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MVCG-SR, ça vous dit?

S’il y en a un qui n’est pas militariste ici, c’est bien moi.

Je ne voudrais jamais revenir à 20 ans, ni même en dessous de 37 ans, pour ne pas risquer de devoir refaire l’armée et mes cours de répétition.

J’ai tellement détesté ça.

Et voilà que j’habite à Bière, l’un des endroits connus de presque tous les Suisses qui ont fait leur armée, puisque ce village dispose d’une très grande place d’armes ayant accueilli au moins une fois dans sa carrière militaire le bon soldat de milice helvétique.

Cette place d’armes a un très grand avantage: elle est tellement étendue territorialement qu’il est très agréable d’aller courir dans ses forêts, ses multiples chemins, ses pistes d’exercice, sans risquer de se prendre un véhicule dans le dos.

Ou alors, si c’est le cas, c’est un char d’assaut, et on a pas le temps d’avoir mal en cas d’accident.

On les voit venir, et on les entend aussi, ce qui réduit le risque tout de même.

Le problème des chars d’assaut et des camions militaires, c’est que, tout bien entretenus qu’ils soient, ils ne sont pas tellement dépollués, et surtout, ils puent.

Donc il vaut mieux choisir des moments (ils sont nombreux) pendant lesquels la place d’armes et calme et profiter de sa nature, tout en trottant.

C’est ce que je faisais samedi matin, lorsque je suis tombé, sur l’un des coins que je préfère, sur ça:

 

J’y suis retourné le soir, je n’avais pas d’appareil de photo en courant (je n’utilise que mon Apple Watch pour la course)

Le matin, j’y ai croisé quelques personnes, habillées en soldats américains des années 40 pour les hommes, et en habits d’époque pour certaines femmes.

Comme tout cela se situait sur l’une des boucles de mon parcours, j’ai fait le tour deux ou trois fois, toujours en courant, et je me suis promis d’y revenir le soir, tellement l’ambiance était étonnante.

Mais le MVCG-SR, c’est quoi? au fait?

De son nom complet Military Vehicule Conservation Group Suisse romande, voici comme il se présente:

Le but premier de cette association est de remettre sur la route ces témoins du passé tout en créant un climat permettant aux membres de se rencontrer, d’échanger et de partager leurs passions pour les vieilles mécaniques et aussi pour certains d’entre eux leurs passions pour l’histoire.

Régulièrement nous nous retrouvons sur les routes qui nous conduisent vers différents lieux chargés de souvenirs et de mémoire. Les moments les plus forts étant les commémorations des grands évènements liés au deuxième conflit mondial.

Je suis allé voir leurs statuts, leurs réglementations sur l’uniforme et sur le port d’armes, même factices, ce sont visiblement des gens sérieux qui n’acceptent pas les gens peu stables.

Ils n’ont pas les mêmes intérêts que moi, certes, mais comme tous les passionnés, ils sont toujours intéressants à côtoyer.

Je me suis dit que j’allais retourner à cette fête à la tombée de la nuit, et prendre des photos d’ambiance, à la lumière de la bougie.

Je suis arrivé dans un camp désert, seuls les véhicules étaient là, et je n’ai rencontré personne, c’était vraiment très étrange, comme si on avait enlevé toute trace humaine.

J’en ai profité pour prendre quelques images de ces véhicules, que je vous montre ici.

Tout était à disposition, sans protection, la confiance régnait.

Et puis, je suis tombé sur un soldat des années 40 (enfin, il était jeune n’est-ce pas, il était habillé comme à l’époque) qui sortait d’un camion et qui m’a expliqué que je pouvais le suivre jusqu’au bal, à la caserne, ce que j’ai fait avec plaisir.

Une fois sur place, je me suis retrouvé dans une ambiance assez incroyable, avec à la fois des images américaines, du jazz, mais aussi des accents bien de chez nous, ce qui nous donnait une sorte de mix venu d’ailleurs (de Suisse romande, mais de Belgique aussi).

J’ai pris quelques photos, si ça vous dit.

Je suis ensuite rentré chez moi, à 300 mètres de là, avec le sourire aux lèvres.

Comme j’ai couru dimanche matin, j’y suis retourné, mais un peu trop tôt, tout le monde dormait encore, suite à la fête de la veille.

Toujours personne.

Juste avant de partir en pique-nique, j’ai voulu prendre encore quelques photos à midi, et là, miracle, une personne à l’accueil m’a expliqué que tout le monde était parti faire une promenade de 150 kilomètres.

J’étais damné.

Je suis retourné encore une fois le dimanche soir (ben oui, j’y tenais, moi, à mes images éclairées à la bougie), et là, le vide, encore une fois.

Mais une fois encore, il y avait une explication: les membres du club regardaient tous un film sur un énorme écran Open Air (ah, ben ils fêtaient leurs 40 ans, aussi), dans leur véhicule.

Le sujet du film?

Devinez…

Sinon, pour le reste du camp et les ambiances de bougie près du feu de camp…

Ce n’était pas vraiment ça.

C’est fou ce qu’on se sent seul, des fois.

Voilà, vous savez maintenant à quoi je m’amuse pendant mes week-ends!

 

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