Site icon Le Blog du Cuk

Prise en mains du Wattson Madison LE

Cela fait un moment que je n’ai pas parlé son, par ici.

Pourtant, l’audio reste un domaine qui me passionne et j’adore écouter du beau matériel dans des endroits spécialisés et les essayer chez moi, quand c’est possible.

Pour votre information, ma configuration actuelle est la suivante:

J’avais deux choix de DAC puisque deux objets en sont dotés comme vous l’avez vu plus haut: le préamplificateur YBA et le Cambridge 851C.

Même trois DAC, en fait, si l’on compte celui du Mac qui ne régate pas avec les deux autres, dont je l’oublie immédiatement.

C’est quoi, un DAC?

Rappelons rapidement ce qu’est un DAC avec l’aide de Perplexity:

Un DAC, pour Digital Analog Converter) est un convertisseur numérique-analogique. Sa fonction principale est de transformer les signaux audio numériques en signaux analogiques. Ce processus est essentiel, car le son que nous écoutons est analogique, tandis que la plupart des sources audio modernes, comme les CD, les fichiers musicaux ou le streaming en ligne, sont au format numérique.

Oui, le DAC a une immense importance dans la qualité de rendu d’une chaîne hi-fi.

Ma préférence a été d’utiliser celui du YBA, mais… j’étais toujours à me remémorer avec nostalgie cette association que j’avais écoutée en 2018 et dont je vous avais parlé ici, à savoir la combinaison de matériel Nagra et d’enceintes Jean Maurer (les mêmes enceintes que les miennes) combinaison qui m’avait laissé le cul par terre pantois.

Un peu de nostalgie

Seulement voilà, le matériel Nagra (à savoir amplificateur, préamplificateur et DAC), même s’il est extraordinaire, est largement au-dessus de mes moyens, à savoir 70’000 francs suisses (77’000 € au cours du jour), sans compter les enceintes que j’ai déjà, ouf.

Mais j’avais entendu, lors de l’écoute, une telle précision, un tel “toucher”, une telle musicalité de l’ensemble, que oui, j’y pense toujours comme son de référence.

Et voilà que, depuis quelque temps, aussi bien l’Âge du Soft à Morges que Marc Maurer qui a les rennes désormais de l’entreprise Jean Maurer, même si ce dernier est toujours présent, me poussaient pour que je teste à la maison un streamer Wattson, le Madison Lounge Edition.

Mais avant d’aller plus loin…

Qu’est-ce qu’un streamer?

Rappelons rapidement ce qu’est un streamer, avec l’aide de Perplexity:

Un streamer audio, également appelé lecteur réseau audio, est un appareil conçu pour lire et diffuser de la musique numérique à partir de diverses sources vers votre système hi-fi. Voici les principales caractéristiques d’un streamer audio

Fonctionnalités principales

Avantages

Types de streamers

En résumé, un streamer audio est un appareil polyvalent qui modernise votre installation hi-fi en centralisant l’accès à vos sources musicales numériques, tout en offrant une qualité sonore optimisée pour l’écoute audiophile.

Le Wattson Madison Lounge Edition

Le Wattson Madison Lounge Edition est un streamer avec DAC intégré (et quel DAC, mes amis, nous allons le voir plus bas!) qui se connecte au réseau via un câble Ethernet.

Avant de poursuivre, une chose importante pour moi: le Wattson Madison Lounge Edition est conçu, élaboré et construit en Suisse par des ingénieurs de haut niveau, à quelques kilomètres de chez moi, comme le sont d’ailleurs les enceintes Jean Maurer.

Le Wattson Madison Lounge Edition permet d’écouter de la musique sans passer par un ordinateur, puisque ce dernier est directement connecté à deux services: Qobuz et Tidal ainsi que les radios sur le net.

Cela étant, l’appareil supporte le protocole AirPlay, il est donc tout à fait possible d’utiliser Apple Music ou Apple Classical (et toute application compatible sur iPhone et iPad), ceci certainement au détriment d’une qualité maximale, l’idéal étant d’attaquer l’appareil directement via l’UPnP des applications compatibles (voir les explications un peu plus bas).

Une installation Plug&Play

Notez les entrées et sorties:

Brancher son Wattson Madison Lounge Edition à son installation hi-fi est très simple.

