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Luminar 4.3, toujours intéressant, mais doit encore mieux faire

Luminar m’a d’abord étonné, lorsqu’il est sorti, parce qu’il assumait le fait de n’être qu’un éditeur d’images, pas un logiciel de gestion de catalogue et qu’il était très différent de tout ce qui était proposé jusqu’alors par la concurrence.

Et puis, Skylum, son éditeur, nous a promis l’arme absolue qui allait tuer Lightroom, vous savez, l’horrible, l’affreux, qui avait eu l’outrecuidance de passer au système de l’abonnement.

D’abord, elle a mis du temps à venir, cette fameuse arme, mais elle a surtout été immensément décevante.

Bon, d’accord, il était possible de voir les images, de naviguer dans une grille, créer des albums, mais c’était à peu près tout.

Vous avouerez que c’était peu.

Une recherche, enfin, mais…

La version 4.3 amène un nouvel outil de recherche.

Certes.

Mais là encore, la déception est au rendez-vous: oui, il est possible de chercher ces photos, mais uniquement par leur nom, leur extension, ou leur date, pour autant que tout cela soit… dans le titre de la photo.

Connaissent-ils l’idée des mots-clés, les gens de Luminar?

Il ne semble pas.

Ne nommant pas mes photos par noms, mais par dates, et encore, sous le format Année-Mois-jour-heure-minute-seconde, tout cela avec des tirets entre chaque élément, autant vous dire que ce champ de recherche… ne me sert à rien.

Ou alors seulement pour retrouver des images par date, mais ça je pouvais le faire à travers l’outil temporel du module bibliothèque.

Des performances améliorées

Cette nouvelle version 4.3 amène, selon l’éditeur, une célérité qui manquait quelque peu, et c’est un euphémisme de le dire, aux versions précédentes à la 4.2 qui avait elle-même fait beaucoup de progrès.

Sur une machine peu puissante, Luminar offrirait une ouverture des RAW jusqu’à 8 fois plus rapidement, et sur une machine puissante, jusqu’à trois fois.

Ce que je peux dire, c’est que désormais, l’ouverture d’un catalogue Luminar, qui pouvait prendre plusieurs minutes chez certains, est désormais en tout cas aussi rapide que celui de Lightroom Classique, sur exactement les mêmes images. Comptez une quinzaine de secondes, ce qui est tout à fait remarquable en matière de progrès.

Pour l’ouverture des photos, avec un 16 pouces haut de gamme avec une grosse carte graphique, franchement, je ne vois pas trop de différences avec la 4.2. Il faut deux à trois secondes pour afficher un RAW de manière à pouvoir l’éditer, c’est assez dans ce que propose la concurrence, donc il est clair que Luminar est à la hauteur dans ce domaine.

La gestion de la mémoire est également améliorée selon l’éditeur, vous m’excuserez de ne pas pouvoir vous en dire plus dans ce domaine puisque je n’ai pas testé la chose avant et après.

Par contre, ce qui va beaucoup moins bien, c’est la navigation dans la bibliothèque en mode vignettes.

Il arrive que vous deviez attendre bien plus d’une minute pour les voir.

Pas très pratique, pour voir vos photos, n’est-ce pas?

Et encore, une fois affichées, il arrive que les vignettes restent floues.

 

Un partage sur le web… mais limité

Luminar permet enfin d’exporter ses images en interne sur un site web: 500px.

Pas de bol, je suis sur SmugMug!

De toute manière, selon l’éditeur, il n’est possible de n’exporter qu’une seule image à la fois… Vous voyez ce que j’en pense?

Les Looks plus intuitifs

Passez le curseur sur un Look, ce que d’autres appellent des préréglages et qui sont l’une des sources de revenus de Luminar, puisqu’il en met certes une partie à disposition, mais qu’il en vend des pelles, permet d’afficher sa prévisualisation en direct sur la photo en cours d’édition.

