Je suis DxO depuis les premières versions de leurs logiciels, c’est dire si je commence à connaître un peu leurs produits.
Vous pouvez d’ailleurs jeter un coup d’œil sur tous les articles où j’ai parlé de leurs logiciels sur Le Blog du Cuk, ici, et je ne vous parle même pas de ceux que j’ai écrits, encore bien avant, sur Cuk.ch.
J’ai pu, parfois, regretter le peu d’évolutions d’une version à une autre.
Ce n’est pas le cas pour cette version 9, je vais essayer de vous expliquer le pourquoi de la chose.
Table des matières
L’intelligence artificielle fait sa grande entrée dans les retouches locales
Attention, si vous voulez ajouter une Montgolfière sur une image ou changer un ciel, ce n’est pas la tasse de PhotoLab 9, et c’est tant mieux.
L’IA, on peut l’apprécier, la redouter, mais, quand elle vous aide à créer un masque en détourant les personnes, le ciel, les sujets, c’est un vrai plus, et DxO avait un réel retard sur la concurrence, Lightroom, ON1, Luminar et j’en passe.
Parce que le pinceau, les U-Points, les lignes de contrôles, les filtres gradués, les masques de luminosité et de teinte, c’est bien joli, mais c’est loin d’être aussi efficace que les masques intelligents, même pour les puristes.
Je tiens à préciser que ces outils ne sont absolument pas abandonnés, donc ceux qui les aiment peuvent continuer à les utiliser. Mieux, ils sont entièrement combinables, et ça c’est génial, avec les outils IA décrits ci-dessous, que ce soit en ajout ou en soustraction.
Ce retard est comblé, puisqu’il est maintenant possible d’effectuer des sélections précises en faisant appel à l’IA dans PhotoLab 9.

- l’outil des sélections locales (masques)
- l’icône des masques IA
- la liste des masques
Ce qui est intéressant, dans DxO PhotoLab 9, c’est que vous disposez de trois manières d’utiliser l’IA:

1. Le mode détection automatique des différents sujets:
Ici, j’ai choisi « Personnes », et le logiciel trouve bien ce que j’attendais, y compris la tête à casquette dans le triangle formé par le parapluie et la nuque de la dame à gauche de la photo.
Si je voulais supprimer la tête dans le triangle, c’est tout à fait possible grâce à un autre outil, « Supprimer sélection » par exemple, qui sélectionne automatiquement un objet autour de l’endroit cliqué, le tout dans des sous-masques.
J’ai créé deux sous-masques « négatifs » justement à l’aide de l’outil « Supprimer Sélection » dans l’exemple qui nous intéresse ici, un pour la casquette, l’autre pour le visage, en cliquant une fois chaque fois au milieu des zones:
J’obtiens donc ceci maintenant, la personne en arrière-plan n’est plus sélectionnée.
Notez qu’une toute petite frange rouge n’a pas été enlevée sur le haut de la casquette.
Cela dit, dans le cas présent, j’aurais pu choisir une autre manière encore plus simple: tirer un rectangle englobant le visage et la casquette et juste au-dessus de la visière:
Au final, j’obtiens ceci:
Notez que le parapluie (partie bleue), dans une boucle des tresses de la dame, n’a pas été masqué, ce n’était pourtant pas facile, très bien.
Les deux autres modes de sélections AI vont donc être rapidement décrits maintenant, puisque je vous les ai montrés en mode « retrait ».
Cette sélection automatique a-t-elle des limites?
Oui, comme tous les logiciels concurrents, d’ailleurs.
Regardez ce que fait DxO sur la photo suivante, lorsque je sélectionne le ciel:
DxO PhotoLab 9 s’est fait piéger par la grande roue et n’est pas top dans les arbres.
Certes.
Mais regardez ce que fait Lightroom, avec la même photo (j’écris en septembre 2025, on verra ce que nous propose comme progrès dans le domaine la version d’automne du logiciel (extrait d’image):

C’est bien pire que DxO PhotoLab 9!
La roue tout entière passe dans le masque, mais aussi le Jura, en arrère-fond, et toute la cime des arbres.
À tout prendre, oui, je préfère DxO PhotoLab 9, sur ce coup.
Inversement, DxO PhotoLab 9 est moins bon que Lightroom dans l’exemple ci-dessous:

Ci-dessus, DxO PhotoLab 9 se laisse piéger par les arbres alors que Lightroom, ci-dessous, en incrustation blanc (le masque) sur noir, pour mieux voir la sélection:
Pour terminer, je propose, dans l’image suivante, de sélectionner l’option « Sujet »:
Pas mal n’est-ce pas?
J’obtiens exactement le même résultat avec l’option de sélection automatique « Personnes ».
Notez que, contrairement à Lightroom, je ne peux pas sélectionner une ou plusieurs personnes.
Cela étant, je peux, dans ce cas, réduire très rapidement le masque aux personnes qui m’intéressent en quelques clics, notamment avec les 2 autres outils de masquage intelligents décrits ci-dessous.
Alors oui, DxO PhotoLab 9 n’est pas parfait, mais les autres ne le sont pas non plus, parfois, il s’en sort mieux, parfois, il fait moins bien que Lightroom.
2. La sélection par clics de la souris
Un moyen intéressant, dans certaines situations, c’est de pouvoir cliquer à un endroit, et l’IA se chargera de trouver la zone complète qui l’entoure.
Cela fonctionne plutôt bien, je vous montre.
3. La sélection par rectangle
Un autre moyen parfois encore plus efficace pour détourer un objet ou une personne, c’est le rectangle de sélection que je tire et dans lequel, DxO PhotoLab 9 cherche automatiquement un objet, une personne ou que sais-je.
Cet outil « Boîte » est très efficace, et je le privilégie souvent depuis que je teste ce logiciel.
Un débruitage local
Chouette nouveauté à propos des masques, qu’ils soient intelligents ou pas, c’est qu’il est possible de les utiliser pour limiter la correction du bruit.
Ça, c’est excellent, dans certaines situations.
Notez que ce débruitage local n’est utilisable qu’avec les modes suivants:
Le débruitage local sera ainsi impossible pour les iPhone (voir plus bas)
Conclusion des sélections de masques par l’IA
Avant de conclure sur ce gros pas en avant de DxO PhotoLab 9 que sont les masques intelligents, il me faut préciser que je n’étais pas fan du tout des outils de sélections proposés auparavant.
Je n’ai jamais vraiment compris l’engouement autour des U-Points.
Tous ces outils que, oserais-je le dire, je trouvais compliqués à utiliser, surtout depuis que les concurrents proposaient lesdits masques IA.
Certes, DxO PhotoLab 9 n’est pas parfait, tout comme ne l’est pas la concurrence et, comme les autres, il va progresser, de version en version.
Il faut juste répéter qu’avant la version 9 du logiciel, il n’y avait absolument aucune reconnaissance IA, on vient de loin!
DeepPrime XD3 X-Trans, enfin disponible pour les derniers Fuji
Dans la version précédente de DxO PhotoLab, les boîtiers Fuji pouvaient profiter en version bêta de la meilleure version du débruitage, pour autant qu’ils ne soient pas dotés de la dernière version du capteur X-Trans.
Le Fuji X100 VI n’était pas compatible, notamment.
Eh bien c’est terminé, DxO PhotoLab 9 supporte les derniers boîtiers Fuji dans la version DeepPrime XD3 X-Trans officielle.
J’en connais qui vont sauter de joie!
Je vais en profiter sur les images que j’ai prises avec le Fuji X100 VI que j’ai vendu il y a peu.
Les iPhone sont pris en charge!
Les amoureux d’Android vont nous haïr, les iPhone sont désormais pris en charge par DxO, en HEIC ou en ProRaw, alors que les téléphones Android ne le sont pas.
Purée, il aura fallu attendre!
Mais ça y est, et c’est une excellente chose.
Remarquez, dans la figure ci-dessus (purée, la photo a été prise quelques minutes avant que j’écrive ces lignes, ça ventait, sur le Léman, ce jeudi 4 septembre 2025!), que seul le débruitage dit « Standard » (qui est déjà excellent, cela dit) est disponible pour les iPhone, ici un 15 Pro Max.
Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit: j’ai une carte « Horizon » qui me permet de naviguer toute l’année sur le Léman.
Comme Open Space, on ne fait pas mieux, je peux vous l’assurer, et j’en profite le plus souvent possible.
L’empilage des images
Certains l’attendaient depuis longtemps, ce n’est pas mon cas puisque je n’utilise DxO PhotoLab que pour traiter mes images au coup par coup, et non pas comme catalogueur, DxO PhotoLab 9 permet d’empiler les images.
Il suffit de les sélectionner et de cliquer sur Empiler >Créer une pile.
Vous pouvez également choisir un laps de temps qui empilera les photos sélectionnées dans des piles distinctes, comme le permet Lightroom, depuis… toujours, je crois.
Typiquement, si je choisis d’empiler toutes les images de ma journée par tranches d’une heure, j’obtiendrai ceci:
Et si je choisis de le faire par tranches de 5 minutes, j’obtiens ceci:
Très pratique, notamment lorsque l’on photographie en rafales, et c’est bien que DxO ait enfin ajouté cet empilement à son logiciel.
Un renommage des images en série
Toujours dans la partie catalogage de DxO PhotoLab 9, il est maintenant possible de renommer des images à l’aide de la fenêtre suivante:
- Les différents préréglages disponibles pour le renommage
- La zone où l’on tape du texte ou où on entre des variables de la zone 4
- Si on entre une variable de type compteur, on peut demander de la faire partir à un nombre donné
- La zone des variables
- Le nom actuel et, juste dessous, un exemple de ce que sera le nom de l’image, avec les réglages effectués
- Validation et renommage des photos sélectionnées
Notez que les variables peuvent être de plusieurs types:
Un renommage également pour l’export
Il est possible que vous désiriez conserver le nom de fichier tel quel dans votre catalogue, mais, qu’à l’export, vous préfériez le renommer, pour que ceux qui partagent les images avec vous puissent profiter de quelque chose de plus lisible.