En ce qui me concerne, j’ai branché l’alimentation externe (très jolie, et propre à la version Lounge Edition (un modèle “standard” existe et dispose d’une alimentation plus simple), j’ai connecté les sorties Cinch (RCA si vous préférez) Right et Left à l’aide de deux câbles de qualité (non fournis, comme c’est l’habitude, dans le domaine), et j’ai connecté un câble Ethernet entre l’appareil et mon routeur.

Mais comment choisir sa musique, alors?

Le Wattson Madison Lounge Edition est un appareil répondant au standard UPnP (Universal Plug and Play) et, une fois connecté au réseau, il est par conséquent capable de lire et diffuser de la musique numérique à travers tout logiciel compatible.

Problème: l’application IOS Qobuz n’est pas UPnP, il faut donc passer par des applications qui le sont, et qui accueillent Qobuz (voir plus bas).

Pour choisir votre musique, vous passerez par votre smartphone ou votre tablette, via une application dédiée, à savoir Wattson Music, offerte avec l’appareil, ou une autre application compatible avec ledit standard UPnP.

Vous voyez ici les services disponibles, comme je l’ai dit, il s’agit de Tidal et Qobuz, ou des radios en ligne.

En ce qui concerne Qobuz, je choisis ce service (voir avant-dernière figure) et je peux me promener à travers les styles de musique, par exemple:

Ou alors me promener dans mes playlists, mes favoris ou mes achats (si j’ai acheté de la musique en vue de téléchargement, ce que je faisais avant de passer à l’abonnement intégral).

Voici un exemple avec un clic sur mes achats.

Et bien sûr, il est tout à fait possible de faire des recherches et de voir les détails d’un album.

Cette application est pas mal, sans plus, et elle n’est pas encore pleinement compatible pour l’iPad, j’attends avec impatience son arrivée prévue pour les prochains mois sur cette tablette.

J’utilise plutôt une application tierce, à savoir JPLAY.app, compatible UPnP que je vais tester très prochainement sur ce blog, mais aussi beaucoup Roon que j’ai acheté en version à vie il y a bien longtemps déjà et que j’ai testé ici.

Profitant d’un abonnement offert pendant trois mois à Audirvana (que j’ai dégommé ici, il y a un bout de temps), j’ai pu tester la chose également avec ce logiciel que je me suis dépêché de vite désinstaller à nouveau.

À noter que le Wattson Madison Lounge Edition est “Roon Ready”, gage de pleine compatibilité avec cet excellent logiciel, et ceci se vérifie dans les préférences Audio de Roon.

Remarquez que j’ai flouté mon adresse IP que j’ai d’ailleurs réservée dans mon modem pour le Wattson Madison Lounge Edition, afin que Roon ou JPLAY le retrouvent, même après extinction.

C’est à travers l’application Wattson ou via l’adresse IP de l’appareil, adresse que l’on tape dans son navigateur, qu’il est possible d’effectuer des réglages et de le mettre à jour.

La page affichée par votre navigateur

Notez que, si vous utilisez Roon ou Audirvana, vous aurez besoin d’avoir votre ordinateur allumé, Roon ayant besoin de son serveur sur Mac pour fonctionner.

Vous pourrez choisir votre musique via les télécommandes que sont votre smartphone ou votre tablette via les applications dédiées à ces deux logiciels, mais également depuis votre ordinateur.

Si vous utilisez les applications JPLAY ou Wattson, vous n’aurez aucunement besoin de votre ordinateur, de même via AirPlay pour Apple Music et autres.

À l’écoute

Lorsqu’on allume le Wattson Madison Lounge Edition en enfonçant sa molette rotative un quart de seconde, l’appareil recherche le réseau et s’y connecte, ce qui prend une petite dizaine de secondes, c’est d’ailleurs le lot de tous les streamers, à ma connaissance.

Une fois la petite diode du réseau stabilisée, tout est prêt.

Et c’est là que la magie opère.

Rappelez-vous le ravissement que j’avais ressenti à l’écoute du matériel Nagra associé aux Jean Maurer.

Eh bien, c’est du moins ce que je crois, et ceci, même si c’est des années après, pour la première fois, je ressens la même extase à écouter mes musiques de test (et les autres, bien sûr) avec le Wattson Madison Lounge Edition associé à ma chaîne.

La précision, le toucher, l’ouverture sonore, tout est incroyablement supérieur à tout ce que j’ai eu à tester à la maison.

