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Black Panther, le film qui casse les codes, la Ch’tite famille et… non, je ne vais pas le mettre en titre…

Ce week-end, nous avons vu deux films et demi.

Enfin, disons que j’en ai vu deux et demi et Madame K deux seulement.

En effet, j’ai tenu à essayer d’aller voir les Tuches 3 et j’ai donc été lâchement abandonné par ma compagne qui a refusé avec une certaine rigidité de m’accompagner.

Je n’avais vu ni le 1, ni le 2, et j’avais vu une fois la bande-annonce du 3. On m’avait annoncé une catastrophe, un ratage complet, mais qui allait faire des millions d’entrées, j’ai voulu voir de quoi il en retournait.

Je précise que j’ai un abonnement qui me permet d’aller voir tous les films que je veux quand je veux, ou je veux, pour autant que ce soit dans une salle Pathé.

Et puis, je voulais voir ce que pouvait faire un acteur comme Rouve, que j’appréciais beaucoup du temps des Robin des bois sur Canal+.

Je suis sorti définitivement de la salle au bout de 3/4 d’heures, avec envie de le faire bien avant, mais en me disant «?ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, dites-moi que je rêve…?».

Je comprends qu’il faille manger, mais tout de même, si j’étais acteur de ce film, j’aurais honte.

J’ai lu dans certaines critiques que l’on s’approchait de l’humour des Nuls.

Mais c’est faire honte aux Nuls (même si Claire Nadau joue dans les Tuches une grand-mère déjantée fan d’ACDC, qui aurait pu être drôle hors ce film), qui eux avaient un humour corrosif, décalé, qui est même devenu un temps la marque de fabrique de la chaîne, humour auquel j’adhérais pleinement.

Là, on tombe dans le pathétique: ce film, pour moi, c’est la déchéance, l’anti-humour absolu.

J’étais dans une salle bien remplie et personne ne riait, absolument personne.

Pathétique je vous dis.

Je ne vous montre même pas l’affiche du film, elle ne le mérite pas.

Ah, tiens, Les Inrockuptibles ont mis 3 étoiles au film. Il faudra que j’en parle un jour, de ceux-là, et de leurs critiques.

J’ai donc retrouvé Madame K, et nous sommes allés voir, avec une certaine crainte, parce que je n’en avais pas entendu que du bien, La Chtite famille, dernier film de Dany Boon.

Allais-je ressortir de la salle aussi vite que lors du film précédent?

Bon, je j’aurais dû me douter: les Inrockuptibles mettent 1 étoile à ce film, j’allais donc certainement l’aimer…

Je ne vais pas crier au chef-d’œuvre, mais Dany Boon nous offre un joli film, bien sympa, qui m’a bien fait rire, et même pas avec de l’humour en dessous de la ceinture.

L’histoire tient la route, certes, le début du film tire un peu trop sur la corde de l’accent ch’tit, mais plus on avance, plus l’histoire prend le dessus.

On sort tout joyeux et tout ému de ce film, merci, Dany Boon. Merci aux acteurs, tous aussi bons les uns que les autres (superbes Line Renaud et Pierre Richard).

Et la salle riait beaucoup. Je sais, ce n’est pas forcément la preuve que le film est bon, mais quand la salle rit et que l’humour n’est pas vulgaire, c’est tout de même bon signe.

Nous avons enchaîné par Black Panthers

Alors là, c’est tout autre chose.

Il s’agit d’un film mêlant le réel, la science-fiction, le film de superhéros, le film politique.

Un film qui frappe déjà par un fait incroyable: aux États-Unis, la plupart des films sont tournés avec des acteurs blancs, avec UN acteur noir pour respecter les quotas.

Ici, il s’agit d’un film avec des comédiennes et des comédiens noirs, avec UN blanc, un peu comme un clin d’œil, à savoir Martin Freeman acteur que j’adore d’ailleurs puisqu’il s’agit de Watson de la série extraordinaire Sherlock (en plus d’être Bilbo de Hobbit).

Il joue parfaitement le rôle type qu’on donne à l’acteur noir dans un film «?standard?».

Moi qui n’aime pas la science-fiction, j’ai été pris par l’histoire de Black Panther. Un film qui touche l’immigration, la responsabilité des pays riches et qui vont bien face au désastre des déplacements de population.

Le Wakanda est un pays qui va bien, qui dispose d’une technologie à des kilomètres en avance de celle des autres pays.

Pour survivre, ce pays doit se cacher, et, alors qu’il pourrait sauver une partie de l’humanité exploitée, il préfère rester en retrait pour se protéger et éviter de perdre ses spécificités.

L’un des thèmes de ce film est de savoir si cet égoïsme est une bonne chose ou non, à mettre en relation avec ce que nous vivons et la crise migratoire.

Il nous questionne sur notre lâcheté.

Un film où les décideurs sont des noirs, les femmes sont fortes, bref, un film pour le moins intéressant et interpellant qui continue à tourner dans ma tête (je vais en parler demain d’ailleurs, mais à propos de technique) que je recommande chaudement.

 

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