Je ne veux pas parler aujourd’hui de photographie vraiment légère, représentée notamment par les appareils compacts, voire les smartphones.
Je veux vous parler de photographie avec des appareils haut de gamme, mais en profitant tout de même d’un poids réduit au maximum.
Vous le savez, j’ai été un pionnier en matière d’utilisation des Sony A7, A7R que j’avais testé sur Cuk.ch.
Le premier article date du 13 décembre 2013, alors que tout le monde se gaussait sur cette marque.
Depuis, de l’eau est passée sous les ponts, et j’ai expliqué dans cet article pourquoi j’ai quitté Sony et que je suis revenu sur Nikon, au départ avec un boîtier Nikon Z9.
Tiens, j’ai demandé à Perplexity de me rappeler quand et pourquoi j’ai fait ce passage.
Pour information, j’ai créé un espace Perplexity qui est cantonné au site Cuk.ch et au site que vous lisez ici, et lorsque je lui pose des questions sur leurs milliers d’articles, je trouve absolument tout, le rêve absolu quand je dois y rechercher quelque chose.
À la question « Peux-tu me dire dans quel article j’ai parlé de mon passage de Sony vers Nikon, et pourquoi je l’ai fait? », Perplexity me répond:
Tu as parlé de ton passage de Sony vers Nikon, ainsi que des raisons de ce choix, dans un article publié le 30 mai 2023 et intitulé « Pourquoi Sony a perdu un fidèle client » sur leblogducuk.ch.
Dans cet article, tu expliques que tu es passé du Sony A7R IV au Nikon Z9, en partie « sur un coup de gueule », mais aussi parce que tu avais pu apprécier les qualités du Nikon Z9, notamment son viseur électronique qui t’a particulièrement séduit.
Tu précises que, même si le viseur du Nikon est moins bien défini sur le papier que celui du Sony, tu trouves l’image plus stable et agréable à l’usage, contrairement à celle du Sony qui vibrait lors de la mise au point.
Tu évoques également la politique de mises à jour de Nikon, bien plus active et respectueuse des clients selon toi, alors que Sony ne propose pratiquement jamais de mises à jour de firmware pour ses boîtiers, ce qui a aussi pesé dans ta décision.
Site Web Le Blog du Cuk, résumé de Perplexity
Vous avez tout compris, je n’aurais pas su mieux dire…
Bref, j’étais sur un Nikon Z9 que j’avais associé avec:
Depuis toujours, le 70-200 f2.8 est mon Zoom préféré, quelle que soit la marque.
Les deux premiers objectifs, je les utilise principalement pour la photo de spectacle ou la photo de portrait et de paysage.
Le troisième, pancake, je l’utilise pour la photo de rue.
Cela dit, le Nikon Z9, c’est bien joli, mais ça pèse son poids, surtout associé avec l’un des deux premiers objectifs.
Nikon Z9: 1’340 g
NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S: 1440 g
Poids total: 2.780 kg
Nikon Z9: 1340 g
NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 VR S: 805 g
Poids total: 2.140 kg
Je peux vous dire qu’au bout d’une journée de prise de vue en festival, ça vous détruit un homme.
J’avais bien fait l’acquisition, pour les belles heures de la journée, d’un chouette NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR, mais son ouverture aux focales maximales à 6.3 m’empêche de l’utiliser en spectacle, dans des lumières difficiles, même si les nouveaux débruiteurs « intelligents » font des miracles.
Ce dernier pèse 570 g, ce qui, associé au Z9, nous fait un poids à porter de 1.910 kg.
Et puis est arrivé le Z8
Depuis toujours, je jongle entre le 70-200 et le 24-70 lorsque je suis en festival, en concert ou en théâtre, avec le risque de chute et de prise de poussière au fil des X changements dans la précipitation, mais avec le plus de calme et de précision possible.
Et voilà que le Nikon Z8 sort sur le marché (en fait, il était déjà juste sorti au moment de l’achat du Z9), avec exactement les mêmes spécifications que le Z9, le GPS, la poignée permettant d’ajouter deux batteries et le rappel des boutons pour le cadrage vertical en moins.
Son poids?
910 g
J’ai craqué avant le Festiboc 2024, je m’en suis acheté un comme deuxième boîtier.
J’avais une sorte de harnais avec à gauche, le Z9 avec le 70-200 f2.8 et à droite, le Z8 avec le 24-70 f2.8.
Oui, je sais, j’avais les deux matériels les plus légers à droite, et les plus lourds à gauche, j’aurais pu équilibrer, en matière de confort, mais cela n’aurait eu aucun sens d’avoir l’objectif le plus long et le plus lourd sur le boîtier le plus léger, pour des raisons d’équilibre et de stabilité.
Cela étant, j’ai fini la semaine avec des problèmes d’articulations aux mains (j’avais pourtant une attelle sur la main gauche pendant tout le festival), une nuque pour le moins douloureuse, je me suis dit que j’étais trop vieux pour ces conneries.
Et puis, plutôt que tout abandonner, j’ai choisi une option plus radicale.
Et puis est arrivé le NIKKOR Z 70-180mm f/2.8.
Il s’agit d’un objectif basé sur le Tamron 70-180 f2.8 retoqué par Nikon.
Son poids?
795 g, à comparer avec les 1’440 g du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S, soit pratiquement moitié moins lourd!
Ce 70-180 f2.8 coûte aussi pratiquement moitié prix (à l’heure où je vous parle, il est en promotion chez Nikon Suisse pour 1’043 francs et chez Nikon France, 1’149 euros, alors que le 70-200 f2.8 revient, toujours en promotion, respectivement 1’996 francs suisses et 2’229 euros.
