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MacPay 6, le code QR tu liras et par iPhone tu numériseras

Je vous ai souvent parlé de MacPay sur cuk.ch, 10 fois en tout, la première, c’était en 2002.

La dernière fois, c’était en janvier 2017.

Pendant ce temps, le logiciel a été mis à jour un nombre incalculable de fois, pour suivre les changements imposés par les banques, la poste, ou… Apple.

Mettre à jour un logiciel aussi important pour notre vie de tous les jours, c’est primordial, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le service de QuarteSoft est à la hauteur, répondant toujours dans la journée à vos questions.

Voici donc une toute nouvelle version, MacPay+ 6, qui mérite qu’on dépense 98 francs pour la mettre à jour, tant les progrès sont importants.

À noter que la version complète coûte 178 francs.

Mais d’abord, comme je l’ai fait lors de la sortie de la précédente version, permettez-moi de reprendre une présentation générale de MacPay que j’ai faite à l’époque et que je remanie pour la version actuelle.

MacPay c’est quoi?

Vous l’avez compris, MacPay est un programme suisse, pour la Suisse (et bam, je perds du coup 600 lecteurs français, belges, canadiens et japonais) ne tournant que sur Mac, et permettant de préparer vos paiements en ligne, bien tranquillement, avec tout le confort possible. Il vous offre la possibilité de vérifier vos saisies des mois ou des années après les avoir effectuées, et ce, quelle que soit la banque utilisée ou que vous soyez client de la poste, toujours avec la même interface.

Vous me direz (je commence à vous connaître) qu’avec la bande passante dont nous disposons actuellement, on peut effectuer ses paiements en étant connecté directement à la banque, ou à la poste.

Oui, mais dans ce cas, vous avouerez que l’interface n’est pas terrible, et surtout, vous ne pouvez pas stocker ces paiements ou les voir à l’écran plus d’un certain temps.

Et si vous avez plusieurs banques, il faut apprendre plusieurs interfaces alors que MacPay unifie tout.

MacPay, la banque ET la poste

MacPay vous permet d’effectuer vos paiements, que vous travailliez avec une ou des banques, ET (ou) avec la poste. Vous pouvez même mélanger vos paiements dans une session MacPay, ce dernier les séparera (il faudra quand même indiquer en un clic au programme quelles lignes sont pour la poste, quelles lignes sont pour la banque X et celles que seront pour la banque Y, mais cela fait, le programme fera les connexions nécessaires avec ces institutions et passera les paiements dans chacune d’elles.

Ça, c’est l’une des grandes forces de MacPay.

Avantages d’un logiciel comme MacPay

J’utilise MacPay depuis des siècles, ou disons, depuis le siècle dernier.

Eh bien vous savez quoi? Je peux faire des recherches sur mes paiements depuis la première date à laquelle j’ai fait un paiement, il y a plus de 20 ans.

Si je reçois un rappel pour une facture de plus d’un an, je peux sans problème vérifier si je l’ai payée ou pas (en général, je l’ai payée, je vous rassure…)

Vos archives, remontant si vous le désirez à des années, et bien sûr, un clic sur la barre d’espace alors qu’un paiement est sélectionné affiche le PDF attaché, avec la mention d’un timbre indiquant « Payé ».

Le programme est d’une fiabilité absolument sans faille, en tout cas depuis bien des années, et si problème il y a, il est réglé avec célérité par le support toujours parfait.

De même, aucun problème pour retrouver une trace de vos mouvements sur vos comptes, MacPay garde tout pour chacun d’eux dans sa base.

Capture d’écran de l’éditeur de MacPay

Je me suis donc rendu compte aussi que l’interface du logiciel est bien plus agréable que celle des banques ou de la poste, en ligne.

MacPay mange vos factures, notamment à l’aide des géniaux scanners Fujitsu dont le dernier modèle et testé ici, reconnaît leur ligne de code, et vous évite des saisies fastidieuses.

Il va bien plus loin désormais en version 6 avec la lecture des QR Codes dont nous reparlerons plus bas et il vous permet même de travailler avec d’autres outils qu’un scanner, comme un iPhone (depuis la version 6, voir plus bas) ou de simples PDF que l’on glisse dans son interface.

Finalement, le fait que nos banques et notre poste nous poussent à ne plus passer au guichet pour éviter des frais supplémentaires devient un avantage, car cela nous permet, en travaillant avec MacPay, de régler nos factures et simultanément gérer notre classement de ces dernières.

