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DxO Photolab passe en version 2 avec les prémices d’un catalogage de vos photos

J’ai toujours suivi DxO depuis ses débuts.

Il faut dire que depuis ses débuts justement, DxO a toujours été le meilleur moteur de développement de nos fichiers RAW, et ceci sans que l’utilisateur se pose trop de questions, puisque bien des améliorations pouvaient (j’ai bien écrit pouvaient) être automatiques.

DxO a toujours su allier qualité, puissance et simplicité, avec, si l’utilisateur était pointilleux, la possibilité qui lui était donnée d’affiner les résultats par de multiples tirettes et réglages des plus professionnels.

J’ai eu bien peur cette année lorsqu’on a appris que l’entreprise avait des soucis, qui semblent résolus maintenant, et j’en suis très heureux pour eux, même si beaucoup d’employés ont malheureusement perdu leur place.

J’ai une pensée pour eux.

S’il fallait une preuve que DxO est encore en bien en vie, ce serait la sortie de cette version 2 de Photolab qui lui-même en version 1 avait remplacé DxO.

Petite révolution alors: Photolab 1 permettait la retouche locale, notamment par la technologie des U points chère à Nik Software, racheté justement par DxO récemment, mis à jour et au catalogue de l’entreprise soit dit en passant, sous le nom de Nik Collection.

Le module Photothèque

PhotoLab 2 est le début d’une deuxième révolution, à savoir la gestion d’un catalogue dans le sein même du programme.

Oh, ne vous réjouissez pas trop vite, tous ceux qui détestent Adobe depuis qu’il impose un abonnement: nous n’en sommes qu’au tout tout début de ce que va proposer l’éditeur au fil des nouvelles versions.

Pour l’instant, nous en sommes sur Mac en tout cas à un navigateur de fichiers sur votre disque, qui va indexer vos images au fur et à mesure que vous ouvrez les dossiers.

La première chose que j’ai voulu faire, c’est cliquer sur mon dossier « Toutes les photos », ce qui ne m’a affiché aucune image.

En effet, le programme ne sait pas encore aller voir les images d’une arborescence, ce qui est tout de même immensément dommage pour une utilisation ne serait-ce que basique.

Ce qui est nouveau dans Photolab, c’est l’outil de recherche, qui va trouver les images correspondant à ce que vous avez entré, à savoir, si vous tapez 200, toutes les images prises à 200 ISOs, au 200e de seconde, ou au 200 mm.

Oui, c’est bien, sauf que cela ne fonctionne, d’après ce que j’ai constaté, qu’avec les dossiers que vous avez déjà ouverts une fois.

J’en ai des centaines, parce que mes photos sont classées par dates, imaginez le travail à faire.

Oh, sur PC, il est possible d’indexer tous les dossiers d’un disque, mais d’après la documentation, ce n’est pas encore possible de faire de même sur Mac.

Bref, je prends cet onglet Photothèque qui remplace le dénommé Organisation des précédentes versions pour ce qu’il est: une base de travail pour les développeurs qui vont certainement nous amener plein de fonctions comme les mots-clés et l’affichage de toutes les images d’un dossier, même celles qui se trouvent dans un sous-dossier le plus rapidement possible je pense.

ClearView, encore meilleur pour devenir ClearView Plus

DxO 10 avait amené ClearView.

En deux mots, le programme, par des réglages de microcontrastes et des algorithmes bien à lui était capable d’enlever la brume qui ennuie tout photographe paysagiste (sauf quand il la désire).

Problème? Si l’on pousse ce type de curseur, la photo peut devenir peu naturelle.

Chez Adobe, ClearView est dénommé Correction du voile, et il se montrait déjà moins bon que ClearView version 1 chez DxO.

Mais alors que dire de la version ClearView Plus, qui devient carrément formidable!

Regardez plutôt:

Image de base
PhotoLab 2 ClearView Plus, réglage automatique
PhotoLab 2 ClearView Plus, réglage curseur outrageusement poussé à 100 %, c’est toujours bon, c’est une affaire de goût.

Sur ce point, Lightroom peut aller se rhabiller.

Des profils DCP pour des chaînes homogènes

Voici ce qu’écrit DxO à ce propos:

DxO PhotoLab 2 prend maintenant en charge les profils .DCP, pour des couleurs uniformes même si vous basculez entre plusieurs logiciels de traitement et d’édition de fichiers RAW.

Et si vous êtes dans le cadre d’une chaîne graphique maîtrisée, vous avez la possibilité d’importer dans DxO PhotoLab 2 les profils que vous avez créés avec des logiciels de calibration. Plus besoin de choisir entre fidélité et simplicité d’utilisation, gardez la même signature de couleur d’un périphérique à l’autre.

À ma grande honte, je n’utilise pas de profils DCP, je n’en dirai pas plus, de peur de me tromper, mais je sais que la chose ravit les professionnels.

Des corrections locales plus efficaces avec des points de contrôle encore améliorés

Cette technologie U Point chez Nik et appelée Points de contrôles chez son nouveau propriétaire est tout de même assez extraordinaire.

Soit la photo suivante:

Imaginons que je désire faire ressortir le visage du personnage.

Je vais passer en correction locale et poser simplement un Point de contrôle sur le visage.

Les différents 8 réglages possibles apparaissent à droite du Point de contrôle.

Je décide de monter l’exposition, le microcontraste, et un tout petit peu le contraste.

J’obtiens ceci:

Alors bon, on peut trouver le réglage trop poussé, c’est surtout pour vous montrer que seule la peau a été touchée, le Point de contrôle comprenant les zones que je désire régler.

Vous pouvez bien sûr créer des zones à protéger, combiner plusieurs zones.

C’est très intéressant, mais si vous préférez créer votre propre masque, vous pouvez utiliser le pinceau, lui également disponible dans la palette des réglages locaux.

Rappelons que les filtres gradués sont également de la partie.

En conclusion provisoire

Comme toujours, DxO nous propose un magnifique produit.

Je ne l’ai dans les pattes que depuis quelques heures, et je ressens toujours du plaisir à travailler avec PhotoLab, associé à FilmPack et ViewPoint.

J’aimerais rappeler également ce qui fait la grande force de DxO: l’éditeur connaît dans les moindres détails les qualités et les défauts des objectifs de votre appareil et du boîtier lui-même.

Il sait comment corriger des images en conséquence de ce binôme.

Ses algorithmes surpuissants font le reste, notamment dans sa technologie de débruitage largement au-dessus du lot, notamment dès qu’on utilise la fonction Prime.

Oui, DxO est le meilleur pratiquement à tous points de vue.

Il lui manquait le catalogage. Visiblement, l’éditeur s’y est mis, mais sur ce point, il reste énormément de travail pour être une alternative crédible à Lightroom.

Et puis, pour lui faire concurrence, il faudrait que DxO développe une plateforme et des programmes sur tablettes et mobiles.

Nous n’en sommes pas du tout encore là, raison pour laquelle le programme s’intègre parfaitement bien à votre flux Lightroom, sous forme de plug-in.

Le beurre et l’argent du beurre, quoi.

Bref, à tester de toute urgence si vous aimez la photo.

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