Tout le monde est bien conscient que les ampoules LED sont le présent de la lumière, que les ampoules à incandescence, c’est le passé.
Ces dernières, lorsque c’était possible, avaient été remplacées chez nous par des ampoules fluorescentes qui ressemblaient à ça:
Les derniers modèles étaient plus esthétiques, le tube étant caché dans une bulle de verre ressemblant un peu plus à une vrai ampoule, mais, en plus d’être moches, ces ampoules:
- rendaient une lumière jaunasse assez désagréable, en particulier lorsqu’on prenait des photos d’intérieur;
- mettaient du temps à être pleinement fonctionnelles;
- étaient efficaces énergiquement seulement si la lumière restait longtemps allumée (elles étaient inutiles dans un lieu de bref passage);
- étaient compliquées à jeter (il fallait les mettre dans un container spécialisé en espérant qu’elles ne se cassent pas;
- elles supportaient mal, ou carrément pas les variateurs.
Cela dit, elles étaient économiques, ce qui permettait de diminuer sensiblement la consommation électrique d’un foyer.
Et puis sont arrivées, les lampes LED (Light Emitting Diode ou diode électroluminescente).
Chronologie (source Wikipedia)
- 1907: H. J. Round (en) est le premier à mettre en évidence un phénomène d’électroluminescence1.
- 1927: Oleg Losev dépose le premier brevet de ce qui sera appelé, bien plus tard, une diode électroluminescente.
- 1962: Nick Holonyak Jr., consultant chez General Electric invente la première LED à spectre visible utilisable.
- Dans les années 90, les recherches, entre autres, de Shuji Nakamura et Takashi Mukai de Nichia, dans la technologie des semi-conducteurs InGaN permirent la création de LED bleues2.
- Le 7 octobre 2014, les trois chercheurs japonais Shuji Nakamura, Isamu Akasaki et Hiroshi Amano à l’origine de la première LED bleue à forte puissance lumineuse ont reçu le prix Nobel de physique4.
Ce qui est assez frappant, c’est à quel point la technologie s’est implantée rapidement dans les commerces. Certes, les ampoules à incandescence sont toujours dans les étals, ce qui ne devrait pas être le cas, mais, par exemple chez Ikea, elles ont été complètement remplacées par le LED, partout où c’était possible.
Chez nous, mis à par quelques ampoules halogènes, c’est tout LED, et depuis 4 ans au moins.
Ces ampoules ont tous les avantages:
- elles permettent de réduire la consommation énergétique de 80 %
- elles sont, pour certaines, compatibles avec les variateurs;
- elles ne chauffent pratiquement pas;
- elles donnent leur pleine puissance tout aussi rapidement qu’une ampoule à incandescence;
- il est possible de choisir leur température de couleur, voire leur couleur;
- elles sont censées avoir une très longue durée de vie;
- leur prix s’est divisé par dix ces dernières années.
Le problème, c’est que ces ampoules ont une électronique qui prend pas mal de place sur leur base et qui rend ces ampoules assez vilaines, sans être aussi moches que les ampoules fluorescentes évoquées plus haut.
Cela dit, ces deux derniers points peuvent être discutés.
Samedi, une ampoule LED dans une lampe de plafond s’est mise à clignoter, et elle a très peu d’heures de travail depuis son achat..
Quand je pense que les fabricants nous expliquent que ces ampoules ont une durée de vie entre 5 et dix fois plus grande que les ampoules à filament, ça me fait bien rigoler, j’en ai au moins quatre qui ont pété en un peu plus d’un an, et de marques différentes.
Le système électrique n’est pas en cause, je viens de subir un contrôle, il est parfait.
Donc la faillibilité soit n’a jamais été aussi bonne qu’annoncée, soit elle a baissé parallèlement aux baisses de prix.
Et puis, je suis allé acheter une ampoule de remplacement dans mon magasin de village, partenaire Migros.
Une seule ampoule E27 LED était disponible.
Le prix est tout à fait agréable, et la consommation est de 4.5 watts pour un rendu de 470 lm, lumière blanche tirant sur le chaud.
Pas mal, mais ce qui m’a surtout surpris, c’est ça:
À droite, l’ancienne ampoule, à gauche, la nouvelle.
Comme vous le constatez, l’électronique est carrément invisible.
Le poids des ampoules est lui aussi très différent, l’ancienne étant bien plus lourde que la nouvelle qui elle même pèse pratiquement le même poids qu’un ampoule à incandescence.