Pour un privé, ça veut dire à la limite se débarrasser des originaux en papier.

En tout cas, moi, je ne garde plus aucune facture payée, tout est dans MacPay.

Et puis, MacPay peut exporter vos paiements soit vers Excel, soit vers un logiciel comptable, moyennant dans ce dernier cas que vous entriez entre autres choses pour vos paiements son numéro d’imputation comptable.

Voilà, je reprends en direct live pour vous parler des nouveautés de la version 6.

Le QR Code des nouvelles factures, tu liras

Il y a du changement dans le monde de la finance et du trafic de paiements, en Suisse, qui passe à l’ISO 20022.

N’étant pas moi-même un ponte dans le domaine, je laisse ici l’explication donnée sur le site de MacPay à ce propos:

Le passage à l’ISO 20022 a ouvert la voie à la modernisation du système de bulletin de versement tel que nous le connaissons. La facture QR, qui, comme son nom l’indique, contient un code QR au lieu de la ligne de code actuelle, remplace progressivement tous les bulletins à partir de juin 2020.

MacPay + prend en charge la facture QR sans avoir à modifier les scanners PDF actuels.

La facture QR simplifie l’interface de saisie (un seul bulletin possible) et sécurisera la numérisation, car le QR code contient toutes les informations de paiement et de destinataire contrairement à la ligne de codage actuelle. La facture QR représente le premier changement visible de la transition ISO 20022 pour l’utilisateur et MacPay + en fait déjà le meilleur usage pour améliorer le confort et la vitesse de saisie.

Site de MacPay+

Pour vous dire franchement, ces factures avec code QR, c’est tellement nouveau, que je n’en ai encore jamais reçu.

Heureusement, j’ai demandé pour ce test des factures « bidon », pour que vous puissiez voir comment cela fonctionne.

Soit une facture avec code QR:

Vous la numérisez et l’envoyez à MacPay (un scanner Fujitsu, testé ici, fait ça très bien), ou, si vous l’avez au format PDF vous la glissez dans la fenêtre de MacPay.

Le résultat est fulgurant:

Là, moi je dis chapeau à ceux qui ont mis au point ce système QR: tous les champs sont parfaitement remplis (bien plus qu’avant, avec la ligne de code), c’est vraiment génial.

Je me réjouis presque de recevoir une facture de ce type (bon, pas trop élevée, hein si possible) pour essayer en vrai.

Allez, c’est tellement bien que je vous montre la chose en vidéo, toujours sur plusieurs factures « bidon » déjà enregistrées au format PDF sur le Finder, mais qui auraient pu être numérisées directement dans le logiciel.

Je vous disais que je n’ai pas encore réellement reçu de factures avec code QR (cela va venir, cela va venir), mais pas d’inquiétude, MacPay est toujours compatible avec les anciens bulletins de versement (les bulletins dits « dépréciés »).

Même s’ils n’apparaissent plus dans la barre d’outils par défaut, vous les trouverez dans les icônes de personnalisation de ladite barre d’outils.

Ben… ils sont où les anciens bulletins que MacPay appelle désormais « bulletins dépréciés » que l’on reçoit toujours pour l’instant)?
Il y a du choix pour personnaliser sa barre d’outils…
Aaaaah, revoilà mes bons vieux bulletins, vous m’excuserez, mais pour l’instant, je les garde dans ma barre d’outils, je suis un rebelle fidèle à une certaine tradition, mais surtout, cela reste très utile, jusqu’à ce nos entreprises aient adopté le code QR.

À noter que la barre de menus est également simplifiée au niveau des bulletins:

Comme vous le constatez, les bulletins dépréciés passent au deuxième niveau pour ne pas encombrer le menu principal.

Mais pas de panique, vous le voyez, ils sont toujours là!

Avec l’iPhone tu numériseras

Bien sûr, rien ne vaut un petit scan à travers un scanner Fujitsu (ou autre), surtout si on en a beaucoup à traiter à la fin du mois, ou même, en entreprise, quotidiennement.

Mais pour dépanner, ou même traiter quelques factures mensuellement, un iPhone peut désormais très bien faire l’affaire, via Continuité, incorporé aux derniers systèmes.

D’après mon expérience, il faut choisir « Scanner des documents ».

