Vous n’êtes pas sans avoir que je suis un utilisateur heureux de Lightroom, sous toutes ses définitions ou presque: Lightroom, Lightroom Classic, Lightroom Mobile, et beaucoup plus rarement Lightroom Web, tout en restant attentif à ce que sort régulièrement la concurrence, notamment Luminar ou DxO dont je parle souvent ici, et ON1, excellent, mais que j’ai plus de peine à appréhender.
Donc loin de moi l’idée de faire de l’Adobe bashing, mais depuis une semaine, les gars du marketing, ils font fort, dans cette entreprise…
Les bonnes nouvelles
Mais commençons par les bonnes nouvelles, celles qui nous viennent des développeurs, toujours positives celles-là (les nouvelles, donc).
Les mises à jour de mai sont désormais disponibles et elles apportent quelques nouveautés sympathiques que Gilles Théophile décrit complètement ici, ce qui m’évite d’en faire la liste puisque quelqu’un d’autre l’a déjà faite.
Je vais tout de même m’étendre sur deux d’entre-elles.
Des tutoriels sur les versions mobiles et desktop
Certains reprochent à Lightroom d’être compliqué.
Selon moi, il ne l’est pas plus que d’autres, mais comme il fait tout, il y a bien évidemment un peu plus à apprendre.
Il n’empêche, les tutoriels qui vous guident pas à pas, et en français de surcroît, font leur apparition sur la page d’accueil des versions mobiles.
C’est toujours bon à prendre, un peu d’aide, dans ce monde de brutes, non?
Sur Lightroom sur Mac:
Un nouvel outil Texture, sur toutes les plateformes
Vous connaissiez l’outil Clarté qui touchait les microcontrastes?
Voici son complément, l’outil Texture.
Cet outil est intéressant pour rajouter de la matière, notamment dans un paysage, lorsqu’on pousse le curseur vers des chiffres positifs, mais il l’est également pour adoucir la peau d’un portrait, curseur vers le négatif, de manière assez naturelle, et encore plus efficacement lorsqu’on le conjugue avec la correction locale.
Regardez les trois images suivantes, en focalisant sur le papillon et les fleurs de gauche, vous pouvez cliquer pour voir les images plus grandes.
J’ai fait quelques essais, je trouve cela assez sympa. Oh, rien qu’on ne pouvait déjà faire avant, mais là, c’est plus facile, c’est plus pour les gens comme moi, qui ne veulent pas trop se prendre la tête.
J’apprécie.
Encore une fois, pour l’exhaustivité des nouveautés, veuillez vous référer à cet article.
Deux grosses maladresses
Franchement, ils ont entendu parler, chez Adobe, du mécontentement de nombreux utilisateurs des versions pleines qui refusent à tort ou à raison de passer à l’abonnement?
Cela fait longtemps que j’explique ne pas être contre ledit abonnement, montrant tous ses avantages, à savoir principalement:
- la possibilité d’étaler le prix des mises à jour sur la durée;
- avoir très régulièrement de grosses nouveautés et ne pas avoir besoin d’attendre les mises à jour majeures, tous les X années pour en profiter.
Première maladresse
Premier article de MacGeneration du 2 mai 2019: cette fois, c’est au mieux une erreur, mais ce qui semblerait en fait être un test de la part d’Adobe chez certains clients: supprimer l’offre la meilleure marché intégrant 20 Gb de stockage, Lightroom et Lightroom Classic et Photoshop, poussant vers la version plus onéreuse, à savoir la même offre, deux fois plus chère, mais avec 1 Tb sur le cloud.
Bonjour le test!
Ça ne sent pas très bon pour les utilisateurs de la version supprimée pendant quelque temps, heureusement revenue disponible ces derniers jours, semble-t-il, chez tout le monde.
Personnellement, j’utilise l’offre de droite, avec une option 2 Tb de stockage puisque toutes mes photos originales sont sur le cloud d’Adobe, et j’en suis très heureux.
Mais je comprends bien que de nombreux utilisateurs veuillent juste utiliser Lightroom et Photoshop. Pour eux, la suppression de l’offre la moins chère pour une offre au prix doublé aurait été une sacrée claque, surtout quand on pense que beaucoup ont déjà rechigné à passer à ladite offre de base.
