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RPTLBDC (12): de la lecture pour Noël 2020

Cela faisait longtemps que je n’avais pas produit de RPTLBDC sur ce site.

Au point que vous ne vous souvenez plus de ce que veut dire cet acronyme d’ici?

Revue de Presse Technique Le Blog du Cuk.

Eh ben voilà, n’ayez pas peur de demander, moi, je n’hésite jamais lorsque nous sommes dans une assemblée de professionnels de l’école, ou je ne le faisais jamais quand j’étais syndic de mon village et que nous étions convoqués dans des séances externes.

Dès que quelqu’un emploie un acronyme que je ne connais pas, même si peut-être c’est une preuve de mon incompétence que je suis prêt à assumer, j’arrête l’orateur et je demande ce qu’il veut dire en l’employant.

Et à chaque fois, j’entends des gens autour de moi qui disent “ah, mais merci d’avoir demandé, je n’osais pas”.

C’est fou comme on n’a pas confiance en nous en ce bas monde…

Et c’est fou comme on ne fait pas attention, lorsqu’on parle, à préciser certains de ces acronymes. C’est à se demander si certains ne font pas exprès, juste pour montrer que “eux, ils savent”.

Bref, c’est le numéro 12 de mes RPTLBDC, toujours alimentées par Eyrolles qui est le seul éditeur qui continue à me faire confiance depuis toutes ces années et qui m’envoye très régulièrement des livres à vous présenter, ce qui ne m’empêche pas de dire quand je n’apprécie pas un ouvrage, ce qui est tout de même rare, il faut bien l’avouer et qui n’est pas le cas ce jour.

Commençons par la présentation d’un livre tout à fait passionant:

Le regard en noir et blanc

La photo noir et blanc pas-à-pas

J’aime bien la présentation de ce livre sur le sit’ de l’éditeur:

Le noir et blanc ?
Ce n’est pas une pellicule, ni même un traitement… Pour Anne-Laure Jacquart, c’est avant tout un regard. Un regard en densités, un regard de contraste. Une manière d’appréhender son environnement qui fait s’entrechoquer le clair et le sombre et s’imbriquer les ombres et lumières, pour composer.

Edition Eyrolles

Alors, que ce soit clair: ce livre, c’est 167 pages sur le regard, la composition, le contraste, les proportions, le cadrage, la densité, l’apprentissage de convertir, dans sa tête, le monde bariolé en noir et blanc.

Et c’est 12 pages sur le travail avec les logiciels.

Mais nom d’une pipe, qu’est-ce que c’est bien, qu’est-ce que c’est différent de tout ce qu’on peut lire un peu partout!

Pour Anne-Laure Jacquart, parler technique logicielle entre collègues, c’est à la limite prise de tête, parce que tout se passe AVANT, oui, juste avant d’appuyer sur le déclencheur.

Pour elle, quand le regard est juste, la prise de vue devrait être naturellement toute simple à passer en noir et blanc.

Pour Anne, investissez dans votre regard avant d’investir dans des packs de rendus pour un logiciel X ou Y.

Comme elle l’explique, “C’est toute la magie de ce livre de comprendre comment on en arrive à un regard qui voit ce qui ne semble pas d’emblée apparent et qui interprète l’environnement d’une manière appropriée pour le noir et blanc“.

Le but de cet ouvrage est également de ne pas photographier EN noir et blanc, mais de photographier LE noir et blanc.

Nuance (c’est le cas de le dire!).

Et pour ce faire, Anne Jacquart n’hésite pas à vous proposer de configurer votre appareil photo avec un rendu en noir et blanc pour que vous puissiez directement voir dans ce mode à travers votre viseur (si vous avez un appareil hybride ou un compact qui en est doté, ce qui est un des avantages des viseurs électroniques) ou sur l’écran si vous avez un smartphone ou un reflex avec viseur optique.

Pour l’argentique, évidemment, tout est question, comme elle l’explique, de pellicule installée.

