Je viens de passer une semaine à Nyon, deux jours au Rock’n Poche.
J’en ressors avec un léger malaise.
Je deviens si vieux?
Je suis un vieux con qui n’aime pas la fête?
Ou y a-t-il aussi autre chose?
Je vais être assez cru, si vous me le permettez: la musique que l’on nous offre dans les festivals rock est-elle encore vraiment de la musique?
Est-elle encore un tant soit peu intelligente?
Est-elle encore capable de nous apporter de l’émotion?
J’ai des doutes.
Pas sur les musiques en tant que telles, non, elles sont toujours vivantes, prenantes, mais… quand on les écoute dans de bonnes conditions.
Mais pas dans les festivals, ou alors très rarement.
J’insiste sur une chose importante: les responsables de festivals n’y sont pas pour grand-chose.
Ce sont les groupes eux-mêmes, qui ont pris le parti de la fête avant la musique.
Parce qu’il ne faut pas me faire rigoler: lorsqu’on écoute les albums de ces artistes, on voit bien que la qualité est souvent là, qu’ils prennent un très grand soin au son qu’ils «?envoient?» dans nos colonnes.
Mais en festival, c’est terminé, on oublie tout, il n’y a plus qu’un but, faire sauter les spectateurs.
Remarquez, on peut se poser la question desdits spectateurs puisque ces derniers ont l’air d’éprouver beaucoup de plaisir à ne rien entendre, à sauter comme des demeurés sur place.
Et sur quel son me direz-vous?
Sur celui de la grosse caisse, qui envoie des boam boam boam boam qui écrasent tout le reste de la musique, et bien sûr les paroles, pour autant qu’elles puissent intéresser certains.
Les artistes, dans leur configuration «?Festivals?» nous prennent souvent pour des demeurés, oui, et finalement, il semble qu’ils aient raison.
J’ai discuté à plusieurs reprises avec Laurent Vera de ce sujet, un des pontes du Rock’n Poche. Il me faisait remarquer, à juste titre je pense, qu’avec ce que vivent les gens, à savoir, le stress, l’insécurité, l’angoisse du lendemain, il est peut-être compréhensible que l’envie de «?s’éclater?» prenne le dessus sur le plaisir d’écouter de la musique.
Parce qu’il ne faut pas me faire rigoler, lorsqu’on va à Nyon, au Paléo, mais aussi au Rock’n Poche, et, j’imagine, dans la plupart des autres festivals, le plaisir de faire la fête passe largement par dessus l’écoute de la musique. Il n’y a qu’à voir les gens parler tout fort en plein milieu de la foule. Purée ce qu’ils sont nombreux! Et toi, bien sûr, tu n’oses pas leur demander de se la coincer, sous peine de risquer de passer pour un mec qui n’est pas festif.
Eh bien, allez, admettons-le, je ne suis pas festif, j’aime la musique, et l’écouter dans de bonnes conditions.
Oh, attention, certains artistes continuent à essayer de nous présenter leur musique, je citerai Camille, Renaud (avec tout ce qu’on peut dire de sa prestation personnelle), Midnight Oil, Radio Elvis (quel groupe, mes amis!) et quelques autres, mais ils sont finalement assez rares.
Et puis, il y a ce problème de volume.
Nous avons deux solutions, lorsque nous sommes en festival: nous éloigner de la scène, ne plus bien voir et enlever les filtres qui protègent nos pauvres oreilles, mais avec le risque de les endommager un peu plus malgré tout, ou les mettre, ces fichus filtres, en altérant encore, si besoin était, la qualité du son présenté.
Tu parles d’un choix intéressant!
J’espère que nous sommes dans une mauvaise passe, et que la musique et la qualité du son vont reprendre de l’importance. Bon signe: il y a déjà des améliorations par rapport à il y a deux ou trois ans chez les ingénieurs intégrés aux sites, avec le problème que ce sont souvent les ingénieurs des groupes eux-mêmes qui foutent tout en l’air, quand ils font semblant de connaître.
Mais bon, j’ai peur que pour les mélomanes, il faille attendre encore longtemps et supporter tout ça.