Et inutile de dire que cette ampoule toute neuve donne une lumière tout à fait satisfaisante.
Alors ça y est, on y est!
Mis à part le problème de fiabilité, pas tout à fait aussi longue qu’annoncée, ces ampoules n’ont plus de défauts.
Reste l’impact de la lumière LED sur la santé. Certains y voient un danger.
Et vous, vous êtes passés au LED?
Ou vous êtes des fidèles de l’incandescence?
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Pour ma part je viens de découvrir les ampoules Philipps et les réglages de luminosité à distance (par app interposée, je sais, le système Hue c’est pas tout nouveau…). J’en suis ravi, température de couleur tirant vers celle des ampoules incandescentes, hop hop, je règle tout avec mon iPhone… Pratique.
Pour la petite histoire que me rappelle ton article: nous utilisons au travail une “Proof Station” pour évaluer les épreuves sous la lumière “de chez l’imprimeur”, pour être à peu près sûr que ce qu’il imprimera correspondra bien à ce que l’on voit avant sous la “Proof Station”. Elle a 12 ans, ses tubes halogènes initialement normés à D50 (5000°K = calé sur les halogènes de l’imprimeur) ne le sont surement plus depuis bien longtemps.
Le constructeur m’a envoyé un mail récemment (le premier, 12 ans après l’achat) pour me signaler, qu’une “mise à jour materielle” était disponible pour la station d’épreuvage: on change les luminaires, on passe au LED avec des options pour régler la température des couleurs à D50 ou D65 (= 6500°K, moins rouge que le D50, standard pour le sRGB) et aussi régler la luminosité tout en maintenant la température (ce qui relève de l’exploit il y a 12 ans en arrière, quand la fameuse Proof-Station fut conçue). Et bien entendu, si les LED tiennent 5x plus que les tubes, on est parti pour la retraite 😉
Sympa en tout cas, les options de mises à jour matérielles par les temps qui courent…
Moi aussi je suis à 80% LED à la maison depuis 3 ans (le reste : halogène basse tension). Il y a quand même un problème avec ces LED, c’est le rayonnement électromagnétique (de l’électronique ?) : dans ma salle de bain, impossible d’écouter la radio avec le plafonnier LED allumé. Cela génère trop d’interférences. J’utilise donc les halogènes basse tension intégrés dans le meuble au dessus du lavabo. Je ne sais pas si ce rayonnement a été étudié, mais on en parle fort peu. Pas comme le wifi ou les antennes GSM. Avec souvent les mêmes qui vous expliquent que le wifi “c’est pas bien”, mas que les LED c’est top ! Que (qui) croire ?
J’utilise des ampoules à filament LED, très jolies éteintes (look ampoule Edison).
Yann, ta Proof Station, ce sont des tubes fluorescents qu’elle utilisait, pas de l’halogène, qui était au mieux, filament de tungstène oblige, à 3200 K (y parfait qu’il ne faut pas mettre le ° avec les Kelvin).
Et les rubans LED, c’est formidable aussi, mais il faut alors se débarrasser des anciens luminaires pour en créer de nouveaux.
Philips Hue c’est le top ! Quel plaisir d’arrive à la maison et d’avoir ses lumières déjà allumées, également le matin au réveil ! Un clic dans le centre de contrôle iOS et j’ai une ambiance différente pour le dîner ou pour regarder la TV.
J’attends avec impatience qu’ils sortent les E14 en white only pour compléter ma collection, car je trouve un peu cher 40 franc pour une petite ampoule flamme.
Tout LED chez moi, j’ai tout remplacé il y a deux ans. Y-compris mes luminaires halogènes de salon à éclairage indirect contre le plafond qui exigeaient des tubes halogènes de 150 ou 300 Watts !
J’en ai trouvés à leds qui ont presque la même puissance lumineuse et presque (pas tout à fait) la même température de couleur.
En les allumant l’un à côté de l’autre l’ancien luminaire halogène était plus chaud et plus puissant mais vu la différence de consommation on s’y est résolu. Et à l’usage on ne remarque rien.
Ma facture d’électricité s’en est naturellement ressentie, d’autant qu’en même temps nous avons posé 16m2 de capteurs solaires photovoltaïques sur le toit (amortis en 14 ans pour une durée de vie prévue de 25 ans min). Je n’ai donc pas de scrupules à avoir en même temps ajouté une pompe à chaleur air-eau pour la piscine. Elle utilise exclusivement de l’électricité des panneaux car la pompe n’est en fonction que lorsque les panneaux produisent un excès de puissance (par rapport à notre consommation) supérieur à celle de la pompe.
