, je me demande si Viveza en tant que tel a une vraie raison d’être, maintenant, on n’a rien à perdre à passer directement à Colore Efex, qui peut le plus, peut le moins, comme on le dit souvent

Les U-Points évoluent

L’outil de sélection U-Point est le fer de lance de la Nik Collection depuis ses débuts, si je ne fais erreur, c’est même ce produit qui a développé cette technologie.

Rappelons comment elle fonctionne:

Au lieu de choisir manuellement une zone avec des outils comme le lasso ou le pinceau, il suffit de placer un point de contrôle (U-Point) sur la partie de l’image à ajuster. La technologie U-Point analyse automatiquement la couleur, la tonalité et la texture autour du point de contrôle pour identifier les pixels similaires à ajuster.

Après avoir placé un point de contrôle, vous pouvez ajuster divers paramètres tels que l’exposition, le contraste, la saturation, la structure, la balance des blancs, la réduction du bruit, et plus encore. Les modifications ne concernent que les zones détectées par l’analyse U-Point, offrant ainsi une précision et une naturalité inégalées.

Ces U-Point, j’ai toujours eu un peu de peine avec eux, notamment parce que le U-Point, une fois posé, créait une zone toujours circulaire.

Désormais, vous pouvez créer un U-Point donnant une zone elliptique, ce qui, l’air de rien est très pratique.

Voyez plutôt.

Imaginons que je veuille, dans Silver Efex, faire ressortir le pont sur le Rhin. Jusqu’à la version 6, j’étais un peu ennuyé.

Avec la zone elliptique, j’obtiens ceci:

Le pont est bien plus facile à sélectionner, les modifications locales sont bien plus efficaces.

Notez que cet outil elliptique peut être pivoté au besoin pour encore plus de souplesse.

Enfin, le point de contrôle de référence qui était toujours au centre peut désormais être déporté ailleurs à l’aide de l’outil pipette dudit point de contrôle.

Toujours dans les outils de sélection, nous avons les zones de U-Point dites polygonales, pour les images complexes.

Notez qu’en ce cas, si je voulais changer la couleur du Scooter, j’aurais eu plus vite fait de passer par l’outil TSL, nettement amélioré avec l’apparition d’une pipette appelée “sélectionneur de couleurs” qui permet effectivement de sélectionner bien plus facilement lesdites couleurs, ou avec le nouveau masque de luminosité intégré dans cette version 7.

L’export rapide et les accélérations générales

Si vous vouliez présenter différents rendus à un client, vous deviez auparavant terminer votre travail dans un plug-in, retourner dans l’hôte, exporter l’image, puis rouvrir le plug-in avec un autre paramétrage, et refaire tout cet aller et retour.

C’est terminé désormais avec l’export rapide qui vous permet de laisser le plug-in ouvert, et d’exporter rapidement vos différents rendus.

Puisque nous parlons de rapidité et fluidification des processus, DxO nous donne une ouverture 30% plus rapide des fichiers dans ses plug-ins, à machine égale bien sûr.

Je leur fais confiance, je n’ai pas pu calculer, ayant désinstallé la V6, mais ladite ouverture ne pose aucun problème sur un Mac M1 (bon… Ultra, d’accord, les autres, je ne sais pas, mais ça doit être très bon aussi).

Et toujours pour rester dans la fluidité, notons également l’excellente nouvelle gestion des préréglages, ce qui est une excellente chose au vu de leur grand nombre.

Notamment le champ de recherche qui est commun à vos présents personnels, à vos favoris, et à ceux offerts par l’éditeur, ce qui n’était pas le cas en V6.

Il est également possible désormais de créer vos propres catégories:

Il est aussi possible avec cette V7 de choisir quelle déclinaison du filtre vous préférez appliquer par défaut pour chacun d’eux. Dans les versions précédentes, c’était la première qui était choisie par défaut.

Tous les filtres passent à gauche!

TSL (HSL en anglais), dans Color Efex, passe désormais, comme Grain et ClearView, dans le panneau de gauche, ce qui leur permet également de recevoir des réglages locaux (DxO parle aussi de filtre dynamique).

De plus, ce qui me semble intéressant, c’est que ces 3 filtres peuvent être désormais empilés, dupliqués, en d’autres termes, vous pouvez donc avoir plusieurs instances de TSL sur la même image, comme le permettaient les autres filtres jusqu’à ce jour.

Quelques questions demeurent

La suite Nik est puissante, performante et simple à la fois, mais je continue à me poser des questions sur sa disponibilité chez DxO qui produit lui-même PhotoLab 7, ce logiciel incroyable et testé ici, qui gère magnifiquement (personne ne fait mieux) le bruit dans l’image, la netteté, la gestion des couleurs.

PhotoLab remplace pour moi sans problème Nik DFine et Nik Sharpener, Nik Viveza et Nik Color Efex.

