Chères lectrices et Chers lecteurs du Blog du Cuk,
Vous me permettrez, pour une fois, de vous soumettre l’article que j’ai écrit sur le site de l’Association pour la Sauvegarde des Bois de Ballens et Environs (ASBBE).
En effet, votre aide, même si vous êtes en France ou hors de la Suisse, est primordiale pour faire en sorte que les décideurs du Canton de Vaud reviennent sur leur décision de détruire une forêt magnifique pour la transformer une gravière en signant la pétition que nous avons lancée jeudi.
Nous ne nous battons d’ailleurs pas seulement pour que la forêt de Ballens soit préservée, mais pour qu’il soit interdit, à l’époque où nous vivons, de détruire une forêt pour produire toujours plus de béton, alors que des alternatives tiennent la route, même pour de magnifiques bâtiments de plusieurs étages.
Le béton est trop bon marché, parce qu’il ne couvre pas ses coûts environnementaux: pensez qu’il est responsable de 10 % des émissions de CO2, à savoir près de 3 fois plus que le transport aérien!
Voici donc le texte de la pétition, soutenue par Campax, mouvement citoyen suisse, que je vous demande de signer et, si possible, de faire circuler.
Si vous êtes Vaudois, vous verrez également, en fin d’article, un résumé des dates importantes pour la semaine à venir, notamment un événement à Ballens qui devrait réunir des centaines de personnes.
Je vous remercie de votre aide et de votre compréhension.
Amicalement,
François
Extrait de l’article précédemment sorti le 20 septembre sur le site de l’ASBBE
Cher ami,
Chère amie,
L’association pour la Sauvegarde des Bois de Ballens et Environs lance la pétition « NON à la mégagravière des Bois de Ballens. »
https://act.campax.org/petitions/non-a-la-megagraviere-des-bois-de-ballens
L’association compte sur vous pour que vous preniez un moment pour ajouter votre nom à cette pétition.
En effet, si ce projet se réalise, ce sont des décennies, voire des siècles de patrimoine naturel qui disparaîtront:
- 43 ha d’une grande et magnifique forêt du Parc Jura Vaudois, le Bois du Sépey, véritable réservoir de biodiversité et haut lieu de vie et de ressourcement de la population de la région, seraient détruits de façon irréversible
- le bas marais du Paudex, d’importance nationale, subirait inévitablement des impacts
- sacrifier ces forêts affaiblirait encore notre résilience climatique
- les villages suffoqueraient à cause du passage de plus de 250 camions par jour, le train n’absorbant que 40 % du transport
- l’alimentation en eau de la région serait directement menacée
Nous sommes à un moment critique: accepter la mégagravière reviendrait à compromettre durablement la santé de nos écosystèmes, notre eau et notre climat. Agissons avant qu’il ne soit trop tard : nous pouvons changer les choses avec votre aide, nous en sommes persuadés.
Alors, signez ici s’il vous plaît 🙏:
https://act.campax.org/petitions/non-a-la-megagraviere-des-bois-de-ballens
Nous comptons sur vous, merci mille fois!
Toute petite chose encore: une fois que vous aurez signé la pétition, vous arriverez sur une page de dons pour Campax, une association suisse bien connue et indépendante qui mène des campagnes citoyennes sur des thèmes sociaux, écologiques et démocratiques depuis 2017. Campax gère et soutient notre pétition à divers niveaux, et ceci entièrement gratuitement. Vous pouvez donc soit faire un don pour les soutenir, ce qui est une bonne chose, sachant que ce n’est PAS un don pour l’ASBBE, soit passer à la suite de vos activités😀.
L’ASBBE
Faire connaître cette pétition, c’est bien, mais n’oubliez surtout pas de la signer!
Avant de conclure, n’oubliez pas les événements à venir ces prochains jours importantissimes pour notre association:
- le 13 septembre (oui oui, c’est samedi, déjà), grande journée Construire Autrement, avec des architectes, des spécialistes de la construction, toutes les explications sont ici, sur notre site, et ça va être passionnant!
Après cette journée à la Ferme de Bassenges, vous saurez répondre à tous ceux qui prétendent qu’on a toujours plus besoin de béton.