Pour être bien sûr de mes tests, j’ai réussi à faire en sorte qu’on puisse passer du DAC intégré à mon préamplificateur YBA au Wattson Madison Lounge Edition d’un clic sur un même morceau, et inversement, et la différence est renversante à chaque fois.

Dans mes précédents tests entre différents matériels, j’essayais de trouver les différences, de fermer les yeux, de demander à d’autres de faire les changements pour que je puisse les faire à l’aveugle, et avoir des avis tranchés était souvent tellement difficile!

Là, ça va de soi.

J’ai fait également le test à l’aveugle avec Madame K qui me dit toujours qu’elle ne voit pas vraiment la différence entre deux matériels, que j’ai tendance à couper les cheveux en 4 dans le sens de la longueur, et là, elle a à chaque fois vu la différence, avec plusieurs styles de musiques.

Par exemple, dans ce merveilleux album de Renaud Garcia-Fons, la première note du premier morceau est juste incroyable.

Il y a tellement, dans cette première note frappée, qu’à elle seule, elle peut servir de test de matériel audio.

Je l’ai toujours trouvée extraordinaire, cette note, ce premier morceau l’est d’ailleurs tout autant, tout comme l’est l’album entier.

Mais là, on passe encore une étape!

D’autres albums confirment l’extraordinaire précision et la musicalité dingue du Wattson Madison Lounge Edition.

Je ne vais pas faire mon critique de matériel audio qui décrit précisément la mesure 5 du premier mouvement du concerto X, suivi de 10 exemples qui, de toute façon, ne parlent qu’à lui-même (le critique audio, donc).

Remarquez que c’est un peu ce que je viens de faire avec ma note du disque ci-dessus, mais bon, cette première note m’a tellement frappé…

Ce que je sais, j’ai que j’ai une liste de lecture sur Qobuz que j’ai appelée Démonstration chaîne et qui contient toutes sortes de styles de musique.

Eh bien tout ce que j’ai essayé me convainc de la grande finesse de ce matériel Wattson.

Quelques plus encore, du Wattson Madison Lounge Edition

Le Wattson Madison Lounge Edition ne prendra pas beaucoup de place dans votre salon, puisque ses mesures sont les suivantes:

Comme vous le constatez, sa consommation électrique est minime, ce qui, associé à la petite taille de l’objet, en fait un objet durable.

D’autre part, le gros bouton rotatif de l’appareil ne sert pas qu’à allumer l’appareil et à l’éteindre (il faut, pour ce faire, appuyer deux secondes sur lui), il sert à contrôler le volume de l’appareil.

Beaucoup prétendent qu’il vaut mieux travailler sur le préampli ou sur l’ampli si le préampli est intégré, ce qui est souvent vrai.

Cela étant, le Wattson Madison Lounge Edition est doté de la technologie maison LEEDH Processing qui garantit une gestion du volume sans perte de qualité.

Attention, il faut comprendre que vous jouerez sur le volume à partir de celui que vous aurez entré sur le préampli ou l’ampli, l’appareil estimant qu’il s’agit là de son maximum et ne pouvant que diminuer le son et l’augmenter à nouveau jusqu’au volume de départ. Il ne peut pas monter plus haut que ce seuil.

À vous de choisir un volume sur votre ampli ou préampli maximal supportable, au cas où vous utiliseriez un autre matériel (par exemple un lecteur de CD) sans sursauter au passage lors du départ de l’écoute.

L’avantage de cette gestion du son de type LEEDH Processing, c’est que vous pouvez gérer le volume depuis l’application de votre iPhone, sans avoir besoin de bouger de votre fauteuil ou de votre canapé.

Notez que lorsque vous êtes dans Apple Music, via AirPlay, le simple fait de diminuer le son de votre iPhone ou de votre iPad agit sur le volume de l’appareil et donc active cette technologie, on le voit bien part les diodes qui entourent la molette et qui indiquent le niveau de volume.

En conclusion

Le Wattson Madison Lounge Edition m’a totalement convaincu.

Son prix n’est pas donné, bien évidemment, puisqu’il revient 4’390 francs (4’820 € au cours du jour).

C’est une fraction du matériel Nagra qui m’avait enthousiasmé (bien évidemment, il comprenait ampli, préampli et DAC), mais avec le matériel que j’ai en ma possession, je retrouve cette qualité d’écoute que j’avais pourtant certainement un peu idéalisée dans ma mémoire.

J’attribue donc au Wattson Madison Lounge Edition le label Too Much Bô, bien mérité.

Quitter la version mobile