Je déteste n’avoir pas la qualité maximale en matière d’objectifs, parce que je ne veux pas que je puisse me reposer sur un objectif pas bon lorsque j’ai des images qui ne me satisfont pas.
Quand le matos est bon, si les images ne le sont pas, c’est moi le problème.
Alors…
- Évidemment, le 70-180 n’est pas un objectif S de la gamme Nikon.
- Oui, c’est vrai, il n’a pas le petit écran sur le fût de l’objectif (petit écran qui m’est complètement inutile).
- Oui, c’est vrai aussi, il n’est pas stabilisé, mais n’oublions pas que le capteur de l’objectif l’est, lui, et qu’il accomplit très bien son travail.
- Oui, je perds 20 mm de focale, mais, franchement, entre le 180 et le 200, il n’y a pratiquement pas de différence.
- Oui encore, le zoom ne fonctionne pas en interne alors que 70-200 f2.8 le fait, lui. Mais en position rentrée, ce zoom est plus facile à ranger dans un sac photo
- Enfin, ce zoom est plus simple que son grand frère puisque
- le 70-200 est construit sur 21 lentilles en 18 groupes (dont 6 lentilles en verre ED, 2 lentilles asphériques, 1 lentille en fluorite, 1 lentille SR, des lentilles avec traitements nanocristal et ARNEO et une lentille avant traitée au fluor)
- alors que le 70-180 f2.8 est construit sur 19 lentilles en 14 groupes (dont 5 lentilles en verre ED, 1 lentille en verre super ED et 3 lentilles asphériques)
En contrepartie:
- J’obtiens une distance de mise au point minimale plus courte (et c’est super important):
- pour le 70-200 f2.8:
- Focale 70 mm: 0.5 m
- Focale 85 mm: 0.63 m
- Focale 105 mm: 0.68 m
- Focale 135 mm: 0.8 m
- Focale 200 mm: 1 m (mesure à partir du plan focal)
- pour le 70-180 f2.8:
- Focale 70 mm: 0,27 m
- Focale 85 mm: 0.33 m
- Focale 105 mm: 0.42 m
- Focale 135 mm: 0.58 m
- Focale 180 mm: 0.85 m
- pour le 70-200 f2.8:
- Je dispose d’un objectif qui a le même nombre de lamelles pour le diaphragme, à savoir 9 (diaphragme circulaire) qui assurent des bokehs de qualité.
- J’ai dans les mains un objectif de moitié de moins de poids offrant des images excellentes.
Tout cela m’a fait hésiter quelque temps, et puis j’ai pris, il y a 10 mois, la décision radicale de:
- revendre mon Nikon Z9
- revendre mon NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S
- acheter un deuxième Nikon Z8
- acheter un NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8
Alors oui, j’ai plus ou moins pu échanger mon matériel, puisque je reprenais « du moins cher », et oui aussi, j’ai perdu de l’argent.
Mais alors quel bonheur au Festiboc 2025, notamment!
Rendez-vous compte:
Au lieu de transporter et de porter à l’œil 2.780 kg, ce dernier week-end, il s’agissait de 1.705 g, et je peux vous dire que 1.005 kg, sur une journée, ce n’est pas rien.
Ma main gauche me remercie!
Pour la droite, aucun changement puisque je gardais le Z8 et le 24-70 f2.8, pour un poids de 1.715 kg!
En plus, à 10 g près, je suis équilibré à gauche et à droite!
Et au niveau qualité?
Attendez, vous me connaissez: je ne vais pas vous réaliser des tests sur mires, j’en suis bien incapable, et vous décortiquer les différences éventuelles de piqué, dans les coins, au centre ou je ne sais où, ce d’autant plus que les logiciels ont tendance à remettre tout à niveau sans qu’on ne leur demande rien.
D’autres sont spécialistes dans leur domaine, je leur cède volontiers la place.
Je veux simplement vous parler de ce que je ressens en regardant les images prises par cet objectif.
D’abord, en matière d’autofocus, je n’ai vu aucune différence après le changement d’objectif. Les deux sont hyperrapides et suivent sans problème les ordres du boîtier.
Comme je l’ai dit plus haut, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8. donne des images d’une excellente qualité, dotées de beaux bokehs et d’un agréable piqué.
Les images ci-dessous ne sont pas en taille réelle et sont « diminuées » par la compression WordPress, mais j’imagine que vous pouvez vous rendre compte de ce que ça donne.
Encore une fois, les 20 mm perdus par rapport au 70-200 ne me dérangent pas le moins du monde.
Vous me direz alors, pourquoi ne vends-tu pas ton 24-70 2.8 par l’équivalent NIKKOR Z 28-75 mm (lui aussi basé sur une base Tamron)?
Ce dernier pèse 565 grammes à mettre en relation avec les 805 grammes du 24-70.
Eh bien parce que le gain de poids est un peu moins important et que là, les 4 mm de perte au niveau de la focale minimale me gênent beaucoup plus.
En conclusion
Si vous devez vous équiper en Nikon et que vous privilégiez les zooms 70-200 f2.8. pensez tout de même à regarder et, si possible, à essayer le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8.
Vos articulations, votre nuque vous diront un grand merci.
Et je suis presque certain que vous n’aurez rien à reprocher au travail effectué par ce zoom tout bonnement étonnant, lumineux, et bien moins onéreux que le 70-200.
Cela étant, pour être encore plus léger, il y a Sony, bien sûr, mais tant qu’ils n’auront pas amélioré la stabilité de leur viseur et leur politique de mise à jour, pour moi, c’est non.