J’ai parlé ici de l’arrivée de Luminar 3.
Ce programme a pour ambition de devenir une alternative crédible à Lightroom.
Pourtant, les choses ne semblent pas si simples que ce qui était claironné à la sortie de la version 2018, quand Skylum, l’éditeur de Luminar, profitait dans sa communication de la vague anti abonnement des utilisateurs de Lightroom, outrés qu’Adobe annonce alors l’abandon de la vente des versions « carton » de son logiciel.
D’abord, il a fallu attendre la toute fin de 2018 pour voir apparaître enfin ce fameux catalogueur, certainement bien né, mais qui a encore un immense chemin à faire pour arriver à la hauteur de Lightroom.
Alors certes, tout n’a pas dû être rose pour Skylum qui a joué le jeu et offert la mise à jour de la version 2018 gratuitement vers la version 3, puisque le catalogue avait été promis dans la 2018 et qu’il n’a pu être intégré que le 18 décembre 2018.
J’imagine un peu le stress d’un éditeur dans une situation pareille, alors que tout le monde l’attendait au contour.
Je l’ai testé quant à moi assez rapidement, Luminar, en précisant bien que je ne faisais pas un test complet du logiciel, et en lui faisant avaler mes 51’000 photos, ce qui s’était bien passé.
J’ai joué avec quelques heures, j’ai bidouillé les images, j’ai regardé ce qui était caché derrière cette nouvelle fonction de catalogue.
J’ai écrit mon article, et puis je suis retourné sur Lightroom pour mes images de fin d’année, n’ayant pas le temps de retourner sur Luminar 3.
L’autre jour, je l’ai pourtant fait, et quel n’a pas été mon étonnement de me rendre compte que pour démarrer le programme, il me fallait plus de 3 minutes, à avec une petite roue de couleur qui tournait sur l’écran d’accueil du logiciel.
J’ai pensé qu’il y avait un problème, que ce n’était pas possible, j’ai même voulu réinstaller le logiciel, pensant qu’une préférence en avait pris un coup.
Lorsque j’ai enfin pu attaquer une image, je me suis demandé si c’était un problème de reconstruction ponctuel de la base, j’ai quitté le logiciel, vaqué à deux ou trois autres applications, et relancé le programme.
Même problème ou presque, à peine 30 secondes de moins.
Je suis donc allé sur le net et j’ai pu me rendre compte que je n’étais de loin pas le seul à souffrir de cette lenteur.
De nombreux utilisateurs se plaignent de lenteurs inacceptables, allant jusqu’à devoir attendre 20 minutes pour que leur catalogue s’ouvre.
Plus votre nombre de photos est important, plus le logiciel peine à s’ouvrir.
Skylum admet même à certains endroits le problème, à mi-décembre, promettant une mise à jour pour fin janvier début février.
À l’heure où j’écris ces lignes, le 6 février, elle n’est toujours pas disponible.
Cela signifie pour les utilisateurs de ce logiciel qu’ils sont dans la difficulté depuis bientôt deux mois, sans correctif.
Pas très professionnel, tout ça.
Je n’ose pas imaginer ce que l’on n’aurait pas écrit si Adobe avait fait pareil.
Je comprends bien que Skylum a sorti trop vite son logiciel, sous la pression, mais tout de même…
Ce sont des trucs à vous bousiller une réputation, ce genre de choses.
Comme quoi, quand je vous disais que ce serait dur de rattraper rapidement Lightroom, je crois ne m’être pas trop trompé.
Remarquez, je ne me prends pas pour un génie, il me semble que c’était l’évidence.
Simplement, certains ont un peu trop rêvé, et le retour sur terre n’est a priori pas trop simple.
Cela dit, pour ne pas terminer sur une note trop négative, cela n’enlève rien aux autres grandes qualités de Luminar.