J’ai regardé et écouté le film Whiplash pour la troisième fois, ce dimanche après-midi.
Un film sombre, noir, sur le jazz et sur une école de musique, le tout se passant à notre époque.
Sorti en décembre 2014 et que j’avais vu pour la première fois au cinéma à ce moment-là.
Le synopsis du film donné par Allo Ciné:
Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…
Il se trouve que Terence Fletcher (extraordinaire J.K. Simmons) humilie ses élèves devant tous les autres musiciens, lors de répétitions incroyables d’intensité que sont celles qu’il fait vivre dans son big band à ses musiciens.
Il en pousse même un au suicide, et Andrew lui-même échappe de peu à la mort dans un accident de voiture, tellement il donnerait sa vie pour avoir sa place dans le band du professeur, qui n’en rate pas une pour le rabaisser plus bas que terre, tout en lui laissant espérer qu’il pourrait être le batteur titulaire de son orchestre.
Lorsque l’on regarde le film, on est épouvanté par la violence de ce Fletcher. C’est un monstre, un pauvre malade.
En tout cas pas un pédagogue.
Ce film m’interpelle sur deux points particuliers.
Tous ces jeunes musiciens, à certains moments, intelligents, sensibles, forts, ne se rebellent jamais face au comportement inadmissible de Fletcher, mis à part Andrew à certains rares moments.
Ils voient un de leur camarade se faire traîner plus bas que terre (plusieurs en prennent plein la tronche à leur tour), aucun ne se lève, aucun ne dit «?Stop, vous allez trop loin, vous êtes fou, c’est insupportable?». Pour un peu ils prendraient presque le parti du professeur.
C’est quoi cette réaction? Du respect? Peut-être un peu.
L’emprise d’un professeur, certes très doué, sur ces élèves? Peut-être aussi.
Mais pour moi, nous ne sommes pas loin de la lâcheté, de l’égoïsme, tous préférant se taire plutôt que se faire renvoyer.
C’est moi d’abord, les autres peuvent souffrir, ce n’est pas mon problème.
Et dire que nous sommes face à des musiciens, qui jouent ensemble, et Dieu sait si l’on pense que l’esprit de groupe est important pour que la musique soit bonne!
Le prof le dit lui-même, «?j’étais là pour pousser mes élèves au-delà de ce que l’on attend d’eux normalement, c’est une absolue nécessité, autrement, on risque de priver le monde du nouveau Louis Amstrong ou du nouveau Charlie Parker.?»
Il raconte l’histoire suivante (j’ai retranscrit mot pour mot le dialogue, vive le replay!):
Charlie Parker est un jeune gars plutôt doué pour le Saxophone, il vient jouer à une jam de haut niveau et il se plante «?grave?». Joe Jones a failli le décapiter en lui jetant une cymbale à la tête à cause de ça. Charlie Parker quitte la scène sous les moqueries.
Il pleure toutes les larmes de son corps cette nuit-là, mais au petit matin, il s’exerce, il répète et répète avec une seule idée en tête, ne plus jamais quitter la scène sous les moqueries et un an plus tard, il repasse sur la même scène et il balance le meilleur putain de solo de folie que le monde n’ait jamais entendu. Imagine que Jones lui ait juste dit, «?mais ne t’inquiète pas Charlie, c’était du travail convenable?». Charlie aurait pensé, «?ben génial, j’ai fait un travail convenable?».
Fin de l’histoire, pas de Bird: ça pour moi, c’est une tragédie absolue, mais c’est ce que veut le monde aujourd’hui, et le public se demande pourquoi le jazz est à l’agonie.
Il n’y a pas dans notre langue deux mots qui soient plus abominables que «?travail convenable?».
L’élève demande alors s’il n’y a pas de limites, s’il n’y a pas le risque de décourager Charlie Parker de devenir le nouveau Charlie Parker.
Le professeur de répondre «?non, parce que le nouveau Charlie Parker ne se serait jamais découragé?». Il ajoute qu’il n’a jamais vraiment eu dans son école de Charlie Parker, mais qu’il a essayé, et essayé encore, que tout le monde n’en fait pas autant et que jamais de sa vie, il ne s’excusera d’avoir essayé comme ça.