Vous pouvez faire une bonne partie du travail dans la zone d’export montrée ci-dessus, mais vous pouvez également aller plus loin et retrouver exactement la même fenêtre de renommage que celle montrée précédemment, pour autant que sous « Type » (dans le cadre rouge ci-dessus), vous choisissiez « Avancé », puis « Edit ».
En conclusion
J’ai été, parfois, un peu dur avec DxO.
Cette fois, rien à dire: la version 9 de DxO PhotoLab 9 est vraiment un très grand pas en avant.
Attention, pas en nouveautés en matière de qualité de la photo, à la limite, le logiciel est loin devant les autres et peut se permettre de mettre le paquet sur d’autres domaines où il était en retard, je veux parler bien sûr du masquage à l’aide de l’IA.
Le résultat est bon, il doit encore progresser, certes, mais, comme le disait l’un des responsables de Photolab pendant sa présentation en ligne, les choses vont avancer de manière exponentielle, maintenant que la base est là, et bien là.
J’en étais à ne plus trop utiliser DxO PhotoLab, parce que j’étais trop habitué à la praticité du masquage IA de Lightroom, il fallait vraiment que l’image soit très difficile, mais là, quelque chose s’est passé qui va changer la donne.
Et puis, j’ai un autre petit espoir, voyez-vous.
J’ai redécouvert, ces derniers jours, Silver Effex, cet extraordinaire éditeur noir et blanc de la Nik Collection, par DxO.
Pas de masquage intelligent, malheureusement, dans ce logiciel, mais les mêmes U-Points, les mêmes lignes de contrôles et filtres gradués, les masques classiques, toujours disponibles, comme je l’ai dit, dans DxO Photolab 9.
Avec un peu de chance, ne les verrait-on pas arriver, ces masques intelligents, également dans la Nik Collection, peut-être en version 9, début 2026, et ceci sans passer par les calques Photoshop, ce qui est possible depuis la version 8 de la suite?
J’ai hââââte!
Je suis donc vraiment satisfait de cette dernière version de DxO PhotoLab 9 et ne peux que la recommander. Je précise que, même si je pouvais recevoir ce logiciel gratuitement, je préfère le payer, pour rester libre de mes dires, et ne touche pas un centime sur ses ventes.
Cette année, je ne regrette pas les 130 francs (version complète 260 francs) que j’ai investis dans la mise à jour.
À noter que, même si nous sommes souvent tentés de faire la mise à jour chaque année, ce qui revient à peu près au même que le prix d’un abonnement chez les autres, rien ne vous empêche de ne pas la faire et de garder votre logiciel fonctionnant en l’état pendant des années, pour autant que les systèmes à venir le supportent.
Allez, hop, un petit retour de DxO PhotoLab dans les Too Much Bô!

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