Et nous devrons continuer à payer près de 80 balles le billet (pour Paléo entre autres), pour avoir le plaisir de bouffer une saucisse ou un plat asiatique, et nous retrouver entre copains à sauter pour essayer de digérer tout ça.
Et vive la musique!
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Mélomane et concert de rock ?
En 2017 ?
Hum…
Cela fait une bonne dizaine d’années que l’on n’entend plus, ou n’écoute plus, le chant mélodieux de nos rebeles préférés, que ce soit d’ailleurs dans les festivals, ou les salles de concerts, petites ou grandes.
Du moins, ici, dans l’est de la France.
C’est vrai que je ne vais pas souvent écouter de concerts de rock dans les salles. Mais typiquement, les concerts à La Bille, avec Chablues (voir commentaire prochain), ont un vrai son où l’on a plaisir à écouter de la musique.
Au Festiboc, c’est juste parfait aussi.
C’est certainement en grande partie un problème de taille.
Mais aussi que dans les deux cas précités, les gens ne viennent pas pour sauter, mais pour prendre leur pied en écoutant de la bonne musique.
Reste le problème de la parlote…
Pour moi (on a le même le âge) je pense que peu de choses ont changés depuis mes 15 ans (date de mon premier Folk Festival de Nyon) et que, simplement tu deviens vieux et intransigeant, voire pire encore tu n’est plus festif ?
Les styles de musiques, les sauts et la reproduction du son par les sonos, ne sont à mon avis pas le vrai problème … Le problème c’est les gros festivals en plein air !!!! Car de base ils n’ont jamais réunis les conditions idéales pour écouter un concert, et de toute façon le public s’en fout puisque finalement la majorité n’est pas là pour se concentrer, mais pour s’amuser, prendre le plaisir de boire, bouffer une saucisse ou un plat asiatique, et surtout de se retrouver entre copains pour babiller… pour ceux-ci j’ai une solution facile : créons des festivals sans musique !
Je rigole, mais tout de même, c’est vrai que dans la plupart des festivals type plein air, une bonne partie du public (même s’il n’aime pas le reconnaitre – puisque c’est juste pour dire -moi j’y étais-) ne vient de toute façon que pour ces raisons (bouffer et babiller avec leur potes) à tel point que cela dérange l’autre partie qui a réellement payé pour se concentrer : voir et écouter. Reconnaissons que ces conditions sont merdiques et que pour les Paléo’s et autres Gurten/GreenField ce n’est pas nouveau, ça l’a toujours été… De là, comme de toute façon dans ce type de gros festival en plein air, la musique perd déjà toute son importance, autant la supprimer, non ? ? ou alors juste poser un DJ en bruit de fond.
Pour les autres ? choisir d’aller écouter ses groupes favoris dans des salles conçues pour : dédiées à l’écoute de la musique où seuls les fidèles zé mélomanes payent le prix pour entrer (Montreux Jazz, Gstaad, Verbier etc…), les autres restent dehors juste pour avoir le plaisir de bouffer une saucisse ou un plat asiatique, et de se retrouver entre copains… et tout ça gratuitement. ?
Oui oui, je l’ai admis, je ne suis peut-être plus festif, mais en fait, je crois plutôt que je ne l’ai jamais été, en tout cas pas dans le sens de l’éclater pour s’éclater.
Et tu as raison pour Montreux: les gens qui parlent restent au festival off, dehors, ou sur les quais.
Le concert en 2017 à Montreux, dans un Palace, de Juliette Armanet et Albin de la Simone était exceptionnel en ce qui concerne la qualité sonore, et l’émotion.
Reste le problème du prix.
J’ai toujours dit que je ne dépasserai jamais 100 francs suisses, et en France 100 €.
Montreux dépasse souvent largement cette limite personnelle.
Pour le festival sans musique, il y avait le Comptoir suisse, mais ça ne marche plus. Je pense qu’ils vont tous à Nyon!?
Perso et vu tout cela, cela ne me dérange pas de dépasser les 100 Euros/francs pour voir mes artistes préférés, du moment que je sais que les conditions seront parfaites.
Les clients du Comptoir qui fréquente Nyon c’est depuis 1990 (ça date) du passage de Colovray à l’Asse, depuis là ce festival est devenu fréquentable (car ça fait bon bourg’bobo de s’encanailler) par tous, fêtards & ploucs compris. ?
