Le son fabuleux de la nouvelle scène de Paléo sublime M

Eh oui, c’est les vacances, les articles ne sortent pas à minuit, mais quand ils sont terminés, au fil de l’actualité, c’est comme ça.

Il faisait chaud hier soir à Paléo, Dieu que les brumisateurs (trop peu nombreux) faisaient du bien.

Cela faisait deux ans que nous n’étions pas retournés à Nyon puisque nous avons fait l’impasse sur le festival pour les raisons que j’explique là.

Mais c’était un plaisir de le retrouver cette année, puisque nous avions pris des billets pour mercredi et vendredi soir, mercredi surtout pour voir M et Mathieu Chedid, ou Mathieu Chedid et M, ou l’un ou l’autre, ce qui n’est pas très clair.

Un premier concert assez génial donné par Xavier Rudd, un Australien qui fait du rock-pop-reggae en y intégrant des instruments pour le moins inhabituels pour toucher dans certains moments de l’électro envoûtante.

Déjà là, je me suis dit qu’il se passait quelque chose au niveau du son.

Vous le savez peut-être si vous lisez ce site et Cuk.ch avant, je suis un tantinet agacé par le son de pas mal de festivals, notamment du Paléo, je l’ai écrit ici et ailleurs à de nombreuses reprises.

Mais cette fois, rien de tout cela.

Il faut dire que Paléo est arrivé avec une toute nouvelle grande scène immense et magnifique, ceci explique peut-être cela.

Je vous laisse la découvrir sur la dernière image de cette page du Temps de ce jeudi (très belles photos cela dit!)

Le concert de Xavier Rudd était parfait en matière de son, que l’on se trouve devant la scène ou même sur les côtés. Et pourtant, pas facile à sonoriser, le gaillard!

Je me suis mis à espérer pour le concert de M que ce qui pouvait être un hasard (quoique, je n’avais jamais entendu une qualité sonore pareille depuis des années sur ce festival) ne le soit pas et que l’on puisse profiter de son concert dans les mêmes conditions.

Je n’ai pas été déçu, oh que non!

Et puis il y a eu M

M, ou Mathieu Chedid, je n’apprécie que depuis deux ou trois ans.

J’ai découvert ses disques peu à peu, notamment l’exceptionnel Lamomali, qu’il soit en studio ou Live, d’où il ressort un amour entre les artistes reliant l’Afrique à l’Europe, une œuvre magnifique. Et puis je suis remonté dans le temps et j’ai découvert un artiste assez incroyable pour finir par beaucoup aimer son dernier disque, Lettre infinie, sorti en 2019.

Donc allez, hop, commande de billets en me réjouissant de le voir en vrai.

Ce concert est certainement (et j’ai passé une nuit dessus avant d’écrire ce petit mot) ce que nous avons vu de meilleur depuis des années à tous les niveaux: sonore, musical et visuel.

Et ceci dans des conditions exceptionnelles de confort, parce qu’à Paléo, si tu veux bien voir, eh bien tu vois bien.

Le son d’abord: chaque note de chaque instrument, chaque parole (c’est tellement rare!), tu l’entendais.

Nous étions à hauteur (un peu plus bas) de la table de mixage, c’était extraordinaire.

Nous avions bien évidemment des tampons auriculaires de protection, ils étaient totalement inutiles. La musique était forte, claire, jamais agressive, nous ne les avons pas mis et nous n’avons rien qui siffle ce matin, loin de là.

Comme quoi, quand tu veux, c’est possible de ne pas détruire les oreilles et les neurones des spectateurs!

Ceux qui continuent à le faire sont d’autant plus impardonnables.

Le spectacle ensuite, d’une heure et demie: génial!

C’est Mathieu Chedid qui vient seul sur scène avec sa guitare et qui nous fait deux chansons en acoustique.

Et puis, une batterie arrive, une nouvelle guitare, et là, ça devient rythmique, Mathieu Chedid est un homme-orchestre qui joue de la batterie (grosse caisse, caisse claire et cymbales), de la guitare et de la basse tout en chantant, nous avons déjà une formation complète, c’est dingue.

Entrent alors en scène deux batteries automates sous forme de colonnes, Roxy et Tom, l’une étant plutôt rock, l’autre un peu plus ethnique, et une palette de claps pour le groove comme l’explique M.