- le 16 septembre, l’ASBBE sera présente pour défendre notre forêt à 8 h 30, devant le Grand Conseil vaudois, à l’arrivée des Député·e·s: plus nous serons nombreux, plus l’impact sera grand.
- le 17 septembre, lancement à Aubonne des séances « Info villages » qui verront l’ASBBE donner des conférences publiques dans les villages de la région, pour informer la population.
- 20 septembre, grande journée à l’occasion du passage de flambeau entre l’association Sauver le Mormont qui se bat également contre Holcim, et l’ASBBE, à Ballens-Froideville.
Nous attendons à cette occasion plusieurs centaines de personnes, votre présence est primordiale, et soyez rassurés, ce sera festif (raclette, soupe, spectacles, conférences, promenade, actions symboliques rigolotes).
Voilà, vous voyez que le combat continue, plus que jamais, est c’est absolument passionnant!
Bien à vous, au plaisir de vous rencontrer tout bientôt, en tout cas le 20 septembre! 😀
Forza!
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J’entends l’émotion des habitants de Ballens et environs et le désir de préserver cette forêt. Si j’habitais dans la région, je serais probablement fâché moi aussi.
En même temps, et en restant humble car je ne suis pas ingénieur en génie civil, il faut garder à l’esprit que certaines constructions nécessitent encore du béton pour des raisons de sécurité et de contraintes techniques: ponts, tunnels, bâtiments devant supporter de fortes charges, etc. Cela implique qu’il faut des gravières quelque part.
Tout le monde aimerait sans doute que cette gravière se situe plus loin, mais les circuits courts présentent passablement d’avantages, notamment pour limiter les transports et leurs émissions. Cela souligne aussi qu’au-delà du choix du site, il y a une question plus large d’urbanisme et de consommation: habiter de grandes maisons individuelles en campagne, même avec des panneaux solaires et les transports publics, reste également une forme d’aberration écologique.
Bref, c’est un sujet complexe où il faut équilibrer protection de la nature, besoins techniques et modes de vie durables.
La journée que nous avons passée à Bassenges, avec des ingénieurs en génie civil, des architectes qui enseignent dans la plus haute école d’architecture et de génie civil de Suisse, l’EPFL, nous montre que l’on peut et que l’on DOIT faire autrement.
Il y a plein d’exemples, voir le site de l’ASBBE.
Le problème du béton, c’est qu’il est tellement bon marché qu’il a remplacé un grand nombre de métiers, et qu’il faut recréer les savoir-faire.
Je n’habite pas à Ballens, un peu à côté, et je ne serai personnellement jamais importuné par la gravière.
Pourtant, je milite contre elle, parce qu’à notre époque, on ne DOIT PAS détruire une forêt pour toutes les raisons qui sont expliquées sur notre site.
Et si ce n’était qu’une forêt! Le plan directeur vaudois des gravières va bousiller un nombre incroyable de forêts du pied du Jura juste pour des raisons économiques, comme le faisait Bolsonaro.
Nous ne sommes pas mieux que lui.
L’État de Vaud ne fait pas mieux que lui, même si le département qui s’occupe de l’environnement et des gravières est géré par un Vert…
Quelle tristesse, mon Dieu.
Et pendant ce temps, des villes mettent en avant une centaine d’arbres replantés, parfois en pots…
C’est bien, mais ça ne remplacera jamais une forêt.
On pourrait espérer qu’empêcher cette gravière fasse disparaître tout le béton du canton Vaud, mais j’ai de très légers doutes. 🤔
Le minimum, c’est quand même d’essayer.
Sans la possibilité de devenir un parangon de la perfection écologiste, je crois qu’une éthique basique implique de faire le peu que l’on peut.
Et dans ce peu:
espéreressayerEt donc empêcher une gravière ne fera peut-être (dans peut-être il y a quand même « peut » et « être »), pas disparaître le béton du canton. Mais obligera certainement à réfléchir à son utilisation, ne serait-ce que 2 minutes. C’est déjà ça.
Tout à fait d’accord avec vous, il est essentiel de réfléchir à notre usage du béton et de développer des alternatives chaque fois que c’est possible. Je trouve d’ailleurs très encourageant que des chercheurs de l’EPFL travaillent activement sur ces sujets.