De plus, on peut carrément intégrer deux logiciels à PhotoLab, eux-mêmes également produits par DxO, à savoir le magnifique FilmPack (testé ici) et le performant ViewPoint.

FilmPack gère les couleurs et le noir et blanc en simulant des films, des boîtiers, ajoutant la gestion du grain en simulant leur rendu.

Clairement, chez moi, il remplace Nik SilverEfex (entre autres, et même Color Efex).

ViewPoint s’occupe des perspectives et remplace (voir plus haut) la disparition de Nik Perspective.

Certes, la suite Nik Collection est directement disponible dans DxO PhotoLab après avoir cliqué sur le bouton dédié (1) qui fait apparaître le sélecteur de plug-in (2), mais on sort tout de même de PhotoLab en pratiquant de la sorte, puisque l’image est ouverte dans celui que l’on a choisi, alors que FilmPack n’ouvre aucun plug-in, comme je l’ai écrit, il est intégré à DxO si on l’a installé.

Et en plus, PhotoLab envoie par défaut une copie TIFF de l’image extrêmement lourde au Plug-In Nik que vous avez choisi.

Le RAW original pèse 42,2 Mb, ce qui est déjà bien lourd. Mais que dire alors des 253 Mb de la copie TIFF!

Cela m’amène tout naturellement à la deuxième question: si tous les logiciels fournis par DxO peuvent travailler à partir d’un RAW (PhotoLab, ViewPoint, FilmPack), la Nik Collection, elle, ne peut travailler qu’à partir de JPEG ou de TIFF.

Le format TIFF est à privilégier si l’on veut pouvoir revenir sur des corrections dans le Plug-in utilisé, mais alors, bonjour le poids des fichiers, comme je viens de le démontrer plus haut!

Ce qui serait formidable, c’est que les modules de la Nik Collection puissent être directement intégrés dans le panneau “Personnaliser” de PhotoLab comme le sont FilmPack et ViewPoint, ce qui éviterait de travailler sur une copie.

Parce qu’on me dira tout ce qu’on veut, je reste persuadé que travailler à partir d’un RAW reste la meilleure des choses pour être parfaitement efficace en photographie, c’est en tout cas ce que je m’évertue à expliquer à tous ceux qui se posent la question du pourquoi le faire.

N’aurais-je rien compris?

D’un autre côté, je me dis que la Nik Collection permet de travailler très efficacement, et simplement, notamment grâce à ses nombreux préréglages personnalisables, à partir de JPEG, ce qui est très pratique pour ceux privilégient ce format pour sa simplicité et son poids et qui ne veulent pas se prendre la tête avec un post-traitement parfois lourd de leurs photos.

Et puis, la Nik Collection revient moins cher que l’assemblage d’autres logiciels DxO.

La licence complète de la suite est vendue 179 francs (159 €), sa mise à jour 99 francs (89 €).

En conclusion

Pour tous ceux qui utilisent la Nik Collection associée à leur éditeur de photos préféré, la mise à jour en version 7 en vaut la peine, ne serait-ce que pour le sélecteur de plug-in qui est un énorme progrès.

Pour ceux qui photographient (ça va si je n’écris pas “shootent”?) en JPEG et qui désirent jouer sur la créativité en sortant des traditionnelles améliorations d’autres logiciels, Nik Collection est également une solution qui tient superbement bien la route.

Si vous préférez travailler en RAW, je vous conseillerai plutôt le duo DxO PhotoLab, FilmPack auquel j’ajouterais, au besoin, ViewPoint.

PhotoLab coûte certes 249 francs, et FilmPack 155 francs, mais le jeu en vaut la chandelle.

Ou alors, pour économiser un peu d’argent et garder le fantastique pouvoir de dématriçage de PhotoLab, remplacer ce dernier par PureRaw, (139 francs) et testé récemment ici en version 4, actuellement encore meilleur à ce niveau que PhotoLab puisqu’il bénéficie de DeepPrime XD version 2.

Je me demande d’ailleurs bien ce qu’attend DxO pour intégrer cette version 2 de DxO à PhotoLab (j’ai d’ailleurs demandé, on n’a pas voulu me répondre).

Une mise à jour payante? Je ne l’espère pas, sachant que DeepPrime V2 a été intégré dans la nouvelle version de PureRaw le 7 mars 2024, et que PhotoLab ne sera pas mis à jour en version payante avant fin septembre 2024. Cela signifierait que le logiciel de base resterait supérieur à PhotoLab, beaucoup plus complet, pendant 8 mois dans son domaine de prédilection, à savoir la gestion du bruit!

Impensable pour les acheteurs de PhotoLab.

Mais ceci est un autre sujet, pour en revenir à la Nik Collection 7, vous l’avez compris, DxO nous met dans les mains une belle nouvelle version qui vaut en tout cas la peine d’être mise à jour.

Si vous n’avez pas encore la suite, je vous laisse réfléchir, suite à la lecture de cet article, ce qu’il vous convient de faire.

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