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Test de l’Apple Watch Ultra 2022

Un lecteur me disait l’autre jour, en commentaire, lorsque je parlais de l’Apple Watch Ultra:

« Gadget inutile, pour faux riches, coûteux, polluant, périssable. Vous auriez dû commencer par cela… »

bullshit reediter

Eh bien voilà, c’est fait, c’est dit.

Cela étant, l’Apple Watch est certainement polluante, périssable, coûteuse, et, même si tout est à peu près recyclé dans cette montre, jusqu’aux terres dites rares, je le regrette profondément, ça me culpabilise un maximum, mais j’essaie de compenser dans d’innombrables autres domaines de ma vie.

Est-elle un gadget?

En ce qui me concerne, absolument, pas même s’il est évident qu’il est possible de s’en passer.

Est-elle pour faux riches?

Je connaissais les nouveaux riches, pas les faux riches, mais bon est-elle faite pour paraître?

Avant d’aller plus loin, laissez-moi répondre immédiatement à cette assertion: en ce qui me concerne, je n’ai aucun besoin de paraître, bien au contraire, je déteste cela.

Si c’était le cas, je ne me serais pas acheté une toute petite voiture électrique, la Renault Zoé dont j’ai parlé ici, et j’aurais choisi plutôt une voiture dans les faits pas immensément plus onéreuse, dont une est à la mode en particulier depuis deux ans, pesant bien plus lourd, avec des centaines de chevaux totalement inutiles.

Non.

Si j’ai acheté une Apple Watch Ultra, ce n’est pas non plus parce que je suis un sportif de l’extrême.

Pas besoin de cela pour en profiter.

J’utilise mon Apple Watch plus que mon iPhone, au quotidien.

J’aime courir avec elle, entre deux et trois fois par semaine.

Je n’aimais pas, dans les Apple Watch précédentes, ne pas oser partir le faire (courir donc, suivez un peu) quand je rentrais chez moi à 16 heures 30, n’étant pas sûr qu’elle allait tenir une heure de course (je rappelle que j’avais le modèle GSM ce qui change tout au niveau autonomie, les autres Apple Watch qui en sont dépourvues sont bien plus endurantes).

Je n’aimais pas, quand je partais courir le matin, devoir recharger ensuite souvent vers 19 heures, quand tout allait bien.

Je n’aimais pas, quand je jardinais loin de mon portable et hors de portée de mon réseau wi-fi, voir ma montre tomber en rade en à peine deux heures.

Je l’ai écrit à de nombreuses reprises, notamment ici.

Si j’ai pris une Apple Watch Ultra, c’est parce que je désire simplement être à peu près sûr de tenir toute une journée, même longue, pendant laquelle je pars courir sans avoir besoin de recharger.

L’Apple Watch Ultra me le promet.

Ce serait la seule à le faire chez Apple, et je ne veux pas une montre d’une autre marque qui, certes, a une bien plus grande autonomie, mais qui, en dehors du sport, n’offre pas la moitié du dixième de ce qu’offre une Apple Watch.

Tout le reste, le paraître et le « faux » riche, cela ne me correspond en rien.

Mais bon, cette Apple Watch Ultra tient-elle ses promesses?

Ou bien me suis-je fait avoir?

À l’arrivée à la maison

Comme toujours chez Apple, l’emballage tient ses promesses, avec un très joli petit livret cousu en papier certainement recyclé, mais de bonne qualité avec un fort grammage.

Je note aussi que le galet de charge est doté d’un excellent câble, de la même matière que j’adore que ceux des MacBook Pro 14 et 16 pouces.

Comme toujours, le bracelet est dans une boîte que l’on trouve au fond de la principale.

Bon.

J’ai un poignet moyen de 170 mm, et la montre ne me pose aucun problème au niveau de la taille.

Le poids est quasi le même que celui de ma montre précédente (à peine 20 grammes de plus, merci le Titane), à savoir 61 grammes, c’est totalement imperceptible au poignet.

Par contre, la boucle du bracelet Alpine, à neuf, est assez vilaine du côté de son pli, à moins de serrer la montre comme un malade.

Là, je suis très à l’aise, mais la boucle est très large

Madame K a trouvé la chose très moche vendredi quand elle l’a vue pour la première fois.

Cela étant, au bout de trois jours, c’est beaucoup moins grave, même quand la montre est moins serrée, je pense qu’il faut laisser du temps au bracelet de s’écraser un peu (je précise que Madame K trouve toujours la chose moche).

Là, je suis moins à l’aise, mais bon, ça va encore, la boucle est mieux, mais enfin bon, ça reste un peu étrange, tout de même…

La griffe titane qui se prend dans le tissu pour la fermeture doit être aussi sûre que mal pratique à enlever et à mettre.

Bref, pas vraiment le pied, ce bracelet, je suis passé au modèle “boucle Trail” qui a l’air bien plus facile à régler, mais ma commande mettra quelques semaines avant de me parvenir.

Faudra faire avec, pourvu que Madame K ne me quitte pas…

Un écran plus grand, plus brillant

Les écrans des Apple Watch ont toujours été d’excellente qualité.