Il se trouve qu’Andrew est poussé à dénoncer Fletcher, qui est renvoyé de son école.
Ils se retrouvent quelques mois après, et Andrew est victime alors d’une vengeance terrible de Fletcher qui l’engage dans son band, et lors du premier concert devant des producteurs, lui fait jouer un morceau tout nouveau qu’il lui avait caché, est bien sûr sans partitions.
Andrew quitte la scène en pleurant, puis revient, forçant le passage, et part dans une interprétation de Caravan, de Duke Ellington, le groupe le suit, et il fait quelque part le putain de solo de folie que le monde n’ait jamais entendu.
Caravan, version sans image, au complet. Le solo proprement dit commence à 4’30, mais le tout est dingue!.
Au début de Caravan, Fletcher essaie de le déstabiliser, mais il se rend compte de ce qui se passe.
Et les deux deviennent complices, par un sourire, un regard.
C’est ce sourire et ce regard qui me surprennent et me posent question sur le deuxième point (qui était un peu long à venir, j’en conviens): finalement, le réalisateur, justifie la terreur et la pression intolérable que Fletcher a mise sur ses élèves.
Finalement, Fletcher a trouvé UN Charlie Parker, peut-être.
Mais à quel prix?
Au prix de tant de talents découragés qui ont été écrasés.
Au prix du suicide de l’un de ses élèves.
Est-ce que cela en valait la peine?
C’est toute la question que l’on peut se poser à la sortie de ce film magnifique, mais au final quelque peu dérangeant, pour le pédagogue (ben oui, c’est mon métier à la base) que je suis.
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Je n’ai pas vu ce film, mais les extraits donnent envie, au moins pour la musique.
J’aime les films sur la musique ou sur des musiciens. Par exemple “The commitments”, et cette superbe interprétation de Mustang Sally: https://www.youtube.com/watch?v=Y5TQtREyhSM. (Même si pour moi rien ne vaut celles de Buddy Guy: https://www.youtube.com/watch?v=zdEHsGK-fBs) (Oui musicalement je suis très fan de blues… mais pas que)
Je dis que les extraits donnent envie au moins pour la musique parce que pour la pédagogie de la terreur ça m’horripile plus qu’autre chose…
J’ai connu le management par la terreur, dans une société industrielle anglaise de la région de Fribourg… Jamais plus ! Tous les employés et cadres étaient sur un siège éjectable… Il y avait des licenciements secs tous les mois… Ambiance détestable que je ne veux plus jamais connaître… Personne n’était jamais mis en valeur ou ne recevait le moindre signe de reconnaissance… Un vrai panier de crabes.
Je ne crois pas que ce soit bien pour la créativité des artistes non plus…
Bref je regarderai ton film, mais pour les extraits de jazz…
Pardon pour le second commentaire de suite, François… Mais à peine j’avais cliqué que je me suis rendu compte que j’avais oublié de ce qui m’est d’abord venu comme souvenir en lisant ton article !
Je me souviens de nos 14 ans. Quand on partait en vacances ensemble avec nos mamans et mon frère. Je me souviens que tu faisais tout le temps de la percussion sur tes cuisses ! J’étais persuadé que tu deviendrais batteur un jour ! Tu me parlais de tes batteurs préférés (que je ne connaissais pas)… Il me semble qu’il y avait Ian Paice de Deep Purple à l’époque… Cet article m’a fait repenser à cette époque lointaine…
Donc non ? Tu n’as jamais essayé la batterie en tant que musicien, plus tard ? Seulement le violon ?
Je n’ai pas vu ce film.
En revanche, dans tes propos, ça m’a fait penser à deux films que j’avais vu il y a quelques années sur le phénomène de masse et de pensée unique.
Il y a le film l’expérience et l’autre qui s’intitule la vague. Ces films m’ont laissé un goût amer.
Bugraptor, j’ai fait énormément de batterie, dont quelques années dans un groupe qui marchait très bien et était bien connu en Suisse romande, c’était Rhésus.
Aaaaaaah voilàààà !!!!
Bon sang mais j’ignorais totalement !!!!
Mais pourquoi as-tu arrêté au juste ??
Plus de groupe ?
Tu ne pratiques plus ?
Rhésus j’ai entendu parlé mais je ne connais pas. C’etait du jazz ?