Là, vous entrez dans l’interface standard d’Apple qui vous permet de scanner une facture composée d’une ou de plusieurs pages, le système reconnaît le document et en prend une photo automatiquement, le redressant si nécessaire, lorsque vous avez photographié toutes les pages, vous l’envoyez à MacPay simplement en cliquant sur « Enregistrer ».

Le PDF se retrouve dans MacPay

Et tous les champs sont prêts à être envoyés à votre banque.

C’est aussi simple que ça, et c’est largement bien plus rapide que de l’expliquer, puisqu’une fois la photo enregistrée, le reste est pratiquement instantané.

Vous devrez pratiquer ainsi pour chaque facture (de une ou plusieurs pages).

Tes destinataires tu géreras plus facilement

Troisième grande nouveauté de MacPay, la gestion des destinataires qui se fait dans une fenêtre dédiée, bien plus facile à appréhender.

Il a toujours été possible (et il l’est toujours) de gérer ses destinataires à partir de la barre latérale de gauche (voir première figure), mais désormais, la démarche est bien plus souple.

Dans la fenêtre ci-dessus, dans la première colonne, vous gérerez les le nom, une courte note, et l’adresse des bénéficiaires et les destinataires. Juste une petite explication peut-être?

Le bénéficiaire est l’entreprise à qui vous réglez une facture.

Le destinataire est cette même entreprise, mais que vous nommez comme bon vous semble.

Vos services industriels sont une entreprise (chez moi « SEFA »), mais cette même entité vous envoie des factures de gaz, une autre d’électricité, une autre pour l’internet et une autre encore pour l’eau.

Alors qu’il s’agit du même bénéficiaire, vous pourrez, si vous le voulez, créer 4 destinataires différents spécifiant « SEFA électricité », « SEFA eau », « SEFA internet » et « SEFA gaz » ce qui clarifiera vos archives ensuite.

Dans la deuxième colonne, vous gérez les relations bancaires du bénéficiaire (compte, nom de l’institution bancaire,…).

Dans la troisième vous trouvez le réglage des répétitions de paiements et la date à laquelle ils apparaîtront dans MacPay.

Dans l’avant-dernière colonne, vous retrouverez le type de paiement pour ce bénéficiaire.

Enfin, dans la dernière, vous entrerez toutes les données nécessaires pour votre comptabilité. N’ayant pas de logiciel comptable, je n’utilise pas cette colonne.

Cette fenêtre vous fera parcourir, si vous utilisez MacPay depuis des années, des dizaines, voir des centaines de bénéficiaires, certains faisant parfois doublon.

Vous pouvez très bien les fusionner sans risque pour votre base.

En conclusion

En dehors des nouveautés évoquées plus haut, il faut encore noter le changement de langue en interne au logiciel, indépendamment de la langue de MacOS.

Et puis, bien évidemment, MacPay+ a été encore optimisé et répond toujours hyper rapidement aux changements imposés par les banques.

La seule limite de ce logiciel est de ne plus gérer les e-factures, parce que ni la poste ni les banques ne mettent à disposition le nécessaire pour qu’un logiciel tiers puisse le gérer. Les banques ont fermé cette possibilité il y a deux ou trois ans, et la poste a fait de même à la fin de l’année dernière, ce qui est juste lamentable.

Cela dit, j’ai supprimé toutes mes e-factures (sauf les impôts) et j’ai eu l’impression de reprendre la main sur ce que je payais: en fait, je détestais ce système.

Alors voilà, je suis toujours très heureux de voir MacPay être au goût du jour dans les temps, d’assurer mon confort dans ces moments qui peuvent être stressants que sont les paiements de fin du mois.

Et je ne veux entendre personne me dire que « oui, bon, c’est un bien joli logiciel, mais tout de même, 98 francs, ce n’est pas donné… ».

Nom d’une pipe, quand je pense au travail effectué pendant toutes ces années gratuitement pour tenir à jour un produit aussi dépendant des technologies un peu branlantes des institutions bancaires, et quand j’ajoute à tout ça le confort de travail apporté par MacPay, je me dis que c’est bien la moindre des choses de régler cette facture.

MacPay reçoit bien évidemment un label Too Much Bô qu’il mérite depuis des années, mais qu’il n’avait jamais reçu, cette pastille rouge n’existant pas encore du temps de mes derniers tests de ce logiciel.

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