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Coronavirus, mais encore

Pour répondre à plusieurs commentaires d’un coup…

J’ai dit avoir honte d’être Suisse parce que oui, j’ai le sentiment de faire partie d’un pays, parce que je suis fier normalement de ses institutions auxquelles j’ai le sentiment de participer, notamment par mes votes, par mon taux d’abstention en 42 ans de droits citoyens qui doit frôler le 0%, et par le fait aussi que j’ai été municipal et syndic (maire) pendant 12 ans.

Donc je revendique le droit de ne pas être fier quand mon pays me semble ne pas jouer le jeu et qu’il peut même être dangereux pour les autres qui l’entourent qui ont pratiquement tous pris la même décision: le confinement.

Qu’on soit d’accord ou pas avec la France, l’Italie, l’Espagne et bien d’autres, le minimum serait que l’on ne se comporte pas comme ceux qui disent « je m’en fous, c’est une petite grippe, ça touche les vieux, je sors quand même » que l’on rencontre trop souvent dans la population.

La Suisse compte sur le comportement citoyen des gens.

Force est de constater que ça marche assez bien, mais que trop de gens ne respectent pas les règles. C’est d’ailleurs le cas également sous confinement, je suis bien d’accord, mais dans les trois pays dont j’ai parlé plus haut, la police agit lorsque les règles ne sont pas respectées, donc ledit fonctionne mieux qu’en Suisse, pays si « responsable ».

En ne jouant pas pleinement le jeu des autres, on prend le risque d’être le pays qui ne respecte pas les règles, et donc qui casse les efforts communs.

Le titre de 24 heures ce matin?

Cela dit, confiner n’empêche pas que l’on fasse quelque chose d’efficace très rapidement pour ceux, et ils sont tellement nombreux, qui souffrent financièrement de la crise.

Croyez bien que je suis conscient d’avoir la chance d’avoir un salaire assuré.

Je pense 100 fois par jour à tous ceux qui sont dans une gonfle pas possible à cause de cette maladie, de cet arrêt forcé de leur travail.

Cela doit être épouvantable, et c’est bien évidemment la moindre des choses qu’on aide les indépendants, les entreprises, les artistes, les sportifs, bref, qu’on aide tout le monde.

Il faudra juste que l’on se rappelle de tout ça, dans quelques mois, quand nous aurons remonté la pente.

N’oublions pas que beaucoup de dirigeants d’entreprises qui demandent de l’aide aujourd’hui étaient les premiers à vouloir diminuer les impôts « parce que tout allait bien » et les premiers à pousser pour que l’on économise dans le domaine de la santé.

Mais c’est une autre histoire, il y a urgence, il faut aider tous ceux qui sont impactés au niveau financier par cette crise majeure, on discutera après.

J’aimerais aussi revenir sur un article de Jean-Dominique Michel qui est cité en plusieurs commentaires dans mon article précédent (si l’on ne tient pas compte de l’article sur les visiteurs de ce matin).

J’ai lu avec grand intérêt cet article passionnant dont je remets le lien ici.

Tout en étant immensément moins compétent que son auteur, permettez-moi de le commenter ici, cela m’évitera de le faire à moult reprises dans les commentaires dont je viens de parler:

 « Les quatre plus grands facteurs à l’origine des maladies chroniques étant:

– La malbouffe.

– La pollution.

– Le stress.

– La sédentarité.

Les maladies chroniques seraient évitables à 80% si nous nous donnions les moyens de protéger la population plutôt que de sacrifier sa santé au profit d’intérêts industriels. Nous avons depuis des décennies accordé des facilités coupables à des industries hautement toxiques au détriment du bien commun et de la santé de population (pour un développement de ce constat, se référer à l’article suivant).

Il faut oser le dire: ce n’est pas le virus qui tue (il est bénin pour les personnes en bonne santé), ce sont les pathologies chroniques qu’on a laissé se développer depuis des décennies.

Bien sûr.

Nous sommes d’accord que la malbouffe, la pollution, le stress, la sédentarité sont des causes des maladies qui font qu’actuellement, beaucoup meurent de cette maladie.