Bonjour,
Je lisais il y a quelque temps que le son n’avait plus rien d’authentique, avec l’utilisation systématique d’Auto Tune, logiciel extraordinaire qui “corrige” et ajuste la voix en temps réel… 99% des artistes l’utiliserait !
Bien loin le concert de Johnny à Ajaccio il y a 40 ans… Quelle voix !
Bonne journée à tous
NB: une grosse erreur d’inattention dans le titre, pas vue par Antidote…
Aaaaaaaaahrg!
Merci,et désolé, j’ai corrigé.
Je me demande si Renaud l’utilise, ce logiciel… Quoique bon, il ne peut pas faire l’impossible non plus,
Plus sérieusement, je me demande si Véronique Sanson l’a utilisé dans son dernier disque. L’année passée, elle est venue à Nyon, et c’était vraiment un superbe moment. Mais on sentait qu’elle avait de la peine à monter, qu’elle changeait un peu la mélodie pour le masquer.
Et dans son dernier disque, une voix de jeune fille, elle en 1980…
Que s’est-il passé?
J’ai la même difficulté que toi avec les personnes qui discutent pendant un concert. Et pas qu’en plein air! Dès qu’il y a un bar, au fond, c’est mort. La dernière fois que je suis allé au Chat Noir (Carouge) je me suis dit que ce serait la dernière. Bon. Je n’y vais de toute façon pas souvent. Mais à chaque fois je me suis demandé pourquoi les gens du fond étaient venus…
J’ai eu dernièrement une idée, dont je crains qu’elle ne reste qu’une utopie: j’ai imaginé qu’une zone soit clairement définie comme “zone d’écoute”, en la signalant à la manière des bandes jaune et noires “CRIME SCENE DO NOT CROSS”. T’imagines? Des grands panneaux “ZONE D’ÉCOUTE NE PAS PARLER” serait le bienvenu, non? Et qui s’allumeraient dès que la musique va commencer…
Pasque merde, quoi!
Et pis “Ne pas fumer” serait pas mal non plus!
Va pour la zone (pasque oui, merde quoi!), mais ça ne règle pas le problème des groupes qui ont l’obsession de nous faire sauter, sans penser à la musique.
Oui, je ne parlais que sur le problème des discuteurs.
Mais j’ai aussi beaucoup de mal avec
– les budgets de sonorisation qui semblent consacrés principalement au micro de la grosse caisse et aux subwoofer;
– la concurrence sonore déloyale exercée par les scènes bruyantes vis-à-vis des scènes plus intimistes.
Et je suis justement en plein dans ce double problème: je suis sur l’île Rousseau, dans l’attente d’un concert de Jazz. Deux sources d’infrabasses se disputent mon ouïe : la sono de la scène devant laquelle je suis qui diffuse (en attendant le concert) une musique sympa mais sabotée par les sub, et la scène de l’autre côté du Rhône dont les sub sont en train d’affirmer haut et fort qu’il sont plus gros, plus puissants…
MEEEEERDE!
À Montreux, dans le fabuleux auditorium Stravinski, j’y ai à chaque fois pu profiter du concert musicalement et festivalement. La qualité du son y est superbe et ce n’est pas au détriment de l’ambiance! Et le dernier que j’y ai vu,
Lamomali de M, à permis de prendre son pied autant dans les morceaux festifs, que dans un duo de kora, avec une écoute dingue de la part du public.
Je rejoins donc l’avis de chablues, on ne peut comparer les festivals en plein air de ceux en salle pour ces raisons-là. J’ajouterai qu’à Montreux, le concert d’un artiste peut durer 2 heures, voire davantage. En plein air, c’est davantage limité, les groupes prévoient donc davantage de morceaux qui bougent.
Tout à fait vrai. Reste que Montreux est vraiment très cher. Des soirs à 300 francs, je dis non.
80.- pour M et Youssou! ?
Oui, et 45 francs pour Juliette Armanet et Albin de La Simone, mais Montreux a une sacrée réputation tout de même, niveau prix. Je vais regarder ça de plus près les prochaines années.
C’est pour cela que je sélectionne bien le concert. On y va davantage pour voir un artiste en particulier que pour flâner et découvrir des musiques.