Charlie Parker était face à des musiciens, pas un prof, et il a étudié seul, toujours pas de prof, sa personnalité en lien direct vers cette musique partagée dans les clubs. Sa pédagogie, c’était son âme musicienne. Jeune, il a pris conscience de devoir travailler encore plus. Un professeur rigoureux donnera du bonheur à un musicien averti, honnête, et sans complexe de supériorité, vivant ou non de son art, c’est ce que je souhaite fortement. Tout le monde n’a pas la chance (ou la malchance) d’être un génie ????
Oui Pierre, mais d’après Fletcher, dans le film, c’est parce qu’il a été brutalisé qu’il a pris conscience qu’il devait travailler.
C’est cette justification qui permet tout selon lui.
Et c’est ce qui me dérange dans le dernier sourire à la fin du film: pour l’auteur du film, cela voudrait peut-être dire qu’il donne raison à cette pédagogie.
Bugraptor, on continuera cette discussion par mail si tu veux bien!?
Par mail ou entre quatre yeux. Tout me va. Pardon si j’ai été indiscret.
J’ai beaucoup aimé aussi ce film. Effectivement, la pédagogie tordue de Fletcher choque. D’un autre coté, le jeune musicien, nouveau “Charlie Parker”, est le seul qui se soit rebellé contre le professeur ! Et il se révèle non pas grâce à la pédagogie délirante de Fletcher mais grâce à sa propre volonté d’aller de l’avant et d’avoir la musique aux tripes. Je ne vois pas ce film comme une allégorie à une pédagogie aussi délirante mais plus comme celle de la volonté contre une forme de pédagogie de la terreur. Le “vieux” professeur comprend seulement à la fin du film à qui il a affaire vraiment. Pas top pour un enseignant !
Le pitch m’a découragé d’aller voir le film. L’observation de la mégalomanie d’un prof ne m’intéresse pas. Car en fait, c’est de cela qu’il s’agit?! Le rôle d’un pédagogue n’est pas “d’accoucher d’un nouveau Charlie Parker”. C’est flatteur pour l’ego du prof, mais que. Cela ne devrait pas concerner l’élève.
Pour plusieurs raisons…
D’abord parce que qu’il s’agit de faire surgir un Modane, un François ou un Bugraptor, apportant leur talent propre, d’une façon personnelle, pas un fantasmatique totem, ce qu’est Parker dans l’imaginaire de ce tortionnaire… (D’ailleurs, l’histoire de la cymbale n’est pas exacte)
D’autre part, la valeur musicale n’est pas que la virtuosité, tellement démonstrative. La compréhension des systèmes ou la préservation des styles ont aussi leurs génies. Et des gars comme Monk ou Parker ne cherchaient pas des performances, mais à sortir la musique qui étaient en eux. Cela ne s’apprend pas avec la pression, mais plutôt avec l’empathie.
Dernière réflexion : jamais je n’ai pensé, et pourvu que ça dure, que se venger d’un tortionnaire fasse d’un homme un être supérieur. Je pense même l’inverse… Et cette demande d’un génie ultime, alors… Ça me rappelle par trop ces désirs de surhommes d’un autre temps!
Bonsoir, tout le monde!
@Modane: « D’ailleurs, l’histoire de la cymbale n’est pas exact »
Tu veux dire que c’est une histoire véridique, ce que raconte le film ???
Non non!… C’est à propos de Bird : “Joe Jones a failli le décapiter en lui jetant une cymbale à la tête à cause de ça.” C’est très exagéré. Que des musiciens se moquent d’un nouvel arrivant mal fagoté, avec un sax rafistolé de partout, et jouant des choses incompréhensibles, en tout cas différentes, ça n’a rien d’extraordinaire! Les inventeurs de musiques savent que le bide fait partie du jeu. Jo Jones a jeté une cymbale à terre comme on jette l’éponge sur le ring. Il n’y avait pas d’intention d’agression! :))
Hello Modane, ça fait plaisir de te relire!
Je suis d’accord avec toi, pour moi
Olivier Laprais: “Je ne vois pas ce film comme une allégorie à une pédagogie aussi délirante mais plus comme celle de la volonté contre une forme de pédagogie de la terreur. Le « vieux » professeur comprend seulement à la fin du film à qui il a affaire vraiment.”
