Avec l’arrivée de Ventura et de iPadOS 16.1 ce lundi, j’ai enfin pu découvrir les nouveautés des nouveaux systèmes sur Mac et sur iPad puisque je suis sage et n’installe plus, depuis plus de dix ans, les versions bêta.
L’une des plus grandes de ces nouveautés, c’est Stage Manager, ce nouveau gestionnaire de fenêtres qui apparaît sur les deux machines.
J’en avais entendu le plus grand mal de cette solution par tous ceux qui avaient utilisé la chose justement dans les versions bêta des systèmes, donc je ne me réjouissais pas vraiment de découvrir la chose.
Eh bien étonnamment, sur iPad, pour une fois, j’ai l’impression que je peux utiliser du multifenêtre « facile ».
Le système est bien fichu, et entre le dock et justement ce Stage Manager, avec la petite poignée en bas des fenêtres à droite pour changer leur taille, pour la première fois sur iPad OS, j’ai l’impression de m’en sortir, oui, pour la première fois.
Et je me dis même que c’est enfin un peu intuitif, ce qui fait que je vais me rappeler sans problème des manipulations à entreprendre.
Bon, c’est clair qu’on peut encore faire mieux n’est-ce pas, par exemple en permettant une meilleure gestion de la taille des fenêtres, ou en permettant plus de 4 fenêtres sur la gauche de l’écran sous forme de vignettes, mais enfin, pour qui connaît l’iPad depuis ses débuts, enfin, la tablette d’Apple devient un tantinet gérable dans ce domaine.
Par contre, sur Mac, je me suis lancé mardi et là…
Première réaction: mais nom de dzou, qu’est-ce que c’est que ce truc?
Inutile, rien compris, aucun sens…
Certes, pour n’avoir qu’une fenêtre et être un peu en mode focus, ça passe, mais dès qu’on veut en avoir deux à l’écran de deux applications différentes, c’est le gros bordel, on ne sait plus, très vite où on en est.
Je l’ai activé une heure ou deux, et puis j’ai fait le chemin inverse droit derrière.
Et puis, je me suis dit que j’allais tout de même réessayer, avant d’écrire un article corrosif contre le truc.
La preuve?
Voici, en ce dimanche:
J’ai recommencé parce que j’ai bien lu le chapitre dédié à Stage Manager du livre “le guide de macOS Ventura”, de MacG signé Anthony Nezlin-Santos.
Je l’ai même lu deux fois, voire trois.
Je ne remets pas en question les qualités de l’auteur qui sont excellentes, mais Stage Manager est tellement compliqué à expliquer que ça en devient presque rigolo à lire!
Parce que si les fenêtres se groupent par applications, il est également possible de créer des groupes de fenêtres d’applications diverses et là, le comportement est différent.
Et je n’avais pas non plus compris le principe des grilles de fenêtres qui apparaissent lorsqu’on veut ouvrir une fenêtre particulière d’une application qui en a déjà plusieurs ouvertes.
Là, c’est comme sur l’iPad, on doit faire un clic long (mais pas trop hein, sinon, ce serait trop simple, on va dire, un clic lent court!) sur l’icône de l’application au coin des vignettes en bas à gauche pour que la grille apparaisse.
Et puis ça n’affiche pas toujours une grille de fenêtres, mais parfois uniquement le même groupe empilé tout seul, ce qui n’avance à rien.
Et puis bon, on ne peut travailler qu’avec 5 applications ou 5 groupes, 4 groupées sous forme de vignettes à gauche, une active au centre de l’écran.
Vous n’y comprenez rien?
Quand je vous dis que c’est compliqué!
Et ça l’est encore plus lorsqu’on travaille sur deux écrans, voire sur plusieurs bureaux virtuels, chacun ayant sa propre coulisse (c’est comme ça qu’appelle MacG les vignettes à gauche de l’écran).
Je remarque aussi que lorsque je lance la correction de cet article dans Antidote, la fenêtre de correction apparaît normalement, je peux corriger sans problème, mais il n’est plus possible de voir la fenêtre du navigateur en même temps puisqu’elle court se ranger dans les coulisses, alors que voir les deux fenêtres ensemble est pratique, voire fondamental, avec la correction d’Antidote.
Idem dans Word. Là, par contre, lorsque je lance une correction avec ProLexis, je n’ai pas ce problème, les deux fenêtres sont actives, celle de Word ne fiche pas le camp à gauche.
Cela étant, le fait de pouvoir travailler, d’une certaine manière, focalisé sur une fenêtre, tout le reste étant nickel chrome sur votre bureau, ça a aussi du sens et je trouve ça très agréable.
Pour moi, l’idéal serait, peut-être, d’utiliser Stage Manager pour cette tranquillité, associé App Exposé, lorsqu’on fait apparaître un groupe de fenêtre d’une même application, pour choisir dans la foulée la bonne, avec trois doigts contre en bas sur le trackpad.
Dernière chose, n’oubliez pas que, pour voir apparaître Stage Manager, vous devez l’activer dans le centre de contrôle:
En conclusion provisoire
J’ai une trouille fondamentale dans ma vie: me faire dépasser par les avancées de la technologie, être perdu, plus tard, quand elle sera ou serait devenue « obligatoire ».
Comme c’est le cas des téléphones portables par exemple, quand on voit ce que vivent ceux qui n’ont pas suivi le mouvement et qui ne peuvent presque plus rien faire dans la société sans ces petits appareils.
C’est un peu pour ça que je veux essayer de me faire à Stage Manager, et depuis quelques heures, je commence à y retrouver mes petits.
Peut-être que cette offre, je le rappelle, supplémentaire de Ventura puisque vous pouvez très bien vous en passer, pourrait bien m’aider dans mon bordel ambiant de fenêtres que j’ai dans tous les sens sur mon écran à la maison, sur mes écrans au bureau.
Nous verrons bien.
Et puis, finalement, c’est marrant d’essayer des nouveaux trucs.