Il ne s’agit pas de batteries de type électroniques, ce qu’on appelle des machines, mais bien des automates pilotés à distance.

Vous entendez alors réellement des batteries comme si quelqu’un les jouait. C’est dingue, visuel (avec plein de lumières), et parfaitement musical.

Stefan Eicher a inauguré ce concept avec ses automates, mais nous étions plus dans le pittoresque, dans le poétique, les automates n’étaient pas vraiment des musiciens (mais c’était super hein, je ne dénigre pas cet artiste que j’apprécie beaucoup depuis toujours).

Et soudain, une basse tombe du ciel, et s’envole lorsque la boucle est terminée. Cela pourrait sembler puéril, ça ne l’a pas, tout a un sens, non seulement visuel, mais aussi musical.

Un petit mot d’ailleurs pour saluer le travail de son technicien, Brad, sur le côté de la scène qui fait un travail dingue pour gérer les machines (M ne pouvant pas tout faire) et pour son assistant qui lui passe les guitares au bon moment, ce qui ne doit pas être simple.
L’explication de la gestion des automates est faite à la fin de la vidéo montrée juste ci-dessus.

J’ai trouvé sur youtube un extrait du concert de M au Zénith de Pau cette année.

En parlant de groove puisque je l’évoquais plus haut, nous avons atteint dans ce concert des sommets. Tu as envie de balancer du début à la fin.

Sans compter que ce concert, qui marque les 20 ans du concept M nous a présenté ce superhéros un peu dingue par instants, puis un retour vers le vrai Mahtieu Chedid plus intime.

L’un et l’autre sont des musiciens exceptionnels: quels guitaristes (on a même eu droit à un solo de guitare électrique avec les dents, à la Jimi Hendrix), quels bassistes, quels batteurs!).

Et généreux et sympas avec le public en plus.

Une réussite?

À tous les niveaux!

S’il passe près de chez vous, n’hésitez pas, c’est fantastique.

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20 Commentaires
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zzzbtz
zzzbtz
il y a 4 années

Cela me fait d’autant plus regretter d’avoir loupé son concert lors de son passage dans ma région à la mi-juillet. Je garde un très bon souvenir de son concert en famille avec Anna, Joseph & Louis. Juste magnifique.

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  zzzbtz
il y a 4 années

Oui, j’aurais bien voulu le voir celui-là.

Noisequik
il y a 4 années

Et Lana del Rey, tu n’es pas resté pour son concert?? Je serais bien allé mais j’y étais déjà mardi.

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  Noisequik
il y a 4 années

Non.
Il paraît que c’était sympa, sans plus.

drazam
drazam
il y a 4 années

Dingue ça, pas d’article quotidien à minuit une pétante, tout fout l’camp ma brave Lucette!

Rhalala, comment t’as pas la pression Laurent pour le Rock ‘n Poche !!! ?

Pas un fan inconditionnel de M (madame oui) mais je dois reconnaitre que c’est un artiste rock et complet comme on en fait plus : un grand guitariste mais qui sait jouer d’autres instruments, un interprète qui sait jongler avec les paroles et qui a le sens de la mélodie, un show-man qui sait toujours capter l’attention du public et qui a grand coeur…

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  drazam
il y a 4 années

C’est tout à fait ça.

Et oui, Laurent, tu as la pression!:-)

Maintenant je sais qu’on peut.

laurent
laurent
En réponse à  François Cuneo
il y a 4 années

La pression , mais pas les moyens, j’suis pas suisse moi ! 
M’agacez pas avec ça, c’est pas la semaine ! 
On aura un système K2. c’état pas mal à Montjoux, après les ingé sons des groupes sont souvent des luges à foin…..

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  laurent
il y a 4 années

T’es tendu? ?

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  François Cuneo
il y a 4 années

Cela dit Laurent, je ne suis pas d’accord avec toi à propos des moyens que tu n’as pas soi disant parce que tu n’es pas suisse.

C’est un argument trop facile.

La preuve? Paléo a des moyens depuis pas mal de temps (mais aussi des frais faramineux) et leur son ces dernières années était mauvais, voire très mauvais. C’est cette année qu’il me semble qu’un gros pas a été fait, j’en aurai confirmation ou pas ce soir.