Je ne l’avais pas vu de cette manière, mais c’est vrai que ça tient la route, et ça me réconforte sur le message de l’auteur.
Il ne s’agit tout simplement pas de pédagogie, même pas de dressage basé sur la contrainte et la violence, comme on le faisait il y a cinquante ans pour des chiens ou des chevaux.
C’est proche du conditionnement, comme dans les films de Kubrick Orange mécanique ou Full Metal Jacket.
Passionné de jazz depuis longtemps, j’ai évidemment vu Whiplash… À part la musique et le jeu des acteurs, j’ai détesté! Ce type de «pédagogie» marche peut-être pour la formation de boxeur, garde du corps ou pilote de bombardier, mais certainement pas dans le domaine du jazz, où le plaisir de jouer, partager de la musique et de l’expérience sont déterminants! Les grands génies du jazz n’ont jamais eu de profs de ce genre, à ma connaissance. Et comme il a été dit plus haut, Charlie Parker n’a jamais été soumis à une humiliation publique qui l’aurait libéré soudainement! Simplement, un musicien qui s’énerve lors d’une Jam session, ça arrive tous les jours…
Les grandes écoles de jazz forment quotidiennement de fantastiques virtuoses: on ne recherche plus le génie absolu qui va tout bouleverser! Le jazz est devenu un style musical à la fois populaire et académique, il évolue globalement dans différentes voies et démarches personnelles. Il y a un monde entre un Keith Jarett et un McCoy Tyner, ce n’est pas du tout le même public, et ce sont tous les deux des génies. Personne ne leur a tapé les doigts avec une règle en fer!
C’est bon d’avoir vos confirmation que ces écoles ne pratiquent pas ces méthodes, même aux USA.
Ouf!
@Modane: Comme moi. 🙂
J’ai été au conservatoire confronté à ce type d’humiliation lorsque j’avais 6 ou 7 ans… Certes, moins violente que les humiliations répétées de Fletcher, mais suffisante pour que le souvenir douloureux me revienne plusieurs années plus tard. Cela m’a poussé à arrêter de travailler l’instrument. Les “recommandations” du “bon” professeur ne m’ont pas permis de continuer dans un autre conservatoire après un déménagement en cours d’année.
Des professeurs comme Fletcher, en moins caricatural, existent aussi dans le monde de la musique (comme dans d’autres corps d’enseignants : j’en ai rencontré d’autres au cours de mes études universitaires).
J’arrive un peu tard dans ce débat et c’est (presque) pour en sortir ! En effet, je n’ai jamais étudié la musique, je n’ai pas vu ce film (pas sûr que j’en ai très envie, pourtant j’aime le jazz). Cependant j’aimerais évoquer ici un autre genre de pédagogues (?!?) : les profs de gym. Eux aussi sont pour la plupart (il y a certainement des exceptions, mais en tout cas pas ceux que j’ai connus) des tortionnaires qui prennent plaisir à voir souffrir les gamins dont ils ont la charge. Je ne suis pas le seul à penser cela : Remo Forlani, dans son bouquin “Valentin tout seul”, décrit l’aversion de son héros pour l’école maternelle, mais ajoute ceci, je cite :
“L”épouvante c’était quand venait Olivier.
Il valait le voyage celui-là.
Que des connards pareils ça vive, ça vous tue.
Il venait pour la gym, Olivier. […]
Ça le faisait bicher de nous faire souffrir et en baver. […]
Et cette saloperie humaine d’Olivier, il me loupait pas.
— Ben alors, Valentin, c’est pas des bras que t’as, c’est des vermicelles. T’es en quoi, en sucre ? Et tes miches, elles sont en quoi ? En Plomb ? Ben alors, Valentin, t’es un garçon ou t’es une fille ? Si t’es une gonzesse dis-le.”
Mon Olivier à moi, il s’appelait M. Minet (on faisait des fois “miaou” dans son dos…, mais prudemment, hein !) et il m’a fait suer pendant tout le primaire (6 ans, donc). J’ai 68 ans et je m’en souvient encore parfaitement. Il doit être mort à l’heure qu’il est et il ne doit plus nuire depuis longtemps. Tant mieux.
