Ce matin, je me suis levé, j’ai regardé dehors mon Jura chéri en me lavant les dents, et je me suis dit que ça y est, je ne retournerai plus jamais travailler à mon école.
Après 42 ans de bons et loyaux services, il faut admettre que ça fait bizarre d’écrire cela, même si j’attendais et imaginais la chose depuis une année, que je me faisais gentiment à l’idée et que, même, je m’en réjouissais.
Depuis une dizaine de jours, je ramène à la maison celle que je m’étais faite, peu à peu, sur mon lieu de travail.
Et maintenant, ça donne ça…
Le truc encore un poil plus compliqué, c’est de passer de ça…
à ça:
… sachant que sur les trois misérables clés qu’il me reste, une est celle de mon vélo, l’autre celle de ma trottinette.
Quand on dit qu’on mesure le pouvoir d’une personne au nombre de portes qu’il peut ouvrir avec son trousseau de clés, vous voyez ce qu’il me reste.
Et puis dire au revoir à tout le monde, et vraiment le dire une dernière fois, là, quand on va descendre les escaliers devant l’école, et ne plus jamais les remonter, c’est vrai que ce n’est pas facile.
Mais là, ce samedi matin, en écrivant ce petit article, je me sens plutôt serein, calme de l’intérieur, ce qui n’a jamais vraiment été le cas pour moi qui suis un anxieux, avec toujours la peur de mal faire.
Alors voilà, de temps en temps, je vous dirai où j’en suis, mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous embêter avec ça au quotidien.
Allez, je vais profiter de mes vacances officielles jusqu’au 31 juillet, mais qui ne devraient pas en être ici.