Il s’agit aussi d’une question de volonté de ne pas pousser trop fort le volume pour les spectateurs.

Je sais que pas mal de gens veulent des basses sursaturées dont on n’entend plus que le rythme et dont on ressent les ondes dans le bide et surtout pas la ligne musicale mais ce n’est pas une raison.

Je rappelle ce que j’écrivais l’année passée pour le dernier groupe du samedi au RNP: lorsque je cherchais ma voiture, à 300 mètres du festival, le son était très bon alors qu’il était pénible dans le public pour quelqu’un qui cherchait à écouter de la musique (et non pas juste à se mettre en transe).

 Là, je parle en général, pas seulement pour le Rock and Poche: cela devrait être une décision du festival de faire en sorte que le volume soit limité (il l’est de toute manière légalement) pour que le confort d’écoute soit bon, même si cela doit diminuer dans un premier temps le plaisir de quelques écervelés qui ne pensent qu’à se faire péter les gurites et qui n’ont aucun sens musical.

Je me réjouis d’aller écouter les groupes sur la grande scène de Paléo ce soir et voir si la qualité est au rendez-vous ou pas. Si elle l’est pour les deux ou trois groupes que j’irai voir, cela fera 5 groupes de qualité sur les deux soirs puisque mercredi, les deux que j’ai entendus étaient excellents. Dans ce cas, les ingénieurs du son “luges à foin” ne seraient pas un argument parce que sur 5, il y en aurait de toute manière un pour tout foutre en l’air.

Nous verrons.

Je répète, à Nyon, sur la grande scène –je ne parle pas du Dôme ou pour moi, les tampons auriculaires étaient nécessaires (mais purée, je n’ai vu personne en porter, on va vivre dans un monde de sourds bientôt) ou pire encore, au Club Tant où là, les basses saturent comme des dingues– sur la grande scène donc, lesdits tampons, on pouvait très bien s’en passer sans risque, ce qui ne fait qu’améliorer le confort d’écoute et la qualité du son.

PierreLaurent
PierreLaurent
En réponse à  laurent
il y a 4 années

Bonjour à tous, 
Lecteur fidèle depuis plusieurs années, je me permets de réagir ici. 
Les différentes techniques de diffusion du son sont devenues ma spécialité depuis plusieurs années, et c’est à ce sujet que je me permets d’intervenir. François est très sensible à la qualité du son lors de performances live, et c’est très bien. La qualité perçue lors de concerts est un grand sujet qui mériterait un article rien qu’à lui tout seul, tellement il est complexe et fait intervenir des matières très variées. 
Pour être bref, il faut savoir que dans le monde professionnel, les marques d’enceintes acoustiques (on parle de très haut de gamme ici) utilisées dans ce type de spectacles sont de très bonne qualité. Laurent parle de système K2, modèle très courant d’un grand fabriquant français d’enceintes acoustiques. Le système seul ne peut être garant d’un son d’une bonne qualité. 
Le plus critique est le couple (ou plutôt le quatuor) – Type d’enceintes, positionnement (qui fait l’objet d’une étude préalable, mise en oeuvre (calage), le dernier élément du quatuor étant l’ingénieur son du groupe. Ce quatuor fait intervenir toutes les personnes concernées de près ou de loin (ils ne s’en rendent parfois même pas compte) par l’organisation de l’événement. 
Le rendu final, car c’est celui-ci qui nous intéresse, ne résultera que du meilleur et subtil équilibre entre ces points. 
L’équilibre entre ces points est dicté par des éléments aussi divers que variés, c’est au prestataire choisi de défendre au mieux le respect de cet équilibre, et ce du début des négociations jusqu’au dernier jour du concert. 
Parmi ces éléments, on trouve : 
– Le budget (aussi bien pour le prestataire son que de l’infrastructure scénique). Chaque scène à ses contraintes mécanique (charges admissibles, configuration  ….) et cela à une influence sur le design acoustique. 
– Les contraintes architecturales du lieu, comme en Hi-Fi, le lieu d’écoute joue un rôle déterminant pour la restitution du son
– L’équipe technique du prestataire son, qualification, …
– L’ingénieur du son en charge du design et calage audio (un bon design ne vaut rien sans une bonne mise en oeuvre)
– Les normes acoustiques à respecter (chaque pays à ses règles)
– …. 
– Et au final, l’ingénieur du son du groupe, dernier maillon de la chaîne, tant décrié. Ce dernier maillon se voit accueilli dans un lieu qu’il ne connaît pas, avec une équipe inconnue (ou presque), peut-être avec un environnement audio qu’il ne maîtrise pas, …
Il aura besoin de repères, les balances ou sound-check (s’il y en a) seront sans doute le seul moment ou il pourra apprivoiser et juger l’infrastructure technique mise à sa disposition. C’est aussi là que le rapport humain intervient d’une façon inimaginable. Le role de l’ingénieur du son local (qui accueille l’ingénieur du son du groupe) est très important. C’est lui, qui en quelques instants, va présenter la chaine audio et va devoir guider son collègue du moment tout au long du concert. Il a également une très grande responsabilité dans le rendu final.