Sinon j’ai aussi installé un moniteur d’energie Smappee que je recommande non seulement pour connaître à tout moment la puissance produite et/ou consommée, mais mesurer celle de chaque appareil sans câblage ! Le système se branche simplement sur le tableau électrique et est accessible via le wifi par une app smartphone. Il peut reconnaître la puissance individuelle de chaque appareil utilisé en reconnaissant sa signature à l’enclenchement sur le courant global consommé.
https://www.smappee.com/be_en/home Pour ceux que ça intéresse. Pas besoin d’avoir des panneaux solaires pour que cela soit utile, il existe deux modèles, un avec gestion de panneaux solaires, l’autre pour un consommateur sans production.
Led zeppelin de bonnes lumières…
je sors ne m’attendez pas.
Je n’ai que des ampoules fluorescentes. Est-ce mal ? Tant qu’elles fonctionnent, je ne me pose aucune question.
au boulot on en avait marre que les lampes des faux plafonds des différents couloirs soient tout le temps mortes… on passait notre temps à les changer, et au final il y en avait la moitié de grillé en permanence. Il y a plusieurs années on a tenté de mettre des culots Led, beaucoup moins puissants, et aucun n’a grillé depuis…
le problème avec ces lampes LED c’est qu’il y a beaucoup de choix, et c’est pas facile de s’y retrouver pour avoir une qualité correcte à un prix décent. Entre les équivalents W annoncés trompeurs, les LEDs qui éclairent beaucoup mais dont la dissipation thermique est mauvaise et qui durent peu… c’est la jungle
J’ai installé des LEDs chez moi en 1997. Pour ce faire, j’ai dû les commander et les faire fabriquer car je voulais des ampoules avec un angle de maximum 15° et ce qui se faisait à l’époque (et encore maintenant) était 30°.
Tout était installé sur un circuit basé à partir d’un transformateur général. Et ça fonctionne toujours. Avec le progrès, tout est en LEDs chez moi puisqu’il y des ampoules de toutes les sortes maintenant.
Les LEDS, c’est bien et c’est pas fini !
La première ampoule LED que j’ai testée en 2010 donnait un blanc hôpital affreux et faisait du bruit.
Ensuite, j’ai trouvé des ampoules pas trop chères OSRAM ou Philips de bonne qualité. Je préfère avoir une lumière chaude dans le séjour ou les chambres.
Je n’ai jamais encore eu une ampoule LED défectueuse !
@bugraptor : je suis très intéressé par ton lien Smapee. Notamment pour suivre la consommation de gaz, eau et électricité. Est-ce que c’est fiable comme type de mesure ?
@Yomel: Alors pour ce qui est gaz et eau, je ne peux pas te répondre car je n’ai pas (encore) acheté l’appareil qui mesure ces consommations. Je ne possède que celui pour le monitoring détaillé des puissances électriques produites ou consommées. (Mais je crois que les capteurs de gaz et d’eau sont des capteurs magnétiques (ou optiques) que l’on ajoute aux compteurs mécaniques officiels pour que l’appareil de mesure puisse les lire quand ils tournent, il devrait donc mesurer exactement les mêmes valeurs).
Pour ce qui est de la mesure de puissance électrique, Elle est très précise et surtout très facile à mettre en place car il s’agit de sondes dites “ampère-métriques” a savoir qu’il n’y a pas de connexion électrique à faire qui implique une modification du circuit électrique du tableau principal. Le courant dans chaque phase est mesuré, (au niveau du tableau électrique principal) par une pince ampère-métrique (un circuit magnétique qui enserre le fil électrique comme une bague) et que l’on place sur chaque phase. Il mesure donc le courant par induction. C’est très pratique, tout à fait précis et sans danger à mettre en place.