Tout cela pour dire que des enseignants vicelards, il y en a dans toutes les spécialités et donc pourquoi pas en musique ?
Et, aujourd’hui, je vais renouer avec une tradition ancienne de cuk.ch :
J’écoute Frank Zappa et les Mothers of Invention – The Roxy Performances (Live), un coffert de 7 cd qui vient de sortir contenant quatre concerts enregistrés en deux soirées en décembre 1973 au Roxy Theatre de Los Angeles.
A l’armée, durant mon service militaire, sévissait une tête de con qu’on surnommait Sarajevo, il rêvait de partir là-bas en découdre. Les autres chefs de section étaient plus cools, mais lui nous emmerdait à nous faire nettoyer nos fusils jusqu’à point d’heure, s’amusant à les frotter au coton tige et les re-badigeonnant d’huile sale si ce dernier ne finissait le frotti pas blanc immaculé.
J’étais fort en tir, et il m’avait dit que c’était bien des gars comme moi pour flinguer les ennemis. J’avais répondu que si je tirais très bien sur des cartons, ce serait sûrement une autre paire de manche que de tirer sur des êtres vivants. Il m’avait hurlé dessus que je tirerais ce sur quoi on m’ordonnerait. J’avais répondu que peut-être, que je ne pouvais pas juger sans être dans la situation. Mais qu’à l’heure actuelle il faudrait me convaincre du bien-fondé de foutre une bastosse dans le buffet d’un autre type. Il voulait me foutre au trou pour insubordination ce con, heureusement les plus hauts gradés étaient assez intelligents, lui était un petit con de petit gradé.
J’ai sans doute déjà raconté ça, mais ça reste gravé. Je ne lui ai pas dit à l’époque, mais lui je l’estimais (presque) suffisamment débile pour lui tirer dessus si on me le demandait (et même sans qu’on me le demande).
@Francois élézotres: je reviens sur ce sujet, d’abord parce ce que j’ai vu le film maintenant. Et que j’ai été impressionné et ai beaucoup aimé…
Mais surtout parce que je viens de découvrir une jeune artiste bluffante californienne: Elise Trouw.
Peut-être la connaissez-vous déjà mais moi je viens d’etre bluffé…
Je l’ai vue par hasard dans une vidéo diffusée sur fb, parmi beaucoup d’autres et sans voir son nom et j’y ai repensé après sans réussir d’abord à la retrouver.
Voici quelques liens mais vous en trouverez plein d’autres sur le net. Et c’est assurément une artiste qui fera parler d’elle:
https://youtu.be/8O_7TYSHWIY
https://youtu.be/h8_fqxfpeFU
Elle est multi-instrumentiste (piano a 6 ans, batterie à 10, mais aussi basse et guitare) et adore jouer avec les boites électroniques à « empiler » des boucles musicales pour jouer successivement tous les instruments d’une reprise en les jouant elle-même et en les ajoutant les un après les autres (en live aussi !) Elle a en plus une voix magnifique également ! Et elle fait elle-même ses clips vidéo !
Bref, je kiffe sans réserve et trouve injuste que tant de talents soient réunis dans une seule et même personne ! (Elle a un physique de mannequin…)
Et je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’intuition que toi et tes lecteurs devraient apprécier également.
Dites-moi vos avis, vous en pensez quoi vous ? ?
J’ai vu le film à sa sortie en salle.
J’ai une copie, mais je n’ai jamais pu le regarder une seconde fois, ce tortionnaire, c’est ce qui me bloque. Pourtant je reconnais très bien la motivation derrière : Faire ressortir le meilleur de qqun.
Pour avoir fait du sport de compétition, je vois très bien par où il faut passer, et on en arrache pas mal pour arriver au top niveau. En revanche, pas besoin de tortionnaire, mais d’encouragements et explication, c’est tout.
Aujourd’hui, je m’applique à moi-même, pour la pratique et l’apprentissage de la clarinette ces méthodes, je demande aux profs. d’en rajouter et de m’expliquer, et je vois très bien les progrès, mais pas de tortionnaire. Du travail, du travail et du travail… (ensuite, faut prendre le temps…)
J’ai encore corrigé ma méthode de travail récemment, et ça marche (voir ici
si ça intéresse qqun).
++
Richard