J’ai tenté d’être bref, n’y suis pas arrivé, mais il reste encore tant à dire que cela prendrait trop de temps ici. Je reste bien entendu ouvert aux commentaires pour ceux qui voudraient éclaircir certains points.

Bonne journée.

Mousseline
Mousseline
il y a 4 années

En effet… un concert de DINGUE. Ce type est fou fou fou et tellement généreux. Après lui, tous les concerts paraissaient fades hier soir 😀

Renaud Laffont
Renaud Laffont
il y a 4 années
François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  Renaud Laffont
il y a 4 années

Super, merci!

Amely
Amely
il y a 4 années

Ça devait être trop bien mais nous on y sera demain. Un soir c est déjà pas mal sur le budget

péhèm
péhèm
il y a 4 années

Jimmy Hendrix ? Connait pas ? Jimi peut-être ?

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  péhèm
il y a 4 années

Merci, corrigé!

Je n’imaginais même pas que Jimi s’écrivait comme ça pour Hendrix.?

péhèm
péhèm
En réponse à  François Cuneo
il y a 4 années

Et tu n’imagines pas le nombre de personne qui font la faute 😉
Un concert suisse avec du groove et de la précision suisse : 
https://www.youtube.com/watch?v=DGFVDwjUwwY

Pierre Laurent
Pierre Laurent
il y a 4 années

Je déplace mon message ici, cela me parait plus approprié. Désolé si double post.

Bonjour à tous, 
Lecteur fidèle depuis plusieurs années, je me permets de réagir ici. 
Les différentes techniques de diffusion du son sont devenues ma spécialité depuis plusieurs années, et c’est à ce sujet que je me permets d’intervenir. François est très sensible à la qualité du son lors de performances live, et c’est très bien. La qualité perçue lors de concerts est un grand sujet qui mériterait un article rien qu’à lui tout seul, tellement il est complexe et fait intervenir des matières très variées. 
Pour être bref, il faut savoir que dans le monde professionnel, les marques d’enceintes acoustiques (on parle de très haut de gamme ici) utilisées dans ce type de spectacles sont de très bonne qualité. Laurent parle de système K2, modèle très courant d’un grand fabriquant français d’enceintes acoustiques. Le système seul ne peut être garant d’un son d’une bonne qualité. 
Le plus critique est le couple (ou plutôt le quatuor) – Type d’enceintes, positionnement (qui fait l’objet d’une étude préalable, mise en oeuvre (calage), le dernier élément du quatuor étant l’ingénieur son du groupe. Ce quatuor fait intervenir toutes les personnes concernées de près ou de loin (ils ne s’en rendent parfois même pas compte) par l’organisation de l’événement. 
Le rendu final, car c’est celui-ci qui nous intéresse, ne résultera que du meilleur et subtil équilibre entre ces points. 
L’équilibre entre ces points est dicté par des éléments aussi divers que variés, c’est au prestataire choisi de défendre au mieux le respect de cet équilibre, et ce du début des négociations jusqu’au dernier jour du concert. 
Parmi ces éléments, on trouve : 
– Le budget (aussi bien pour le prestataire son que de l’infrastructure scénique). Chaque scène à ses contraintes mécanique (charges admissibles, configuration  ….) et cela à une influence sur le design acoustique. 
– Les contraintes architecturales du lieu, comme en Hi-Fi, le lieu d’écoute joue un rôle déterminant pour la restitution du son
– L’équipe technique du prestataire son, qualification, …
– L’ingénieur du son en charge du design et calage audio (un bon design ne vaut rien sans une bonne mise en oeuvre)
– Les normes acoustiques à respecter (chaque pays à ses règles)
– …. 
– Et au final, l’ingénieur du son du groupe, dernier maillon de la chaîne, tant décrié. Ce dernier maillon se voit accueilli dans un lieu qu’il ne connaît pas, avec une équipe inconnue (ou presque), peut-être avec un environnement audio qu’il ne maîtrise pas, …
Il aura besoin de repères, les balances ou sound-check (s’il y en a) seront sans doute le seul moment ou il pourra apprivoiser et juger l’infrastructure technique mise à sa disposition. C’est aussi là que le rapport humain intervient d’une façon inimaginable. Le role de l’ingénieur du son local (qui accueille l’ingénieur du son du groupe) est très important. C’est lui, qui en quelques instants, va présenter la chaine audio et va devoir guider son collègue du moment tout au long du concert. Il a également une très grande responsabilité dans le rendu final.

