Entendons-nous bien, je n’aime pas trop parler de ce que je n’ai pas eu dans les mains, le plus longtemps possible.
J’imagine que vous l’avez remarqué, à la longue.
Les sites qui reprennent les communiqués de presse m’ennuient en général profondément.
Mais, parce que lorsqu’on commence comme ça, il y a toujours un mais, je suis tout de même pour le moins titillé par le dernier A7S III que vient d’annoncer Sony.
Oh, pas qu’il m’intéresse en tant que tel: Sony décline sa série A ainsi:
- A7 III (sans le S et sans le R), l’entrée de gamme du full frame bénéficiant des dernières technologies, doté de 24MP (l’entrée de gamme tout court, ce sont les anciennes versions de ces appareils qui sont toujours en vente, par exemple, le A7 de première génération est vendu moins de 900 €);
- A7R IV, professionnel doté d’un capteur record en définition à l’heure où j’écris ces lignes, en full frame toujours: 61 MP;
- A7S III (à venir, avec le S, celui dont je vous parle ce jour), la série S privilégiant la vidéo et les très basses lumières, avec seulement 12.1MP, mais alors quels pixels!
- A9 II, appareil professionnel dédié au mouvement, au sport, privilégiant l’action et la puissance au pixels (24 MP), comme le font tous les appareils de ce type.
Donc, le A7S III s’adresse avant tout aux vidéastes.
Et redonc, a priori, il ne m’intéresse pas vraiment, les fonctions vidéo de mon A7R IV dépassant déjà largement mon talent dans ce domaine.
Donc je ne parlerai pas des ces annonces de mise au point sophistiquées en vidéo, de cette capacité semble-t-il fantastique de mettre au point en très basse lumière et d’aller capter cette dernière jusque dans des ISOs extrêmes (409’600 ISOs et je fais confiance à Sony pour que ce réglage qui, bien entendu, ne devrait être utilisé que dans des situations très particulières, ne soit pas que théorique, vive les 12 MP!), de cette mise à niveau des batteries pour être à jour avec la nouvelle gamme A7 (je me rends compte tous les jours depuis que je suis à Amsterdam de la super tenue de ces nouvelles batteries qui tiennent largement la journée, voire plus, ou encore de ces deux compartiments pour cartes CFExpress Type A (compatibles avec le format SD les plus rapides), de ce processeur Bionz XR qui est 8 fois plus puissant que la génération précédente et qui permet un suivi de l’œil 30 % plus efficace encore, ni de toutes ces fonctionnalités vidéo qui, il faut bien que je l’avoue, ne me parlent pas trop à moi-même.
Donc non, je n’en parlerai pas, puisque je n’ai pas testé tout ça.
D’ailleurs, je n’en ai pas parlé.
Hein?
Non…
Ah bon.
Mais il y a tout de même des nouveautés hyper importantes qui sont annoncées, et que l’on retrouvera certainement sur toute la gamme des A7 à venir dont j’aimerais parler ici.
Un écran inclinable dans tous les sens
Peut-être que cette première nouveauté ne se retrouvera pas sur les appareils plus spécifiquement dédiés à la photo, mais j’espère tout de même que ce sera le cas: l’écran du A7S III ne sera plus inclinable que verticalement, mais reprendra un mécanisme que l’on retrouve sur beaucoup d’appareils de la concurrence qui permettra de le basculer dans tous les sens
Notons que la résolution de cet écran reste bloquée à 1.44 million de points, alors que celui d’un Canon R5 en présente 2.1 millions.
Bon, l’écran est très bon (c’est le même que celui du A7R IV), mais tout de même, je ne serais pas contre une montée en définition.
Peut-être sur les A7R V, allez savoir?
Un viseur qui doit être sublime!
Le viseur du A7R IV est déjà très bon et on commence à le voir chez la concurrence (Panasonic et Canon depuis quelques jours en ce qui concerne ce dernier), avec ces 5.78 MP, j’en ai longuement parlé ici.
Avec son grossissement de 0.78, c’est déjà un résultat magnifique: c’est immense là-dedans!
Mais là, à 0.90, avec 9.44 MP, ça doit être simplement divin.
Ou disons se rapprocher beaucoup de la qualité d’un viseur optique, même si, comme je l’ai dit ici, nous devrons toujours faire avec une interprétation, ce qui est d’ailleurs une bonne chose puisqu’elle est très proche de ce que va être la photo au final.
Déjà avec déjà 0.78 d’agrandissement, j’avais de la peine à tout voir (image et informations) sans devoir balader l’œil (comme dans un réflex haut de gamme), là, ça va carrément être de la folie.
N’empêche, je me réjouis.
Parce qu’il est certain que ce sera la norme un jour des nouveaux viseurs, donc des futurs A7R.
Mais en attendant, Canon qui vient de sortir ses R5 et R6, est bloqué à 5.78 pour un moment, et Nikon est carrément encore en dessous.
Le rafraîchissement est de 120 images par seconde, ce qui devrait être gage de stabilité, mais j’espère que Sony aura progressé également sur le scintillement, la seule chose qui peut encore me gêner parfois dans un viseur électronique.
La grande critique que l’on entend à propos des menus des appareils Sony, c’est qu’ils sont proches du foutoir.
Bon.
C’est quelque peu exagéré, moi qui ai pratiqué toutes les marques, les autres sont pénibles aussi, mais j’admets qu’il est parfois difficile de retrouver ses petits chez Sony.
Là, tout est revu de fond en comble avec un menu en trois colonnes (voire plus?), avec des sections et des sous-sections qui ont l’air tout bien rangées.
En tout cas l’image ci-dessus m’a l’air tout à fait logique, j’imagine que le reste est à l’avenant.
Enfin, je n’oublierai pas de signaler que l’écran semble enfin tactile dans toutes les configurations, soit également en mode vue. Purée, il était temps! Jusqu’alors, l’écran n’est tactile pratiquement que pour faire le point.
Ces deux dernières nouveautés, dis donc, Monsieur Sony (ou Madame, pourquoi je dis Monsieur moi?): et si vous nous les mettiez à disposition lors d’un nouveau firmware, puisque l’écran du R IV est déjà tactile? Il devrait être capable de profiter de vos nouvelles avancées, non?
Et la réorganisation des menus pourrait être mise à disposition de tous les utilisateurs de vos appareils, il me semble ou je me trompe?
Allez, hop, un effort, nous payons nos hybrides FF bien assez cher pour que vous puissiez nous faire profiter des avancées des nouveautés quand c’est possible!