S’il y a un truc qui me stresse dans ma vie, c’est de devoir remplir ma déclaration d’impôts…
Pas vous?
Le 4 mars 2004, déjà, j’écrivais mes déboires lorsqu’il s’agissait pour moi de faire cette corvée, pour la première fois sur ordinateur.
Depuis la même année, le canton de Vaud propose chaque année à ces citoyens une nouvelle version du logiciel VaudTax pour remplir leur déclaration d’impôts.
À propos, vous lisez ici une humeur un tantinet régionale, mais ça me ferait plaisir que, même si vous n’êtes pas vaudois, vous alliez jusqu’au bout dans cette lecture, pour pouvoir comparer nos expériences avec ce que vous vivez chez vous.
Et si vous avez quelque chose à dire en commentaires, n’hésitez pas.
Au fil des années, nous nous sommes habitués à VaudTax, il est devenu plus simple à utiliser, mais on sent qu’il est arrivé en bout de course, ce qui est d’ailleurs le cas, puisqu’il tourne sous Rosetta sur les nouveaux Mac, et que c’est la dernière année qu’on peut l’utiliser en 2025.
L’an prochain, il faudra passer à la prestation VaudTax en ligne.
Parce que oui, parallèlement au lent déclin de « VaudTax logiciel », depuis quelques années, le canton de Vaud a mis en place une prestation en ligne appelée « Prestation VaudTax en ligne », ce qui fait, d’ailleurs, que l’on confond un peu les deux.
Il n’y a pas qu’Adobe qui a tout fait pour qu’on ne comprenne pas de quel logiciel on parle entre Lightroom et Lightroom Classic, le canton s’y est mis entre ses deux solutions VaudTax et VaudTax en ligne pour remplir notre vénérée déclaration d’impôts.
Cette dernière permet de travailler sa déclaration depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou téléphone, via un navigateur.
De mon côté, je suis passé sur la Prestation VaudTax en ligne il y a deux ans déjà.
Vous comprenez, je suis du genre « faut tirer le sparadrap d’un coup ».
Moi, savoir que, dans un temps donné, le logiciel que j’utilise sera abandonné (on nous a avertis longtemps à l’avance que ce serait « bientôt le cas »), ça m’angoisse un peu, je préfère passer directement à la nouveauté, au risque de souffrir un peu, et après, c’est fini.
Je dois dire qu’il y a deux ans donc, mal m’en a pris.
Parce qu’alors, ça a été l’horreur.
Rien n’allait, et pourtant, j’étais passé à la préfecture, avec Madame K, pour signaler les documents nous permettant d’obtenir une identité numérique qui était LA solution pour remplir la prestation.
Quand j’écris, rien n’allait, cela partait du manque de documentation en ligne pour nous permettre de comprendre comment retrouver notre déclaration là où on l’avait laissée après avoir travaillé quelques heures dessus.
Chouette, de faire du travail, de ne pas pouvoir y revenir plus tard et donc de devoir tout recommencer parce que personne ne nous expliquait vraiment comment procéder.
L’interface n’était pas intuitive, il fallait scroller des plombes pour retrouver toutes les rubriques, même celles qui ne nous concernaient pas, rubriques sur lesquelles il fallait cliquer à chaque fois pour voir leur contenu.
Rien ne nous disait (ou alors si peu) que tout était bien rempli, il fallait sur lesdites rubriques pour vérifier que le travail était bien fait.
Je précise que je n’étais pas le seul, plusieurs membres de ma famille et de mes amis ne s’y retrouvaient pas plus que moi.
Bref, j’ai souffert, mais je suis arrivé à mes fins.
Le pire? C’est qu’appeler le département des impôts pour demander de l’aide, dans le Canton de Vaud, c’est pratiquement mission impossible, en tout cas, ça l’était en 2023 et en 2024, peut-être y a-t-il un progrès cette année.
C’était en 2023 donc, et là, je ressentais vraiment une folle envie de vous écrire un petit article pour descendre en flamme les développeurs de VaudTax en ligne et les responsables du Canton qui avaient laissé faire ce qui pour moi était une ineptie.
Mais vous voyez, j’étais lâche, et l’idée de me mettre à mal l’administration fiscale de mon canton m’angoissait la moindre, peut-être comprendrez-vous pourquoi, même si je n’ai absolument rien à me reprocher en matière de déclaration de mes impôts.
Cela ne m’a pas empêché d’écrire un long mail aux responsables où je montrais les principaux défauts de la prestation.
J’ai alors été étonné de recevoir un courriel me demandant de prendre contact avec l’une des responsables du service des impôts à une heure précise, avec un numéro personnel.
Ladite personne était toute désolée de mes déboires et a été vraiment à l’écoute des reproches que j’avais émis et que nous avons repris, un à un, tranquillement.
Cela nous a pris pas mal de temps, tout y est passé, l’interface de sauvegarde, les incohérences, la documentation.
L’année suivante, je n’ai pas vu énormément de différences, mais les choses se sont mieux passées, ils avaient notamment corrigé la gestion du demi-quotient familial.
En deux mots, pour les parents divorcés, le quotient familial d’un enfant encore aux études, mais âgé de plus de dix-huit ans, est partagé.
Le logiciel VaudTax n’a jamais su gérer la chose, mais la prestation en ligne était censée le faire, ce qui était le cas, mais il fallait contourner un bug qui nous obligeait à bricoler, ce que j’avais signalé tant dans mon courriel (avec moult captures d’écran) que dans mon téléphone.
Dès 2024, c’était tout bon, peut-être, modestement, y étais-je pour quelque chose?
Allez savoir…
Le passage d’une année à l’autre s’était bien déroulé, mais naviguer d’une rubrique à l’autre restait fastidieux.
Cette année, en 2025, tout s’est passé un peu comme dans du beurre.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, ou plutôt si, je crois savoir: cette année, un nouveau mode dit « Autonome » nous permet de bien choisir les rubriques qui nous concernent, et le travail que nous effectuons est bien mieux indiqué comme « Renseigné ».
Il faut aussi dire qu’au fil de mon travail, je prends des notes, des captures d’écran, et je décris tout dans Notes d’Apple, ce qui aide pour l’année suivante.
Je me fais mon petit mode d’emploi personnel, quoi…
Donc voilà…
Jusqu’à présent, je répondais à mes connaissances qui me demandaient s’il fallait qu’elles passent à la prestation VaudTax en ligne qu’il était urgent d’attendre, pour que le processus s’améliore.
Cette année, je peux leur dire qu’elles peuvent choisir (pour la dernière fois), entre les deux, que la prestation en ligne est mûre, et que, si elles ne passent pas par elle, l’année prochaine, où il sera obligatoire de l’utiliser, tout va bien se passer et qu’elles pourront importer dans cette dernière les données de leur dernière déclaration « logicielle ».
Je ne dirais pas que remplir sa déclaration d’impôts est un plaisir, mais c’est désormais une contingence qui, de mon côté, ne me met plus dans tous mes états.
Je ne mettrai pas non plus un label « Too Much Bô » à cette prestation, loin de là, mais disons que les progrès sont vraiment sensibles, et je tiens ici à le faire remarquer.
Et vous, ça se passe comment, ce moment de concentration extrême, qu’est le « remplissage » de votre déclaration d’impôts?