Ou comment un éditeur se tire une balle supplémentaire dans pied, alors qu’il n’avait vraiment pas besoin de cela dans la communauté des photographes.
C’était la première grosse maladresse.
Deuxième (incroyable) maladresse
Voici la deuxième: quand je lis cet autre article de MacGeneration qui date du 14 mai 2019, je tombe des nues.
Je résume: Adobe depuis quelque temps, ne permet plus que de télécharger les deux dernières versions de ses logiciels à l’abonnement.
Mais désormais, c’est bien pire puiqu’Adobe interdit carrément à ses clients d’utiliser les versions plus anciennes en les menaçant, s’ils refusent de passer aux nouvelles, de problèmes avec des entreprises tierces.
Nous avons une nouveauté à partager avec vous concernant la disponibilité du téléchargement de la version de Creative Cloud. Pour les clients qui n’ont pas encore mis à jour la dernière version de Creative Cloud, notez que vous n’êtes plus autorisé à utiliser certaines anciennes versions des applications ou à déployer des packages contenant ces anciennes versions. Nous demandons à votre organisation de cesser toute utilisation des produits non autorisés répertoriés dans le tableau ci-dessous et de mettre à niveau les versions autorisées fournies. Vous continuerez à recevoir toute la valeur offerte par Creative Cloud, mais avec des fonctionnalités, des fonctionnalités et une sécurité plus avancées.
Sachez que si vous continuez à utiliser ou à déployer ces versions non autorisées de Creative Cloud, vous risquez de faire l’objet de poursuites pour violation par des tiers.
Non, mais ça ne va pas la tête?
Vous me direz: bon, vous payez l’abonnement, c’est bien pour pouvoir profiter des nouvelles fonctionnalités du programme, alors, de quoi vous plaignez-vous?
Je répondrai que pour la plupart des utilisateurs, dont moi d’ailleurs, votre remarque est fondée, mais qu’elle ne joue pas pour tous ceux qui ont des Mac ou des PC peut-être plus anciens, qui veulent ou qui doivent, pour des raisons techniques ou autres, rester à une version plus ancienne.
Et je dirais même que tant qu’elles tournent sur le système d’un utilisateur qui paie chaque mois un loyer pour bénéficier du produit, cela ne regarde pas Adobe et que l’entreprise n’a rien à imposer à ses clients.
La seule restriction pourrait être qu’une version X ou Y serait nécessaire pour synchroniser dans le Cloud, mais ce n’est pas la question ici.
Non, il semblerait que ce soit une question de droits qu’Adobe ne paye pas ou plus avec une ou des entreprises tierces…
Mais bon sang, ce n’est pas notre problème d’utilisateurs honnêtes il me semble, ou bien?
Adobe n’a qu’à se débrouiller, et puis c’est tout.
Et le nombre d’applications touchées est pour le moins énorme, voyez plutôt:
Notez qu’au moins, les versions « carton » des produits ne semblent pas touchées (je ne vois pas pourquoi d’ailleurs, mais bon, chut, ne réveillons pas le loup qui dort…), seules les versions CC le sont.
Pour Lightroom, ça va devenir encore un peu plus compliqué de s’y retrouver puisque depuis la nouvelle mise à jour, le « CC » est abandonné et que nous avons:
- le nouveau Lightroom qui s’appelle… Lightroom
- Lightroom Classic
- Lightroom Web
- Lightroom Mobile
Donc déjà, le tableau ci-dessus ne correspond plus à ce qui est désormais disponible…
En conclusion
Lightroom est un programme qui, à mon avis, est encore le meilleur que l’on puisse trouver sur le marché, surtout qu’il peut bénéficier de l’apport de pratiquement tous ses concurrents qui nous offrent toujours ou presque un plug-in pour que l’on puisse l’utiliser dans le programme d’Adobe.
Techniquement, il n’y a rien à dire, c’est comme ça.
Par contre, en matière de service après-vente, c’est la cata, j’en ai parlé longuement ici, et en matière de marketing, je m’excuse, mais ils sont ici indéfendables.
Cela dit, ils font comme ils veulent, mais alors, qu’ils ne s’étonnent pas que tant de gens les détestent et veuillent trouver une autre solution.
Pas de bol pour eux, il n’y a pas grand-chose d’équivalent.