Et puis, ce n’est pas parce qu’une scène est pleine de couleurs qui pètent que la photo sera bonne en noir et blanc.

Là, Anne Jacquart vous montre qu’elle n’est pas une intégriste du noir et blanc et que certaines images fonctionnent mieux en couleurs.

Tout cela me touche d’autant plus que, comme je l’ai écrit mercredi, j’ai vu cet excellent documentaire sur Arte qui traçait la vie de Biden et de Trump en parallèle, et que ce documentaire nous présentait en plein écran de splendides photos en noir et blanc des deux candidats à la présidentielle américaine de 2020, et même celles de Trump étaient prenantes, c’est dire le pouvoir de la photo noir et blanc.

Bref, je ne fais pas tout vous dire, mais vraiment, un livre que je vous conseille au plus haut point, tant il est passionnant.

Les secrets du cadrage photo

Il s’agit de la deuxième édition d’un livre dont j’avais déjà parlé ici, en 2015, sur Cuk.ch.

Cette nouvelle édition a été profondément remaniée, et pourtant, le commentaire que j’écrivais à l’époque est toujours complètement d’actualité.

Je me permets donc, plutôt que tout réinventer, de vous le redonner ici puisque je n’aurais pas écrit autre chose en 2020.

L’auteur commence par nous expliquer comment fonctionne une image, comment l’oeil la reçoit, comment nous la lisons, et ce à travers les différents formats d’image courants. Ce premier chapitre est primordial, et, ce qui est important aussi, parfaitement illustré par des photos de l’auteur et par un propos clair et adapté à toute personne qui s’intéresse à ce sujet.

Nous partons ensuite dans la composition, avec les différentes règles (des tiers, du nombre d’or (oulah, pas simple!)), les lignes directrices et j’en passe, en abordant également les erreurs classiques (qui a dit qu’on apprenait de ses erreurs, encore faut-il qu’on attire notre attention sur elles).

J’aime bien cette manière que l’auteur a de nous dire que si nous n’avons rien à dire, nous ne ferons pas de belles photos, qu’il faut chercher le message à transmettre, et mettre ensuite en pratique les règles pour que ledit message passe.

Ensuite, nous passons à la pratique.

Et comment ne pas suivre les conseils d’un gars qui vous présente des photos tellement intéressantes?

Les idées fusent, et l’envie de lire “comment il a fait ça” vous plonge dans ses explications simples et efficaces.

D’abord un beau livre, ensuite un livre efficace, ou dans l’autre sens, si vous voulez.

Je le recommande chaudement en tout cas.

Eh bien oui, rien à changer!

Continuons notre petite revue de ces livres passionnants.

Affinity Photo pour les photographes

Affinity Photo…

L’une des alternatives crédibles de Photoshop d’Adobe.

Pas cher, non soumis à l’abonnement, puissant, ergonomique, il me semble avoir de grandes qualités..

J’écris “il me semble” parce que je l’ai installé sur mon Mac depuis un certain temps, mais je n’ai jamais osé m’y mettre.

Certes, un certain nombre de vidéos sont à disposition, en anglais mais sous-titrées, il manquait pour moi… ce livre.

Signé Volker Gilbert, une vieille connaissance, il va permettre, avec la grande précision et tout le savoir technique de l’auteur, à tout un chacun de partir dans ce logiciel qui me semble vraiment très bien fait, avec des captures d’écran nombreuses et parlantes.

Ecoutez, c’est tout simple, ce livre est juste parfait pour tous ceux qui veulent se mettre à ce logiciel: il ne révolutionne pas le genre, bien sûr, mais il n’y a pas de raisons de le faire.

Oui, ce livre est un élément essentiel pour les utilisateurs francophones qui désirent se mettre à Affinity Photo et qui n’osaient pas le faire, parce qu’il n’y avait d’ouvrage qui lui était consacré dans notre belle langue.

Eh bien ça y est, et magnifiquement réalisé merci Volker!

Voilà…

C’est tout pour aujourd’hui, je vous souhaite une belle semaine.

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