Il y a une magnifique faute dans le titre ! 😉
Je ne vais jamais aux festivals de masse pour cette raison, justement : avant tout ce sont des endroits où les gens viennent se défouler.
J’ai corrigé (comme indiqué plus haut). Elle était vraiment belle, celle-là.
Oui, et moi, comme toi, je n’ai pas vraiment besoin de me défouler, j’aime écouter.
Bon, à Habère Poche, prendre des photos, aussi!
Ça fait bien des années que j’ai arrêté d’aller au Paléo pour “écouter”. Pourtant c’était possible “avant”: je ne souviens d’un concert magistral de Bashung peu avant sa mort, ou encore de Cesaria Evora siroptant un ptit rhum sur la grande scène… mais des artistes de cette trempe y’en a de moins en moins, et la génération YouTube mp3 a des capacités d’écoute prolongée pour le moins limitées… je regrette depuis le début ce bon vieux chapiteau où seuls ceux qui voulaient écouter et s’y prenaient assez tôt pouvaient entrer… sans doute l’âge également ! Heureusement pour boire avec les oreilles il reste la perle Montreux, et pour boire autrement (avec modération ?) vive Paléo et sa bonne ambiance!
Oui, tout à fait, il ne faut pas dénigrer Paléo, c’est vraiment un chouette endroit, mais surtout pour l’ambiance.
Il y a quelques années, j’allais à Paléo pour y faire la fête, boire des verres et accessoirement écouter de la musique. Aujourd’hui je n’aime pas toute cette foule bruyante et fortement alcoolisée. Si je vais à Paléo, c’est pour écouter des concerts et je suis souvent déçue. Il y a deux ans, j’avais écouté Pierre Lapointe. J’étais émue par la prestation de l’artiste et énervée en même temps d’avoir en bruit de fond les basses du concert d’à côté et les bavardages incessants de certaines personnes.
Allez savoir pourquoi, j’y retourne chaque année.
Eh oui, ça fait partie des reproches que je faisais il y a quelques jours à Nyon.
Et je me pose la même question: pourquoi j’y retourne chaque année?:-)
Tu me rassures, le Cuk! Je vois que je ne suis pas complètement à côté de la plaque avec mon opinion sur ce genre d’évènement..
ou les mettre, ces fichus filtres, (pas les lettres)
Merci! Là, j’ai dû faire une autre erreur, et c’est le correcteur automatique qui a pris le relais!:-)
Un aspect n’est pas cité dans l’argumentation – dont le sujet dépasse à la fois mes compétences et surtout goût.
Nulle part, n’est citée le côté “bizness”… on fait du fric par n’importe quel moyen. Les musicos sont mauvais… Auto tune (qui en passant dérive d’une application pour recherche du pétrole… “bizness” !!) corrigera. Les balances ne sont pas faites, peu importe “on va créer un nouveau goût”
Je suis d’accord avec toi, sauf sur un point: tu devrais voir, au Rock’n Poche, le temps que les groupes prennent pour faire leur balance… et parfois nous envoyer une dose de grosse caisse ensuite, sans plus de musicalité.
À rien n’y comprendre!
Je vous donne un excellent tuyau : l’adresse d’un “petit” festival qui a encore l’ambition de respecter son public (malgré qu’il soit en plein air) sans que le bizness soit important pour lui.. Et, coup de chance, il a lieu dans moins 2 semaines (du 17 au 20 août) dans le magnifique cadre du vallon du Nozon aux abords du bourg médiéval de Romainmôtier.
Il s’agit des “Scènes du Chapiteau”
je vous laisse lire ce à quoi l’organisation ambitionne : http://www.scenesduchapiteau.ch/ses-ambitions/
Mais, même si vous venez, SVP n’en parler pas trop autour de vous, après il y aura trop de monde ! ?
Et rien que pour cet endroit magique, ça vaut la peine de s’y intéresser!
