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Le Nikon Z9 au FestiBoc 2023

Magnifique FestiBoc 2023, que des prestations incroyables, un son tout simplement splendide, que du bonheur.

J’ai pris un peu plus de 1600 photos sur deux soirs avec mon nouveau Nikon Z9.

Loin de moi l’idée d’en faire un test ici, je suis débordé ces temps, encore juste un peu plus de deux semaines à tenir, mais c’est chaud, entre les opérations de fin d’année scolaire et le rapatriement de mes affaires depuis le bureau jusqu’à la maison.

Donc quelques observations que je me suis faites, un peu en vrac.

Le poids, un problème?

Pour tout vous dire, après avoir déballé mon appareil et son 70-200 f2.8, je me suis rendu compte de la différence de poids avec le Sony A1 , associé à au même 70-200 v2 du même fabriquant.

Le Sony est carrément plus léger, un peu moins si on lui associe sa poignée dotée de deux batteries (ce que je faisais toujours en concert), au point que j’ai presque cauchemardé en me demandant si je n’avais pas fait une bêtise en passant chez Nikon.

Franchement, je craignais ces deux soirées qui commençaient à 18 heures pour finir vers 1 heure ou deux heures du matin le lendemain, appareil en permanence à la main (je ne veux pas utiliser de courroie, ça m’énerve en mode portrait, ces trucs).

Eh bien, croyez-le ou pas, tout s’est magnifiquement bien passé.

Quand je ne photographiais pas, je tenais mon appareil d’une main par la poignée, objectif visant le sol.

Cette poignée est tellement ergonomique qu’elle fait comme un effet de levier, je n’ai pas souffert le moins du monde, sachant qu’à la main gauche, j’avais une attelle (voir article précédent).

L’ergonomie

D’ailleurs, puisque je parle d’ergonomie, ce Nikon est absolument incroyable à ce niveau: rien que le petit écran (comme le fait Canon, aussi) sur l’épaule droite permet de savoir où on en est dans nos réglages sans avoir besoin de regarder le viseur ou l’écran dorsal (excellent, bien meilleur que celui du Sony).

Quand est-ce que Sony se rendra compte qu’il serait de bon ton d’y revenir?

L’autofocus

Alors là, c’est le bonheur.

Dans tous les tests, on montre le A1 et le Z9 plus ou moins à égalité.

Ce n’est pas ce que j’ai constaté.

Pour la première fois, j’ai laissé faire l’automatisme avec reconnaissance de l’œil, en toutes circonstances, avec l’autofocus continu.

Ça va chier (c’est le nom du groupe), cliquez pour agrandir)

Ce système est incroyable, il suit les yeux des artistes et les attrape 95% du temps à chaque fois, en les suivant parfaitement bien.

J’en suis paf.

Un immense progrès par rapport à tout ce que j’ai eu avant. Je n’ai ainsi jamais laissé le Sony essayer de trouver l’œil tout seul, ou plutôt si, j’ai essayé, sur scène, ça ne fonctionnait pas bien du tout.

Le Nikon, lui, est parfait.

Revers de la médaille, lorsqu’on est en lumière très très sombre, dans le public en pleine nuit, qu’on veut viser la scène, de très loin, il peut arriver que le système veuille prendre la tête d’un spectateur proche de vous, mais ce n’est pas un problème: il suffit de désactiver la reconnaissance des visages, cela se fait extrêmement rapidement.

Dans ce genre de situations, il vaut parfois mieux désactiver la reconnaissance du visage

De manière générale, si vous montez un flash sur l’appareil, il ne faut pas lui permettre d’envoyer un faisceau lumineux pour s’y retrouver en très basse lumière, le système de l’appareil s’en sort bien plus rapidement.

L’autonomie

Aucun problème: avec toutes ces photos, l’appareil pratiquement allumé 8 heures de suite, la batterie a tenu bon, montrant un seul bâton sur la toute fin de chacune des deux soirées.

Mesure de la lumière

Mesure matricielle sur la totalité du capteur, aucun problème, c’est parfait.

J’étais en mode M, laissant faire les ISO automatiques.

Fidélité des couleurs

J’aime les couleurs Nikon, la colorimétrie du fabricant a énormément progressé ces dernières années.

Bricomic, ici, Alexandre Cellier

Dynamique et montée du bruit

Il faisait presque noir… 16’000 ISOs, ça bouge dans tous les sens Cliquez pour agrandir

Les hautes lumières sont un tout petit peu moins bien supportées que sur le Sony A1 qui, lui, récupère tout (c’est assez incroyable).

Mais le Nikon ne démérite pas.

Sa haute définition pourrait faire craindre une montée du bruit marquée, ce n’est pas du tout le cas.

Il faudra que je vous parle du calcul des ISO Nikon, il y a quelque chose d’assez étonnant. Je l’avais d’ailleurs déjà fait sur Cuk.ch, à l’époque.

Certaines images sont prises à 16’000 ISO, elles sont magnifiques, en particulier traitées par DxO.

Banding? Que nenni!

Le Z9 étant le premier hybride plein format sans obturateur mécanique, laissant la place uniquement à l’obturateur électronique, je pouvais craindre du banding (même si tout le monde me rassurait) avec les lumières LED des spectacles.

Rien, pas la moindre trace, bravo Nikon!

Fiabilité

J’ai installé la veille des concerts (j’aime vivre dangereusement) le firmware 4 du Z9 dont j’ai parlé dans mon précédent article rapidement.

Sur deux soirs, j’ai constaté un gel de l’appareil. Je l’ai éteint, rallumé, et c’était immédiatement réparé.

Réactivité

Je n’ai jamais vu un appareil se mettre en marche et être opérationnel aussi vite.

Pour le reste, l’autofocus, je l’ai dit, est incroyablement rapide.

En conclusion

Nikon est un fabricant d’appareils de photo depuis ses débuts, et ça se voit.

Tout est pensé pour le photographe, c’est une vraie merveille.

Félix Rabin: un immense guitariste, une musique magnifique

J’ai eu énormément de plaisir à utiliser cet appareil ces deux jours, je me réjouis de remettre ça très vite dans deux festivals à venir.

Jean Duperrex, de Bricomic, monte sur scène avec Félix Rabin et son groupe, grandiose!

Pour finir, je vous laisse, si vous le désirez, aller voir les deux galeries qui reprennent des centaines de photos (à disposition du public et des musiciens, je les laisse toutes plein-pot).

Voici les photos du vendredi soir.

Voici les photos du samedi soir.

Vous avez, bien sûr, accès aux EXIFs.

Toutes les photos sont de François Cuneo, photo de couverture, groupe Ça va chier, ©François Cuneo 2023

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