Il n’empêche qu’on en est là, et il faut faire avec.

On reparlera de ces problèmes plus tard, là, il y a urgence.

Portage viral?

Une étude publiée dans la revue Lancet le 11 mars avait entretemps révélé une donnée nouvelle mais essentielle: le temps de portage viral (durée entre le début et la fin de l’infection- et donc de contagiosité possible) s’avère supérieur à ce que l’on croyait, avec une durée moyenne de 20 jours. Avec l’association hydroxychloroquine / azithromycine, cette durée est réduite à 4-6 jours.

La réduction drastique du temps de portage viral donne non seulement l’espoir de traiter les cas critiques, mais aussi de réduire le temps nécessaire à une personne infectée pour ne plus être contagieuse. Et donc présente des perspectives énormes pour prévenir la propagation du virus. Cette nouvelle est bien sûr la meilleure nouvelle que l’on pouvait attendre. Les autorités et les scientifiques l’ont donc accueillie avec joie penserez-vous…

Eh bien que nenni! Les réactions qui se sont fait entendre disputaient dans un premier temps la bêtise à la méchanceté.

Certes, ni les études chinoises, ni l’essai clinique marseillais n’a valeur de preuve (“evidence”) selon les critères de la recherche scientifique. Une réplication des résultats par d’autres équipes est requise, sans même parler d’une étude randomisée en double-aveugle, le top of the pop des méthodologies de recherche.

Mais diable! nous sommes dans une situation d’urgence. La chloroquine est un des médicaments les mieux connus et les mieux maîtrisés (en particulier par l’IHU de Marseille). On peut donc tabler sur une très solide expérience relative au sujet de sa prescription. Se réfugier derrière un intégrisme procédural est éthiquement indéfendable dès lors qu’on parle d’un médicament qu’on connaît par cœur, qui a déjà démontré son efficacité sur d’autres coronavirus, confirmée sur celui-ci par deux essais cliniques, et alors que des vies sont en jeu jour après jour!

Raoult a relevé avec ironie qu’il n’était pas impossible que la découverte d’un nouvelle utilité thérapeutique pour un médicament tombé de longue date dans le domaine public soit décevant pour tous ceux qui espèrent un prix Nobel grâce à la découverte fracassante d’une nouvelle molécule ou d’un vaccin… sans oublier la perspective des dizaines de milliards de dollars de revenus à prendre, là où la chloroquine ne coûte littéralement rien.

Si cette explication doit s’avérer exacte, c’est juste à pleurer du monde scientifique!

Cela étant, en attendant que la chloroquine soit utilisée à large échelle, pour éviter les morts, pour éviter l’engorgement au maximum des hôpitaux, et même si, selon Jean-Dominique Michel, il s’agit d’un moyen moyenâgeux, le confinement reste la seule solution pour éviter que le virus se propage.

Quand on aura mis en œuvre la médication, alors il sera peut-être temps d’en sortir.

On n’a pas mieux pour l’instant puisque les scientifiques ne suivent pas le professeur Raoult, que le Président Macron ne fait pas mieux après l’avoir écouté, tout en sachant qu’une nouvelle étude est lancée, semble-t-il, à Lyon qui pourrait faire bouger les choses.

En attendant aussi les dépistages massifs qui pourraient, selon l’auteur de l’article, être facilement mis à disposition très rapidement si la volonté politique était là, contrairement à ce que semblent dire les responsables politiques et scientifiques.

Bref, en attendant mieux, restez chez vous, sauf si vous êtes indispensables à la société dans ce moment de crise.

Ah ce propos, quand vous applaudissez les soignants, le soir, c’est une bonne chose, mais associez-y tous ceux qui participent également à ce que nos pays fonctionnent encore un peu, à savoir les policiers, l’armée, les journalistes, les enseignants et éducateurs des UAPE (garderies pour faire simple) qui assurent les gardes des enfants dans les écoles, les vendeurs et tous ceux qui approvisionnent nos magasins, depuis les travailleurs en usine, en passant par les paysans et les routiers, les facteurs, et j’en oublie tellement.

Tous prennent des risques pour nous.

Alors oui, applaudissons-les.

Tous.

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