Mouais, j’ai des souvenirs de concert dans les années 80 (par exemple les Simple Minds au palais d’hiver à Lyon), où le son était vraiment fort (trop) et mauvais (voire médiocre). Je trouve que les kits son des festivals ont fait de grands progrès ces dernières années. Il y a 2 ans j’avais mis une énorme soufflante à notre prestataire son qui nous avait installé un nouveau système ou les infra et les subs était vraiment trop présent et écrasant, et si vous rajoutiez un ingé son du groupe (massilia sound system) qui mixe avec ses pieds, le son était véritablement infect. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour Auto Tune, je ne crois pas qu’il soit utilisé chez nous, chez nos artistes habituels du moins. C’est vrai que nous ne programmons pas (ou peu) de variétés. J’imagine mal Dubioza Kolektiv utiliser auto tune :-). Après vous parler de “bizness”, mais sans subvention il faut bien faire vivre notre festival, pour infos le point zéro est à 8 800 personnes sur une jauge totale de 10 400 personnes sur 2 jours. François, en allant sur la régie face je pense que tu aurais retrouvé le son comme tu l’aimes.
Ah mais le son, ça allait quand on était sur la rampe pour les chaises roulantes (on y avait accès en tant que photographes, sans déranger les personnes handicapées, surtout). C’est surtout cette frénésie de chauffer le public et de le faire sauter qui me gonfle. Cela dit, le son est souvent bien meilleur au Rock’n Poche qu’à Nyon.
Laurent, pour AutoTune (valable aussi pour le Vocorder) plus moyen de savoir / d’être sûr que … plus besoin d’avoir l’effet dans le rack (géré par la sono), une simple pédale (ou autre) posée sur scène par les musico’s est suffisant !
comme par ex. :
Dans les remarques faites ici, je pense que majoritairement les responsabilités sont partagées entre tous les intervenants.
Pour reprendre l’exemple des deux festivals de notre région (Suisse romande) les plus importants en terme de programmation et d’affluence, ceux-ci ont fait un choix diamétralement opposé en ce qui concerne notamment la qualité du son et les conditions d’écoute.
D’un côté il y a Paleo qui a choisit l’option du “ratissage” le plus large possible dans tous les sens du terme, que ce soit par exemple au niveau de la programmation musicale et des “à côtés” comme pour la restauration et les “distractions” pour le public. C’est devenu au fil des années une espèce de parc d’attraction éphémère, un village dans la ville durant six jours et six nuits. Tant que ça “fonctionne” à plein régime, les organisateurs auraient tort de s’en priver. Un changement ne peut venir que si les festivaliers payants modifient leurs façons de fonctionner. Tant que les billets d’entrée pour avoir accès au “village et à ses attractions en tous genres” s’arracheront en quelques minutes ou quelques heures voir même en fin d’année avant que la programmation musicale soit dévoilée, il n’y a pas de motifs vraiment déterminants pour que les organisateurs changent drastiquement certaines choses. Pour assurer la pérennité de l’entreprise je peux comprendre, en tant que passionné de musique(s) je n’adhère pas. Il y a une réflexion à faire sur ce que l’on recherche vraiment avant de se décider à passer à la caisse ou non.
De l’autre côté il y a Montreux qui a choisit l’option “musique” à 100% dans le périmètre des concerts payants (en indoor) en mettant la priorité sur la qualité du son et le confort d’écoute. Certes le prix des billets est plus élevé en général que à Paleo et vous “devez” choisir une salle de votre choix sur les trois existantes et surtout quel(s) artistes (en général deux voir trois pas plus) vous voulez écouter. L’avantage est que celui qui paye plus cher son billet, pour un artiste bien précis qui va jouer aussi plus longtemps que dans un festival à la programmation de dizaines d’artistes dans un périmètre relativement restreint comme Paleo, sera beaucoup plus enclin à venir pour écouter avant tout le spectacle qui est proposé (Je garde un de mes meilleurs souvenir de concert, tous confondus parmi des centaines, à Montreux en 2002 avec David Bowie qui est resté plus de trois heures sur scène…) Ce qui fait que bon nombre de “désavantages” sont supprimés d’avance, mais ça n’empêche en aucun cas “de faire la fête” dans le bon sens du terme. A cela s’ajoute au “Montreux” (Je dis plus “Jazz” comme tout le monde depuis pas mal d’année…) le côté “off” du festival qui est gratuit et qui est “réservé” à un public plus orienté fête genre “je bois et je mange en priorité mais je veux avoir quand même de la musique de fond pendant que je discute ou braille (à choix) avec mes voisins tout en jetant de temps en temps un œil sur la scène pendant qu’un de mes compagnons va chercher la tournée!”