Mais restons lucides, les vrais défis ne concernent pas seulement les bâtiments, où des alternatives commencent à émerger, mais aussi les infrastructures soumises à de fortes contraintes: tunnels, ponts, métros, gares, autoroutes… Là, les solutions de remplacement à grande échelle restent encore à inventer.
On peut espérer qu’un jour, grâce à la recherche, des matériaux plus durables prendront le relais. En attendant, la prise de conscience est déjà une étape importante.
Donc, si je vous comprends, on ne fait rien et on laisse faire?
Ce n’est pas une question de « laisser faire » ou non, mais de réalisme. On peut (et on doit) réduire l’usage du béton là où c’est possible, mais certaines infrastructures en auront toujours besoin.
– Pourra-t-on construire le métro m3 à Lausanne sans béton?
– Idem pour la gare de Lausanne, gigantesque chantier sur dix ans, sans béton?
– Et si un jour on enterre l’autoroute à Morges, d’où viendra le béton?
– Sans oublier que chaque éolienne nécessite plusieurs centaines de m3 de béton pour ses fondations.
– Peut-être demain aussi SwissMetro…
La vraie question est donc: préfère-t-on importer ce béton par camions sur des dizaines ou centaines de kilomètres (comme cela a été le cas pour le CEVA à Genève, depuis la vallée de Chamonix, un des endroits le plus pollué d’Europe), avec tout l’impact environnemental que cela implique?
C’est exactement le même dilemme que pour les mines de métaux (rares ou non): tout le monde en a besoin, mais personne n’en veut « chez soi ». C’est plus simple quand la pollution est délocalisée, loin de nos yeux, en Afrique ou ailleurs. Mais cela reste la même pollution, et elle est certainement pire quand elle est loin des regards de l’occident.
Bref, il ne s’agit pas de dire « ne faisons rien », mais de poser le vrai problème: comment concilier nos besoins concrets en infrastructures avec la protection des forêts?
Merci !
C’est signé !
Et bravo pour ce combat.
Merci.
Ces temps, c’est au taquet jour après jour, avec les votations du 28 septembre et le Mormont.
J’admire…
(et je suis en retard sur le 28 septembre, autant ça m’a pris 4 secondes pour mettre à jour Macos, autant ouvrir l’enveloppe de vote, je l’ai pas encore fait… )
Alors s’il te plaît, quand tu le feras:
Oui à l’Initiative
Oui au contre-projet
Préférence à l’initiative dans la case si les deux passent.
Juste pour dire, Holcim met plein de pognon dans le contre-projet, c’est bien qu’il les arrange.
Donc privilégions l’Initiative.
Quant à 4 secondes… je suis en train de le faire, ça ne va pas vite!
Je voterai juste t’inquiètes.
Oui je voulais dire 4 secondes de réflexion : « Je mets à jour maintenant, ou plus tard ?
1, 2, 3, 4
— Maintenant !!! »
Et, ça s’est bien passé, ce passage à macOS 26 ?
Même question à François et à tout ceux qui aurait fait cette mise à jour.
Entre 2009 et 2011, le tunnel duplex de l’A86 est percé. C’est un tunnel autoroutier long de dix kilomètres, mono-tube et à voies superposées, composé de deux sections et emprunté par l’A86 dont il est la seule section soumise à péage. Il permet de relier Rueil-Malmaison à Vélizy-Villacoublay, au niveau du bois du Pont Colbert, dans les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
Immédiatement s’est posé le problème du « que faire des tonnes de terres/gravats » extraits.
Le premier choix des « zautorités » se fait sur le Bois de Feucherolles situé entre l’autoroute A13 et la D30 qui dessert la commune de Feucherolles.
Hors, Feucherolles est une commune très hautement résidentielle.
je ne sias ni comment ni par quels moyens, mais les extraites du forage du tunnel ont été entreposés ailleurs
Bonjour,
j’ai signé la pétition. Cependant, je ne suis pas certain que le fait d’être français, et loin du canton de Vaud, lui donne un poids suffisant, au contraire.
Bon courage !
Signé !