J’ai tenté d’être bref, n’y suis pas arrivé, mais il reste encore tant à dire que cela prendrait trop de temps ici. Je reste bien entendu ouvert aux commentaires pour ceux qui voudraient éclaircir certains points.

Bonne journée.

François Cuneo
François Cuneo
En réponse à  Pierre Laurent
il y a 4 années

Merci pour cette explication très complète.

Il me semble que vous oubliez encore un élément de la chaîne: l’artiste.

Sur la grande scène de Paléo entre mercredi et jeudi soir, nous avons vu 5 spectacles.

Le son était bon sur les 5 en matière de technique.

Musicalement, Xavier Rudd, M et Angèle étaient excellents.

Damso avait choisi d’envoyer des infra-basses qui passaient assez bien, mais franchement, je ne comprends pas qu’on bousille la musique à ce point en couvrant le reste, voire même les paroles alors qu’en rap, il se dit que les paroles ont un peu de valeur…

Enfin, Soprano, à deux chansons près (jusqu’à ce que nous partions sous le déluge) a carrément décidé que la ligne de basse ne servait à rien. Il n’en a pas et c’est son musicien qui martèle une plaque (peut-être deux ou trois, mais pas plus) pour faire des boums boums boums insupportables.

Je m’excuse, mais ce n’est pas de la musique, c’est de la destruction de neurones.

Ce qui m’inquiète, c’est que pas mal de gens entre 15 et 40 ans ont l’air de plus aimer s’envoyer des boums dans le bide que d’écouter de la musique.

C’est triste.

Et à ce que j’ai vu, c’est vraiment une décision du groupe.

Il y a ceux qui veulent faire de la musique, et ceux qui croient qu’ils en font et qui lui font du mal, à la musique.

Oui, c’est peut-être un commentaire rétrograde, mais c’est justement ce qui me semble triste.

Pierre-Laurent
Pierre-Laurent
En réponse à  François Cuneo
il y a 4 années

L’artiste comme élément important, oui et non. Les principales causes que j’évoque sont principalement technique, ici on est dans un choix artistique. Sans doute que pour l’auditeur, il peut y avoir une confusion. 
Accueillant également beaucoup de production de musique urbaine (rap, hip-hop, …), je ne peux dresser que le même constat déplorable en ce qui concerne la réceptivité des plus jeunes aux musiques actuelles. Pas tant sur le style musical (bien que, mais chacun ses goûts), mais plus sur la qualité perçue. L’auditeur “lambda – de 30 ans” ne semble plus du tout sensible à la qualité audio. Est-ce la faute aux MP3, youtube, …  diffusés depuis leur tendre enfance et donc sans autre référence ? Je ne sais pas, je pense que je ferai sans doute une thèse sur le sujet. 
Par contre, l’arrivée de nouveaux “ingénieurs du son”, issus de la génération post-analogique, fait également un peu peur et contribue également à ce sentiment de mauvaise qualité perçue. Ceux-ci ne jurent plus que par les menus et DSP intégrés aux tables de mixage actuelles, et se retrouvent à comprimer toutes les sources audio, même celles déjà comprimées. Cela résulte d’une musique sans relief, ou tous les instruments sont présents, mais plus aucun n’a de hiérarchie par rapport aux autres. Pour ceux qui sont intéressés , c’est ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_volume

Cordialement,

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