Voilà…excusez pour les pavés…il y aurait encore beaucoup à dire mais avant tout c’est vous qui faites le choix de ce qui vous convient le mieux et de laisser ce qui ne vous convient pas aux autres…Pas trop compliqué finalement?
Par souci de clarification, dans ma phrase d’introduction, par “intervenants” je veux parler de certains organisateurs de festivals, techniciens, spectateurs, artistes, etc. et non les “intervenants” ici qui ont laissé un commentaire!
J’aime bien tes pavés!
Bon… c’est clair que pour moi, je vais privilégier Montreux à Nyon l’année prochaine.
Et également Verbier ou Sion (je retourne y écouter Janine Jensen le 1er septembre, yessss).
Là, personne ne saute, personne ne parle, et tout le monde est heureux malgré tout.
Hé hé hé.
C’était samedi, François nous dit : “après Tryo, je m’en vais, j’ai toujours détesté la musique latine, de toute façon “.
Drazam peut en témoigner, il est resté un petit moment faire des photos sur Sonido Solar, un sound-system Colombien tout ce qu’il y a de plus zim-boum-boum (et il est vrai, plus aérobic-gymtonique que latino), et il remuais du croupion !
sisi !
;-P
Ben oui…
Il y a des surprises, comme toujours, au Rock’n Poche.
Cette année, c’était en particulier Radio Elvis, je vais en reparler.
Je remuais du Croupion, mais je ne sautais pas (mes Canon ne sont pas stabilisés).?
remuait.
François, je t’engage à jeter un coup d’oeil au Festival d’Ambronay, à peine 1 h de Bardonnex par l’ A40. ça devrait te plaire, je pense qu’ysengrain connait également. http://festival.ambronay.org/2017
Evidemment, là, ça risque de bien me plaire.
Merci du tuyau!
ah, oui, Radio Elvis…
comment est il possible, avec un nom pareil, de faire une aussi bonne musique ?!!
Oui, surtout que le nom n’a rien à voir avec ce qu’ils font!
François, je dois dire que je partage en grande partie tes interrogations et ton malaise. Et je reste un grand festif, avec toujours comme but principal d’assister à des concerts. Des vrais.
Et là, je n’y trouve plus mon compte.
Voilà donc deux ans que je n’ai pas fait le Paléo, alors que je fus un grand mordu.
L’une des raisons est la disparition du chapiteau et la pathétique scène des Arches qui l’a remplacé.
Le “blabla” continu des spectateurs est horrible, et je crois que la palme va – au vu de mon expérience -au Montreux Jazz et au Cully Jazz. Il faut malheureusement compter avec les hordes de m’as-tu-vu et d’invités qui n’en n’ont rien à faire…
Je fais donc les petites salles depuis longtemps, et aussi les petits festivals. Je ne dis pas que c’est parfait, mais c’est largement mieux.
Depuis deux ans, j’assiste au Rock Altitude au Locle. C’est festif, la programmation est très rock, mais pas que… et c’est diablement sympathique et respectueux. Cette année, ce sera la totale, du mercredi 9 août au samedi 12 août.
A voir sur
Je ne connaissais pas ce festival.
Et je me disais que Montreux assurerait une bonne audition, comme ce que j’ai vécu avec Julie Armanet et Albin de la Simone.
Zut si même là, ce n’est pas vrai.
Bon…
Le problème de ton festival, c’est qu’il faut aller jusqu’au Locle!:-)
@François: Montreux assure une très bonne audition, en tout cas au Stravinky, mais le problème est surtout le public de zappeurs. Dès que l’on est en fond de salle, c’est la misère…
Et le Miles Davis Hall, rebaptisé “Le Lab” après son réaménagement est devenu horrible.
Concernant le Locle, ce n’est pas tout près, et il est vrai que l’offre hôtelière est limitée, mais en s’organisant assez tôt, il est possible de trouver de beaux petits endroits comme la Maison du Bois :
L’an passé, Eric Truffaz a fait un concert magnifique ! Avec en prime, trinquer une bière avec lui au stand “merchandising” 🙂