Celui-ci est très agréable, avec une définition de 410×502 (338 ppi) pour une surface d’affichage de 1’164 mm² (contre 396 x 484 pixels et une surface d’affichage de 1’143 mm² pour les Apple Watch Série 7 et Série 8).

De même, la luminosité de l’écran d’une Série 8, déjà très bonne (jusqu’à 1’000 nits) est doublée sur l’Apple Watch (jusqu’à 2’000 nits), ce qui la rend délicieusement lisible même en plein soleil.

Cet écran un peu plus grand est utile, par exemple, lors de la rédaction d’un message avec watchOS 9, même si viser les bonnes lettres n’est pas vraiment tout simple. Heureusement, l’écriture prédictive est de la partie.

C’est plus facile que sur une série 7, mais juste un poil hein, sachant que chaque microagrandissement, à ce stade, a son importance.

Notez que cet écran est surplombé d’un verre totalement plat, inrayable, qui donne un petit air de mini iPhone à l’Apple Watch Ultra.

J’aime beaucoup.

Un nouveau bouton qui ne sert pas encore à grand-chose

Peu nombreux sont les réglages pour personnaliser ce bouton orange tout neuf.

Pour l’instant, il appelle l’application “Exercice”, et un appui long appelle la sirène de secours.

Assez puissante d’ailleurs, cette sirène, et elle pourrait être utile en cas d’accident d’une personne isolée n’ayant plus la force de crier, sachant que la montre peut “hurler”, semble-t-il, plusieurs heures.

Cela étant, tout est plus gros sur cette montre, ce qui facilite son utilisation dans les moments où l’on n’a pas le temps de trop la regarder, lors d’une course par exemple.

L’autonomie

La batterie de l’Apple Watch Ultra a une capacité de 542 mAh, à savoir 76 % plus «puissante» que celle de l’Apple Watch Series 8 limitée à 308 mAh,

Apple nous promet 36 heures d’autonomie, à savoir le double de l’Apple Watch standard. Mieux, avec le nouveau système d’économie d’énergie à venir, la montre tiendra 60 heures.

Voyons ce que la montre nous offre en mode normal.

Premier exemple comprenant une course à pied et deux nuits sur une charge

Je recharge alors la montre après 44h45 d’utilisation en tenant compte qu’elle avait une autonomie restante de 22 % qui aurait permis à l’Apple Watch de tenir encore quelques heures, l’amenant à dépasser facilement 48 heures.

Deuxième exemple: test avec une journée sans mon natel, GSM enclenché puis recharge

Prise de la montre mardi matin à 6h30, chargée à 100%

En course à pied

Le GPS devrait fournir de meilleurs résultats et être plus précis que les séries normales, grâce à l’apport de la norme L5 qui permet selon Apple à la montre d’être plus performante dans ce domaine entre les bâtiments hauts des grandes villes.

Sur deux courses dans la forêt que je connais bien, la montre m’a donné les mêmes résultats exactement au mètre près que la série 7. Donc je ne peux rien dire à ce propos, à voir sur la durée.

Le capteur cardiaque me semble également de la même veine que celui sur les précédentes versions.

Je vais revenir sur les capacités de l’Apple Watch Ultra lorsque j’aurai couru quelques semaines avec elle, et je pourrai vous en dire plus à propos de son capteur cardiaque, surtout que je me suis rendu compte que ces capteurs sur les Apple Watch standards posaient plus de problèmes lorsqu’il faisait froid.

Et comme les températures baissent, je pourrai vous en dire plus assez vite.

Cela étant, Exercices version watchOS 9 est déjà génial sur une Serie 7, il l’est encore plus (parce qu’un peu plus grand, parce qu’un peu plus lumineux) sur Apple Watch Ultra.

Ah, dernière chose concernant le cadran.

J’ai installé le nouveau cadran WayFinder que j’apprécie beaucoup.

Il y a un petit truc qui m’énervait lorsque je faisais sa personnalisation.

On nous le montre toujours comme ça:

Alors que malgré mon réglage qui demandait la couronne avec boussole indication de l’altitude et de l’inclinaison (ce que l’on y affiche est également personnalisable), je ne voyais que ça:

J’ai mis deux jours pour comprendre, en voyant soudainement apparaître les données désirées qu’il suffisait de taper doucement sur le bord blanc en dehors d’une complication pour passer d’un affichage “simple” à un affichage “complet”.

Si ça peut vous rendre service… Parce qu’évidemment, ce n’est noté nulle part.

Dernière chose, le mode nuit est très agréable pour ce même cadran. Il suffit de tourner la couronne (la petite roue crantée à droite de la montre) pour le faire apparaître.

Précisons que ce mode “nuit” n’est disponible que sur le cadran WayFinder.

En conclusion

Cette montre est une réussite et elle corrige ce que je reprochais à mon Apple Watch précédente, à savoir une autonomie déficiente.

Ce n’est désormais plus le cas, vous l’avez bien compris, à moins de vouloir partir loin sans chargeur pendant quelques jours.

Elle est extrêmement agréable à utiliser, et je la trouve belle.

Provisoirement (il faudra qu’elle ne me déçoive pas sur la longueur pendant les courses), je lui attribue donc un Too Much Bô.

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