Ce n’est pas possible…
Vous regardez l’émission de la RTS Temps Présent intitulée Les gros mensonges des géants du pétrole, et vous comprenez que les grands pétroliers savaient depuis 40 ans ce qui est en train de se passer en matière de climat, parce qu’eux-mêmes ont lancé des études (étonnant d’ailleurs!) sur l’impact des carburants fossiles sur le réchauffement climatique à cette époque.
Vous apprenez aussi (ne me dites pas que vous ne vous en doutiez pas un tantinet) que, comme les résultats annonçaient clairement la catastrophe en cours, ils ont menti, menti, et menti encore, effrontément, en nous regardant droit dans les yeux, avec leurs milliards pour « bien » faire les choses.
Rien ne les arrête: des conférences dans lesquels ils donnent des chiffres totalement truqués, une présence partout dans les réseaux sociaux pour nier le réchauffement climatique ou tout au moins semer le doute.
La présence dans les parlements en tant que députés faisant du lobbyisme.
Il faut écouter ce qu’ose encore présenter, dans sa propre émission de télévision privée, en juillet 2021, Roger Köppel, député au Conseil national suisse UDC (l’extrême droite populiste qui fait 25 % de suffrages dans notre pays).
Regardez l’émission, en particulier à 25 minutes et 40 secondes…
C’est juste à pleurer!
Alors bon, ce Monsieur n’a pas répondu aux journalistes de Temps Présent, mais c’est un autre UDC, Christian Imark, pas vraiment plus brillant (et jeune, en plus, c’est à pleurer, je vous dis), qui s’exprime à sa place.
Mais regardez-le gesticuler! C’est toujours dans l’émission, à 29 minutes et 18 secondes.
C’est ridicule, mais encore moins que son message.
Cette personne s’est battue pour que l’on refuse en Suisse la loi CO2 l’an passé.
Normal, il est président de ASTAG, l’association suisse des transports de son canton, Soleure.
Mais pensez donc, mon bon Monsieur, ma bonne Dame, il nie tout conflit d’intérêts, bien évidemment!
L’une des climatologues les plus reconnues au monde, Martine Rebetez, nous explique également, dans ce Temps présent, le piège dans lequel tombent les journalistes des chaînes, même les plus sérieuses: alors que l’entier de la communauté scientifique, à quelques exceptions près, a tiré la sonnette d’alarme pendant des années voire des décennies, dans les émissions d’information sur le réchauffement climatique, par éthique, ces journalistes invitent LE scientifique représentant les négationnistes et lui donnent autant d’importance en temps de parole qu’à l’entier de la communauté, faisant croire au public que l’opinion est partagée.
C’est totalement biaisé!
Moi, ce qui m’épate, c’est le cynisme de ces gens.
Ils savent, ils ont payé des études, et après moi le déluge: tant que je peux faire un maximum de pognon, jusqu’à l’extrême limite, alors que le monde est en péril, que c’est en grande partie de ma faute, je m’en contrefous des conséquences.
Voilà leur raisonnement, et le pire, c’est qu’ils continuent, avec les gaz de schiste et autres sables bitumineux qui désolent la planète.
Jusqu’à l’extrême limite, je vous dis!
Tant qu’on peut faire du fric.
Purée, je sais bien que la haine n’est pas un bon sentiment, mais voyez-vous, je déteste ces gens, je ne leur vois pas la moindre once de respectabilité.
Ce sont des affreux.
Et leurs petits serviteurs, dont les deux nommés ci-dessus, ne valent pas beaucoup mieux.
Le pire, c’est de les regarder raconter leurs horreurs avec un petit sourire carnassier.
C’est épouvantable.
Et pendant ce temps, on traîne devant les tribunaux les petits jeunes qui vont faire du tennis sans rien casser dans le hall d’une grande banque suisse pour dénoncer ses investissements dans les énergies fossiles.
Le monde est fou, le monde est fou, le monde est fou, fou fou.