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Deux expos fabuleuses à Paris et une qui l’est un peu moins

Pour notre “voyage de noces” commandé rapidos 4 jours avant de partir, nous avons choisi de partir à Paris trois jours, en train, bien évidemment.

Ne m’en veuillez pas les amis qui me disent toujours que je peux venir quand je veux chez eux quand je suis de passage dans votre capitale, l’idée était de passer trois jours tous les deux, Madame K et moi-même, je ne vous ai donc pas contactés, j’espère que vous nous comprendrez.

Nous avons eu la neige, le vent, le froid, et un retour avec COVID pas sympa qui m’a cloué à la maison pendant toute une semaine.

Vive Zoom, parce que sans lui, je ne sais pas comment je m’en saurais sorti pour gérer mes réseaux et j’aurais été dans une belle merdouille.

Cela étant, Zoom, avec 39 de fièvre, ce n’est pas non plus le pied.

Bref, revenons à Paris, surtout pour parler de deux expositions que, si vous êtes de passage ou si vous habitez la région, vous ne devez pas manquer.

Musée Maillol, exposition “Le monde de Steve Mc Curry”

Cette exposition, vous pouvez la voir au Musée Maillol à Paris, jusqu’au 29 mai 2022.

Voici un extrait de ce que dit Wikipédia à propos de ce photographe:

Steve McCurry, né le 24 février 1950 à Philadelphie, dans l’État de PennsylvanieÉtats-Unis, est un photographe américain.

Membre de l’Agence Magnum depuis 1986, à la recherche de ce qu’il appelle « l’inattendu, le moment du hasard maîtrisé, qui permet de découvrir par accident des choses intéressantes que l’on ne cherchait pas1. »

Il est très connu pour sa photographie en couleurs très évocatrice, dans la tradition du reportage documentaire, et notamment le portrait de l’adolescente afghane Sharbat Gula prise pendant la guerre d’Afghanistan23.

Site Wikipédia français

Purée, quand tu ressors de cette exposition, soit tu te dis que tu revends ton appareil de photo, soit tu te dis que ça t’inspire et tu trouves une motivation à continuer d’utiliser ton joli matériel ou… ton iPhone.

Tu ne sais plus où regarder, tu en prends dans la figure dans tous les sens.

Comme quoi, la couleur, c’est beau aussi, surtout traitée comme le fait Mc Curry, en saturant les teintes et les contrastes, tout ça à une époque où le numérique n’existait pas vraiment.

Bon… c’est mon iPhone qui prend une photo de la photo, hein!

Un vrai coup de cœur qui montre bien que le noir et blanc, c’est super, mais la couleur, traitée comme le fait MacCurry, c’est grandiose aussi.

L’Atelier des lumières: Cézanne et Kandinsky

La fonderie du Chemin-Vert fut créée en 1835 par les frères Plichon, Jacques François Alexandre et Hilaire Pierre, pour répondre aux besoins de la marine et du chemin de fer pour des pièces en fonte de grande qualité. La fonderie fut redécouverte par Bruno Monnier, président de Culturespaces, qui a l’idée de créer à Paris un centre d’art numérique. Après d’importants travaux, l’Atelier des Lumières ouvre ses portes au public.

“Le rôle d’un centre d’art est de décloisonner, et c’est pourquoi le numérique doit prendre sa place dans les expositions du XXIsiècle. Mis au service de la création, il devient un formidable vecteur de diffusion, capable de créer des passerelles entre les époques, de faire vibrer les pratiques artistiques entre elles, d’amplifier les émotions, de toucher le plus grand nombre.”

Bruno Monnier, Président de Culturespaces

Site de l’Atelier des lumières

L’Atelier des Lumières, ce sont des expositions complètement nouvelles, en tout cas pour nous: vous êtes tout simplement immergés dans les œuvres qui vous pètent à la figure de partout tant au niveau des yeux que des oreilles, tout ça dans une ancienne fonderie, c’est absolument exceptionnel.

Un conseil? Vous vous asseyez un moment n’importe où, et vous regardez, vous écoutez, vous tournez la tête, la levez, l’œuvre est partout.

Les couleurs de Césanne, celles de Kandinsky (ensuite) se posent sur les colonnes, tournent autour d’elles, s’incrustent dans les briques de certains murs, sur les portes métalliques, c’est absolument superbe et innovant.

Le spectacle est fascinant, parce que non seulement vos yeux sont explosés (dans le bon sens) par ce que vous voyez, mais vos oreilles également, parce que tout ce qui se passe au niveau de l’image est accompagné par la musique, à moins que ce soit l’inverse.

Un peu comme un de ces feux d’artifice magnifiquement orchestré qu’il nous est parfois donné de voir, la pollution atmosphérique et l’atteinte à la faune en moins, ce qui est fort appréciable.

C’est grandiose, c’est magnifique.

Voici deux illustrations filmées de ces expositions.

D’abord celle de Césanne

Site de l’Atelier des Lumières

Et puis celle de Kandinsky

Site de l’Atelier des Lumières

L’exposition Aqua Mater, de Salgado pour la photo, et François-Bernard Mâche pour la musique

Voici sa présentation:

L’accroche de l’exposition sur le site de l’exposition Aqua Mater

Disons-le tout net: la troisième exposition que nous avons visitée nous a laissés sur notre faim.

J’adore les photographies de Sebastião Salgado, j’en ai d’ailleurs parlé ici, sur Cuk.ch, en 2013, à propos de sa fabuleuse exposition Genesis que j’avais vue à Lausanne.

Ici, passé la surprise de voir presque sous l’Arche de la Défense un très grand pavillon de bambou, matériel aussi solide que le béton et bien plus durable que ce dernier, force est de constater que la déception est au rendez-vous.

Certes, le thème de l’eau est important dans le monde dans lequel on vit, mais on a un peu l’impression que Salgado s’est dit: “voyons voyons… quelles photos sur le thème de l’eau pourrais-je montrer pour illustrer le thème de la rareté de l’eau, tirées de mon immense production personnelle?”

Et boum, départ sur le champ de recherche de Lightroom avec les mots-clés “eau, cascade, lac”.

Il présente une petite cinquantaine d’images (si je ne fais erreur, peut-être un peu moins), dont certaines datent de plus de 30 ans.

Nous voyons ces photos, certes, magnifiques, et nous nous demandons parfois ce qu’elles ont à voir justement avec l’actualité du thème.

L’expérience immersive qu’on nous promet n’est pas non plus au rendez-vous: on nous parle de mise en mise en musique des photos par les sons de François-Bernard Mâche.

Excusez-moi, mais Mme K et moi-même n’avons jamais été touchés par cette démarche.

Mise en musique… Il y a des fois ou l’art est d’un présomptueux!

Il s’agit de bruitages (bien faits) qui mettent dans l’ambiance certes, mais de simples… bruitages d’eau, agaçants d’ailleurs parfois, ni plus, ni moins.

Bref, un peu l’impression d’avoir vu une resucée des œuvres de Salgado, des œuvres belles certes, mais avec une impression de déjà-vu et en aucun cas dénonciatrices du thème de l’eau en danger.

Voilà, c’est tout pour ce long week-end qui, malgré certains aléas, dont le retour en TGV avec 70 minutes de retard et la Gare de Lyon toute bloquée le dimanche soir par un accident de personne, nous a bien plu, comme chaque fois que nous venons dans cette ville magnifique.

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