Nous sommes sortis samedi soir de Pupille bouleversés.
Ce film, signé Jeanne Herry, la fille de Miou-Miou (magnifique dans le film) et de Julien Clerc nous montre ce qu’est l’adoption et par quel chemin passent toutes les personnes concernées par ce parcours que décident d’entamer certains parents.
Ce film est une pure merveille d’intelligence.
Sans jamais tomber dans le pathos, sans jamais céder à la facilité, il nous présente avec une précision touchant parfois au documentaire ce qui va faire qu’une femme rencontre un bébé, retraçant le parcours de ce dernier, celui de sa maman biologique, celui de sa maman adoptive, et quelque part celui de tous ceux qui œuvrent, toujours avec le souci de bien faire, au sein des services sociaux français.
Les acteurs sont tellement justes, la mise en scène est tellement fine, que nous ressortons bouleversés, comme je l’ai dit, de ce film bourré d’émotion liée à choses belles, tristes ou drôles, mais toujours tellement ancrées dans un vécu qui n’est jamais simple.
Jamais, l’auteure n’utilise de grosses ficelles, tout est dans la subtilité, tout est dans la finesse.
On a les larmes aux yeux, évidemment, mais jamais parce qu’on s’est fait avoir par une musique prévue pour ça, non, Jeanne Harry a bien compris qu’elle n’avait pas besoin de tels subterfuges pour nous émouvoir, d’ailleurs, est-ce vraiment son but?
Elle veut nous montrer ce qu’est l’adoption, ce que vivent les gens autour d’elle. Sa mise en scène est tout simplement parfaite, son scénario et son casting le sont aussi.
Ils sont tous magnifiques, Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Elodie Bouchez tous les autres sans exception.
Même le bébé (les bébés en fait, parce qu’il en a fallu plusieurs) est (sont) excellent(s).
Du très bon cinéma, à coup sûr, que je ne peux que vous recommander.