En revanche, là où il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que ce n’est pas parfait, c’est dans le système d’identification de chaque appareil consommateur par sa signature à l’enclenchement. Comme je l’ai dit, il suffit d’installer l’appareil de mesure sur le tableau électrique principal où il mesure en permanence la puissance instantanée consommée gobalement à votre domicile. Comment fait-il donc pour nous dire ensuite la consommation instantanée, journalière, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle de chaque appareil comme celle du réfrigérateur par exemple ? Et bien c’est assez bluffant. Lorsqu’un appareil s’enclenche, le courant global sur la (ou les) phase(s) correspondante(s) n’augmente pas d’un coup en marche d’escalier. Il suit une courbe d’enclenchement particulière (appelée transitoire) plus ou moins rapide et comprenant diverses oscillations amorties caractéristiques de l’appareil qui s’est enclenché. L’appareil de mesure l’identifie et cela lui permet de reconnaitre cet appareil à chaque fois qu’il va s’enclencher ou se déclencher. Il lui associe alors un numéro. et peut vous dire que l’appareil no. x consomme tant, maintenant, ou en moyenne journalière, mensuelle ou annuelle. A vous d’indiquer à l’appareil de mesure que l’appareil no. x est en fait le réfrigérateur ou la lampe halogène du salon. Car il est possible d’éditer le nom de chaque appareil identifié. (Il suffit d’allumer ou d’éteindre manuellement chaque appareil et rechercher les évènements d’enclenchement ou d’extinction observés par le Smappee au même instant dans le journal des événement du bidule pour savoir quel est le no. correspondant à cet appareil). C’est un peu fastidieux à faire au début mais c’est ensuite très intéressant de connaître la réalité du coût annuel de la consommation électrique des plus gros consommateurs annuels. (En général, ce sont les frigos et congélateurs). Mais c’est vrai que la signature de certains consommateurs n’est pas toujours reconnues ou qu’elle peut légèrement changer au cours du temps ce qui rend un peu aléatoire la mesure de consommation de certains appareils particuliers. En général cependant cela marche assez bien et il est très intéressant de connaître ainsi ses plus couteux appareils en terme de consommation annuelle et également d’avoir une très bonne mesure de la consommation globale de tous les appareils en mode veille. (Chez moi c’est prêt de 300 Watts consommés en permanence 24/24 !). Mais il faut dire que je suis un geek, qu’il y a un réseau local câblé dans toute la maison, en plus du wifi et donc pleins de routeurs qui consomment en permanence en plus des appareils et imprimantes en mode veille… Mais au moins on en a conscience et on peut ainsi travailler là-dessus.
merci pour cette réponse ultra détaillée !! en effet j’ai regardé leur site et pour l’eau c’est un capteur magnétique (ou optique) et le gaz c’est optique. a voir si c’est compatible avec mon installation, mais au moins pour l’électricité ça m’intéresse fortement. Merci encore, même si on a dévié du sujet initial 😉
Je revendique le droit absolu de dévier du sujet initial ! 🙂
Si tu veux je peux enchaîner sur la résurgence des chants grégoriens chez les inuites de l’Alaska septentrional.
Non ?
Ok.
Ça m’intéresse, ton truc, bugraptor, je vais regarder de près.
Merci!
ça sent un test à venir ça, parfait 😉
Led et pollution visuel c’est le sujet du jour de La Tête au Carré sur France Inter, à podcaster ?
Un lien peut-être bugraptor ??
Concernant les lampes, elles ne fonctionnent que sur le courant ? ?
Même sur les vieux scooters, on passe gentiment aux LED. A condition d’être en 12V (passk’en 6V sinon…), cela permet d’exploiter les 80W du régulateur de tension du circuit électrique ou moins, notamment à bas régimes, sans avoir à se retrouver avec une lumière de phare faiblarde dès qu’on freine à un carrefour, ou une entrée de virage, ou en klaxonnant… Seul hic c’est que du LED en phare c’est une lumière plutôt diffuse qu’un faisceau concentré sur la route…
@Alain Westermann: https://www.smappee.com/be_fr/home?l=fr_CH
@bugraptor ???Je pensais plutôt à un lien sur la résurgence des chants grégoriens chez les inuites de l’Alaska septentrional.
Voilà de quoi se faire une petite idée :
https://ethnomusicologie.revues.org/685
Bonne lecture !
Ici que des LEDs, le problème principal est la puissance et la couleur de lumière dispo dans les magasin.
Je suis tout en Philips, dans la cuisine j’ai une 6500 K, dans l’entrée et la pièce principale des 2700 K, il est très difficile de trouver des 4000 K (les 2700 c’est trop chaud à mon goût) et aussi de trouver des ampoules de plus de 1521 Lumens (équivalent à 100 W tungsten).
Il y en dans les catalogues de Philips, mais pour la trouver en magasin c’est aut’chose. Et en plus je chercher une globe (220° d’éclairage)…
Les LEDs c’est super, mais bon …