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Excuse-moi DxO, tu es vraiment bien plus fort que Lightroom

Ah! Les RAWs!

Il y a 20 ans, sur Cuk, j’en parlais déjà, en expliquant à ceux qui ne voyaient de beau que les JPEG (mais mon bon Monsieur, on ne va pas s’em… à travailler des images alors que l’appareil le fait si bien lui-même, pensez-vous!) que l’une des toutes grandes qualités parmi d’autres du Raw, c’était qu’il permettait de garder la substantifique moelle de la photo, sans qu’elle soit travaillée, pour pouvoir la reprendre plus tard, quand la technologie aurait fait du progrès.

Si l’on choisit le format JPEG à la prise de vue, le RAW est traité une fois par l’appareil en interne, le RAW n’est pas conservé.

Bien évidemment, même chose si l’on ne garde que le JPEG après avoir traité le RAW dans un logiciel: si on jette l’original (le RAW oui, bravo, c’est bien!), on ne peut pas revenir en arrière pour refaire le traitement des années après, avec un logiciel qui a progressé dans son traitement.

Je le savais, bien sûr, raison pour laquelle je ne travaille qu’en RAW depuis que ce format est disponible.

Mais cela m’a été confirmé ces derniers jours, une fois encore.

Vous le savez puisque je l’ai écrit ici, et que vous êtes fidèles lecteurs de ce blog (d’ailleurs, merci, hein, je vous embrasse sur les deux joues – vous voyez, vous qui n’êtes pas fidèles, que ça vaut la peine d’être bien vu, ici!), je n’ai pas été très gentil avec DxO, il y a peu.

Je n’étais pas tout seul, Mathieu, à qui j’avais donné la parole en fin d’article, se plaignait de la manière de DxO de traiter les possesseurs de Nikon Z9, mais je vous laisse relire tout ça, cela reste d’actualité.

Je revenais quant à moi sur le fait que la mise à jour vers PhotoLab 6 était bien trop onéreuse par rapport aux avancées.

Bon, peut-être.

N’empêche: j’ai publié sur Smugmug une galerie de photos que j’avais prise en 2008, lors d’une répétition au Théâtre de Beausobre, à Morges du spectacle The Wall dont j’avais longuement parlé ici, sur Cuk.ch.

C’était avec un Nikon D3, formidable à l’époque (je m’extasiais d’ailleurs à son sujet dans l’article), mais très loin de ce que peuvent réaliser les boîtiers actuels, en particulier dans la gestion des hauts ISOs, dans des conditions difficiles.

Je publie donc mes images traitées en direct Live par Lightroom Classic, dernière version, sans trop me rendre compte, sur mon écran, du problème qui se posait.

Je précise que lorsqu’on envoie des images à Smugmug, Lightroom utilise vos réglages pour créer une photo JPEG plein pot (je ne mets dans le cloud plus que les images que je veux partager, contrairement à ce que je faisais avant, voir cet article, si ça vous dit), avec ses derniers algorithmes.

C’est quand je suis allé voir sur mon iPad ce que cela donnait que j’ai été effaré.

Les noirs (et Dieu sait s’il y en a dans un spectacle) sont tramés, les sujets bruités.

Cela se voit beaucoup plus que sur l’écran du Mac, c’est d’ailleurs assez étonnant.

Je me dis: c’est horrible, c’est fou ce que la technologie a évolué, tout de même. Mais essayons de sauver les meubles.

Je demande à DxO de développer les photos avec son débruiteur DxO DeepPrime XD.

Je publie sur Smugmug, et je compare le résultat.

Franchement?

C’est le jour et la nuit.

DxO est bon, c’est clair, très bon même.

En comparaison?

Lightroom est complètement à la ramasse, c’est terrible à dire, mais il est lamentable.

J’ai fait un ou deux essais avec Topaz Denoise AI: lui aussi fait nettement mieux que Lightroom, mais moins confortablement que DxO qui est mieux intégré à ce dernier.

Vous me direz: c’est bien joli, tu causes, tu causes, mais il n’y a pas une image qui atteste de ce que tu avances.

Vous avez raison, et pour que vous puissiez comparer les différences, je vous envoie le lien:

La différence de qualité est frappante sur un ordinateur, elle l’est encore plus, me semble-t-il, sur un iPad.

Je vous rappelle qu’il s’agit ici d’images de 2008.

Celles développées par Lightroom nous le font bien sentir, celles qui le sont par DxO immensément moins.

Cela n’enlève rien au fait que je suis très content de travailler sur Lightroom Classic, dans la plupart des situations.

J’aimerais juste qu’Adobe se sorte les pouces d’où vous savez pour être simplement à la hauteur de la concurrence dans le développement des images.

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