Pratique, Luminar se met au diapason de ce que d’autres font aussi.

Rien que le fait d’avoir glissé le curseur sur Landscape B&W a affiché l’image en noir et blanc.

Un améliorateur de ciel encore… amélioré

Luminar est connu pour sa formidable gestion des améliorations automatiques basées sur l’intelligence artificielle.

Autant j’ai des doutes éthiques avec son remplacement du ciel, tout à fait bluffant au demeurant, voyez plutôt…

… remplacement du ciel qui est cela dit vraiment performant et incroyablement réactif et personnalisable, autant j’apprécie l’outil d’amélioration du ciel qui améliore tellement facilement une image qui pourrait être plate.

Pour en revenir au remplacement du ciel, notez encore qu’il est possible de stocker ses propres ciels dans un dossier de manière à les utiliser directement depuis le logiciel.

Un nouvel objet est disponible désormais pour agrémenter nos images (j’espère que c’est un gag, mais je n’en suis pas sûr…): une navette spatiale…

À noter que dans le cadre du Léman, il serait plus approprié de prendre, par exemple, un ballon, et pourquoi pas, un petit rayon de soleil.

C’est fait en trois clics, mais est-ce de bon goût?

Un outil recadrage à la hauteur

L’outil de recadrage s’est mis au diapason de ce que fait la concurrence, c’est très bien.

Nous retrouvons tout ce que l’on connaît ailleurs, mais il est à noter que bizarrement, alors que l’intelligence artificielle est partout dans ce logiciel, je n’ai pas trouvé (mais c’est peut-être moi) de fonction de redressement d’un horizon penché.

Et encore!

L’édition des masques est améliorée. Je rappelle au passage que Luminar sait travailler avec des calques.

Vous voyez bien mieux le masque en cliquant dans sa zone.

Un reset de vos réglages est désormais plus simple, puisque disponible par un bouton, qui étrangement n’apparaît que si l’on affiche les Looks. Quel dommage!

Enfin, de nouveaux appareils sont supportés, bien sûr (je cite l’éditeur): les Canon EOS-1D X Mark III (non compressé uniquement), Fujifilm X100V, Fujifilm X-T200, Fujifilm X-T4, Leica SL2, Nikon Coolpix P950, Nikon D780, Nikon Z50, Olympus E-M1 Mark III, Olympus E-PL10, Panasonic DC-S1H et Sony A9 II.

En conclusion

Luminar s’améliore de version en version, il ne manquerait d’ailleurs plus que ça que ça ne soit pas le cas.

J’apprécie certes quelques améliorations, notamment la très grande vitesse d’ouverture des catalogues ce qui fait que l’un des principaux défauts des versions précédentes (la 4.2 avait déjà grandement évolué sur ce point) n’est plus de mise.

Dans ce domaine, il reste du travail à faire, notamment dans la navigation dans les grandes collections de photos puisque les vignettes mettent trop de temps à s’afficher.

Et puis, il faut avouer que le travail de l’intelligence artificielle fait des miracles dans ce logiciel pour améliorer vos photos.

Par contre, au vu de l’indigence des fonctions de catalogage qui ne sont pratiquement pas améliorées par l’ajout d’un champ de recherche, certes rapide, mais qui ne sert pratiquement à rien, vous comprendrez pourquoi ce n’est pas dans cette version de Luminar que je vais plonger pour remplacer Adobe Lightroom qui reste à des années lumières (mais vraiment) de Luminar sur ce point.

Certes, les mises à jour de Luminar sont plus impressionnantes que celles d’Adobe (qui ne m’étonne plus), mais ce dernier a tellement d’avance en matière de catalogage que ce n’est pas demain la veille que le logiciel de Skylum va le rattraper.

Et puis, et c’est ça qui est sympa, les qualités de Luminar, qui sont nombreuses je peux en profiter dans Lightroom comme module externe, comme je l’ai expliqué ici, il y a quelque temps.

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