Après l’article sur Peakto, vous comprendrez que j’ai eu besoin de souffler, raison de mon absence d’une semaine.
Il m’a pris une énergie, je ne vous dis pas…
L’énergie d’écrire, certes, mais pas seulement.
Permettez-moi d’essayer d’expliquer.
Vous l’avez peut-être remarqué, je suis souvent plutôt positif avec les logiciels dont je fais le compte rendu sur Le Blog du Cuk.
Les critiques négatives sont plutôt rares.
En fait, ces critiques découlent d’une déception d’un programme que j’utilise au quotidien, comme la suite Microsoft et en particulier son OneDrive dont elle dépend en grande partie.
Là, quand on me fout en l’air mon organisation sans me demander de manière scandaleuse et dangereuse, j’ai de la peine à garder mon flegme.
Relisez cet article, je vous promets que je suis toujours en colère, même si Microsoft a cherché à corriger son erreur de crasse de stratégie, se rendant compte de sa faute incroyable sous la pression des utilisateurs aussi fâchés que moi.
Microsoft a corrigé son erreur, certes, mais j’ai toujours des problèmes avec Word quand j’ouvre un document sur son propre nuage, le logiciel ne me laissant même pas toujours la possibilité de l’éditer, me le présentant souvent en lecture seule.
Du coup, bye-bye OneDrive, et bye-bye la sauvegarde automatique.
Et puisqu’on en est à Microsoft, depuis la toute dernière mise à jour de la suite, il y a deux ou trois semaines, à chaque lancement, je vois ça:
J’adore cette boîte de dialogue toute pourrie, qui montre bien que les fondements de Word sont, en tout cas en partie, basés sur du code pas tout neuf.
Je précise que je dois cliquer sur Fin 4 ou 5 fois et je peux travailler sur mon document.
Cela étant (ça y est, j’ai encore digressé), normalement, quand je n’aime pas un logiciel, comme je l’ai dit, je ne l’utilise pas, donc je ne le teste pas.
Il y a aussi un certain nombre de logiciels que j’essaie, que j’utilise, mais que j’estime ne pas assez maîtriser pour en parler sur ce blog.
Il y a ceux que j’apprécie et dont je parle ici plus ou moins rapidement, selon mon degré d’enthousiasme à leur égard., qui obtiennent, ou pas, un Too Much Bô.
Ce sont toujours ou presque des logiciels qui me rendent service et que j’utilise au quotidien, depuis parfois des années.
Et puis, il y a les logiciels comme Peakto, comme Antidote, comme Pro Lexis, comme MacPay+.
Ce sont les exemples qui me viennent à l’esprit, comme ça, mais il y en a d’autres.
Avec les développeurs de ces logiciels, au fil du temps, quelque chose s’est passé.
Typiquement, je pense que je connais Roger Rainero, de ProLexis, depuis 20 ans.
J’ai poursuivi ma relation étroite avec les développeurs de ce logiciel à travers Wanda que vous pouvez voir ici, dans l’article que j’ai dédié à la dernière version de son logiciel. Auparavant, j’étais en étroite relation avec son père, et Béatrix Rainero, aussi.
Peakto, cela fait un bout de temps que je connais deux de ses développeurs, Matthieu Kopp et Claudia Zimmer, à l’époque où ils étaient à la tête d’Aquafadas. À travers leurs logiciels, au téléphone, nous avons pu parler de nos passions, la BD (nous nous sommes même rencontrés en vrai à un BD-Fil, ça devait être en 2012, à Lausanne), la photo, les interfaces de logiciels.
MacPay? C’est une relation téléphonique et directe avec François Mottaz, à propos de son logiciel de paiements pour la Suisse sur Mac, mais aussi à propos de plein d’autres choses, lui passionné par DevonThink pour gérer ses papiers, moi par Evernote (à l’époque).
Avec tous ces gens, je pourrais très bien téléphoner pour le plaisir, je le fais d’ailleurs parfois, parce que voyez-vous, il y a quelque chose qui passe.
Certes, j’ai connu des développeurs qui me traitaient gentiment de casse-couilles, je suis persuadé que certains de ceux et celles que j’ai évoqué·e·s plus haut ne sont pas loin de penser la même chose.
Il faut dire que je suis un tantinet… comment dire… casse-couilles, oui, c’est vrai, lorsque j’essaie de montrer que sur tel ou tel point, ils font fausse route, ou que la fonction X plante alors que je n’y suis pour rien, ou encore pour insister comme un malade pour qu’ils fournissent LA fonction qui, j’en suis sûr, ferait de leur logiciel LE must incontournable.
Pour certains, ils se reconnaîtront, j’ai gueulé, pesté il y a 15 ans parce que leur protection incroyable ne faisait qu’ennuyer les utilisateurs honnêtes, qu’ils étaient mal vus pour cela, et que ça me faisait mal au cœur.
Il a fallu lutter, mais lesdites protections catastrophiques à l’époque, allons-y, soyons clair, de ProLexis, sur DxO pour ne prendre que ces exemples (j’avais des contacts forts aussi avec cette dernière entreprise), ne sont plus de la partie désormais.
Mais combien de temps l’image du logiciel tout entier a-t-elle été ternie par ladite protection?
Combien de fois ai-je dû dire à un utilisateur qui me disait « DxO? Plus jamais, je me suis tellement fait emmerder par leur protection que je n’y retourne plus », combien de fois ai-je dû lui expliquer, disais-je, que cette protection n’était plus de mise, qu’il pouvait y aller sans crainte?
Tout pareil avec ProLexis! Plus aucun problème, avec leur protection!
Donc, quelque part, je sais bien que ce n’est pas MOI qui les ai fait plier, mais j’ai participé à leur réflexion.
Vous me direz: “ah! mais alors, tes articles qui testent leurs produits sont complètement subjectifs!”.
Ben non.
Je leur ai toujours dit, à ces développeurs, que je ne sortirai pas un article destructeur si un jour, ils mettent sur le marché un programme que je n’apprécie pas, et que si je fais un article élogieux à propos d’un logiciel qui me plaît, je ne passerai pas sous silence ses éventuels défauts.
C’est que je tiens à ma réputation de casse-couilles, moi, par respect pour mes lecteurs, qu’est-ce que vous croyez!
Cela étant, ce n’est certainement pas par hasard si je suis souvent enthousiaste en testant leurs produits: si je suis proche amicalement d’eux, c’est parce que nous avons aussi informatiquement les mêmes valeurs.
Image de couverture par Alexander Sinn sur Unsplash